Chapitre 1.4

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La surprise, c’est une clé. Fuyumi et Rei avancent avec une lenteur presque calculée jusqu’au couloir. Ils me guident jusqu’à la porte de la pièce où j’ai l’habitude de dormir lorsque je passe. En réalité, elle fait office de bureau pour Fuyumi. C’est presque ce qui les a convaincu d’acheter l’appartement, après leur mariage : pour pas cher, ils ont une pièce en plus très pratique. Ma sœur ayant des difficultés à se concentrer, avoir un espace dédié au travail l’aide à mieux s’appliquer dedans. Celle-ci me tend la clé, un immense sourire impatient plaqué au visage.

— Ouvre !

Je m'exécute après les avoir observés un par un, amusée.

Le bureau a totalement disparu pour laisser place à une toute nouvelle chambre. Tout comme le reste de la maison, les murs ont une teinte châtaigne et sont décorés de quelques cadres vides et de LED. A droite, le mur est entièrement recouvert d’étagères, peuplées de quelques bouquins et autres babioles, m’appartenant, avec au milieu un bureau. De l’autre côté, il y a une armoire ainsi que tout le nécessaire pour une chambre et un paravent est planté au sol. Chaque meuble est de couleur bambou s’accordant à celle des murs. La fenêtre est en face de l’entrée et ses rideaux vermeilles laissent des filaments de rayons de soleil traverser la chambre. De là, j’aperçois le coucher de soleil et la pièce semble encore plus magnifique. Je peine même à croire que je l’ai réellement sous mes yeux.

Mon regard se dirige vers ma sœur et mon beau-frère, les yeux remplis d’émotions.

— Je… euh…

— T’es officiellement chez toi, maintenant, m’informe joyeusement Fuyu.

— Attends, attendez, c’est vous qu’avez fait ça ?

— Bien sûr ! Enfin, J’AI tout fait, surtout, intervient Reijiro. Fuyumi donnait des ordres, en sirotant son thé, assise les jambes croisés sur l'escabeau.

— Oui, oui, si tu veux, élude Fuyu. Donc, voilà. Ta chambre.

— Et pour ton intimité, on a installé une serrure, ajoute son mari. Les clés te reviennent.

Je reste sans voix, tandis que ma sœur enroule ses bras autour de mes épaules, par derrière.

— Je suis tellement heureuse que tu viennes habiter à Hiroshima, avec nous, sœurette.

— Moi aussi… je suis heureuse d’être avec vous… Merci beaucoup. Fuyu, Rei. Vraiment, merci.

Je sers les mains de ma sœur contre moi en inclinant la tête à l’attention de Rei. Il me répond en souriant.

— On fera tout pour que tu te sentes chez toi, ici, déclare mon beau-frère. D’ailleurs, maintenant que tu es diplômée, tu peux te reposer autant que tu veux avant de chercher un travail.

Fuyu pose un bisou sur ma joue.

— Je ne sais pas comment vous remercier. C’est tellement…

— Dis juste merci et vis avec nous, me coupe ma sœur.

— Merci, je glousse.

— Allez, venez ! On va boire un thé ! nous invite-t-elle, en me prenant par la main pour me guider jusqu’à la sortie.

— Attends…

— Pour tes affaires, t’inquiète, j’ai rangé les valises en lieu sûr, tu auras tout le temps pour les défaire et t’installer. Repose-toi, avant.

— Non, c’est pas pour les valises. En fait… je dois appeler… je dois appeler mon père.

Rei hoche la tête et dit :

— Rejoins-nous après alors.

— D'accord. merci.

Je pars récupérer mon sac à dos laissé au salon pour me cloîtrer dans ma nouvelle chambre. Avant d’y entrer, Fuyu me lance un regard plein de compassion et de peine. Une fois seule et tranquille, je récupère mon téléphone, fourré au milieu du bazar que forme l’intérieur de mon sac à dos. Film d’horreur… pensai-je.

