Le mouchard

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Le soir, Lermin retrouve Erloa et lui relate le conseil. Erloa à l’inverse de Lermin n’est pas douée pour l’étude ou la politique, cela l’ennuie profondément. En général, elle écoute son frère d’une manière distraite mais cette fois, elle l’envie d’avoir vu les sages, ils sont la légende vivante de l’ile. Lermin n’a pas fini de raconter qu’un serviteur leur signale que leur père les attend dans la bibliothèque. Ils craignent tous les deux que Saléïs ait vendu la mèche et que Nilakin ne se fâche sur Lermin.

  • T’inquiète, murmure Erloa, je te défendrai !

Lermin en sourit. Elle protège toujours son jumeau au risque de se faire punir elle-même. Il voudrait bien lui rendre la pareille, mais leur père s’emporte très rarement contre sa jumelle. Nilakin est entouré de Saléïs et des deux sages. Erloa comprend directement que les deux vieux dépenaillés sont les sages. Elle les salue d’un petit sourire avant que Nilakin les interpelle :

  • Puisque c’est vous qui avez prévenu Saléïs, je ne vais pas vous expliquer les déboires que pourraient commettre Grabaude et ses adeptes sur Chandelon. Chande va vous expliquer ce qui vous attend. Asseyez-vous.

Chande sort d’une petite bourse sept cailloux qu’elle dispose de façon précise en les énumérant :

  • Ça, c’est Salèse, ici c’est Pastel, là Misiane, Cémana, Yxiris et Than. Ils forment Chandelon. Vous êtes d’accord ?

Elle avait formé ainsi la carte de Chandelon que les deux jeunes reconnaissent immédiatement. Ils acquiescent d’un mouvement de tête.

  • Savez-vous pourquoi il n’y a aucune guerre fratricide sur le territoire ?
  • Vous choisissez les patriarches en fonction des autres et ils ont la même formation, les liens sont profonds entre eux.
  • Certes, mais il pourrait toujours y avoir de la convoitise… réplique l’ancêtre.
  • En effet, je suppose que chaque province est équitablement répartie, répond Lermin.
  • Cémane adore le chaquila qui ne pousse que dans la province de Than… rétorque Chande.
  • Cémane ? mais c’est la matriarche de la candeur, elle ne peut pas imaginer briguer un autre territoire ! s’exclame le jeune homme.
  • La candeur ? titille la sage.

Lermin soupire, le prend-elle pour un benêt au point de ne pas connaître les qualités de chacune des provinces ?

  • Chaque patriarcat vénère particulièrement un enfant de Paale, annone-t-il. Pour Cémana, c’est la candeur, pour Misiana, c’est la volonté, pour Than, c’est l’ingéniosité, pour …
  • Certes, certes… l’interrompt la vieille. Et pour le roi ?
  • Le roi ?

Lermin lance un regard presqu’amusé à son père. Il n’ose pas dire qu’il ne vénère pas grand monde.

  • Le roi vénère Paale, dit-il.
  • Et il désigne ?
  • La sagesse.
  • Bien.

Lermin ne voit toujours pas où la vieille dame veut en venir, si ce n’est qu’il a outre passé son rôle en faisant passer quelques lois à l’insu de son père. Il devient aussi rouge que la toge de son père. Il sent qu’elle va le sermonner. Erloa pense manifestement la même chose car elle s’apprête à le défendre. Èlon en sourit et lève la main pour qu’elle se taise. Il intervient à son tour :

  • Chaque patriarcat est solidaire des autres...
  • Certes, on dit qu’il y a un fil indestructible qui les relie et que tous sont reliés à Pastel. Mais sérieusement, je n’y crois pas.

