37.    Helen

2 minutes de lecture

À mon arrivée à l’auberge, Louise m’accueille avec émotion.

Visiblement heureuse de me revoir.

Son sourire chaleureux ne laisse aucun doute.

- Entre, Michael !

Sans perdre une seconde, elle appelle son mari.

Christopher arrive rapidement et, en me voyant, me serre dans ses bras avec force.

- Que je suis heureux de te revoir !

Son enthousiasme est communicatif.

- Comment vas-tu ? Papi est avec toi ? Tu restes longtemps ?

Louise éclate de rire devant cet accueil enthousiaste.

- Mais laisse-le respirer avec toutes tes questions !

Nous nous installons et discutons longuement.

Pourtant, personne ne mentionne Kalia.

Un silence subtil semble flotter autour de son nom.

Alors que nous continuons à parler, Louise me glisse doucement une information :

- Helen sera là pour le souper.

L’après-midi s’écoule paisiblement, et lorsque vient l’heure du souper, Louise nous laisse pour le préparer.

Helen arrive peu après, accompagnée de Pierre, son copain.

Dès le premier regard, je perçois qu’elle est contrariée.

Son attitude est réservée.

Et elle aussi évite de mentionner Kalia.

Comme toujours, Louise est en mouvement.

Elle ne prend pas le temps de manger avec nous.

Elle passe d’une tâche à l’autre.

Ce n’est qu’une fois le repas terminé qu’elle s’installe enfin à table et me demande doucement :

- Que viens-tu faire par ici ?

Son regard est curieux, mais bienveillant.

- Tu n’es pas venu rien que pour nous ?

J’esquisse un sourire.

- Non, effectivement. Je suis venu voir Oliver. Vous vous rappelez, c’est lui qui m’a loué le fauteuil roulant de Papi.

Louise acquiesce lentement.

- Oui, bien sûr…Papi a besoin d’un fauteuil ?

- Non, c’est pour un ami.

Elle marque une pause, puis demande :

- Et comment se porte Kalia ?

Un court silence s’installe.

Les regards se croisent, mais personne ne parle.

Finalement, je réponds simplement :

- Nous ne sommes plus ensemble.

Helen baisse les yeux.

La soirée est conviviale.

Nous parlons de tout et de rien.

Pierre est quelqu’un de bien, très sérieux.

Helen a fait un bon choix.

Ma nostalgie, pourtant, ne me quittera pas de sitôt, je pense.

En aparté, elle m’a confié : la première fois, tu n’étais pas libre, la deuxième, c’est moi, la troisième sera sans doute la bonne.

Je ne sais quoi penser.

La soirée s'achève autour d'une prune que Christopher a sortie de derrière les fagots. Une merveille pour les papilles, mais qui me tourne la tête. Une fois allonger sur le lit, dans la chambre du frère, quand la porte s'entrouvre, j'aperçois la tête d'Helen, elle me souhaite bonne nuit.

Est-ce qu'un jour, je comprendrais la gent féminine ?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Dreumont ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0