Un bisou, pas plus !

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Toulouse, Quartier Compans-Caffarelli

Le soleil commençait à décliner lorsque le commissaire poussa la porte de son appartement. Une douce lumière entrait dans le salon par les baies vitrées donnant sur la petite terrasse. Une musique antillaise accompagnait l’odeur des épices, noyant l’espace dans une agréable ambiance martiniquaise.

« Je suis rentré ! lança le commissaire en se débarrassant de son blouson. Ça sent super bon, on se croirait chez Mimi.

— Oui, j’avais envie de retrouver le temps où on se faisait des petites soirées coquines à Paris. Je nous ai préparé un repas comme ma mère le fait chez moi. J’ai trouvé tout ce qu’il me fallait dans les boutiques de Victor Hugo.

— Aïe, tu as touché une avance sur ton prochain reportage ?

— Idiot ! On dépenserait deux fois plus au restaurant. Et puis j’ai pris juste ce qu’il faut, sauf le vin, j’espère que tu en as un peu d’avance.

— Pas de soucis pour ça. Je connais tes goûts ! J’ai un chardonnay qui ira bien avec les accras et un syrah qui accompagnera à merveille le colombo.

— Si le chardonnay est déjà au frais, j’en prendrais bien un verre, déclara la jeune femme en sortant de la cuisine. »

Comme à son habitude, Julie était simplement vêtue d’un vieux jean déchiré et d’une chemise empruntée à Ange, à peine boutonnée, les pieds nus. Ange ne pouvait pas résister à une telle vision. Il savait que la soirée serait torride, mais qu’il fallait laisser le désir monter progressivement. Lorsque le commissaire enlaça la taille de sa compagne et fit descendre ses doigts sur les fesses de sa compagne, celle-ci se contenta de lui poser un baiser sur les lèvres avant de se dégager en réclamant la boisson demandée.

« On a tout le temps pour les câlins. Pour le moment, j’ai besoin d’un verre de vin.

— C’est de ta faute, tu sais bien que je peux pas résister à cette tenue.

— Chardonnay ! un grand verre, s’il te plait ! »

Cinq minutes plus tard, les deux amants étaient accoudés au balcon, le verre à la main. Les bruits de la circulation leurs parvenaient à peine. C’était une chance d’avoir trouvé un tel logement, à un coût raisonnable pour un salaire de fonctionnaire.

« S’il n’y avait pas cet immeuble là-bas, on pourrait apercevoir les Pyrénées, commenta le policier. Il a neigé il n’y a pas très longtemps, et les sommets sont encore tout blancs.

— Ce serait sympa de se faire une petite virée à la montagne un de ses jours, on n’a jamais eu l’occasion d’y aller depuis que tu es ici.

— Tu as raison, ce n’est qu’à deux heures de voiture. Tu veux y aller demain ? proposa Ange.

— S’il fait beau, on pourrait y aller pour déjeuner.

— Il ne faudra pas se lever trop tard !

— Pourquoi tu dis ça ?

— Parce qu’on ne va peut-être pas dormir beaucoup cette nuit !

— Rentrons dîner alors, de toute façon, quand le soleil est couché, il fait frais à cette saison. »

Comme à leur habitude, Ange et Julie avaient délaissé la grande table au profit de la table basse du salon. La bouteille de vin blanc était vide et Ange ouvrit le rouge comme Julie apportait le plat principal. La chemise était maintenant totalement ouverte, dévoilant la poitrine libre à chaque pas.

« Je ne sais pas si je pourrai résister jusqu’au dessert, confessa Ange.

— Il le faudra bien, sinon je penserai que tu n’aimes pas ma cuisine et je serai très en colère contre toi. Tu sais ce que tu risques !

— Tu y perdrais autant que moi !

— Peut-être, mais moi j’ai appris à me consoler toute seule.

— Tu dis ça, mais je sais que tu n’en penses pas un mot !

— Un petit bisou alors… Pas plus. »

Julie s’approcha du commissaire et approcha son buste de ses lèvres. Quand Ange posa les mains sur les seins ainsi offerts, Julie lui donna une petite tape sur les doigts.

« Un bisou, pas plus ! »

La soirée se poursuivit ainsi, entre escarmouches coquines et verres de vin. Lorsque les blanc-manger furent sur la table, le jeu se fit plus intime, Ange ne pouvant résister au plaisir de déguster le coulis sur la peau ambrée de la jeune femme. En retour, Julie exigea la réciprocité de son amant.

« C’est malin, nous voila tout collants maintenant, déclara la belle métisse. Si on allait prendre une douche. »

La salle de bain fût le terrain des premiers assauts, la chambre à coucher fût témoin du reste des ébats. Après plusieurs passes, les deux amants finirent par s’endormir enlacés. Lorsque Julie rouvrit les yeux, le jour perçait déjà derrière les rideaux. Le jeune femme fit glisser le drap sur les hanches de son compagnon pour accéder à la virilité qu’elle entreprit de réveiller doucement. Il ne lui fallut pas longtemps pour redonner de la vigueur au membre endormi. La jeune femme dirigea l’objet de son désir vers son intimité et se mit à onduler doucement. Tout en feignant le sommeil, Ange se preta au jeu, d’abord avec lenteur puis accélérant progressivement jusqu’à l’orgasme final.

« Tu as bien dormi ? demanda-t-il alors.»

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