Sur la table du conseil, il y a bien six bobines de corde. Chacune a la couleur d’un des patriarcats et elle est fixée devant la place du patriarche concerné. De chaque bobine, la corde s’échappe pour se relier entre elle au centre de la table. Elles disparaissent sous de la table, dans le sol et rejoigne soi-disant le patriarcat qu’elle désigne. Par pure curiosité, Lermin est allé dans les caves du château pour voir où ces cordes s’enterraient-elles. Nulle part. Elles sont cimentées dans les dalles de la salle et ne servent que de décor symbolique au conseil. Il en est certain.

  • Pourtant ce fil indestructible existe, réfute Èlon. Mais pas comme tu l’entends.
  • Pour garder Chandelon à sa place, persévère Chande, nous devons déposer un caillou dans chaque ile de Paale mais pas n’importe quel caillou, celui de Salése est celui de la solidarité, il doit être mis sur l’ile de la solidarité. Celui de Than est celui de l’humour, il doit être confié sur l’ile qui vénère cette qualité. Vous avez compris ?
  • Oui, répondent les princes ensemble.
  • Bien. C’est Erloa qui ira, déclare-t-elle.

Les deux la regardent, interloqués. Lermin réagit tout de suite :

  • Au conseil, vous avez dit que chacune des iles enverrait un ressortissant et que ceux-ci se grouperaient pour rencontrer Paale. Pourquoi ne pas attendre le résultat de cette mission ?
  • Erloa est notre ressortissante !
  • Alors elle ne voyagera pas seule, mais avec les autres ressortissants des iles.
  • Je n’ai pas vraiment dit la vérité au conseil, avoue Chande. Chacun des commissaires fera le tour séparément. S’ils étaient à sept, ils se feraient intercepter beaucoup plus facilement.
  • Nous irons à deux, déclare Lermin. Nous sommes tout à fait complémentaires.
  • Non, toi, tu viendras sur la colline apprendre à être roi.
  • Père est encore bien vaillant, cela peut attendre… plaide-t-il.
  • Tu ne peux pas quitter l’ile, c’est ainsi, déclare-t-elle sur un ton qui clôt la discussion.

Les ados sont hébétés. Ils n’imaginaient pas être séparés de la sorte. Lermin regarde son père, comment celui-ci permet-il qu’Erloa parte seule faire le tour de l’archipel ? Nilakin n’est pas trop fier, il caresse les veines du bois de la table machinalement sans oser relever ses yeux sur ses enfants. Lermin bouillonne. Jamais, il ne laissera sa sœur partir ainsi.

  • Que se passera-t-il si je m’en vais ? demande-t-il un peu agressivement.
  • L’ile a toutes les chances de détacher ses amarres, réplique Chande aussitôt.
  • N’importe quoi ! Je n’ai pas l’ombre de ce pouvoir ! Demandez à Père ce que je vaux, il vous le dira : rien. Par contre, je connais l’histoire de Paale par cœur et les us et coutumes de chaque ile, je suis bien plus diplomate que ma sœur…
  • Ne t’obstine pas, répond lassement Èlon, ton rôle n’est pas là mais ici. Quant à ce que pense Nilakin, tu te trompes… tu seras un grand roi.

Lermin ricane en lançant un mouvement de tête vers son paternel :

  • Demandez-lui ! dit-il.

Cette fois, Nilakin frappe du poing sur la table. Il est prêt à répondre mais Èlon le calme par un petit mouvement de la main.

  • T’inquiète, souffle Erloa à son frère. C’est juste un grand voyage. En six lunes, je serai de retour.
  • Heu, ce n’est pas aussi simple, intervient Saléïs. Erloa devra faire un acte de solidarité dans l’ile qui prêche la solidarité, dès qu’elle l’aura accompli, les sages de l’ile se montreront et elle pourra lui remettre le caillou personnellement. Idem pour les autres iles.
  • Et saurai-je quelle est la qualité à démontrer ?
  • Non, mais pas d’inquiétude, laisse parler ton cœur et ce sera facile, répond Èlon doucement.
  • J’suis pas nonne, je suis guerrière ! s’écrie Erloa.

