Chapitre 08 - Mickaël

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Oh putain, la gifle que Jack vient de se prendre devant tout le monde par sa Reine des neiges, mémorable.

- T’as réussis à la baiser et la foutre en rogne en moins de 24h, respect mec.

- Je n’aurais pas du charrier sa pote, putain quel con !

- T’inquiète, elle va se calmer, un bon coup de rein et ta reine va fondre pour toi, ça lui passera.

- Pas sur.

En effet pas sur lorsqu’on voit les regards qu’elle lui lance. Alors que je regarde Anna, je sens une main se glisser dans la mienne. Je tourne la tête et je vois la rousse me sourire.

- Viens me dit-elle.

Je la suis et nous montons sur le toit du bâtiment. A peine arrivés elle enroule ses bras autour de mon cou et m’offre un baiser torride. Bordel quelle est chaude cette meuf.

- C’est quoi ton prénom ? Dis-je

- Alison mais tous le monde m’appelle Aly.

J’attrape son menton et lui fais basculer la tête en arrière. J’embrasse son cou et elle se met à gémir. A chaque fois ça marche, les meufs adore qu’on les embrasse ici. Je glisse ma main sous sa jupe puis m’invite dans sa culotte toute moite.

- T’as mis une culotte aujourd’hui.

- Je n’avais pas prévu d’avoir envie de toi mais je t’ai vu et…

- Tu ne vas pas le regretter.

Je lui enfonce un doigt et j’ai l’impression que limite c’est ma bite tellement elle couine. Je lui en mets un second et la doigte jusqu’à la faire trembler.

- Oh merde Mick’, baise moi !!!

Son regard est suppliant et je sors la capote. Elle fait tomber sa petite culotte, et j’attrape ses cuisses pour la poser sur ma queue. Elle enroule ses bras autour de mes épaules et je la pilonne bien comme il faut.

- Mick’ t’es là ? M’appelle un gars.

- Je baise là !

- T’en as pour longtemps ? J’ai besoin d’un service.

Ouais donc de came.

- J’arrive ! Désolée ma jolie, tu vas devoir te finir toute seule.

Je remets Aly sur ses pieds et ma bite dans mon boxer. Elle remet sa culotte furieuse et se casse en insultant le mec qui n’a pas l’air super bien.

- T’aurais de l’héro stp.

- T’as 500 balles ?

- Mec je ne les ai pas mais je suis un régulier et on pourrait s’arranger.

- Impossible si t’as pas de tune, alors pas de came.

- Mick’ regarde-moi je ne vais pas bien.

- Elle remonte à quand ta dernière dose ?

- Hier soir.

- T’es en manque là, tu devrais ralentir.

- Je ne peux pas, j’ai besoin stp.

- Désolé mais je peux rien faire pour toi.

Je me casse et vais rejoindre les autres qui se marrent encore sur la vidéo d’Olaf sauf Jack qui fait la gueule.

- Putain c’était quoi ça ? Demande les gars après un bruit lourd.

Juste après j’entends le cri de deux filles dont Marielle, j’ai l’impression que mon cœur va exploser, tellement je cours vite. Lorsque j’arrive près d’elles, un corps gît sous leurs yeux. Je lève les miens et remarque d’où le corps est tombé. Et merde. Les filles sont paralysées devant le corps sans vie. Jack prend aussitôt sa reine des neiges dans les bras et elle éclate en sanglot. Marie, elle, reste fixée sur le corps.

- Eh, regarde-moi Marie.

Ses yeux se posent dans les miens. Mon cœur cogne dans ma cage thoracique et j’ai l’impression de manquer d’air. Ses larmes montent et je lui efface de mes pouces avant qu’elles ne perlent sur ses joues.

- Il…il est…

- Ouais, viens avec moi.

Je l’amène dans un coin où nous sommes seuls. Son corps tremble et elle n’a vraiment pas l’air bien. Merde qu’est ce que je dois faire. Des mecs morts par la came j’en ai vu mais pas elle, elle ne connait rien à ce monde. Alors je fais ce que Jack a fait avec sa Reine des neiges, je la prends dans mes bras. Je caresse d’une main sa nuque et de l’autre son dos. L’effet est immédiat, elle se met à pleurer comme une gosse. On décide avec Jack de les amener chez lui, mais très vite on se sent de trop, de les voir se rouler des pelles à tout va n’est pas un spectacle qui me branche.

- Bon on va les laisser, tu veux que je te ramène ? Dis-je

- Oui je veux bien stp.

