Introduction

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La France est avant tout la Gaule. Elle est représentée par son vin, sa bière, son fromage, sa pâtisserie, son pain, ses plats à la viande diverse, ses fêtes, ses jeux et ses châteaux, mais aussi par sa guillotine et sa révolution meurtrière.

Avant que Paris anciennement Lutèce soit définitivement la capitale du pays, certaines villes ont été aussi les lieux des résidences des Rois. La toute première était Lugudunon (Lugdunum/Lyon) ville fondée par le roi gaulois Atepomaros et son frère le druide Momoros ; celle-ci est dédiée au dieu celte Lugus avant l'établissement de la colonie romaine par Lucius Munatius Plancus en 43 Av.Jc. Par la suite, ce fut les capitales des Francs : Tournai, ville aux cinq clochers ; Soissons, la cité du vase ; Orléans, ville de la pucelle ; Reims, la cité des sacres ; Metz, ville des Carolingiens ; Clichy-la-Garenne, ville des Mérovingiens ; Chalon-sur-Saône, Aix-la-Chapelle, ville de Charlemagne et Laon, cité de la montagne couronnée. Puis ce fut au tour de celle des Rois de France : Troyes, ville d'art et d'histoire ; Tours, l'origine des Capétiens et Versailles, le joyau.

L'existence du château de Versailles débute par une demeure de chasse au nombre de vingt-six pièces pour Louis XIII qu'il fait ensuite améliorée par Philibert Le Roy, Sublet des Noyers et Jacques de Menours afin qu'il soit plus grand. Ce manoir est situé dans le bourg de Versailles sur les terres qui lui sont propres à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Paris. Le Roi invita à plusieurs reprises Dame de La Fayette, mais elle ne le visita jamais.

Par la suite, Louis XIV acquiert d'autres villages et des transformations internes dans la demeure se font par Charles Evrard et Noël Coypel. Ensuite, il entreprend des travaux au château et dans le parc par Louis Le Vau, Charles Le Brun, André Le Nôtre, Jules Hardouin-Mansart, Jean-Baptiste de La Quintinie et par des sculpteurs. Les jardins deviennent somptueux avec bassins, fontaines, bosquets et cascades ; il fait rajouter une ménagerie avec un petit château et un pavillon ; une orangerie au sud du château (reconstruite en 1684) ; deux ailes pour les ministres, deux autres pour la famille royale ; un grand commun (cuisines et tables des officiers) ; une demeure Trianon au nord-ouest du parc, puis le détruit pour en reconstruire un plus grand ; un labyrinthe ; une salle de Bal (amphithéâtre) et un potager privé. Il y a également une séparation d'une cour d'honneur et d'une cour royale, ainsi que des écuries et un manège (cérémonies, fêtes et spectacles). Louis XV quant à lui fait bâtir le Petit Trianon (fêtes et spectacles sont donnés par Marie-Antoinette) et Louis XVI, son hameau (village champêtre).

L'intérieur du palais est composé de deux-cent-vingt-six appartements et quatre-cent-cinquante-deux chambres ; ainsi que de la salle du trône, d'une salle de billard, d'une salle de Bal, d'une grande galerie (bals, concerts et réceptions), d'un cabinet, d'une chapelle, d'un opéra créer par Louis XV, etc.

La noblesse prend la décision de faire bâtir des hôtels privés et des maisons dans la ville de Versailles dont la famille Noailles obtient de Louis XIV un brevet pour la construction d'un hôtel. Mais la vie dans cette ville est très coûteuse et les courtisans contractent des dettes qu'ils ne remboursent pas, aussi les emprunteurs font appel à un huissier, ce qui parfois se termine par des gages saisis. La cause est autre que l'éloignement de leur terre qui produit un effet néfaste sur leur fortune. Le Roi trouva la solution d'une loi obtenant pour certains que les créanciers n'aient aucun droit sur leurs biens. Les courtisans pour ce faire de l'argent font du trafic en tout genre : vente et solde d'objets, d'habits et des restes des plats du Roi ; mais cela s'étend aussi sur le commerce de renseignements. Cette pratique à la Cour est une résolution afin de rester à Versailles.

