12. La ville de Topeka
Topeka est plus qu’une simple étape sur notre route, nous devons nous rendre au poste de police pour nous assurer que le commandant Harison John ne cherche pas à nous joindre.
La ville nous impressionne, nous avons trouvé une auberge qui accepte les chevaux. Nous continuons à pied en suivant les informations que l’on nous a communiquées. Nous apercevons le capitole de l’État du Kansas avec un super dôme, nous irons le voir de plus près après nos formalités.
La police est surexcitée, il doit se passer quelque chose, nous entrons dans le bureau, nous patientons un bon moment quand enfin, un agent nous demande le but de notre visite. Il nous questionne :
- vous venez d’où ?
- Nous arrivons de Denver.
- Vous voyagez comment ?
- À cheval.
- À cheval, je ne comprends pas ?
- Nous effectuons un pèlerinage à travers les États-Unis.
- Pour quelle destination ?
- Nous nous dirigeons vers Gettysburg.
- Pas possible, vous êtes inconscients, vous n’avez pas fait de mauvaises rencontres ?
- Non, que des gens charmants.
- Vous avez de la chance, les contrebandiers nous donnent du fil à retordre.
Méfiez-vous. Quel est le but de votre visite ?
- Le commandant Harrison de Denver, nous a demandé de nous rendre au poste de police dans chaque ville pour vérifier s’il n’avait pas cherché à nous joindre.
- Pour quelle raison ?
- Nous ne savons pas exactement.
- Cette affaire est un peu bizarre, je reviens. (Le policier semble méfiant.)
Il se dirige vers un bureau, puis revient avec une lettre qu’il nous tend.
- Le commandant est au courant, soyez tout de même prudent, bonne journée.
Nous sortons et dans la rue nous prenons le temps de lire la lettre.
Cher Monsieur Anton Stanford et cher monsieur Michael Hunter
Suite à votre intervention sur un accident de la route.
Les parents d’enfants souhaitent une rencontre.
Merci de me prévenir de votre retour.
Salutations,
Commandant Harison.
- C’est un peu sec comme message, tu ne trouves pas Michael.
- Oui, en effet, c’est le style télégraphique.
- Ce doit être cela, mais que veulent-ils ses parents ?
- Je n’en ai pas la moindre idée.
- Nous verrons bien au retour, allons voir le capitole.
Une fois arrivés, le bâtiment, je devrais plutôt dire la bâtisse est très impressionnante, nous traversons le parc qui se trouve devant, nous gravissons les marches d’un grand escalier et une fois dans le hall, on nous interpelle :
- Souhaitez-vous faire une visite spectaculaire et gravir le plus magnifique dôme de tout le Kansas, mais je vous préviens, il y a 296 marches qui vous mènent à un point de vue unique sur la ville.
- Cette visite a l’air magnifique, malheureusement, c’est au-dessus de nos forces.
- Vas-y Michael, j’ai repéré un banc dans le parc, je vais t’y attendre.
- Tu es sûr ?
- Oui, un peu de repos me fera du bien.
Je me rends bien compte que Papi n’est pas très en forme depuis notre départ du cirque. Je me présente pour la visite, nous sommes une dizaine de personnes, la visite est gratuite, nous précise notre guide, les pourboires sont autorisés.
Nous montons par un escalier en colimaçon avec une rambarde en fer forgé. La vue à l'intérieur du dôme est spectaculaire, arrivés au premier étage, le balcon circulaire est entouré de colonnades, nous regardons vers le haut pour apprécier de belles peintures murales. Il y en a une qui représente la paix au centre, un soldat de l’union à droite et un confédéré à gauche. Il y a aussi les panneaux de verre et les garde-corps en cuivre brillants. Il y a plusieurs étapes à chacune d’elles, nous reprenons notre souffle, une jeune fille me regarde avec insistance, je ne la connais pas. La découverte du capitole est incroyable, nous découvrons qu’il y a en fait deux coupoles, une intérieure et l’autre extérieure. Nous grimpons maintenant un escalier stupéfiant qui se dirige vers le centre de la coupole dont la structure métallique est impressionnante, les dernières marches se réduisent de plus en plus, la vue vers le bas est vertigineuse. Une fois au sommet, il y a un accès au balcon à 360° autour de la coupole, la vue sur la ville est incomparable.
Une fois de retour dans le hall, je donne une pièce au guide qui l’a bien méritée, la jeune fille se rapproche de moi et me demande :
- Vous vous appelez bien Michael.
- Oui, mais je ne vous connais pas.
- Je vous ai vu dans le journal, votre photographie.
Elle est partie aussi vite qu’elle est apparue. Je rejoins Papi sur le banc, il sommeille.
- Comment te sens-tu ?
- Je n’ai pas la grande forme.
- Tu n’es pas malade.
- Je ne pense pas, j’ai toujours envie de dormir.
- La prochaine ville n’est pas loin, nous irons voir un médecin. Dans la coupole, il y a une jeune fille qui m’a dit, vous vous appelez bien Michael, je vous ai vu dans le journal. Tu as une idée ?
- Il y a bien cette dame qui m’a posé des questions sur notre voyage, elle souhaitait tout savoir.
- Tu parles à des inconnus, mais j’y pense une dame m’attendait après mon numéro, elle m’a demandé si elle pouvait me photographier avec Saida pour ses enfants.
- Tu penses à une journaliste ?
- C’est bien possible.
- J’allais oublier, il y a un grand tableau qui représente la paix entre deux soldats un du nord et l’autre du sud. Tu l’as déjà vue ?
- Non, la dernière fois que je suis venu à Topeka, c’était à la fin du 19e siècle. Le capitole n’était pas encore achevé.
Nous avons continué la visite de la ville, ensuite nous sommes retournés à l’auberge.
La semaine de repos au cirque n’a pas été très bénéfique pour Papi, il se fatigue plus vite.
Je n’ai pas demandé à être réveillé au petit matin, j’ai laissé Papi dormir.
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