Mes papiers présents, je sens que je gêne le passage devant la foule qui s’avance. Les bureaux n’indiquent rien sur une destination. Je prend celui de devant et attend. Après dix minutes, c’est mon tours.

— Bonjour Madame, vos papiers si vous plait. Merci. C’est bien vous, vous voulez aller où ?

— Eu… je dois avouer que c’est mon premier voyage. Je ne sais pas comment ça marche ni le prix.

— Vous pouvez aller où vous voulez. C’est gratuit. On vérifie juste l’identité.

— À cool. Génial comme concept ! Mais vous avez quand-même un salaire ?

— Bénévole. Alors, déjà vous allez choisir votre moyen de transport. Avion, fauteuil parapente ou capsule cosmique voir les trains.

— Ce n’est pas qu’un aéroport ?

— Non.. On se diversifie.

— Bien… eu… le fauteuil c’est moins dangereux que…

— Aucun risque. Et puis ici personne ne meurt. Et si ça arrive, vous rester en vie.

— Be super.. Ça rassure.

— Vous prenez ça ?

— Je veux bien tester.

— Et vous voulez aller où ?

— On peut atterrir n’importe où ?!

— Même au cœur d’un village ou sur une ancienne autoroute.

— Ho. Étrange.. Enfin…je ne connais pas bien le pays. Alors vous avez quelque chose à me conseiller ?

— Le village médiévale de Biston. Vous voulez vous arrêter au marché ? Ou un peu plus loin dans la campagne ?

— Campagne. Et il y a quelqu’un pour ramener le…

— Il s’en ira par magie. Ne vous inquiétez pas. Bien, c’est tout bon pour moi. Voici votre ticket. Passer la porte juste là et je vous souhaite bon voyage !

— Merci. Je penser prendre les escaliers.

— Uniquement si on souhaite faire demi tour.

— D’accord et ma valise ? Elle va passer ?

— Bien sûr. Bon voyage.

— Merci. Juste derrière question… la durée ?

— Moins de 15 min.

— Super. Merci beaucoup.

Je sors pour me retrouver à d’autres personnes qui attendent leurs vols devant des portes numéroter. Je cherche la mienne qui se trouve au fond de la très grande salle sans fenêtre. Il n’y a personne et je devrais m’angoisser.

— Bonjour Madame, votre billet s’il vous plaît.

— Merci.

— Bien, suivez moi.

Le jeune homme m’emmène derrière où se trouve un de ses engins.

— Veuillez vous assoir. Je place votre valise derrière le fauteuil.

Je transpire en cherchant comment ça va décoller. Moi qui est le vertige… je n’ai pas vu aussi dans cette salle dans la pénombre vu le ciel.

— Première fois ?

— Oui.

— Tout va bien se passer. Veuillez vous attacher à la taille et sur les épaules.

Je le fais mais il vérifie quand même la sécurité. Le siège de cinéma est confortable et c’est bien un rêve car c’est trop lourd à mon sens pour voler. Sans compter la valise.

— Je vais ouvrir le grand rideau de vitre devant vous. Sur chaque accoudoir vous avez une manette. Elle permet de diriger l’engin. Vous appuierez dessus une fois décoller. C’est moi qui vais activer le vol via un bouton derrière le siège. Des questions ?

— Oui… comment je sais quand j’arrive ?

— C’est l’instinct. Le village sera légèrement en bas vers le nord. En majorité, on atterri sur un champs à côté d’un lac situé à gauche. Une fois sur place, vous pouvez continuer votre voyage.

— Merci…

— Vous êtes prête ?

— Il le faut bien même si j’ai le vertige.

— Je comprends. Je l’ai aussi mais ça passe.

Il ouvre les vitres teintés et le ciel bleu m’aveugle le temps de m’habituer. Je sens le moteur ronronner et la machine s’avance en douceur au bord du précipice.

— Bon vol !

— Merci.

Je calme ma panique en ne sachant pas comment diriger. Je monte et descend jusqu’à trouver la bonne hauteur. Parfois je regarde ne bas les vaches et les prés. Je trouve cela fascinant. Soudain, je commence à tomber à pique. Je cris pour essayer de ne pas m’écraser comme une purée.

L’atterrissage est brutal et je prends quelques minutes pour retrouver mon rythme cardiaque. Je pense que je suis loin du village. Devant moi un hangar et personne pour le moment à l’horizon.

C’est quand je me détache et récupère ma valise que je remarque des soldats en exercice. Super ! Comment vais-je trouver le village ? Je peux toujours sortir et recommencer… mais je ne baisse pas les bras.

Le fais le tour pour tenter de repérer un panneau sur la route mais rien. Déçue, je m’avance pour chercher le soldat le plus disposé à m’aider.