La remarque fait sourire les adultes autour d’eux. Èlon penche un peu la tête et dit :

  • C’est pour cela qu’on t’a choisie. Tu ne partiras pas seule, Saléïs t’accompagnera.
  • Saléïs ? N’y voyez pas offense, Oncle, mais je ne pense pas que vous me serez utile.
  • Comme ton frère vient de le souligner : pour passer inaperçue, il est bon que tu connaisses les usages de chaque pays traversé. Je serai là pour ça.
  • Mais avec vous, il sera impossible d’être discrets, vous êtes l’homme le plus en vogue de l’archipel !
  • Je resterai sur le bateau.
  • Quoi ? s’offusque-t-elle, depuis quand une princesse voyage-t-elle sans protection ?
  • On n’envoie pas la princesse, intervient Chande, on engage la guerrière !

Erloa reste un peu coite par la réponse. Les adultes continuent à essayer de la convaincre, par divers arguments qui ne sont pas terriblement efficaces. Lermin, dans son coin, analyse la situation de manière plus pragmatique. En effet, si personne ne sait qu’elle voyage, faire un acte d’une des qualités de Paale ne sera pas très compliqué, même pour Erloa qui n’est pas portée sur les sentiments. Cependant, il intervient sur un autre point :

  • Dans l’histoire de Paale, les sept territoires de ses enfants se morcèlent encore en plusieurs autres iles. Il n’est donc plus évident de savoir sur lesquelles sont les cailloux de Paale. Connaissez-vous les sept qu’Erloa devra visiter ?
  • Tous les sages les connaissent. Erloa ira dans une première ile, puis de là, on lui donnera la destination suivante.

Lermin grimace :

  • Et si l’une d’elle est déjà colonisée par Grabaude, elle ne pourra pas croiser les sages, comment fera-t-elle ?
  • Ça ne devrait pas arriver.
  • « Devrait » relève Lermin, donc ça « pourrait » arriver… Êtes-vous surs que si Erloa déposait un caillou dans chacune des iles, Chandelon ainsi que les autres iles de Paale, seraient épargnées par Grabaude ? demande-t-il encore.

Un silence gêné accompagne la réponse de Èlon :

  • On l’espère…
  • Donc, si je résume, vous envoyez Erloa au front en n’étant même pas certains du résultat.

Il se tourne vers son père et l’interpelle presque violemment :

  • Et vous, Père, êtes-vous prêt à sacrifier votre fille adorée pour une expérience ?

Furieux, Nilakin toise son fils. Lermin soutient son regard. Ça va claquer, Nilakin va le renvoyer à ce qu’il est, un raté qui ne parvient même pas à tenir une épée. Lermin le sait mais il est trop en colère pour courber l’échine. C’est Saléïs qui rompt ce tête-à-tête muet :

  • Ce n’est pas une expérience, c’est l’unique chance de ne pas sortir de nos amarres, dit-il doucement.
  • Disons plutôt que vous n’avez rien trouvé de mieux ! grince Lermin. Donnez au moins un atout à Erloa en la faisant accompagner par son maitre d’armes.

Les adultes se regardent un peu interloqués par la proposition de Lermin.

  • C’est pourtant élémentaire, continue Lermin plus calmement. C’est même essentiel...

Nilakin hoche vigoureusement la tête. Pour une fois, il semble d’accord avec son fils. Lermin comprend que son père n’a pas vraiment le choix, non plus. Il accepte de perdre sa fille, pour la cause de l’État.

  • Ce sera ainsi, décide-t-il. Je préviens Albé qu’il sera de la partie. Vous partirez d’ici quatre ou cinq jours.

Sans attendre plus d’objections, Nilakin quitte la bibliothèque. Lermin est à court d’arguments pour retenir sa sœur à Chandelon. Il a une grosse boule dans la gorge. Les adultes se lèvent les uns après les autres. Seuls les ados restent hébétés sur leur chaise. Èlon tapote l’épaule de Lermin :

  • Pas d’inquiétude, mon prince, cela se passera bien. Nous y veillerons.