Très rapidement, comme l’appareil se connecte automatiquement au réseau, je me rends au contact de mon père. Un long frisson me traverse en même temps que mon doigt vacille au-dessus de la touche d’appel. Mon instinct me crie d’abandonner, de ne pas m’infliger cela et rejoindre ma famille mais presque malgré moi, je téléphone.

Les secondes durant lesquelles l’assourdissant bruit de sonnerie retentit contre mon oreille semblent être des heures… Après trois sonneries, je me résous à mettre fin à l’appel, quand sa voix s’élève, de l’autre côté de la ligne. D’intenses retombées émotionnelles parcourent ma poitrine, quand je m’apprête à répondre.

— Yuna ? Ça va ? Tu es bien arrivée ?

— Bonjour Joseph. Oui c’est bon. Je suis chez Fuyumi.

— Ah oui, très bien… ta sœur va bien ? Tu lui passeras le bonjour de ma part.

— Oui, j’y manquerai pas. Et, ça va. Elle n’a pas changé.

Un long silence s’ensuit, alors que nous sommes toujours en ligne. Mon père ne dira rien et de mon côté, les mots sont condamnés à rester bloqués derrière mes lèvres. « Tu me manques », « Je t’aime papa », « Je voudrais te voir ».

— Je suis bien à Hiroshima, je crois. Mieux qu’à Paris.

— C’est bien alors.

— Mais je crois que je vais aller vivre à Tokyo.

— Tu es ambitieuse, tu y arriveras.

— Merci. Euh… comment vont Lily et Thi ?

— Ils vont bien, ils sont contents de l’arrivée de la fraicheur. Et Elisa va bien, aussi, au cas où tu voudrais savoir.

Je n’en ai rien à foutre et c’est complètement un test que me pose mon père, mais tant pis. Il ne me lâchera pas avec ça. Jamais. Putain mais pourquoi il ne peut pas s’empêcher de me donner des nouvelles de sa femme, lui ? Qui parle d’elle, ici ?

— Super.

Et un nouveau blanc s’installe. Le genre de blanc gênant qu’on cherche à tout prix éviter. Et qui me rappelle combien notre relation est vide et ne tient qu’au fil du pacte non écrit des liens du sang… que mon père ne cesse de mettre en question parce « qu’avec la mère que j’ai, on n’est sûr de rien ».

Je me rappelle d’un coup que lorsque je l’ai mis au courant de l’obtention de mon master, il n’a rien répondu. Pas de félicitations et pas de témoignages de fierté. Il voulait juste savoir quand je comptais repartir pour être mis au courant.

Putain… j’suis conne ! J’suis conne !

Là maintenant, il me faudrait me dédoubler pour me coller ou au deux baffes, histoire de garder les pieds sur terre. Qu’est-ce que j’espère ? Et je m’enfonce, puisque je poursuis :

— Dis… si jamais, dans un futur hypothétique… admettons que je revienne à Paris pour des vacances, est-ce…

— Tu es en plein décalage horaire, non ? Tu devrais aller te reposer. On allait passer à table, là, alors…

Dans la pièce, l’horloge indique l’heure du Japon, mais aussi celle en France. Fuyu l’a gardée, visiblement. Elle le faisait, parce qu'en plein boulot, elle s’amusait à regarder quelques fois l’heure et s’imaginer ce que je devais faire et où, au même moment.

Il est onze heures passées là-bas. L’heure de passer à table, vraiment ?

— Oui, pardon. Désolée, je te laisse. Mangez bien.

— Merci. Et si tu as besoin de quelque chose un jour…

Il est coupé par une voix, de son côté à lui, qui s’écrit :

— C’est Yuniiiiii ?? Je veux lui parler !

C’est la voix de Lily, ma demi-petite-sœur. La fille de mon père et d’Elisa. Mais à ses yeux, je suis sa grande sœur, un point c’est tout.

— Bon, Yuna, on va te laisser, au revoir.

— A la prochaine…

Et il raccroche, sans m’avoir écoutée, sans nul doute.

Mon père me prend pour un jambon et je l’accepte sans broncher. Quelle conne, je suis, bordel !