Le 10 mai 1774, Louis XV meurt de la petite vérole ; son petit-fils Louis-Auguste, duc du Berry reprend le trône et devient Louis XVI, et la Dauphine Marie-Antoinette, Reine de France et de Navarre.

Le comte d'Artois (Charles X, roi de France de 1824 à 1830) et le comte de Provence (Louis XVIII, roi de France de 1814 à mars 1815 et de juillet 1815 à 1824), frères de Louis XVI n'en sont pas ravi. Son frère aîné, le duc de Bourgogne aurait régné s'il n'était pas mort à l'âge de quatorze ans.

À cette époque les épousailles étaient arrangées par les parents et la plupart du temps, les enfants se mariaient à l'âge de quatorze et seize ans.

Certains mariages étaient heureux et d'autres restèrent toute leur vie qu'une histoire d'affaires et de pouvoir.

L'infidélité était autre qu'un loisir parmi tant d'autres ou le moyen d'atteindre leur but. Mais cette adultère pouvait ruiner l'existence de certaines personnes, alors que d'autres s'élevaient à un échelon au-dessus et obtenaient des faveurs.

Les dîners majestueux, les soirées à l'opéra, le théâtre et les bals sont de mises, mais les amusements louches dans les cabarets à la multisociale sont permis comme au Palais-Royal, aux Porcherons, à l'Épée de Bois, La pomme de Pin et le cabaret de La Madeleine où l'on trouve boissons, jeux et femmes. Quant aux tavernes des paysans elles se dégradent depuis le seizième siècle.

Certains courtisans ont des logements à Versailles dans des bâtiments précis, comme le duc d'Ayen ; et sont invités régulièrement aux fêtes et aux cérémonies dont c'est le cas chez les Noailles et les La Rivière-La Fayette de plusieurs branches par alliance. Bien entendu, il faut respecter l'étiquette dans ce milieu de très haute société. Toute la noblesse se côtoie, riche et désargentée, mais seule une sélection de courtisans peuvent s'approcher de la famille royale. Les niveaux sociaux dans Versailles se confondent : les droits de naissance, les anoblis, les employés, les gens du spectacle, de Lumière et de lettres, etc.

La famille Noailles travaille pour le Roi dans plusieurs fonctions différentes de la politique et de carrière militaire depuis l'an 1225 ; elle est considérée comme faisant partie de la Haute Noblesse. Mais en 1723, elle entre dans la famille royale quand Marie-Victoire-Sophie de Noailles épouse Louis-Alexandre de Bourbon, fils légitimé de Louis XIV et de la marquise de Montespan.

Cette famille est originaire de Noailles en Corrèze et s'est implantée en Auvergne et en Guyenne, aussi elle obtient les honneurs de la Cour étant une vieille et puissante famille de France. Elle est constituée de deux branches : les ducs de Noailles et d'Ayen ; et les ducs de Mouchy et Poix. Ils possèdent plusieurs châteaux dont les hôtels à Paris, rue Saint-Honoré, Versailles et Saint-Germain, rue de Pontoise/rue de Noailles où les filles du duc d'Ayen passent des journées d'été chez leur grand-père. Les Noailles sont réputés pour assurer des emplois dans leurs hôtels de soutenir le commerce local et d'aider les pauvres. Ses gens ne sont pas que des courtisans, ils sont très proches des rois dont certains sont même des amis d'enfance d'un monarque. Ils contribuent aussi à l'évolution culturelle de Versailles et reçoivent les plus grands artistes musicaux (Bach, Mozart, etc.), de l'art et de la pensée de cette époque. La botanique, la science et la littérature sont également plus qu'un passe-temps pour certains d'entre eux ; comme disait M. Hervé de l'Académie française en 1887 : « Les salons en France ont toujours joué un rôle considérable. Les mœurs, la langue, le mouvement des idées ont subi leur influence. Les salons régnaient sur le goût, et les femmes régnaient sur les salons... (avant la révolution, Jean-Paul-François d'Ayen faisait partie de l'Académie et c'est chez Mme de Tessé que l'on se réunissaient) sous la restauration, ce qu'il y avait de plus choisi s'assemblait chez la princesse de Poix... (dont Paul, duc de Noailles et Léontine, vicomtesse de Noailles) C'est la plume d'une femme et la plume d'une Noailles. Le goût et le talent d'écrire étaient dans la famille. Ils y sont encore aujourd'hui ; la mort du duc de Noailles (Paul) n'a pas interrompu la tradition... »

