Nouveau riche

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Nouvelle pour le fun et à prendre au second degré!

Jean-Luc Moncon, quarante-et-un ans, portait bien son nom, parfaitement associé à son physique de blond quelconque. Propriétaire de trois hôtels particuliers parisiens et d’un château dans l’Oise, il aimait se mettre en avant et ne s’en gênait guère. Après tout, il avait su tirer parti de l’ascension sociale de son père et ne se privait pas de le dire à qui voulut l’entendre. Costards cravates de chez Valentino, chaussures italiennes, petits week-ends entre amis, rien en matière de mode et de bling-bling ne lui résistait.

Une fois par mois, il rendait visite à la famille De Montmirail, notamment Béatrice, une amie datant de l’école primaire et avec qui il partageait certains goûts architecturaux et historiques. Mais aujourd’hui, en ce samedi printanier, il voulut prendre des nouvelles d’un camarade du lycée qu’il n’avait pas revu depuis plusieurs semaines. Vêtu de son peignoir couleur bordeaux, Jean-Luc composa le numéro et attendit au bout du fil. Lorsque son ami décrocha, Jean-Luc lui dit :

-Allô Jacques-henri ? C’est Jean-Luc !

-Oui allô comment tu vas ? Tu tombes bien ! Tu pourras peut-être me conseiller sur le plan vestimentaire. J’en ai besoin après le binzzz que j’ai vécu.

-Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

-Il y a environ trois semaines, deux romanos sont arrivés chez Béatrice de Montmirail pour ensuite se présenter au château et essayer de le racheter. Mais le pire et là tu ne me croiras pas, c’est qu’après ça j’ai atterri au Moyen-âge ! C’est diinngue !!!

-Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu es complètement « out » mon pauvre Jacques !

-Jean-Luc, c’est Jacques-Henri, pas Jacques ! Ne m’appelle pas comme la Béatrice s’il te plaît !

-Mais enfin Jacques-Henri, tu te rends compte de ce que tu dis ?? Tu es sûr que tu n’as pas fait un malaise ou quelque chose dans ce genre ?

-Si tu ne me crois pas, viens chez moi, je te montrerai les vieux habits pourris que j’ai dû porter !!Et je ne te parle même pas de l’odeur… Tu devrais même demander à Monsieur Goulard, le mari de la Béatrice !

-Pourquoi le dentiste ?

-Lui aussi y était. Il s’est retrouvé à cette époque. Il doit être tout aussi traumatisé…

-Bon d’accord…pour te changer les idées, il y a trois jours, un de mes associés m’a parlé d’un type invité à un dîner sur Paris. Il est incroyablement con mais il paraît qu’il en vaut la peine. Ca se passe tous les mercredis soirs mais il faut que je me renseigne un peu plus.

-Et c’est qui ce type ?

-François Pignon, si mes souvenirs sont bons.

-Intéressant…Mais attend, je crois que c’est un de mes clients. Mais oui !!! Il séjourne au château en ce moment. Il est vacances dans le coin.

- Et si on l’organisait ce dîner ? On pourrait voir qui est le plus con des trois !

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