Je n’aime pas emmener des gens dans ma caisse, toujours peur qu’on me l’abîme mais vu qu’elle n’a pas l’air d’aller super, je fais une exception.

- C’est une très belle voiture. Me lance-t-elle

- Ouais, elle est canon, je ne regrette pas de l’avoir achetée.

- Tu ne l’as pas volée. C’est bien. Dit-elle un brin moqueuse

- Pas besoin de voler, j’ai assez de tune pour acheter ce dont j’ai envie.

Lorsque je la regarde, elle m’envoie une sorte de sourire. J’arrive devant chez elle et l’escorte jusqu’à sa porte.

- J’aurais une question Mick’.

- Vas-y.

- Jack est sincère avec Julie ?

- Ouais, il est en crush sur elle depuis la 6ème.

- Sérieux ? Julie aussi.

- Bah ils ont perdu quelques années à ne pas vouloir se le dire, c’est con.

- Ils vont se rattraper maintenant.

- Il semblerait bien ouais.

Elle sourit encore et des jolies petites fossettes se dessinent. La mère de Marielle sort d’un coup.

- Ma puce stp, tu peux venir m’aider pour le bain des petits. Bonjour Mickaël.

- Bonjour Mme Rainot.

- Ouais j’arrive. Lui répond Marielle.

Elle se retourne vers moi, elle a perdu son sourire.

- Désolée je vais devoir y aller.

- Ok. Ca va aller ?

- Ouais. Merci.

Je remonte dans ma caisse et me casse chez moi. Son regard est scotché dans mon crâne et je n’arrive pas à dormir, je refuse de me repiquer alors je bosse un peu les cours qu’on nous a filé. Je m’endors sur mon bureau mais le réveil me sort de ma sieste. Je suis décalqué, je vais à la douche mais je suis toujours dans le gaz. Tant pis, je me prépare une ligne de ma vitamine C perso et attend qu’elle fasse effet. Enfin les premiers effets se font ressentir et la fatigue disparaît comme par magie. Putain que c’est bon. J’attrape mon sac et descend mais quand j’arrive dans la cuisine, je me retrouve face à mon père. Et merde il est rentré, si il capte que je me suis défoncé, je suis mal.

- Salut, t’es rentré quand ? Dis-je en lui tournant le dos pour me verser du café.

- Au petit matin. Tu vas comment ?

- Bien.

Avec mon père c’est toujours très froid. Je bois mon café vite fait et quand je veux me barrer, mon père me chope et me force à le regarder.

- T’en as repris hein !!!

- Lâche-moi putain !!! Dis-je en me débattant.

- Regarde-moi Mickaël !!! Dit-il en attrapant ma tête pour me regarder de nouveau comme pour être sur de son jugement.

Il a les yeux exorbités par la colère.

- Tu veux te tuer c’est ça !!! C’est ça que tu veux !!!

- Putain mais lâche moi !!! Je sais ce que je fais !!!

- T’es en train de te détruire !!!

- Ouais et qu’est ce que ça peut te foutre, t’es jamais là !!!

Je crache ma haine à sa gueule. Je lui en ai toujours voulu d’être militaire. Voir ma mère flippée à écouter la télé ou la radio pour choper la moindre info, c’est pas une vie. Et le voir tous les 4/6 mois non plus. C’est loin d’être simple d’être le fils d’un mec qui peut clamser à tout moment et qui n’est jamais là. A coté de ça, il voudrait que je tienne son rôle quand il n’est pas là mais ce n’est pas mon job.

- Tu dois arrêter Mick’, on peut te trouver un programme qui te permettra de t’en sortir. Dit-il en se calmant

- Je n’ai pas envie de m’en sortir, je kiffe ma vie.

- Ta mère en peut plus Mick’, elle sait plus comment te gérer.

- Bah dis lui de ne plus me gérer, je suis adulte.

- Oh non tu ne l’es pas.

On reste un temps à se toiser puis il se pose.

-Comment va tes cours ? Me demande t’il.

- Bah je viens de finir un devoir en philo, je l’ai pas trouvé trop dur ni trop chiant.

- C’est bien ça.

- Je peux y aller ?

- Tu rentres après les cours.

Je ne dis rien mais là il rêve. Ce n’est pas parce qu’il est décidé à jouer son rôle de père que je vais jouer moi mon rôle de fils. Qu’il aille se faire foutre ! Putain il arrive à me foutre les nerfs même quand je plane.

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