Plus tôt, Mme de Montaigu, Mme de La Fayette et Messieurs de La Fayette, père et fils crée des écoles.

Les Noailles se lient d'amitié avec Benjamin Franklin, Silas Deane, Thomas Jefferson et John Quincy Adams à partir de la guerre d'indépendance américaine.

Madame de Maintenon, Françoise d'Aubigné est la personne la plus célèbre de la famille. Épouse de Paul Scarron, écuyer et seigneur de Fougerest, Beauvais et La Rivière ; elle fut titrée marquise de Maintenon et fonda la Maison royale de Saint-Louis, pensionnat pour jeune fille. Cette dame devint gouvernante des enfants de Louis XIV et de sa maîtresse madame de Montespan. Plus tard, l'épouse secrète du Roi à la mort de la Reine Marie-Thérèze. Sa nièce Françoise-Charlotte d'Aubigné hérite son château et sa fortune, aussi elle épouse en 1698 Adrien-Maurice de Noailles, comte d'Ayen dont ils auront six enfants ; il est capitaine-gouverneur de Saint-Germain en 1717.

Louise d'Arpajon, comtesse de Noailles (maréchale de Mouchy) était déjà la dame d'honneur de la Reine Marie Leckzinska qui lui légua en grande partie son cabinet (les tableaux et les meubles). Elle devint celle de la dauphine Marie-Antoinette et donc présente à l'arrivée en France de celle-ci, ainsi la dirigea pour être à l'image du pays. Selon Henriette Campan, première femme de chambre de la nouvelle reine, Madame la Comtesse n'avait rien d'agréable dans son extérieur ; son maintien était roide, son air sévère. La dauphine était donc perpétuellement importunée par les représentations de la comtesse de Noailles.

L'Abbé du Vermond, son instituteur et conseiller se moquant de l'étiquette de la cour de France, poussait la dauphine à en changer. Elle écouta plutôt la raillerie que la raison, et surnomma sa dame d'honneur : Madame l'étiquette. Les uns approuvèrent ce sobriquet, les autres le blâmèrent.

Certains choix faits par Marie-Antoinette devenue Reine, concernant quelques personnages rentrant dans sa société intime en particulier la duchesse Jules de Polignac, la future gouvernante du Dauphin, mécontentèrent les Noailles. Ils avaient entre autres quelques droits sur la survivance du comte de Tessé, premier écuyer des écuries de la Reine Marie Leckzinska (beau-père de la comtesse de Tessé, sœur du duc d'Ayen) : le rétablissement de la place de surintendante par la princesse de Lamballe avait aussi été un désagrément pour la comtesse de Noailles qui, s'étant trouvée avoir une supérieure, avait pris sa retraite ; sa remplaçante fut la princesse de Chimay. Cette famille, prépondérante à la Cour, ne fut pourtant pas la seule que la fortune du comte Jules de Polignac (remplaçant du comte de Tessé à partir du 23 août 1776) indisposa contre Marie-Antoinette. Au fur et à mesure que les années passaient, le nombre de dynasties mécontentes augmentait à la cour de Versailles ; ainsi, elle provoqua l'éloignement de ses gens puissants du régime monarchique. En 1774, l'Autrichienne écrira à sa mère : « J'ai voulu encore prévenir les demandes des Noailles, qui sont une tribu déjà trop puissante. » La Reine dira aussi plus tard sur la noblesse : « La noblesse nous perdra, mais je pense que nous ne pouvons nous sauver sans elle. Nous n'agissons quelquefois dans un sens qui blesse la noblesse, qu'avec de bonnes intentions pour elle. Cependant lorsque je suis boudée par les gens qui nous environnent, j'en suis affligée : alors, nous faisons quelques démarches ou quelques confidences pour rassurer tous ces pauvres gens qui ont réellement bien à souffrir. Ils en font bruit ; les révolutionnaires en sont instruits, s'en alarment ; l'Assemblée devient plus pressante, plus virulente, et les dangers s'accroissent. »

