Chapitre 29 - Mickaël

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3 semaines qu’on est ici, je sais que nos parents doivent être morts de trouille ou de rage.

Où les 2. Tu t’es barré en laissant un pauvre mot pour info alors ouais le retour va être tendu. 

Ça risque en effet de piquer à notre retour et j’avoue que je ne suis pas pressé de rentrer. D’ailleurs personne ne l’est ici, Jack vit son histoire d’amour et moi je baise comme jamais j’ai baisé. Elle est fantastique, et son grand écart hier est encore dans ma tête. Cette fille je la plie dans le sens que je veux et son corps s’exécute, c’est une foutu baiseuse en plus. Elle adore le cul, et plus ça va et plus elle se lâche. Toutes les pièces y sont passées même les chiottes et le local technique. Mais hier ses règles sont arrivées et elle ne se sent pas de baiser lorsqu’elle est dans sa période alors j’ai eu le droit à une pipe d’enfer et peut être que se soir, je pourrais l’enculer dans la douche. Là, elles sont parties avec Julie faire les magasins, Jack lui dort, Sa reine des neiges l’épuise.

Faut rentrer. Tu ne peux pas continuer à vivre cacher.

Je sais qu’on ne pourra pas rester là indéfiniment hélas, nos devoirs sont terminés et Marielle s’inquiète d’être pénalisée si elle ne retourne pas en cours. Le retour à la réalité va devoir se faire alors je prépare mes doses pour la vente. J’ai du taf lorsque je vois le nombre de doses que je vais devoir distribuer. Qui a dit que dealer c’était facile hein ? Alors que je suis en train de faire mes sachets, une voix cassante me sort de ma bulle.

- Tu…tu fais quoi Mick’ ?! Me demande Marielle.

- Bah je prépare mon retour bébé.

- Tu…tu prépares ton retour ? Tu comptes continuer ?

Sa voix s’envole et presque trop aigue pour moi.

- Bah ouais, tu ne vas pas croire que je vais aller tafer à Mac do ou Carrefour non plus. Dis-je en me marrant.

Je sens la tension montée et la crise arriver.

- Tu m’avais promis Mick’ !

- Alors là je t’arrête toute de suite, le deal était que je me came plus ? Pas que j’arrête de vendre.

Là elle se rend compte du manque de précision de notre deal et tant mieux car j’aurais surement du faire une croix sur mes propriétés.

Tu parles, t’aurais tout arrêté pour les garder tes propriétés

Non j’adore mon taf même s’il est discutable.

Ce n’est pas un travail.

Bah révise tes définitions, un taf c’est ce qui te file de quoi vivre. Et moi je vis très bien. Mais la voix de Marielle me sort de mes pensées.

- Tu te fous de moi !!! Mick’ putain mais ça t’a pas suffit ce qui t’est arrivé !!!

Là elle me gonfle, putain elle est pire que ma daronne.

- Eh, ça va me prend pas la tête !

- Quoi !!!

- Putain arrête avec ta voix là, tu me pètes les tympans !

- Tu te rends compte du mal que tu crées !!! Tu n’as pas vu ton état Mick’ ni celui d’Alison quand elle s’est effondrée devant nous. Putain Mick’ tu les as tués !!! Y en a 32 Mick’ qui sont morts, 32 !!!

Là elle me soule sévère ! Elle n’a pas le droit de me mettre ça sur le dos !

- Ferme là ! J’y suis pour rien moi s’ils ont voulu se camer la gueule ! C’est leur responsabilité, pas la mienne ! Ils savaient que c’était une nouvelle came, que je n’avais pas de retour, je ne mens pas à mes clients figure-toi !

- Tes…tes clients !!!! Mais tu te prends pour un putain de commercial !!! Non mais tu t’entends !!! Tu vends de la drogue !!! De la drogue qui tue des gens Mickaël !!!

- C’est bon t’as finis ta morale ? J’ai du taf là !

Elle se met à ricaner d’un air mauvais.

- Ce n’est pas un travail ce que tu fais Mick’. Crache t’elle.

- Ah ouais, bah tu vois pourtant ça c’est bien du fric et quand toi tu te feras chier à te lever tous les jours pour toucher que 3 pauvres petits billets, moi je serais au soleil dans une sublime villa.

- Seul…tu seras seul si tu n’es pas mort ou en prison avant car ça aura mal tourné.

- Non je ne serais pas seul, l’argent attire les femmes, on sait tous que vous êtes vénales et qu’il suffit de vous offrir un diam’s pour vous baiser. Enfin sauf toi, je n’ai même pas eu besoin de sortir un billet pour te baiser.

Tu dis de la merde là.

Ouais je sais, je suis qu’un con mais putain elle se mêle de ce qui ne la regarde pas et puis elle me soule alors ouais je dis de la merde. Je vois à son regard que je viens de la blesser et je m’en veux horriblement mais je n’ai pas le temps d’ouvrir ma bouche, qu’elle vire tout ce qu’il y a sur la table basse.

- Je te déteste !!!! Hurle-t-elle comme une furie.

Je ne l’ai jamais vu dans cet état, à la limite de l’hystérie.

- Arrête putain !!! Putain tu fais chier, y a 5000 balles là !!! T’as du bol de ne pas être un mec, je t’aurais défoncé la gueule sinon !!!

