Chap. 2 : Mouchoir et cellulaire

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Après avoir trouvé un critérium entre les pages d’un des deux magazines, et essayé de trafiquer à nouveau quelque chose avec au niveau du verrou, mais sans plus de résultat, notre Anthony décide de régler un autre problème : celui de l’astiquage de son arrière-train.

Il regarde le rouleau vide. Puis les magazines.

Non, ça ne va pas plaire à sa femme.


Il met les mains dans ses poches, fouille, et en ressort un vieux mouchoir en papier, usagé.

Le tenant du bout des doigts et avec une petite moue de dégoût, il détourne un premier temps le regard, et de son autre main ouvre la petite poubelle – mais simplement pour voir s’il n’y avait pas mieux pour lui à traîner dedans.


Il n’y a naturellement rien pour le sauver dans cette poubelle, et Anthony revient donc à son pauvre mouchoir, soupire pour la énième fois de la journée, et se décide à passer à l’action.

~ Ellipse ~

On revient à notre petit gars enfermé dans ses WC, mais cette fois-ci le pantalon remonté et assis sur l’abattant. Il a les yeux rivés sur son portable, qui émet les petits sons distinctifs d’un jeu quelconque.

Gros plan sur son écran, au moment où le témoin de batterie passe de 16 à 15%. Le message « Votre niveau de batterie est faible. » apparaît.

 « Oh putain. », lâche Anthony. Il réalise qu’il ferait mieux d’économiser le peu de batterie qu’il lui reste, et éteint son jeu. Il se met à réfléchir, et après un court instant rallume son téléphone et cherche le nom d’un de ses amis dans ses contacts.

Il appelle. Ça décroche :

  • Ouais, Alex ? Ouais ça va et toi ? ‘Fin non en fait ça va pas, attends que je t’explique tu vas rire…

Petit silence, Anthony écoute en fait Alex.

  • … Quoi ? Mais tu reviens quand alors ? … Ah ouais je comprends, bah tant pis écoute, j’te laisse alors… Ouais, bonne route, à plus mec.

  • Pfff …

Anthony cherche à nouveau quelqu’un, appelle, mais pas de réponse. Puis, au troisième essai :

  • Marc ! Tu vas bien ? Ouais moi bof là pour être franc, c’est d’ailleurs pour ça que j’t’appelle ! Ouais alors ça va te paraître très con, mais je te promets que si t’étais à ma place… Oui, alors voilà : je suis coincé dans mes chiottes, et… Roooh ça va, attends que je finisse ! … Donc je suis coincé à l’intérieur, parce que la putain de poignée s’est décrochée, et le verrou reste bloqué. C’est ça, rigole ! … Bon, t’as moyen de venir me sortir de ce merdier ? … *souffle du nez à une blague évidente de Marc*… Bon, tu pourrais être là quand, tu penses ?

Petit silence.

  • D’accord, bon ça fait un peu long quand même… Tu pourrais pas avant ce soir, sûr ? … Non, j’ai même pas son num’, à la voisine, et puis elle est vieille et presque sourde… Bon ben je vais t’attendre, alors. Par contre essaye pas de me rappeler, j’ai plus de batterie… Ah ça oui, c’est ma journée ! … Bon, à tout’ Marc, salut. Ouais. Bise.

Encore un peu souriant, Anthony regarde à nouveau le pourcentage de batterie restant : 11%. Le sourire s’estompe rapidement. Il baisse la luminosité, et active le mode avion.

Tout en inspirant puis soufflant un grand coup, il se met à observer d’un regard vide la poussière et les quelques poils suspects par terre, près des magazines. Il finit par prendre le magazine de jeux et faire sortir la mine du critérium, avant de tourner les premières pages.

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