27. M. Green
Le lendemain, nous avons eu la visite de M. Green.
Papi, Kalia et moi, nous sommes attablés et nous discutons avenir, il y a la vie au cirque qui nous passionne, mais à long terme, il faut prévoir, nous avons plusieurs possibilités et… On tape à la porte. John entre, accompagné de M. Green.
- Bonjour, on ne vous dérange pas ?
- John, tu ne me déranges jamais. Dit Papi
- Bonjour à vous, je suis content de vous revoir. S’esclame M. Green.
- Bonjour Monsieur, installez-vous.
Une fois assis autour de la table, l’adjoint au maire débute.
- M. le maire souhaite, dans une cérémonie officielle, que Michael remette son chèque aux organismes caritatifs les plus représentatifs de la ville.
Michael souffle.
- Je ne souhaite pas être exposé comme Charles Lindbergh, je ne suis pas un héros.
- Il y aura un petit comité seulement.
Kalia, tout sourire, s’adresse à M. Green.
- Il faut comprendre Michael. La foule, les honneurs, le perturbent.
Assurons-nous que cette passation reste intime, sans annonce dans les journaux. Un simple communiqué après l’événement suffira.
Michael est fier de Kalia ; elle a résumé et exposé ses désidératas en quelques mots.
- Oui, je ne viendrai que dans ces conditions.
M. Green approuve.
- D’accord, d’accord, je pense que M. le maire n’y verra pas d’inconvénient.
- Il faut, ajoute Kalia, réunir les enfants, les parents, les familles, les organismes, la mairie, et M. le maire, mais surtout il faut un spectacle avec des jongleurs, des acrobates, des clowns, et bien sûr, le numéro de Michael.
- Mais quel numéro de Michael ?
- Kalia, tu en fais trop, la mairie s’occupera de tout.
- Non, Kalia a tout à fait raison, et ses idées sont les bienvenues.
- OK, faites comme vous voulez. Tu viens, Papi ? On les laisse travailler ?
- Comme tu veux, je te suis.
Nous sortons marcher un peu. Je dis à Papi :
- Laissons-les à leurs projets. Kalia est une organisatrice née. L’adjoint au maire ne sait pas où il met les pieds.
- Tu es dur avec Kalia. C’est pour toi qu’elle donne son avis.
- Oui, bien sûr, mais elle aime surtout les fêtes et être le centre d’intérêt, avoir tous les regards braqués sur elle.
- Tu as obtenu de rester en retrait, laisse-lui la vedette.
- Tu as toujours raison. N’en parlons plus. Nous verrons bien, je lui fais confiance.
Kalia vient nous rejoindre en fin d’après-midi. En plaisantant, je lui dis :
- Je parie que tu as proposé le cirque de ton père pour faire une représentation.
- Tu es vilain avec moi. Je t’enlève une épine du pied, je m’implique, et voilà comment tu le prends !
- Excuse-moi, je plaisante. Je suis tellement fier de toi.
- La remise du chèque aura lieu le samedi 9 septembre, nous irons la veille, nous aurons des chambres rien que pour nous. Je n’ai même pas gagné un bisou ?
- Si, bien sûr ! Dix, même.
Début septembre, les journées sont plus courtes.
Il y a une lettre pour Kalia. Papi la lui remet.
- Tiens, Kalia, la lettre que tu attends.
- Merci, Papi.
Elle décachette l’enveloppe et lit le message de son père.
Ma chère fille,
Comme je suis heureux pour toi et ton bonheur ! Ici, notre tournée au Mexique n’a pas comblé tous nos espoirs. Les temps sont durs pour tout le monde. Nous serons à Castle Rock le 20 septembre. Je t’attends avec impatience. Ta remplaçante est très bien, mais personne ne peut te concurrencer.
À bientôt, ma chérie. Donne le bonjour à Michael, il est lui aussi très attendu.
Louis
Nous sommes enthousiastes à l'idée de retrouver Louis et le cirque.
John a proposé de nous emmener à Castle avec le van.
Il y a en effet presque 400 km à parcourir.
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