Chapitre 16

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Guerric lance un regard taquin à Serena et se tourne vers Vanille pour lui faire un clin d'oeil. Exaspérée, Serena quitte la table pour aller couper du melon et de la pastèque. Elle s'empare du grand couteau de cuisine au moment où Jonathan entre dans la cuisine pour prêter main forte.

  • Oula, ça ne rigole pas ! s'exclame t-il en rigolant. C'est que tu es dangereuse comme femme.

Serena se fige pour admirer le jeune homme, sur son visage se lit un regard qui exprime l'étonnement face à la blague de celui-ci. '' Alors comme ça il est taquin ? '' s'amuse t-elle en baladant le couteau entre ses mains, d'un oeil attentif sous toutes ses coutures.

  • Très dangereuse oui, méfies toi les apparences sont trompeuses, rétorque t-elle d'un air qui se veut mystérieux.

Jonathan est en train de la dévorer des yeux, un air tout niais s'affiche sur son visage puis il se ressaisit en secouant la tête alors qu'elle esquisse un doux sourire qui détendent les traits de son visage.

  • Tu aurais un autre couteau ? Que je puisse mettre la main à la pâte ? l'interroge Jonathan. Prise la main dans le sac !

  • Hum, s'excuse Serena, ses sourcils s'haussent d'une drôle de façon lorsqu'elle est embarrassée. Elle finit de sucer son doigt sur lequel elle avait déposé discrètement un morceau de melon. Juste derrière moi, oui ! Dans le tiroir.

Jonathan est maladroit avec la présence de Serena, ses gestes sont saccadés, il est nerveux et de façon non intentionnelle, il se cogne le torse contre le dos de la jeune femme.

  • Je suis extrêmement pataud ! lâche t-il le rouge aux joues en posant ses mains sur la taille de Serena. Je suis désolé de t'avoir bousculé.

Serena se mordille la lèvre alors que le bel homme la rejoint pour découper la pastèque. Elle a terriblement apprécié cette chaleur corporelle qu'il a dégagé contre son dos, elle a même trouvé en ce petit réconfort, une présence plutôt rassurante. En biais, ils se lancent des petits regards, des petits sourires, elle est obligée de lever un peu la tête pour le faire, ce qui rend ses coups d'oeil peu discrets.

'' J'ai presque envie de le prendre dans mes bras, de me jeter sur lui pour l'embrasser '', pense t-elle en découpant le melon en petits cubes. Elle le charme en faisant des gestes sensuels de parade amoureuse, sa main avec lenteur replace sa mèche derrière son oreille et ses fossettes se rident très souvent.

  • Qu'en penses-tu ? Avec quelques curedents et c'est parfait ? lui demande Jonathan.

Serena est surprise qu'il soit autant agréable et plus bavard, elle hoche la tête pour approuver.

Elle se laisse porter par son élan et se blôtit contre Jonathan en lui enserrant la taille, très vite elle le relâche.

  • Merci du coup de main, j'apprécie, reprend t-elle. Mais pour une belle harmonie des couleurs, j'aurai alterné un dé de pastèque, un dé de melon, tu vois ce que je veux dire ? Attends, je te montre.

Le petit bout de femme organise un peu mieux la présentation dans le saladier sous le regard attendrit de Jonathan. Le jeune homme s'immobilise comme pétrifié, bloqué n'osant plus bouger, des bouffées de chaleur rayonnent en lui, cette femme lui fait de l'effet.

Tous les deux finissent par ressortir avec le saladier fraîcheur, Serena et Vanille reprennent une discussion dans un coin de la terrasse. Jonathan se sent rassuré de ne pas être complètement mauvais avec les femmes, il faut dire que Serena n'est pas facile à approcher et de par ce qu'elle a vécu, elle sait comment mettre les freins pour ne pas qu'une relation prenne trop d'ampleur.

  • Tu as des passions ? lui demande Vanille avec intérêt.

  • Oui, plusieurs, démarre Serena en se rapprochant de la soeur de Jonathan. Une grande passionnée de l'équitation (Anthony fait un clin d'oeil à Jonathan en lui donnant un coup de coude). Hélas, je n'en fais que très rarement, cela à un coût et je n'en ai pas les moyens pour l'instant. La présence des chevaux m'a toujours apaisée, j'ai l'impression qu'ils sont pleins de compassion et qu'ils comprennent nos émotions mieux que personne, c'est une bonne thérapie. Sinon j'aime beaucoup faire du renforcement musculaire à la maison et je prends des cours de self-defense. J'ai de l'énergie à canaliser ainsi que des angoisses depuis six mois alors ça m'apporte un peu de réconfort tu vois. Après, de par mon métier de coiffeuse, tout ce qui s'en approche me passionne, j'aime aussi les livres de coloriages à mes heures perdues.

  • Dis leur que tu as un excellent niveau en chevauchée, se marre Paco. Elle a l'art de manier de beaux étalons ! Hahahahaha !

  • Dis donc, nous parlions entre filles il me semble, rétorque Serena.

  • Tu as quel galop ? la questionne Vanille en faisant une grimace à Paco.

  • Galop 3, comme je te l'ai dit, je n'ai pas tant d'expérience que ça sur le dos d'un cheval, ajoute Serena.

  • Les animaux sont sources de bien-être, confirme Vanille. C'est déjà un niveau qui est pas mal, du moins tu as la maîtrise de ta monture. Tu penses que tu pourrais me coiffer ?

  • Et carrément oui ! renchérit Serena. Et tout ceux qui veulent, j'ai toujours une paire de ciseaux sur moi, tu réfléchis à ce que tu veux et je te fais ça avant la fin de la semaine !

  • Mais trop bien ! affirme Vanille. Je ne voudrai pas en abuser ... Et que s'est-il passé il y a six mois pour que tu te sentes aussi stressée ?

Vanille réalise aussitôt que ce n'était pas un sujet à aborder, au regard voilé de Serena, elle comprend que c'est très douloureux pour sa nouvelle amie de mettre des mots dessus. Elle lui prend la main, dans la sienne et colle ses lèvres presque contre son oreille.

  • Ecoute oublies ce que je viens de te dire, si c'est trop tôt pour toi d'en parler, je suis désolée je ne pensais pas que ça puisse te toucher autant, s'excuse t-elle.

Serena inspire profondément, ses épaules s'affaissent lourdement, elle chasse d'un grand soupir les larmes qui lui obstruaient la vision.

  • Merci de respecter mon silence, murmure t-elle. Et toi, tes passions ?

  • C'est normal, c'est ce que ferait une véritable amie, acquiesce Vanille. Je fais de la Zumba depuis de nombreuses années, c'est une ambiance conviviale que j'affectionne particulièrement, en plus de la danse, tu travailles tout ton corps en te dépensant.

  • Le barbecue est prêt, s'exclame Noah.

Tous se rassemblent au plus près de la table, Guerric se charge de faire passer les assiettes entre Noah qui sert et le propriétaire de chacune.

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