Le lendemain, Erloa et Lermin partent en ville, à Pastel. Ils veulent prendre un peu de temps ensemble et Lermin a envie de lui acheter un éventail de combat pour le voyage. Ils sont donc dans la ruelle des marchands d’armes. Heureuse de son cadeau, Erloa voudrait lui rendre la pareille, elle pense à une ceinture de guérisseur, rien que pour faire la nique aux adultes. Ils sont dans la boutique de Nouala, représentante des tanneurs. Cette maroquinière est une sacrée pipelette, mais ses productions en cuir sont les meilleures de Pastel. Les ados savent que de ce qu’ils diront, tout Pastel sera au courant dans la journée, Chandelon dans la semaine et l’archipel dans le mois. C’est en tout cas sa réputation. Les jeunes préfèrent lui raconter un bobard qui servira de rumeur à la place de la vérité.

  • Une sacoche de guérisseur ? Bien sûr ! j’en ai à foison. Est-elle pour vous, mon seigneur ?
  • Oui.
  • Le roi est d’accord ?
  • On peut être roi et guérisseur.

Nouala hoche pensivement la tête.

  • Vous voilà parti pour de longs mois d’apprentissage. Et vous, princesse, l’absence de votre frère fera un vide énorme pour vous.
  • En effet, répond Erloa d’un ton boudeur. Je lui ai juré que je resterai cloitrée tout le temps de sa formation.

Nouala éclate de rire. Il est de notoriété publique qu’Erloa reste difficilement cloisonnée au château. Ses chevauchées sont légendaires.

  • Ça m’étonnerait ! vous êtes bien trop active pour somnoler dans les livres ! J’ai une petite affaire pour vous, attendez un instant…

Sans demander son reste, la marchande disparait dans l’arrière-boutique et revient à peine quelques secondes plus tardavec un paquet de chiffons :

  • Je viens d’acheter ceci, dit-elle en déballant précieusement les tissus. C’est une tablette pour amoureux.

Les jeunes se penchent sur l’objet, juste par politesse. Nouala vend non seulement des objets en cuir mais aussi une flopée de talismans et autres gri-gri pour les marins. Elle leur présente une tablette ordinaire, elle est même cassée en deux. Lermin le lui fait remarquer. Nouala explique :

  • Elle n’est pas cassée, elle est rompue ; c’est différent, rectifie la vendeuse avec emphase. Elle sert à deux personnes de se voir quand ils sont séparés. Ainsi, même à des milliers de lieues, si le couple la regarde au même moment, la tablette s’anime et un dessin apparait. Il représente ce qu’il va se passer dans les prochains jours. Certes, vous n’êtes pas amoureux mais vous vous aimez tellement que cela pourrait vous servir de moyen de communication. Ainsi, princesse, vous sauriez exactement où se trouve votre frère…

Lermin ne croit pas à ce genre d’amulette, ça le fait marrer.

  • Voyons d’abord si ça marche ! dit-il en riant.

Erloa donne un coup de coude à son frère. Elle ne veut pas prendre de risque même si elle est très dubitative sur le pouvoir d’un objet. Trop tard, la marchande dépose devant chacun d’eux une partie de la tablette. Apparait alors, sur le morceau d’Erloa, Lermin à cheval, suivant un cavalier. Erloa sait que le cavalier est leur père qui mènera son frère, d’ici deux jours à la colline, elle est donc un peu émerveillée par le phénomène. Elle se tourne vers son frère qui est devenu vert : sur sa partie, Erloa est sur un bateau. Certes, on ne sait pas où elle va, cependant, ils viennent de se trahir. Effaré, il regarde sa sœur. Celle-ci prend un air gêné et ment :

  • Je comptais rejoindre Tiboin.
  • N’y va pas, c’est un salaud, murmure-t-il.

