Le profil du serial-killer

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Quelques heures plus tard, le groupe se retrouve au commissariat de Roubaix. Ils se transmettent toutes les informations qu'ils ont recueillies. Da Silva les contacte :

– Alors j'ai passé la journée sur les données des victimes, sur leur facebook et sur les emails, elles ont un point commun : leur haine viscérale de la mondialisation économique.

– Ca explique les dollars, raisonne Ridu.

– Réunissez tout le monde, on a un profil, dit Guidon.

Devant l'ensemble des policiers de Roubaix, l'équipe du GAC est au grand complet. Hoche commence :

– Merci de votre attention, nous pensons que le suspect est un individu de race blanche, des cheveux chatain roux, il s'habille avec des costumes chics.

– C'est un homme de pouvoir, ajoute Guidon, un banquier, un PDG ou un politicien.

– Son profil psychologique indique un psychopathe, renchérit Ridu, il est intelligent, peut-être même brillant, machiavélique, et prêt à tout pour parvenir à ses fins, il croit avoir une vision, il se prend pour une espèce de prophète des temps modernes, une sorte de révolutionnaire.

– Cherchez partout autour de vous des comportements suspects : le genre gourou pour business man, cadre de multinationale ou de grande banque aux ambitieux projets de fusion, quelqu'un qui s'enrichit rapidement, un homme pressé qui aime travailler son image, capable de créer un mouvement politique et de gagner des élections en quelques mois, précise Morgant.

– On pense qu'il a environ 39 ans, et que c'est un amateur de théâtre, dit Ridu,

– Il est sûr de lui, il entre facilement chez les gens, en plein jour, il gagne leur confiance avec un discours adapté. C'est le genre capable de téléphoner à tout le monde pour convaincre, dit Morgant.

– Ses crimes sont de plus en plus rapprochés, il prend goût au meurtre, il s'améliore après chaque crime, il recommencera bientôt, conclut Guidon.

– Vous avez des questions ? fait Hoche.

– Oui, demande un capitaine de police, c'est quoi votre plan pour l'arrêter ?

– Il fera une erreur tôt ou tard, alors on attend son prochain meurtre, précise Hoche.

– Combien de morts faudra-t-il avant qu'il fasse une erreur ? s'écrie une jeune lieutenant de police.

– Nous allons l'énerver avec une campagne de presse ciblée, il se sentira vexé et agira dans la précipitation, rassurez-vous, dit Morgant, on sait ce qu'on fait, on est des professionnels.

* * *

L'agent Jeanine Jareau est sur une tribune de presse devant les caméras et les microphones des journalistes.

– Bonjour, nous souhaitons avertir la population de l'existence d'un serial-killer qui s'attaque à des personnes adultes, en général hostiles à la mondialisation économique, il choisit ses victimes parmi les gens qu'il croit être des perdants. Nous trouvons qu'il manque de style et qu'il n'est pas brillant, ses dollars ne nous impressionnent pas, il a beau gagner des millions, ce n'est pas ce qui fait la réussite d'un homme. Quant au mythe de la croissance économique, pfff, ça fait des décennies qu'on sait que l'humanité va dans le mur en suivant ses préceptes.

Après avoir répondu aux questions, J J retourne auprès de son équipe.

Hoche la félicite :

– Bravo J J, tu as été parfaite, maintenant il est sûr que notre homme va se manifester.

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