Les La Fayette sont originaires d'Aix au Puy de Dôme à partir du onzième siècle. Ils s'installent dans de nombreuses régions d'Auvergne et se constituent également de deux branches : les Motier La Fayette d'origine et les Motier Champetières. Les premiers La Fayette sont réputé pour leur carrière militaire et malheureusement d'en mourir pour le pays dont deux s'illustre dans la première croisade (Gilbert II) et la guerre de Cent Ans au côté de Jeanne D'Arc (Gilbert VII). Les cadets s'installèrent au château de Vissac. Ainsi, les La Fayette de Chavaniac sont les derniers héritiers des deux branches avec le mariage d'Édouard du Motier de La Fayette, baron de Vissac et Catherine de Suat-Chavaniac dont ils auront deux fils.

De leur côté, c'est Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette qui sera bien connue. Femme de lettres, elle écrira La princesse de Montpensier, la princesse de Clèves et Zaïde. Marie-Madeleine devint dame d'honneur de la Reine Anne d'Autriche puis épouse le comte De Foucher. Ensuite, elle se remarie avec François Motier, comte de La Fayette frère de Louise. Le couple aura deux fils : Louis et Armand-Renaud.

Louise-Angélique de La Fayette, descendante du côté maternel des Bourbon-Busset (branche illégitime) ; est un des amours de Louis XIII ; délaissée, elle se retire en 1637 au couvent de la Visitation et en 1658, elle est mère supérieure au monastère de Chaillot.

Quant à Gilbert, futur général, dans la cour il sera considéré d'abord comme un héros, puis comme un rebelle et un brigand.

La fratrie La Tour-Maubourg descend de Christophe de Faÿ de la province vivaraise en Languedoc (département de l'Ardèche), il était le petit-fils de Raymond, seigneur de Saint-Quentin et chambellan du Roi Charles VII. Son épouse Marguerite Malet de La Tour-Maubourg était native de Maubourg à Saint-Maurice-de-Lignon en Haute-Loire. Beaucoup de membres des deux familles auront une carrière militaire ou embrasseront la religion obtenant des postes de haut rang ou encore serviront dans l'administration. Cette ancienne famille participera à de multiples batailles sur plusieurs siècles : certains feront parties de la première croisade et de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Jean de Faÿ de La Tour-Maubourg sera sénéchal du Velay et maréchal général des Logis de la cavalerie de France durant le règne de Charles IX, etc. Jean-Hector de Faÿ de La Tour-Maubourg, quant à lui, il rencontrera et servira sous le maréchal de Noailles ; il deviendra lui-même maréchal de France en 1757.

Louis XVI veut qu'une vie simple et se montre le moins possible. Il possède plusieurs ateliers pour la serrurerie, l'horlogerie, la marine, etc. ; la Reine aurait articulé ses mots : « J'ai épousé un Vulcain dont je ne tiens pas à être la Vénus. » Il aime également la chasse comme ses ancêtres.

Même s’il n'aime guère les bousculades que sa femme exécute sur l'étiquette et n'accepte pas la folie des grandeurs de la Reine ; Louis XVI est influençable, faible et donc point la fermeté d'un roi. Les courtisans et l'Autrichienne profitent de lui, ainsi ne sait gérer son royaume.

