Chapitre 8
Les bras tendu devant moi, je tremble sous l’effort. J’ai des fourmis partout, et une crampe dans le bras. Mais rien n’apparaît. Pas une infime étincelle, ou un début de vague magique. Encore moins une odeurs de cannelle.
— Concentre-toi, grommelle Elyrian son haleine à l’odeur de fromage frôlant ma joue. Tout est question de volonté, Ina. On ne fait pas du fromage en regardant une vache ! s’agace le magicien.
Je secoue la tête furieuse, et serre les poings et les rouvre. Peut-être que c’est ça justement le problème. Je ne voulais pas de cette magie. Pas, alors que déjà, je suis anormale dans ce monde.
Un bruissement sec déchire soudainement l’air, laissant la fraîcheur du matin rentrer.
— En parlant de volonté…
La voix de Soa glisse, calme et légère, pourtant elle fend le vide avec une force sidérante.
— Si vous ne voulez pas finir en brochette, faudrait peut-être se bouger. Parce que là, on va avoir la lanterne, les ombres, le vieux grille-pains et même le cuistot sur le dos.
Son pas se rapproche, feutré mais pressé.
— Je vais aider, lance-je à Elyrian en sautant du chariot
Je saute à terre et me rattrape de justesse avant de me casser ma figure. La main posée sur le bois froid du chariot, j’avance en suivant les rainures, les échardes et les fissures. Autant de micros repères, qui me permettent d’avancer.
— Hé Bryn ! lance Soa. Qu’est-ce qu’il reste à faire ?
— J’ai fait les bâches avec la peluche. Il faut s’occuper des chevaux. Tu peux aussi vérifier les marchandises, si tu veux, j’ai peur d’avoir mélangé les sacs avec l’eau.
Sa voix est plus aigu que celle de Soa. Mais surtout plus rapide.
— Aucun problème on va vérifier, réponds ce dernier.
En silence, on se dirige vers les chevaux. Les équidés hennissent, piaffent et s’agitent.
L’un d’eux renâcle, quand je m’avance. Je pose ma main sur son encolure, colle ma tête contre son flanc. Ses poils sont doux sous mes doigts. J’essuie une larme sur ma joue, mon père adorait les chevaux.
En silence, j’entreprends de brosser l’animal. Il se laisse faire, et a l’air d’apprécier. Je me revoit quelques années plutôt, faire les mêmes gestes à un stage d’équitation. À un détail près, je voyait encore…
— Tu as l’air de t’y connaître en cheval, je me trompe ? murmure Soa.
Je secoue la tête, mais je ne réponds rien. L’adolescent n’insiste pas. Plus loin, j’entends les discussions animée des caravaniers et les bruits de préparation du départ. Le soleil commence à chauffer ma peau, bientôt ce sera l’heure de se mettre en route.
Je passe à une autre bête, et recommence la toilette. Celle ci, henni doucement, je la gratte entre les deux yeux. Le reste de la toilette se fait en silence, peu à peu les chevaux se calment. Après avoir fait le tour de tout les chevaux, on les entraîne par la bride vers les charriots pour les harnacher.
Ma démarche est comique, sans mon bâton et les mains prise. Je suis complètement perdu. J’avance à petit pas et passe mon temps à vérifier avec mon pieds si rien n’était devant moi. Soa me propose de prendre la moitié des brides que je tient, pour que j’ai une main libre. Mais je refuse.
Je suis plus têtu que ça. Alors il décide de me guider.
— Avance, encore, encore, à droite…
Le corps entièrement tendu je m’abandonne à ses indications, et j’arrive à bon ports. Sans trop d’écorchure. C’est la première fois où je suis quelqu’un à l’oreille, et lui c’est la première fois où il guide quelqu’un.
Je tient les chevaux et leur murmure des mots doux à l’oreille pour les calmer, pendant qu’ils les harnachent.
— Joli travail Ina ! Tape là ! lâche-t-il.
Ma main réagit avant que je réfléchissent, et je me dirige vers le son de sa voix. Après trois tentative on finit par réussir à se taper dans la main. Puis, sans se concerter on éclate de rire.