Je planque mon portable à nouveau dans le sac avant d'y replacer mes autres affaires. A peine arrivée, je fous déjà un bordel monstre. Avant de traverser le seuil de la chambre, j'y jette un énième regard. J'inspecte chaque détail, de tous les membles et des coins vides. C'est ma chambre et je peine encore à y croire.

Quand je rejoins Reijiro dans le salon, il est assis face à la table, pensif et sans aucune trace de Fuyu. Pochi est religieusement allongé près de lui, plongé dans un profond sommeil. Le voir me rappelle à quel point mon corps est lourd de fatigue. J’ai besoin d’une sieste…

— Tu as fini ? demande doucement Rei.

Je hoche la tête, incapable de prononcer un mot, l’estomac et la gorge noués par l’émotion et la frustration. Si je l’ouvre, mieux vaut ne pas imaginer le flot de larmes qui sera déverser…

Fuyu rapplique en passant une tête à l’extérieur de la cuisine.

— C’était rapide ! T’as pu avoir Gros Connard ?

Tout comme avec Rei, je confirme d’un mouvement de tête. Fuyu dû lire dans mon regard ce que ça a engendré en moi, puisqu’elle n’ajoute plus rien en rapport avec cet appel et m’intime de m’asseoir, en attendant qu’elle finisse de préparer le thé.

— C’est du thé matcha ! J’ai drop ça à trois mille cinq cent yens [environ vingt-deux euros], j’suis trop fière !

Elle retourne à son labeur en ricanant et en se faisant mousser un maximum. Elle vante sans relâche ses mérites d’acheteuse suffisamment fort pour être entendue par Rei et moi.

— Je ne comprends pas la moitié de ce qu’elle dit quand elle parle… chuchote Rei, en riant.

Il caresse le dos de Pochi avec douceur. J'analyse rapidement mon beau-frère. Il semble aller mieux que tout à l'heure. Il a repris quelques couleurs et un beau sourire ne quitte pas son visage.

— C’est qui… gr… rho co…

Mes lèvres s'étirent brièvement en le voyant avoir autant de mal à prononcer un mot que de mon côté je répète tellement.

— Gros connard ?

— Euh… oui, admet-il, timidement. Parfois, je vous entends parler de lui, mais je n’ai aucune idée de qui c’est.

— C’est mon père. On l’appelle comme ça.

— Pourquoi ? C’est français ? Qu’est-ce que ça signifie ?

— C’est pour rigoler. Ça ne veut rien dire.

Il se contente de hocher la tête en acquiesçant.

La raison pour laquelle Fuyumi et moi appelons mon père Gros Connard, c’est simplement parce que c’est ainsi qu’on nous a appris à le nommer depuis mes cinq et les onze ans de Fuyu. Il est clair que mon père ne mérite pas un tel manque de respect et qu’il est une autre victime du destin mais je ne parviens pas à me résoudre à cela. Avec le temps, j’ai même fini par penser que si ma mère ne nous avait pas habituées – non forcées – à l’appeler ainsi, Gros Connard ou autre synonyme du genre aurait irrévocablement fini par devenir son surnom.

Devant lui, je ne l’ai jamais appelé autrement que par son prénom, parce que “papa” est trop intime pour le peu d’affinité qu’on a et Gros Connard, ce n'est pas non plus très gentil. La seule fois où je l’ai nommé ainsi, c’est uniquement parce que j’ignorais ce que Gros Connard signifiait à l’époque.

En plein dîner avec lui et ma belle-mère, ça a fait sensation des jours durant…

L’histoire du surnom Gros Connard remonte à il y a vingt ans. Mais revenons aux origines.

Quand ma mère était jeune, elle s’est mariée avec le père biologique de Fuyumi, un type nommé Masa. Un brave gars, d’après les dires de la famille, qu’elle a rencontré à l’université, un japonais originaire de Tokyo. Donc il est sûrement allé au paradis. C’était un homme si doux et si gentil que le ciel le leur a retiré jalousement lorsque Fuyu était encore une enfant. Durant quelques mois, elles ont dû gérer ce deuil seules et ensembles.