Marie-Antoinette aime la fête, les jeux et le luxe ; bien que la simplicité était aussi parfois son quotidien. L'archiduchesse lancera : « Il faut bien que je me distraie et je n'en trouve les moyens qu'en multipliant mes amusements. »

Depuis qu'elle est Dauphine, elle eut la mauvaise idée de se moquer des Dames âgées de la Cour disant qu'elles ont « un siècle » et lâchant aussi « Ce sont des collets-montées, des esprits de l'autre siècle. Passé trente ans, je ne comprends pas qu'on ose encore paraître à la Cour. » Ce manque de respect en fera des ennemies. Vers la fin des années 1780, une partie de la noblesse quittera Versailles pour Paris ou leur terre ne supportant plus les « variétés d'affection » de la Reine et les privilèges de sa coterie.

Sa mère, l'impératrice Marie-Thérèze dira à sa fille à propos des bijoux : « Je n'aurais pas pensé qu'on pût chercher à occuper la bonté de ma chère maman avec de telles bagatelles. » Concernant ses toilettes : « Je n'y ai point trouvé l'image d'une Reine de France, mais celle d'une actrice. Une jeune et jolie reine, pleine d'agréments, n'a pas besoin de toutes ces folies. » L'impératrice aura raison puisque sa fille formera la troupe des seigneurs pour jouer des pièces comiques dans son théâtre, ainsi la France n'a pas de reine, mais une comédienne. Le marquis de La Fayette dira en 1791 à propos de la Reine au comte Louis de Bouillé : « Elle me témoigne souvent de la confiance, mais elle ne se livre point assez à mes avis, qui assureraient sa popularité. Elle a ce qu'il faut pour s'attacher le cœur des Parisiens, mais une ancienne morgue et une humeur qu'elle ne sait point encore cacher les lui aliènent plus souvent. Je voudrais qu'elle y mît plus de bonne foi. »

Entre cette époque et celle d'aujourd'hui, il n'y a que quelques différences. Il y avait certains métiers et situations qui n'existent plus et d'autres se sont améliorés.

Les différentes sections militaires existaient déjà : l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie, le génie (sapeur pompiers et autres) et la marine, mais la maison militaire du roi était en plus. Aussi les gardes suisses assumaient la même fonction que la maison du Roi, ils étaient un régiment d'infanterie protégeant les rois de France de 1616 à 1792. Les Cent-Suisses furent créés par Louis XIII.

En ce qui concerne la sécurité publique, c'était la maréchaussée, un corps militaire de la cavalerie. Celle-ci devient la gendarmerie nationale en 1791.

La police existe depuis 1667 et exerce en dehors de Paris et diriger par le lieutenant-général de police, un officier du roi. Le commissaire Nicolas de La Mare écrira en 1707 un traité de la police. Cette police française eut la très bonne réputation d'être la meilleure de toute l'Europe.

Le guet royal à Paris, crée en 1254 par Saint-Louis était une unité de sécurité de surveillance de nuit sous l'autorité d'un chevalier du guet et les Bourgeois de Paris étaient des corps de guet assis ; ils sont supprimés en 1559. En 1667, les guets royaux sont de retour sous l'autorité du lieutenant-général Gabriel-Nicolas de La Reynie. En 1750, la fusion de la garde bourgeoise et la garde royale créée la garde de Paris.

La garde nationale est créée pendant la révolution en 1789 et supprimée en 1871. Elle s'occupait du maintien de l'ordre et de la sécurité intérieure.

Les loteries : royal pour renflouer les caisses et celles pour les enfants trouvés et la Piété sont arrivés en France en 1539 sous le roi François 1er.

La ferme générale est la compagnie des fermiers généraux créés par Louis XIV en 1680 à l'initiative de Colbert ; elle prenait en charge les taxes de l'impôt indirect, du droit de douane, du droit d'enregistrement et des produits domaniaux. Et la régie générale concernait le spectacle, la musique, etc.

Les académies et gens de lettres existent en France depuis le début du moyen-âge et tout particulièrement sous Charles IX et Richelieu en 1635. La bibliothèque du Roi qui est aujourd'hui la bibliothèque nationale est créée au 15e siècle à partir de Louis XI et l'imprimerie royale, de nos jours imprimerie nationale crée en 1640 par le cardinal de Richelieu.

