Chapitre 25 Le père du beau gosse

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La mort d’Élodie avait rendu fou le beau gosse. Il fantasmait sur elle depuis un certain temps. Il voulait en faire sa compagne, et ne doutait pas qu'il parviendrait à évincer son concurrent, quitte à utiliser l'intimidation si c'était nécessaire.

Il avait discuté avec Élodie, qui lui avait confié, ce qu'elle ne cachait à personne, à savoir qu'elle voulait avoir des enfants, et un travail en rapport avec eux.

Il lui avait promis de faire financer par son père une crèche dont elle serait la directrice.

Mais le meurtre d’Élodie, ne parlons pas du sien, avait mis à mal son projet.

Sa famille était meurtrie, et sa mère criait vengeance.

Le père était prêt à organiser une opération punitive pour calmer sa femme, et montrer à ses employés qu'il contrôlait la situation.

Mais il hésitait fortement, car il était dans une très mauvaise position.

Le pistolet qu'avait exhibé le beau gosse au cimetière avait une histoire.

Il avait été utilisé pour un règlement de compte entre voyous, dans le cadre d'une activité de vols de voitures, et c'était de son canon qu'était sortie la balle mortelle.

Et, l'un de ses fils était, maintenant, en prison, accusé de meurtre.

La police qui avait enquêté avait retrouvé une voiture volée, totalement désossée, qui avait été oubliée dans un parking, devant son atelier.

Et elle enquêtait sur les circonstances du vol de cette voiture.

De plus, elle avait mis la main sur un lot de plaquettes de frein, attribué à une marque connue, mais qui se révélèrent être des contrefaçons fabriquées dans les pays de l'Est.

Avec toutes ses casseroles attachées à ses basques, il comprenait bien qu’une agression contre le supposé meurtrier d’Élodie le conduirait directement aux assises.

Il valait même mieux d'ailleurs qu'il ne lui arrive rien, car il serait tout de suite soupçonné.

Il réfléchissait. Lui, le petit caïd, avait déjà perdu deux de ses soutiens familiaux. Il lui restait encore un fils, mais celui-ci n'avait pas la carrure suffisante pour prendre sa suite.

S'il allait en prison, ses concurrents s'empareraient rapidement de l'activité de son garage. Et, il pourrait dire adieu à la vie aisée qu'il menait.

Sa décision était donc prise, il abandonnait tout projet de vengeance, quoi que cela lui en coûte.

Il ne lui restait plus qu'à convaincre sa femme que c'était la meilleure des solutions.



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