Chapitre 53 - Mickaël

5 minutes de lecture

Le soleil baigne ma chambre que je vide. Ca y est mon programme est fini, j’ai validé mon année et j’ai même eu une mention putain. Faut dire que j’ai cravaché comme un taré et Marielle m’avait fait des fiches de révision. Zacaro m’a corrigé mes devoirs que je lui envoyais via la plateforme de l’université. Je me demande encore comment j’ai pu ne pas être viré.

- Alors ça y est tu te casses lâcheur ? Me lance Jeff

- T’allais pas croire que j’allais rester pour toi ma bite.

- Connard, tu vas me manquer.

- Putain toi aussi.

On se fait une accolade puis je prends mon sac et viens remercier l’équipe qui m’ont sorti de la merde.

- Silver merci pour tout.

- De rien et prends soin de toi.

- Ouais je te le promets. Dis-je en le checkant

Lorsque j’arrive en bas, mon père est là. Il paraît tellement plus détendu depuis qu’il est en retraite. Nous rentrons en voiture et j’ai un peu une appréhension de retourner là où tout à commencé. Je serre la balle anti stress que Silver m’a donné.

- Ça va ? Me demande mon père

- Je ne sais pas trop, d’un coté j’ai hâte, de l’autre j’ai la trouille.

- Ça va aller.

Lorsqu’on est coupé du monde pendant autant de temps, c’est difficile de replonger dans le bain mais ouais ça va aller. J’avais confié mes craintes à mon père et Silver à travaillé avec lui pour mon retour. Mes parents ont aménagé tous les combles pour que je puisse avoir un espace juste à moi du coup. Un peu comme au centre. J’ai pas repris contact avec Jack, ni Marielle, je veux avancer et avec eux je n’avancerai pas car ils sont attachés à un passé que je ne veux plus. Silver m’a dit que ça serait bien de m’expliquer avec eux si j’en éprouve le besoin. Mais ça me ferait plus de mal qu’autre chose alors je préfère ne pas les contacter pour le moment. Peut être qu’un jour j’aurais le courage de leur parler mais là c’est trop tôt et mon psy m’a dit de ne pas me forcer, de m’écouter, de m’axer sur moi. Et je sais que Jack et Marielle le comprendront car ils ne veulent que mon bien.

- Donc t’as ta salle de bain, là ton lit et un coin pour travailler tes cours de rattrapage avant de…

- Ouais merci papa, c’est top.

- Ta mère à même fait un coin télé, console etc.

- Super, c’est top.

- Les filles ont hâte de te voir tu sais.

En effet, lorsqu’elle rentre et que je suis en train de boire une bière avec mon père, ma sœur me saute au cou.

- Je t’aime. Me dit ma petite sœur.

- Moi pas mais un peu quand même.

- Ptit con

- Connasse.

On se regarde et on ricane. Ma mère a les yeux baignés de larmes et m’ouvrent ses bras.

- Oh Mick’, je suis si heureuse que tu sois là.

- Moi aussi maman. Je te demande pardon de ne pas avoir été cool avec toi enfin non j’ai été un gros connard.

- Chut chut chut, on n’en parle plus, c’est un nouveau départ et c’est tout ce qu’il compte. D’accord ? T’es sur de vouloir faire ça ?

- Oui maman, j’ai besoin de ce nouveau départ.

- D’accord, tu as tout notre soutien Mick’, tu le sais n’est ce pas ?

- Je le sais maman, merci.

Alors qu’on se retrouve dans le salon la porte frappe et ma mère va ouvrir. Quand je me retourne ses yeux verts me transpercent comme toujours. Bordel qu’elle est belle. Toujours ses cheveux longs, toujours le même effet quand elle pose ses yeux sur moi. Ma mère me regarde et me sourit comme pour être sur que je ne lui en veuille pas mais je sais aussi que pour avancer, je dois faire face à mes démons. Et Marielle en est un. Maintenant qu’elle est devant moi, je dois gérer.

- Salut Mick’. Me lance-t-elle.

- Salut Marielle.

Mettre son prénom met de la distance et c’est très bien comme ça. Elle tortille ses doigts en s’approchant de moi.

- Mick’ tu me manques. Je…je te demande pardon…je…

- Marielle s’te plait pas ça.

Ses larmes tombent sur ses joues et son regard est suppliant.

- Pardonne-moi Mick’, je suis désolée de tout ça. Et j’aimerais qu’on reparte toi et moi de zéro.

Putain pourquoi elle me fait ça !

- Je…je ne peux pas Marielle.

- Pourquoi ? Pourquoi tu ne peux pas ? Tu m’aimes Mick’ je le sais et je t’aime aussi. Je veux faire partie de ta vie.

- Mais moi je ne veux pas. Je ne veux plus.

Mes mots sont trop durs et elle recule alors je tente d’apaiser la peine que je lui procure.

- Marielle, on se fait du mal et je veux plus avoir mal ni en faire, tu comprends ?

- Oui et tout ça c’est possible si on repart sur de bonnes bases Mick’.

- Je dois m’axer sur ma vie et je n’ai pas la force d’avoir la responsabilité d’une autre.

Ses yeux s’écarquillent et son corps se met à trembler.

- Fais pas ça Mick’, on s’aime.

- Je sais et comme tu m’aimes tu respecteras ma décision.

- Tu sais aussi qu’on va se croiser et qu’on finira par craquer Mick’, on est attiré l’un par l’autre, c’est impossible de faire chacun notre vie comme si l’autre n’existait pas.

- Je sais c’est pour ça que je pars.

- Tu pars ? Comment ça tu pars !!! S’affole-t-elle

- Je pars en Angleterre pour continuer mes études.

- Non, s’il te plait fais pas ça Mick’ !!! Je ne peux pas vivre sans toi. J’ai besoin de toi Mick’. S’il te plait, j’ai fais tellement pour que tu restes dans cette université !!! T’as pas idée à quel point ça été difficile. Mais là sans toi je ne vais pas tenir et…

Elle panique tellement que j’ai l’impression qu’elle va me faire un malaise. Elle s’essouffle, s’agite, je l’attrape par la taille et la prend dans mes bras.

- Je t’assure que c’est la meilleure des solutions bébé. Dis-je en respirant son parfum.

- Mick’ je n’ai pas fais ça pour rien, dis moi que je n’ai pas fait ça pour rien. Pleure-t-elle

Je ne sais pas trop de quoi elle parle mais elle n’est plus vraiment lucide là.

- On va être heureux bébé, pas ensemble mais heureux je te le promets.

- Fais pas ça. Dit-elle en tremblant

- Ça va aller.

- Mick’ j’ai besoin de te parler, s’il te plait écoute moi.

- Y a plus rien à dire Marielle.

- Mick’…

- Je t’aime bébé

Enfin t’as le cran de lui dire. Bravo !

- Moi aussi alors pourquoi tu fais ça !

- Parce qu’on se détruit, on s’aime trop fort bébé.

- Pitié Mick’, écoute-moi !!!

- S’te plait, va-t’en Marielle.

- Non !!! Mick’ non !!! Je t’interdis de faire ça !!!

Je la décolle de moi et regarde mon père à travers mes larmes pour qu’il m’aide à mettre un terme à nos adieux. Je caresse une dernière fois ses cheveux et sa main me file à travers les doigts lorsque mon père vient à mon secours. Elle hurle mon prénom et je m’effondre lorsque la porte se referme. Heureusement j’ai ma famille pour me soutenir. Ma nouvelle vie peut commencer…sans elle.


FIN du tome 01 

Annotations

Vous aimez lire Jessie Auryann ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0