Le cabinet d'histoire naturelle du jardin royal a été mis en place en 1626 avec des plantes médicinales, aujourd'hui il est à la fois un musée et un centre de recherche et d'enseignement.

Les hôpitaux ont été créés à partir du VIe siècle et fondé par l'Église et administré par les membres du clergé ; les maisons religieuses existent depuis le début du moyen-âge.

La première école vétérinaire du monde a été créée à Lyon en 1761 sous Louis XV et par Claude Bourgelat, puis l'école d'Alfort s'ouvre en 1765.

La poste existe depuis le douzième siècle avec un réseau postal crée en 1150 par l'université de Paris et Louis XI met en place la poste d'État au 15e siècle ; les messageries (services de transports de marchandises) en font partie.

Les fiacres à louer d'autrefois accordés en 1620 sont remplacés par les taxis, bus, etc. Il y avait le fiacre fermé pour l'hiver et celui ouvert pour l'été.

Les ponts et chaussées existent depuis l'an 1716. Pour l'illumination de Paris, les pompiers civils et le ramassage des boues ne sont pas différents de nos jours, à part la collecte des poubelles et les prisons changeant avec la révolution ; les prisonniers ne sont plus dans des châteaux, mais toujours aux cachots.

Les contrôleurs généraux des finances qui ont servi à ce poste n'ont pas eu la même idée sur le résultat du Trésor royal. En 1776, Jean Clugny de Nuits déclare un déficit de vingt-quatre millions. La couronne a fait des emprunts pour la guerre de Sept ans, puis 530 millions de livres pour la guerre d'Amérique qui coûtera finalement plus d'un milliard de livres. En 1781, Jacques Necker affirme dans un compte rendu que les revenus montent à 264 millions, les dépenses de 253 millions et qu'il y a un excèdent de 10 millions. Charles de Calonne qui le remplace de 1783 à 1787 n'est pas d'accord avec lui, il déclare un déficit de cinquante millions de livres. En 1783, il fait les comptes et découvre 270 millions de recettes, 390 millions de dettes et 250 millions de rentes et de remboursements. En 1788, Étienne de Brienne quant à lui, il se retire, mais en laissant les caisses vide ; la France est en faillite !

La révolution se déclara avec le peuple qui mourait de faim, les Bourgeois qui réclamaient une place parmi l'aristocratie et la guerre entre religions (catholique et protestant).

Certains d'entre eux voulaient garder l'ancien régime, d'autres une monarchie constitutionnelle et d'autres encore, renversé la couronne dans le but d'instaurer une République.

L’insurrection durera plus de dix ans : La prise de la Bastille. « La première révolution est celle qui a anéanti en beauté l'aristocratie de la noblesse et du sacerdoce : cette double aristocratie, appuyée l'une sur l'autre, avait comme envahi le Ciel et la Terre, fondée sur des erreurs qui, à force d'être antiques et universelles, paraissaient inséparables de l'espèce humaine ; elle servait elle-même de base à un despotisme, auquel on donnait Dieu même pour fondateur et pour noblesse. Ce colosse, depuis environ un siècle et demi, était ébranlé par le mouvement imprimé à tous, les esprits : l'Assemblée constituante le renversa dans ses premiers jours, qui furent les jours les plus purs et les plus beaux. »

La chute du roi Louis XVI. « La seconde révolution est celle du 10 août (1792) ; l'Assemblée constituante avait décrété la liberté, et ne l'avait pas donnée. Au milieu d'une constitution dont les Sieurs étaient des hommes de Loi et n'étaient pas des législateurs ; au milieu d'une constitution faiblement conçue, on avait placé un trône entouré de toute la réalité des forces et de toute la magie des fictions politiques, et, sur ce trône, un roi de race despotique qui n'avait accepté ce qu'on lui laissait de son ancien pouvoir absolu, que comme le meilleur moyen de reprendre tout ce qu'on en avait retranché ; un roi dont les serments, au nouveau pacte social, étaient évidemment un jeu et des mensonges. Le 10 août ne décréta point la République, mais il la créa et la proclama même, en quelque sorte, au bruit des canons qui foudroyaient ce roi parjure et conspirateur. »

