Briefing

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Quantique, base du Groupe d'Analyse Comportemental (GAC), Sarzay, Franc

Alexandre Dumas a dit : "Pour survivre à l'enfer, il faut devenir l'enfer”.


Le commandant Arthur Hocher réunit son équipe dans la salle de briefing. Il demande à Jeanine Jareau d'exposer les faits. Celle-ci se passe la main nerveusement dans ses cheveux blonds lissés avant d'allumer son rétro-projecteur et de montrer les photos d'un meurtre :

– Alors… Heu… la police de Roubaix nous a transmis une affaire troublante : Joël Cousin, 33 ans, chômeur longue durée, a été retrouvé mort dans son salon, hier, le 9 avril, le mot NTIC a été tracée avec son sang sur le miroir. Cela nous rappelle quatre autres affaires semblables. Mickaël Cloadec à Douarnenez le 15 janvier, Sylvie Jaunin à Cahors le 22 février, Patrick Lebon à Cholet le 16 mars, et Thomas Quéro à Morange en Lorraine le 1er avril.

Arthur Hocher, que tout le monde appelle “Hoche”, commente sans aucune émotion dans la voix :

– J J, quels sont les points communs entre ces meurtres ?

– Je sais pas moi heu… ah oui ! J'avais oublié : à chaque fois, un mot a été tracé avec le sang de la victime :

MONDE

ACTION

CAPITAL

RESEAU

OMC

NTIC

Jean Guidon, le vétéran de l'équipe, plisse son front dégarni d'une ride :

– Le meurtrier veut nous donner une énigme.

Sylvain Ridu, jeune asperger, impressionne avec son QI de 660 et ses nombreux diplômes :

– A priori ce sont des mots du vocabulaire de la mondialisation économique, mais c'est peut-être un code, je vais essayer de le déchiffrer.

Le grand costaud de la bande, Damien Morgant, un Antillais un peu frimeur, demande des précisions :

– Des points communs à propos des victimes ?

– Sylvie Jaunin, 50 ans, était agricultrice bio, Patrick Lebon, 58 ans, était un petit patron de PME, il fabriquait des chaussures, Thomas Quéro, 41 ans, était syndicaliste. A priori, aucun rapport, pas le même âge, pas la même classe sociale, et de genre différent.

– Bon travail J J, fait Morgant avec un large sourire de dragueur.

– Merci, hi hi hi.

Hoche joue au boss en donnant ses directives :

– Bon, Ridu, continue à chercher la signification du message codé, et pars avec Guidon sur la scène de crime à Roubaix, Morgant et moi, nous allons interroger la police locale, JJ tu nous accompagnes.

Puis il prend son téléphone et appelle Pétronelle Da Silva :

– Da Silva, fais une recherche pour nous sur les meurtres, trouve-nous les points communs entre les victimes.

– Pas de problème, boss, c'est parti !

Soudain, le téléphone portable de Hoche vibre, il l'ouvre, c'est sa femme :

– Arthur ? Je voulais te rappeller de ne pas oublier ce soir, c'est notre anniversaire de mariage, j'ai préparé un bon petit souper tous les deux. J'ai trouvé un baby-sitter pour notre fils, ce sera plus intime.

– Armmf ! Désolé chérie, je suis en route pour Roubaix pour le travail, mais je serai là demain, promis.

– C'est pas grave mon chéri, mais n'oublie pas de venir demain au spectacle de ton fils, il joue une petite pièce pour la fête de l'école.

– Oui j'y serai sans faute… au fait, tu as donc trouvé un nouveau baby-sitter ?

– Un mec génial, il s'appelle George Foyet.

– Tiens, c'est marrant, il porte le même nom qu'un serial-killer que nous pourchassons depuis des années.

– Tu travailles trop chéri, tu vois des monstres partout.

Hoche raccroche, ils ont du pain sur la planche.

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