Elle me regarde si haineuse que je sens qu’elle va m’en foutre une et je l’aurais pas volé. Mais elle ne dit rien, elle est si déçue qu’elle n’a plus un mot qui sort de sa jolie bouche. Alors que je ramasse mes affaires, elle détourne les talons mais lorsque mon regard se pose sur elle, elle tient mon sac de sport dans les mains. Son regard me transperce le bide tellement il montre sa déception et sa haine.

- Donne-moi ça ! Déconne pas Marielle, donne moi mon sac !!! Dis-je lorsque je vois sa prise d’otage.

- Je ne serais plus complice de ça.

Je n’ai pas le temps de la choper qu’elle s’enferme dans la salle de bain.

- Fais pas ça putain !!!

J’entends l’eau des toilettes et je sais ce qu’elle est entrain de faire. Et merde !

- Marielle ouvre !!! Fais pas ça putain !!!

Tu parles encore de ta came là ou de ta relation auquel elle met fin en même temps ?

Fais pas chier, y a pas de relation ! Elle est en train de me virer 10 000 balles là !

Et elle te quitte.

Non elle ne me quitte pas !!! C’est juste une de ses petites crises, elle ne va pas me tej car moi on me tej pas !!! Lorsqu’elle ouvre enfin cette putain de porte elle me jette mon sac vide à la gueule.

- Tu viens de me virer 10 000 balles là !!! Dis-je en regardant mon sac vide.

Elle hausse les épaules et se casse de la chambre. Alors que je range la piaule elle revient et je la vois prendre ses affaires. Et là j’ai un goût amer dans la bouche, redoutant ce qu’elle est en train de faire.

- Tu te tires ?

- Oui, Julie et moi on part demain, Jack nous accompagne à la gare.

- Tu déconnes là ?

- Non.

- Marie, écoute…

- Non Mick’, je ne veux plus t’écouter.

Elle me tej là ? Non elle ne peut pas faire ça.

Bah il semblerait que si.

J’ai une putain de douleur qui me coupe le souffle et je m’assois sur le lit en la regardant faire sa valise. J’ai plus aucune force et si j’ouvre ma gueule, je crois que je n’arriverai pas à prononcer le moindre son tellement ma gorge est nouée. Sans un mot on se couche et j’entends à sa respiration qu’elle ne dort pas. Tout ça me dépasse et j’ai toujours cette foutue douleur dans la poitrine qui ne veut pas me lâcher. Je repense à ces 3 semaines et je commence à paniquer à l’idée qu’elle se barre.

- Pars pas stp. Dis-je à bout de souffle.

Mais elle ne me répond pas.

- Tu tiendras ta promesse n’est ce pas ? Dis-je

Le silence persiste.

- Pitié Marie répond.

Toujours pas de réponse et la panique est en train de m’envahir. Impossible d’imaginer un autre jouir chez moi !!!

- Putain répond bordel. Dis-je en serrant les dents.

- Oui je la tiendrais. Dit-elle en reniflant.

- Oh putain, merci. Dis-je soulagé au moins de ça.

Et après ?

J’en sais rien, faut juste qu’on prenne un peu de recul et ça passera.

Ça c’est ce que tu espères.

J’ai plus que ça.

Non t’as ta came, c’est le plus important, non ?

Fais pas chier.

Toute la nuit je vais l’entendre pleurer mais chaque fois que j’ai tenté une approche elle m’a repoussé. Alors je l’ai laissé tranquille et dès les premiers rayons de soleil, je me suis barré pour pas la voir se préparer. Je me casse dehors et m’installe pour fumer.

- Mec, tu ne m’en veux pas hein ? Me demande Jack qui va accompagner les filles à la gare.

- Non, tu pars avec elles ?

- Non je vais revenir pour te soutenir, je suis ton pote mec, je te laisse pas.

- Merci mec.

Il me tape sur l’épaule puis retourne à l’intérieur. Ces vacances tournent trop mal et j’ai plus du tout envie de rentrer chez moi si c’est pour la voir avec un autre mec. Je les connais les dépucelées, ça veut vite pratiquer et je ne suis pas prêt à ça. Alors que la porte s’ouvre, je reste caché derrière mes lunettes de soleil. Mais une gifle s’abat sur ma joue qui se met à bruler d’un coup.

- T’es qu’un sale con Mick’ ! Elle ne méritait pas ça. Me lâche la Reine des Neiges furieuse.

- Je sais.

- J’espère que tu finiras en taule ! Crache-t-elle.

Je ne dis rien car je comprends sa colère. Elle ferait du mal à Jack, je serais aussi venimeux qu’elle.

- Julie ?

- Quoi !!!

- Dis lui que je tiendrais moi aussi ma promesse.

Elle marque un temps et me fait d’un signe de tête un oui. J’entends la porte se fermer, puis le ronronnement du moteur. Cette foutue douleur s’amplifie mais je ne veux pas lui dire au revoir, ça serait encore plus difficile.

Retiens là !

Non.

Tu vas le regretter, retiens là !

Elle est partie.

T’es qu’un con !

Je sais.

Elle a raison, tu finiras seul.

Ouais. Toi aussi tu vas te barrer ?

J’en ai envie quand tu es si borné mais non je vais rester.

Merci.

Bah ce n’est pas comme si j’avais trop le choix non plus.

T’es con.

Tu sais que là tu te parles à toi-même, la folie te guette.

Il est probable qu’elle m’ait rendu fou en effet. Bordel ça fait chier !

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