La chute du député Robespierre. « La troisième révolution est celle du 31 mai (1794) ; à peine la République était née, l'orgueil de quelques esprits formant la calomnie et la confusion dans cette enceinte menaçait la France elle-même d'une division de ses parties, qui aurait été sa destruction. Déjà le fédéralisme levait sa tête hideuse et ses bras parricides sur toute la République, comme ces rochers, qui, dans les ébranlements du globe, s'élevant plus haut encore, et approchent leur crime plus près des cieux ; la Montagne, devenue plus sublime dans ses convulsions étouffe aisément le fédéralisme dans Paris, par elle-même, le terrasse dans tous les départements par ses nombreux envoyés, couvre tous les édifices et tous les monuments de la République, du dogme sacré de son unité et de son indivisibilité, et devenu invincible par ces triomphes et par cette nouvelle union de l'intérieur, balaye au loin le sol sacré de la liberté des invasions qui souillaient les frontières. »

Convention nationale, le 26 août 1794.

Pendant la première partie de la Révolution (5 mai 1789-14 septembre 1791), la Terreur (2 septembre 1792-28 juillet 1794), la première coalition (dont le commanditaire est l'Angleterre ; 1792-1797) ainsi que la seconde coalition (18 décembre 1798-1802) ; les trois ordres (2 % de la Noblesse et du Clergé, et 98 % de Paysans) subissaient tout autant.

Certains finissaient aux chômages, en prison, à l'échafaud ou fuyaient en pays étrangers : la Grande-Bretagne, la Suisse, aux États-Unis, etc.

Durant les Terreurs, il n'y avait pas que la guillotine, les fusillades, les massacres et les noyades qui faisaient rage, mais aussi les épidémies qui continuaient à faire succomber les gens : la petite vérole, la fièvre, la goutte, les écrouelles (maladie tuberculeuse), la tuberculose et la dysenterie. Sans oublier l'épidémie de suicide à partir de la fin de l'an 1796.

Pour survivre, les Bourgeois et les Nobles vendaient objets, terres et domaines ; ainsi en l'an 1800, ils étaient presque ou ruiner tout court.

Mais ils n'y avaient pas que les émigrés qui avaient du mal à se nourrir et à s'habiller ; les petites gens qui s'occupaient des fermes et des domaines non vendus ainsi que le reste du peuple souffraient autant durant cette période, si ce n'est plus.

L'odeur de la mort et la misère régnaient !

Dans la lettre du marquis de La Fayette du 26 septembre 1798, il dit : « Les aristocrates et les royalistes assourdissent l'univers des délices de l'ancien régime. Il semblerait, à les entendre, que le peuple français fût le plus heureux du monde ; ils profitent de quelques rapports à l'Assemblée constituante, où vraiment on a un peu confondu les vexations tombées en désuétude avec celles qui ont subsisté jusqu'à la fin, pour assurer imprudemment que les lis n'étaient que des roses. Tant de malheurs et de crimes ont souillé la Révolution, qu'on les objecte toujours à ceux qui parlent de l'ancien régime, et il semble qu'on ne puisse haïr celui-ci sans être l'apologiste de Robespierre. Je crois donc que, pour l'édification publique, il faudrait qu'un homme instruit, bon écrivain et bon patriote fît un petit relevé de ce qu'on appelle modestement les vieux abus. Il y faudrait un chapitre de récapitulation générale, où on montrerait ce qu'était la France avant la Révolution, en déplorant avec énergie les crimes de l'anarchie et de la tyrannie ; on ferait néanmoins connaître les avantages qu'ils n'ont pas pu empêcher notre patrie de retirer du nouvel ordre de choses, et tout ce qu'assure à un pays tel que la France la jouissance de la liberté et de l'égalité. Je crois qu'un tel ouvrage serait très utile, et que bien des gens qui en France regrettent, dit-on, l'ancien régime, sans se souvenir de ce qu'ils en souffraient, seraient effrayés de la récapitulation des vexations et des humiliations auxquelles ils étaient soumis. »

