Annexe (7°)

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Au temps de la Grande Chasse, l’on braconnait les vouivres pour leur escarboucle. Ce joyau, rouge comme rubis, apportait gloire et richesse à quiconque le possédait. Ainsi naquit la royauté de Lorthanie, aux chasseurs les plus expérimentés, puis celle de Valoisie, de Gascanie et toutes les autres qui divisent l’Hexagone encore de nos jours. Mais dans cette course au pouvoir et à l’opulence, l’on oublia le rôle primordial des vouivres : accompagnant le souffle glacial de l’hiver, elles freinaient la migration annuelle des dragons ancestraux, remontant vers le continent depuis les Terres du Sud à l’arrivée de la saison estivale.

Plus les vouivres disparaissaient et plus les dragons devenaient nombreux. L’on comprit trop tard que l’Équilibre avait été bouleversé : sans vouivre pour provoquer pluie, crues et orages, le feu des sauriens ravagea hameaux, villages et capitales. L’Hexagone sombra bientôt dans le chaos le plus total et aucune escarboucle ne put sauver qui que ce soit. Car l’argent ne remplit pas un ventre affamé, et protège encore moins d’un dragon vorace.

Au bord de l’anéantissement, le continent faillit vivre sa dernière heure. Alors surgit des ombres Méluzyn. Elle conclut un pacte avec la dernière vouivre de ce monde et s’élança dans le ciel, provoquant le plus terrible et fabuleux déluge que l’humanité ait connu. Les grands sauriens, massés au Nord, furent enfermés dans des prisons de glace. Seules survécurent quelques sous-espèces, que l’on nomme encore aujourd’hui pompeusement dragons. Pour le cataclysme meurtrier qu’elle provoqua, Méluzyn fut associée au Mal et farouchement combattue. D’autres se rangèrent à ses côtés et formèrent les premières sentinelles. Par la sagesse de la vouivre, l’on apprit à fusionner les femmes et les bêtes. Ainsi sorti de terre une armée de chasseuses, prêtes à défendre l’Hexagone à la place des créatures du passé.

Amarande, Quatrième Vouivre, De l’origine des sentinelles et de la Vouivre, manuscrit réservé à l’étude au sein de Carcanesse.

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