Nouala est un peu surprise par le cours de la conversation. Elle abonde dans le sens de Lermin :

  • Princesse, ne faites pas de bêtise. Je connais Tiboin, il est venu ici après son passage au château. Il m’a acheté une série de fouets plus cinglants les uns des autres. Votre frère a raison, c’est une crapule.

Erloa prend un air suffisant et déclare :

  • Il m’a juré le contraire, puis je sais me défendre.
  • Princesse, sans vouloir minimiser vos forces, vous faites la moitié de sa taille et ses compagnons sont aussi grands et costauds que lui. Dans leur pays, la femme n’a aucun droit, elle reste enfant jusqu’à la fin de sa vie. Renoncez à ce projet. Je vous présenterai le prince de Niguy, il a beaucoup d’humour et il est charmant. Je le croise de temps en temps. Je suis certaine que vous le trouverez à votre goût.
  • Nouala, je vous achète cette tablette. Toi, Erloa, si je te vois sur un bateau, continue-t-il à l’adresse de sa sœur, j’enverrai le dromon royal te chercher.

Nouala accepte l’argent en silence. Les jumeaux jouent serré. En bonne guerrière, Erloa se demande s’il ne faut pas tuer la marchande afin qu’elle taise à jamais l’entrevue. Cependant, il faut bien avouer qu’elle n’a jamais occis qui que ce soit, cela ne s’improvise pas. Lermin observe la vendeuse, il est loin d’être persuadé qu’elle tiendra sa langue.

  • Je vous prie de ne diffuser à personne ce qui vient de se passer ici, dit-il. Il en va de la sécurité de l’État et de la réputation de ma sœur. Puis-je compter sur vous ?
  • Bien sûr, monseigneur, dit Nouala.

Le teint rouge écrevisse de la marchande trahit aisément ses intentions.

  • Vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que je vous impose un mouchard, dit-il en fouillant dans sa poche.
  • Bien entendu, bredouille Nouala.

Lermin sort un petit étui qui contient une série de boucles d’oreille. Il en choisit une paire et par geste, il demande à Nouala de s’assoir. Très habilement, il lui attache le bijou dans l’arrière de l’oreille gauche. Puis, il prend l’autre et se l’enfile dans son lobe. Tout en faisant la manœuvre, il lui explique que la boucle entendra l’ensemble de ses conversations mais qu’elle n’enverra à Lermin que celles qui concernent les intérêts de l’État, ainsi son intimité est préservée. Si elle venait à les trahir, il ne faudrait pas longtemps pour qu’elle se retrouve dans les geôles de Pastel. Nouala est très impressionnée. Elle répète qu’elle sera aussi muette qu’une tombe, Lermin n’en doute plus, elle est particulièrement crédule. Les jumeaux quittent le magasin et retournent au château en silence. Une fois dans le parc, ils osent se parler.

  • C’est quoi, cette boucle d’oreille ? demande Erloa.
  • Rien, dit-il en riant. J’avais acheté une série d’anneaux d’oreille pour soigner le mal de mer. Elles n’ont aucun pouvoir mais Nouala est très superstitieuse, elle croit réellement que je l’entendrai.

Erloa éclate de rire puis elle devient plus sérieuse et dit:

  • Ne faut-il pas la tuer ?
  • Ni toi ni moi n’en sommes capables et, quand bien même elle fait courir le bruit que tu pars à Guerlon, s’il y a bien une ile où tu n’iras pas, c’est celle-là. Bravo pour ta répartie, d’ailleurs, je n’y aurais pas pensé !

Erloa rit et dit :

  • Ça fait partie du travail du guerrier, la tête avant les mains ! Cela dit, j’en parlerai à Albé, lui saura ce qu’il faut faire.
  • Bonne idée. Voyons ce que cette tablette peut nous offrir…

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