Et puis un jour, la même année que la mort de son mari, ma mère a rencontré un autre type dont elle est tombée raide dingue. Un français. Pour être honnête, je ne sais toujours pas où elle est allée le chercher et encore moins où est ce qu’elle l’a déniché mais toujours est-il qu’elle l’a aimé profondément, au point de visiblement oublier l’homme qu’elle avait enterré cinq mois plus tôt. Ma mère est tombée enceinte, trop tôt sûrement, parce qu’il a essayé de fuir mais il est resté en fin de compte. Le jour de la naissance, encore une fois, il a tenté de fuir. Il était si loin de sa terre natale et n’avait aucun compte à rendre à qui que ce soit. C’était l’opportunité parfaite pour se sauver, sans se retourner. « Personne saura ». Sauf qu’une nouvelle fois, il s’est résigné.

L’enfant illégitime née cette nuit-là a poussé son premier cri en même temps que sa grand-mère rendait son dernier souffle. Quand elle a reçu la nouvelle de la mort de sa mère, maman fût tellement effondrée de douleur que la seule façon d’oublier son affliction a été de se persuader que puisqu’elle était morte pendant qu’elle donnait naissance à sa petite-fille, son âme avait trouvé refuge en elle et le bébé était donc la réincarnation de sa mère. Elle lui a donné le nom de la défunte : Yuna, et s’est jurée de la modeler à l’image de sa mère.

Il était évident pour mon père que jamais il ne pourrait abandonner ma mère après ce drame. Non seulement il est resté, mais il fût également déterminé à m’élever en tant que la réincarnation de sa regrettée belle-mère.

Ils ont continué à vivre ensemble pour « Fuyumi et moi », à jouer aux parents modèles et au couple heureux. Mais ma naissance a brisé quelque chose entre eux. La flamme de l’amour s’en est allée pour laisser place à des conflits perpétuels. Les deux ont commencé à ne plus se supporter pour des raisons divergentes. Selon Fuyu et d’après le peu de souvenirs que j’en garde, ils passaient le plus clair de leur temps à se disputer et à se faire des reproches. Leur relation n’a fait que se dégrader, après ma naissance et rien ne semblait apaiser la haine qu’ils se mirent à se vouer, petit à petit.

Et un jour, cinq ans après ma naissance, ma mère a mis mon père à la porte.

Attention, par « mis à porte », elle ne s’est pas contentée d’entasser ses affaires dans une valise pour la balancer par la fenêtre et le virer en hurlant, armée d’un balais.

Elle a usé d’une méthode plus « maman »…

Un soir, mon père et elle se sont violemment pris la tête. Ça arrivait souvent, pour un rien. Un plat mal rangé, les plantes pas arrosées, Joseph qui ne nous surveille pas alors qu'on joue dans notre chambre, le manque de temps, le PQ placé du mauvais côté. Tout était un bon pretexte pour s'envoyer sur les roses, que ce soit grave ou non. Les hostilités étaient régulièrement démarrées par ma mère. Je crois qu’elle devait sérieusement prendre son pied quand elle hurlait sur mon père parce qu’elle ne cessait de recommencer encore et encore, quitte à nous effrayer Fuyu et moi. Pourtant ce jour-là, c’était différent. C’était encore plus brutal. Si bien, que cachée sous les escaliers, je les observais terrifiée, pensant sérieusement qu’ils finiraient par en venir aux mains.

Et ça n’a pas manqué.

Ma mère a asséné une gifle à mon père. Brutale et sèche.

J’en ai poussé un gémissement de douleur, comme si c’était moi qui la recevais.

Puis elle s’est mise à le frapper sur les bras, le torse, le dos, et le crâne, sans jamais s’arrêter. Elle l’abreuvait de claques, de coups de poings ou de genoux, partout où cela pouvait faire mal.

