La vie qui nous attend

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Mon cœur…

Oui, si je devais t’écrire, je commencerais par ces mots. Pourquoi, me diras-tu ? Tout simplement parce que je te l’ai donné, ce cœur qui a toujours battu trop fort, trop vite, trop.

Je te l’ai confié à la seconde où j’ai réalisé à quel point l’amour qui nous liait était tout ce que j’avais toujours cherché.

Oh, je suis bien consciente que nos problèmes ne s’en effacent pas pour autant, et on se le rappelle bien assez souvent pour que je ne l’oublie pas.

Mais… tu m’as dit si justement l’autre jour, quand je te parlais de ma difficulté à lâcher prise, mon angoisse à tout vouloir contrôler : « On se tient la main sur le même chemin. Alors peu importe qu’il y ait des virages, de l’herbe, ou même que tu tombes. Je serai là pour toi et tu seras là pour moi. »

On a parlé d’habiter ensemble l’an prochain. On a parlé de religion, de sexe, de philo, de politique, d’exs, de musique, de travail, d’envies, d’enfants…

On a aussi imaginé cette grande maison dans ce petit village du Sud, la balancelle et la cabane dans les arbres, les dépendances, les gîtes, notre atelier d’art, le potager et le verger, la grande bassine de confiture, les veillées au coin du feu, les chambres à thèmes, les petits-déjeuners dans la véranda les jours de pluie…

On a imaginé notre mariage dans la grande prairie au fond du jardin, nos fêtes de fantasy, nos balades main dans la main dans la montagne, nos sorties aux marchés du village, les réunions d’enfants dans notre maison quand on serait grand-mères.

Et sans dire un mot, cette maison a pris forme. Elle existe maintenant, elle nous attend. La vie nous attend. Cette vie que je n’avais plus envie de vivre, mais à laquelle tu m’as redonné goût.

Je veux être là dans chacune de tes crises, si tu perds le contrôle, si tu ne sais plus où tu en es, si tes émotions sont trop fortes et que tu as besoin que je te prenne dans mes bras.

Je serai là dans les nuits où tu ne trouves pas le sommeil, dans ces soirées où les larmes montent sans que tu puisses les retenir, dans ces colères qui te prennent à l’injustice.

Je t’aimerai. Je vais t’aimer. Je t’aime déjà tellement fort. Tellement fort que le vide grandit à mesure que tu es loin de moi.

Le samedi tant attendu est si loin et si proche à la fois. Je meurs d’envie de te voir, mon amour.

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