Chapitre 12 À la rue

3 minutes de lecture


L'attribution des logements.


Le lendemain, vers midi, quand je suis passé relever mon courrier dans ma boite, je découvris un message du curé.

Il était désolé, mais la commission chargée de l'attribution des logements, constatant que notre demandeuse avait trouvé une place, l'avait rayé de la liste des urgences.

Elle se trouvait donc sur une simple liste d'attente, et cette situation risquait de durer.

Je suis entré dans l'appartement en m'annonçant.

Un homme apparu sur la mezzanine. J'étais très surpris et je lui demandais de partir, et lui indiquais qu'il n'avait pas le droit d'être là.

Il me répondit grossièrement d'aller me faire foutre, et de me barrer.

Comme il était beaucoup plus costaud que moi, je me résolus à obtempérer. La femme criait et me demandait de partir.

En sortant, je récupérais son pantalon, son portefeuille, et ses chaussures.

Je filais droit chez Antoine et je lui relatais l'affaire. Il prit son appareil photo, et me dit : vient on va aller voir ton gugusse.

Entre temps, j'avais recopié les mentions figurant sur la carte d'identité du surnommé gugusse.

De retour à l'appartement, Antoine ne laissa pas à l'homme le temps de respirer.

Il ne pouvait pas le prendre au collet comme on dit, vu qu'il était tout nu.

Il lui fit une clef à la tête et lui dit : tu décampes ou je serre plus.

L'homme prit le parti de s'habiller et de partir. La femme pleurait.

Le bébé dans le landau continuait de dormir.


Nous avons ensuite décidé de faire une déclaration de main courante au poste de police le plus proche.

Le fonctionnaire nous demanda de lui décrire la situation, et il nous fit ensuite part de son interprétation.

Vous avez eu tort d'intervenir. Cette femme, avec votre autorisation a élu domicile. Elle est chez elle maintenant.

Elle peut inviter qui elle veut. Si vous aviez blessé son amant, vous pouviez être condamnés.

Alors, laissez tomber, et tenez-vous tranquilles.


Je n'avais plus de chez-moi, et je ne savais pas combien de temps cela pouvait durer.


Je retournais chez Juliette pour m'excuser. Elle était furieuse.

Nous avions fait fuir son ex petit ami avec qui elle venait juste de reprendre contact. Et quel contact.

Je lui proposais de le retrouver pour m'excuser.


En sortant de l'immeuble, je remarquais qu'un papier dépassait de ma boite aux lettres.

C'était la propriétaire de l'immeuble qui souhaitait me voir de toute urgence.

Bon, sûrement encore une tuile.


La propriétaire me montra un devis très estimatif des modifications à effectuer pour rendre mon appartement digne d’accueillir un enfant.

C'est du moins ce que les services de la préfecture chargés de vérifier les conditions de logement des personnes en difficultés avec enfant l'avaient sommé de réaliser sous trois mois.

L'amende prévue en cas de non-réalisation des travaux était salée.

Elle me menaçait de tout me facturer et de me jeter dehors.

J'avais compris ce qu'il me restait à faire.

J'avais maintenant deux femmes, Juliette et Élodie, à faire disparaître de ma vie.


Je me suis rendu au domicile de l'ex de Juliette. Il s'appelait Jean, et son adresse était celle mentionnée sur la carte d'identité.

Au début, il prit très mal ma visite. Il me dit qu'il était en train faire amour avec sa nana, quand un type est entré dans la chambre en lui criant de dégager. Il n'était pas content du tout. Puis deux hommes sont entrés et l'ont agressé dans le lit et ont menacé de porter plainte à la police.

Enfin, il ne comprend pas la relation qui peut exister entre moi et sa copine.

Je lui ai expliqué, je me suis excusé, je me suis ré excusé, et il finit par se calmer.


Je lui ai indiqué qu'il pouvait librement retourner voir sa nana et son bébé.

Sur ce, il me raconta qu'il n'est pas sûr que ce bébé soit le sien, mais qu'il serait prêt à retourner avec elle si c'était le cas.

Par contre, il ne se souvenait plus des périodes où il aurait pu faire cela.

Je lui demandais alors ce qu'il faisait dans la vie.

De l'intérim et des petits boulots.

Je lui demandais de rassembler toutes ses feuilles de pointages, triées par date.

Je demandais à la mère la date de naissance de sa fille, ainsi que la date présumée de conception.

Le lendemain, muni de ces renseignements, nous avons trouvé la société dans laquelle il travaillait à ce moment-là, et que la période était plausible.

Je faisais les allers-retours entre les deux pour régler cette affaire au plus vite.







Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Harimax ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0