— Finis vous deux ? lance une voix clair et confiante.
Soa se reprends et étouffant un reste de gloussement réponds.
— Oui, tout est fait. J’ai vérifier la bâche, les chevaux ont été nourri, brossé, vérifier et harnacher.
— Bien… Toi et Ina vous sauter dans la chevaux charrette. Tu la dirige Soa, et toi tu le seconde Ina. Si vous avez besoin de quoi que ce soit demander aux gardes de me le transmettre, je suis à la tête du convois
J’hoche la tête, impressionner.
On se dépêche de rejoindre notre poste, je me laisse tomber sur le banc en bois.
— C’était la chef ?
— Oui, la lanterne…
Je me surprends à sourire en posant ma joue sur le bois.
Le cahot de la charrette me secoue doucement à chaque pierre. Les crissent de manière régulière. Le vent fouette mon visage, et j’ai souvent peur de perdre l’équilibre. Les caravaniers discute dans la bonne humeur. Les claquements des sabots des chevaux, des lames de sables, les gardes, résonnent plus rapidement, que le reste.
Nyméris s’est fondu dans la masse en tant que tel. Nous avons pour ordre d’être discret. De temps en temps elle s’arrête près de nous pour passer un message ou voir si on va bien. Le reste du temps elle sillonne le convois de long en large pour veiller à la sécurité de tous le monde.
— En caravane il y a toujours des bruits quelque part, je murmure un sourire rêveur aux lèvres.
Soa ne réponds pas tout de suite. Son souffle est calme et régulier.
— Oui, je suis d’accord avec toi. Mais…
— Mais ?
— La route est calme, trop calme…, murmure-t-il.
Je fronce les sourcils, et me concentre. Qu’est ce qu’il entends exactement par la route est trop calme ?
— Nym ! Les ombres sont revenue ? lance soudainement le manieur de feu, inquiet.
Un cheval lance en se rapprochant.
— Non pas encore…, murmure la guerrière.
Je me tends.
— Pourquoi ? Ils devraient déjà être là ? l’interroge-je.
— Je n’en sais rien, moi ! grogne Nyméris. Je ne suis pas marchand caravanier !
Je me retourne vers Soa. Mais, il ne réponds rien. Un cheval près de moi henni, et se cambre légèrement.
Mon pieds posées sur le bord de la charrette, je sent les vibrations de la caravane.
Elles ralentissent imperceptiblement.
Les chaîne reliant les charrettes grince. Mais moins vite qu’avant. Mon cœur, lui accélère.
— On ralentit, je balbutie.
Nyméris siffle et sa jument, se remet à galoper vers l’avant de la caravane.
La charrette se stabilise dans un grincement léger, Soa se lève d’un bond faisant grincer le bois, et dans un frottement vif sort une arme qu’il pose dans ma main.
— Au cas où, murmure-t’il dans un souffle chaud qui glisse contre ma peau.
Le pommeau rugueux serrée dans ma paume, je hoche la tête. Une sueur froide dégouline dans mon dos. Je me relève en chancelant et manque de tomber quand la charrette tangue sous la force de propulsion du saut de Soa.
Il atterris sans douceur sur le sol.
— Désolée, je t’ai secoué ?
— Légèrement…
Je descend à mon tours, l’arme toujours dans la main. Soa agrippe le poignet et nous nous abritons derrière le chariot. En qu’à d’attaque si attaque il y avait. Cela nous permettait de surprendre nos adversaires. Mon cœur bat vite dans ma poitrine.
Je tends l’oreille, pas d’hurlement, ni de bruits de panique. Les chevaux chevaux normalement. Près de moi, Soa se remet à respirer doucement, et moi je me détends.
Une cavalcade retenti pas loin de nous. Et un cris, incompréhensible, repris plusieurs fois. Jusqu’à qu’il parvienne à nos nos oreille. C’était Siora la deuxième lame de sable.
— On monte le camps ! hurla-t-elle en passant près de nous.
D’un coups mes épaules se délient, et ma respiration reprends ses droits.
— C’était juste ça, soupire de soulagement Soa. Elle auraient put prévenir…
Ses mots épousent parfaitement mes sentiments.