Finalement, sous le Directoire, l'Empire et la nouvelle Monarchie, les dirigeants et les aristocrates dont certains sont assoiffés de pouvoir mènent la vie de l'ancien régime d'un nouveau genre, mais le luxe, la débauche et les privilèges restent à l'identique. Que reste-t-il de la révolution de 1789 ? De la Liberté, de l'Égalité et de la Fraternité ?


À la suite de l'insurrection, cinq coalitions se sont poursuivies dont les pays suivants sont souvent les meneurs : l'Angleterre, l'Autriche, la Russie et la Prusse.

Sous le Premier Empire avec un régime impérial (18 mai 1804-6 avril 1814), la première apporte une victoire française et le Traité de Presbourg, le 26 décembre 1805 entre Napoléon 1er et l'Autriche.

La deuxième du 1er octobre 1806 à 1807 rapporta de nouveau une victoire française avec les Traités de Tilsit, signés le 7 juillet 1807 et le 9 juillet de la même année ; entre la France, la Russie et la Prusse.

La troisième, du 10 avril au 14 octobre 1809 ; troisième victoire française qui amène au Traité de Schönbrunn entre la France et l'Autriche. Aussi le mariage de Napoléon 1er et Marie-Louise d'Autriche, le 1er avril 1810 dont ils auront Napoléon II.

Sous la première Restauration dont le régime est une monarchie constitutionnelle, la quatrième (1812-1814) se tourne sur une victoire des Alliés et conduit au Congrès de Vienne du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815 pour signer des conditions de paix.

Sous le Second Empire, la dernière coalition du 10 mars 1815 au 8 juillet 1815 résulte à une victoire des coalisés dont Napoléon perd à la bataille de Waterloo, le 18 juin.

Le Traité de Paris est alors ratifié le 20 novembre 1815 par la Grande-Bretagne, l'Autriche, la Russie et la Prusse. Suite à cela, Napoléon abdique en faveur de son fils et Joseph Fouché prend la tête du gouvernement provisoire jusqu'au 7 juillet 1815 et la Restauration est de retour jusqu'au 29 juillet 1830. Puis Louis XVIII monte sur le trône le 8 juillet et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est nommé Président du Conseil des ministres français, du 9 juillet au 26 septembre 1815. Par la suite, les Présidents se succèdent : du Plessis de Richelieu, Dessolles, Decazes, de Villèle, de Martignac. Entre-temps, Charles X remplace son frère sur le trône. De Polignac prend la suite comme Président, ainsi que de Mortemart. Enfin, Louis-Philippe 1er devient roi des Français, le 9 août 1830 ; une monarchie avec un régime parlementaire. Il abdiquera et sera en exil, le 26 août 1850. Ainsi, en 1848, la deuxième République commence.

Pendant la révolution, le calendrier républicain est créé le 15 juillet 1789, commence le 22 septembre 1792 et utilisé définitivement du 24 novembre 1793 au 31 décembre 1805.

À cette date, Napoléon décide de réinstaurer le calendrier grégorien :

Octobre/Vendémiaire : les vendanges.

Novembre/Brumaire : les brumes et les brouillards.

Décembre/Frimaire : les gelées.

Janvier/Nivôse : les neiges.

Février/Ventôse : les vents.

Mars/Pluviôse : les pluies.

Avril/Germinal : la terre.

Mai/Floréal : les fleurs.

Juin/Prairial.

Juillet/Messidor : la moisson.

Août/Fervidor : la chaleur/brûlant.

Septembre/Fructidor : les fruits.

Les sans-culottides : les fêtes nationales des Vertus, du Génie, du Travail, de l'Opinion et des Récompenses.

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