Fuyumi rôdait pas loin, me cherchant, pour qu’on se cache dans notre chambre, nous réfugier sous nos draps et se raconter des histoires de fées, loin des cris de Joseph et Sonoka. Mais je n’ai rien pu faire d'autre que me cloîtrer sous les marches, tétanisée.

Mon père n’a jamais levé la main sur elle et s’est laissé faire, cherchant parfois à la saisir par les bras et la calmer.

Puis, d’un coup, elle est allée se recroqueviller sur le canapé, pleurante et en transe.

Il s'était timidement approché d’elle, a posé le bout de ses doigts sur elle mais rien. Elle était restée dans cet état jusqu’à ce que la police fasse interruption chez nous. Ce qu’ils avaient vu : une citoyenne japonaise, certes métisse mais dans ce cas, c’était plus simple de se dire qu’elle n’était que simplement japonaise, sur le canapé en pleurs, et près d’elle, un homme étranger essoufflé debout, avec les deux petites traumatisées, dont l’aînée en pleine crise d’angoisse laborieuse, sur le côté.

Il a été arrêté, mis en garde à vue et deux mois après, expulsion du territoire, avec interdiction d'y revenir avant trois ans. Comme mes parents ne s’étaient jamais mariés, ma mère a pris ses clics et ses clacs et les lui a envoyés, bouclant son histoire avec lui ainsi.

Quand les flics le menottaient, j'étais sortie de ma cachette, le regard suppliant. Ma mère m’avait menacé du regard et à cet instant j’ai compris c’était lui ou moi. Donc plus aucun mot n'avait franchi mes lèvres. Mon père me souriait et me rassurait en faisant bonne figure et m’a juré que quand tout serait fini, il viendrait me sortir de là pour que je vive avec lui.

Bref, en plus de le mettre à la porte de notre maison, elle l’a mis à la porte du Japon.

Mon père n’est plus jamais revenu. En France, il a repris sa vie là où elle s’était arrêtée quand il a rencontré Sonoka et loin de sa folie. Il était décidé à faire table rase du passé, moi avec. A quatorze ans, j’ai pu reprendre contact avec lui. Depuis le drame, mes parents ne se sont plus jamais revus ou parlés. Mais je l’ai retrouvé très rapidement en cherchant son nom sur internet : il dirigeait un bar devenu coté en France. Pourquoi j’ai fait ça alors que je le pensais mort depuis neuf ans ? Parce que quelques soirs plus tôt, j’ai surpris une conversation téléphonique. Ma mère prenait rendez-vous chez un « médecin pour les grands », comme m’a expliqué Fuyumi, plus tard, parce qu’elle « craignait de ne pas parvenir à aimer sa deuxième fille ».

J’ai prié qu’on nous apprenne dans les jours suivant l’existence d’une autre enfant, née après Fuyumi et juste avant moi. Mais je n’ai pas pu me mentir à moi-même si longtemps : c’était moi, la fille qu’elle n’arrive pas à aimer. Alors j’ai cherché l’amour là où j’espérais qu’il soit. En cachette de ma mère et même de ma sœur, nous avons communiqué un temps ensemble puis j’ai pu obtenir de lui un billet pour le voir. Quand j’en ai parlé à maman pour qu’elle me permette d’y aller, convaincue que c’était la chose la plus légitime, sa réaction ne s’est pas faite attendre, à mon tour, elle m’a « foutue à la porte », durant deux ans, que j’ai passé chez mon paternel en France. A cette période, j’ai pris conscience que quoi qu’il se soit arrivé, je l’aurai nommé Gros Connard. Ma mère estimant m’avoir « suffisamment punie » m’a forcé à revenir à Hiroshima. Heureusement, je n’attendais que ça.

J’ai pratiquement fait le serment de devenir son soldat et lui vouer un amour et une fidélité sans limite. Mais bon, c’était trop tard, ma mère ne m’aimait plus et ce, depuis bien longtemps.

Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre sérieusement, que mes parents ne m’aiment pas ? Je m’aime et c’est tout ce qui compte.

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