— On pose les sacs et on fait chanter les braises ! lance joyeusement Bryn, absolument pas déranger par l’arrêt brutale de la caravane. Vous venez m’aider ?
Soa pose une main légère sur mes épaules, comme une question muette. J’acquiesce en silence.
— J’ai besoin d’aller voir la lanterne, pour un truc important. Ina va t’aider Bryn… Je me transforme en brise, promis…
Avant que celui ci ai le temps de répondre. Les pas de Soa, c’était déjà éloigne, me laissant seul avec cet inconnu. Les minutes s’annonçait longue. Je souris, pour avoir l’air à l’aise.
— Alors, on commence par quoi ?
Je me mords la lèvre à peine la phrase prononcées. Pourvus, qu’il n’y avait pas d’ordre bien défini, sinon ma couverture allait sauter. Je suis sensée être une caravanière, et connaître le métier.
Quelle idiote, je me morigène mentalement.
— Comme d’habitude, réponds celui ci sans se formaliser de ma question. On referme le cercle des charrettes. On s’occupe des chevaux, on monte les tentes…
Je hoche la tête. Pourvu que Soa revienne vite, je doute d’être capable de faire tout ça sans me trahir…
Le feu crépite doucement près de mes doigts, et me réchauffe doucement. Les discussions et les histoires farfelue fuse de toute part. Les doigts serrée autours de mon bol de soupe, j’écoute les rires léger de toutes c’est personnes tellement différentes.
— Vous ne savez pas c’est quoi le pire…, murmure Bryn d’une voix mystérieuse.
Soa éclate de rire.
— Quoi ? Tu t’es fait attaquer par un chat roux ? plaisante-t-il.
Sa remarque me fait sourire, encore ce mythique chat roux. Mais je sais tout bas , que quelque chose ne tourne pas rond. Une infime tension flotte sur le camps, mais personne n’en fait mention. Et mention qui n’est pas passer me voir depuis la dernière alerte…
Je me lève les jambes tremblante, il faut que je la trouve. La main de Soa effleure mon bras, dans une question silencieuse.
— Je vais voir si je trouve Nyméris.
— Je viens avec toi, me réponds-t’il sans une hésitation.
L’écho de son bol en métal semble se répercuter plusieurs fois, quand il le pose au sol. Je frissonne, pendant quelque secondes tout le mondes se tait. Puis les discussions reprennent, moins vive.
Soa et moi ont s’éloigne aussi rapidement que je peux. À chaque pas que je fais, mon cœur se débat contre ma poitrine.
— Que t’as dit la lanterne ?
— Les ombres, qui était partit devant pour ouvrir la voix, ne sont pas revenue. C’est pour ça qu’elle a décider de faire une pause. Avancer avec un potentiel danger au nord serait complètement idiot.
— Ça arrive souvent que les ombres ne revienne pas à l’heure comme ça ?
Soa ne réponds pas, son silence le fait à sa place.
— Pas de feu sans fumée, murmure-t-il finalement.
Le message est clair, le danger est partout.
Nous retournons avec les autres, sans être partit voir Nym. Elle doit être cachée, dans un arbre à faire le guet prête à fondre sur le moindre ennemie. Aller la voir la dérangerait plus qu’autre chose. Soa se mure dans un silence inquiet, et moi je marche en serrant très fort l’arme qu’il m’a donné.
Une dizaine de minute plus tard, Bryn éteins le feu. Et tous le monde s’allonge pour la nuit.
Le silence est troublée seulement par les respirations légères. De temps en temps quelqu’un se lève pour aller vider sa vessie. Moi j’écoute les bruits environnants, mon cœur bat très fort. Pas loin, la respiration de Soa est profonde et régulière.
Le chanceux, il a réussit à s’endormir.
Mes paupières finissent par s’alourdir, je me laisse aller aux sommeille.
Le tumulte des cris et de la panique me réveille. Je me redresse perdu. Mais c’est un hurlement qui me fait sortit de ma torpeur. Mon cœur rate un battement.
— Debout ! On est attaquée !
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