Le soleil de l’après-midi baignait la cour du lycée d’une lumière douce et chaleureuse. Maya s’était installée sous un grand chêne, son carnet ouvert sur ses genoux. Elle griffonnait des mots, cherchant comment exprimer ce qu’elle ressentait sans trahir sa vulnérabilité.

Ses pensées dérivaient vers Leo. Depuis leur conversation la veille, un poids s’était levé, mais des doutes subsistaient. Elle savait que la route serait sinueuse. Elle se demanda si Leo partageait ses mêmes peurs.

Soudain, une voix familière brisa le silence.

— Maya ?
Elle leva les yeux et vit Leo s’approcher, un sourire timide aux lèvres.

— Je t’ai cherchée partout, dit-il en s’asseyant à côté d’elle.
— Je voulais être seule un moment, avoua-t-elle. Mais je suis contente que tu sois là.

Ils échangèrent un regard chargé de non-dits.

— Tu veux parler ? demanda Leo.
— Oui, mais je ne sais pas par où commencer…
Leo prit une profonde inspiration.
— Par ce qui te fait peur, peut-être. Ou ce que tu espères.

Maya sourit faiblement.
— J’ai peur qu’on s’éloigne. Que les mots ne suffisent pas à nous sauver.
Leo serra sa main doucement.
— Je suis prêt à me battre pour nous, même si ce n’est pas facile.

Les heures passèrent, rythmées par des confessions murmurées et des silences apaisants. Maya sentit une vague de gratitude pour cette présence qui n’exigeait rien d’autre que la vérité.