VILAINE

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Les prénoms ont été modifiés.

Charlotte, une collégienne banale, calme et studieuse, avait commencé son année de troisième depuis deux mois et déjà, une sensation s’était emparée d’elle. Depuis le 2 septembre, elle avait retrouvé les couloirs et les salles de cours du collège mais quelque chose n’allait pas. Surtout dans sa classe. Or ce n’était pas tout le monde qui était la cause de son « mal ». Au départ, ce furent des coups dans les pieds et des remarques désagréables mais Charlotte pensait que ça finirait par s’arrêter. Sauf que ça continuait. Ce problème-là avait pour prénom Lucie. Une grande rousse costaud aux grandes dents. Une grosse verrue venait compléter son visage près de ses lèvres. Lucie l’avait remarquée et ne l’avait plus lâchée. Pourquoi ? Charlotte ne le saurait sans doute jamais mais le brevet était également sa préoccupation alors elle tentait de trouver du repos chez elle et dans ses révisions.

Le temps passa et l’étrange boule au ventre qui ne quittait plus Charlotte se fit de plus en plus insistante. Ses parents, qui suivaient sa scolarité et l’ambiance de l’établissement de près, se doutèrent très rapidement qu’il y avait un problème. Charlotte avait de la chance de les avoir, même s’ils lui répétaient très souvent des phrases comme : « dis-lui merde une bonne fois pour toute » ou encore « affirme-toi ». Mais Charlotte avait peur de ce qui l’attendait si elle se risquait à lâcher ces paroles. D’autant plus que dans sa classe, les rires étaient présents…au début. Les profs, eux, avaient très bien compris à qui ils avaient affaire, certains se sentaient dépassés, d’autres bouillonnaient. Lorsque les cours reprirent après les vacances de Noel, les garçons de la classe ne riaient plus vraiment. Seules deux filles continuèrent de rire : Anaïs et Julia. Et pourquoi ? Parce qu’elles étaient amies avec Lucie. Parce que Lucie les invitait chez elles. Et parce que c’étaient des suiveuses… La rousse continua de chercher des embrouilles à Charlotte jusqu’à la fin de l’année scolaire. Un jour de juin, la coupe fut pleine pour Charlotte qui explosa de colère et éclata en sanglots en plein cours de français. Lucie se fit huer par certains de la classe, son regard était à la fois perplexe et plein de dédain. Lorsque Charlotte en parla une fois de plus à sa mère, celle-ci rattrapa Lucie un soir à la sortie du collège et lui déversa tous ses avertissements et toute sa colère. Lucie en fut-elle perturbée ? Difficile de le savoir…Quant à Charlotte, elle put enfin souffler et tenta de se focaliser sur ses examens et son repos à venir.

Deux ans plus tard. Un froid matin de février. Lucie se dépêcha de sortir de sa salle de cours, le cœur battant. Depuis six mois, un groupe de filles s’acharnait sur elle et critiquait sa verrue. Elle avait comprit que la roue pouvait toujours tourner!

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