Avènement

8 minutes de lecture

Iris :

Je suis sous la douche pendant que la mère de Thomas me dit :

–Surtout n'hésite pas à nous appeler si tu as besoin d'aide !

Elle ferme la porte :

–Ils sont bizarres ses parents, j'ai l'impression de m'être faite avoir, surtout avec son amie Tagna, elle m'a embobinée comme pas possible.

J'ai ressenti quelque chose de bizarre quand on s'est rencontrée, comme si elle m'avait implicitement forcée à rester :

–Ce serait une mage ? J'ai pas pensé à regarder sa main.

Je sors de la douche et prend une serviette :

–Il n'y a que ce Thomas qui n'est pas bizarre ici. Je me sèche les cheveux devant le miroir :

–T'étais là !

Lancer me surprend en apparaissant derrière moi :

–Ahh ! Je lui donne un coup de poing en pleine tête, il est surpris :

–Nan, mais ça va pas !

Je mets ma serviette de sorte à cacher ma peau dénudée :

–T'avais qu'à pas m'abandonner ! En plus tu apparais dans la salle de bain alors que je suis toute nue ! Tu te prends pour qui ?

–Tu veux vraiment que je te réponde ?

–La ferme !

J'entends frapper à la porte et Thomas me demande :

–Tout va bien ?

Merde ! Trouve une excuse :

–Oui ! C'est rien je me suis juste cognée !

–J'apporte des affaires propres, je peux rentrer ?

–Non ! Attends !

Je regarde Lancer et lui souffle :

–Tu bouges pas !

Je vais vers la porte et l'entrebâille Thomas me tends des vêtements :

–Désolé de te déranger.

–Non non, c'est rien.

Je prends les affaires et dis :

–Je finis de me préparer et j'arrive.

Il met quelques secondes avant de répondre :

–Tu peux prendre ton temps, ne t'en fais pas.

Je lui souris :

–Merci d'être un véritable gentleman.

–À tout de suite.

Je ferme la porte et attend de l'entendre partir avant de continuer ma conversation :

–T'étais où durant tout ce temps ?

–J'ai affronté Berserker et j'ai vu son Master.

–Toi alors j'te jure et du coup ?

–Si Berserker n'était pas à ses côtés, le Master serait mort.

–Je vois.

–Bon je repars.

–Ah non ! Pas cette fois !

Je tends ma main vers Lancer qui commence à disparaître :

–Je t'ordonne Lancer par ce vœu de rester à mes côtés !

Un halo rouge nous entoure et s'estompe de suite, une partie de mon sceau s'est effacé, je lui dis méchamment :

–Je suis ton Master et tu vas commencer par m'écouter ! Je fais quoi moi ! Si je suis en danger et que t'es pas là !? Je commence à en avoir marre de ton attitude de cowboy ! Tu pourrais prendre un peu exemple sur cette famille de bon samaritain ! Surtout sur Thomas ! Lui c'est un vrai mec !

Lancer qui est redevenu complètement visible pendant mon sermon, me regarde en coin et me demande :

–Serais-tu tombée amoureuse de lui Master ?

–Il me plaît bien, je ne vais pas te le cacher, mais je réfléchirais sérieusement à la question quand la guerre sera terminée.

–Je vois qu'au moins tu ne perds pas le sens de tes responsabilités.

–C'est censé vouloir dire quoi !?

–Utiliser un de tes vœux pour que je reste avec toi, n'est pas la meilleure des solutions, surtout maintenant que je suis dans cette maison.

–T'as qu'à disparaître et c'est réglé, moi et mes bienfaiteurs on est censé te chercher en ville aujourd'hui tu réapparaîtras à ce moment-là et pas avant.

–Très bien, je vais rester à tes côtés, vu que c'est toi qui décides.

Il disparaît et cette fois-ci je sens sa présence autour de moi :

–Ah ! Et profites-en pour te rincer l'œil et je te jure que je te castre !

–Je ne regarderai pas.


D'Artagnan :

–Tu es sûr de toi ?

–Ouais, c'était rapide, mais j'ai bien vu le même sceau que le mien.

Je regarde ma main que j'ai gardé bander, elle me demande :

–On fait quoi ? Je sais que ton petit cœur est pour la laisser vivre, mais ça nous enlèverait une épine du pied.

–Je ne suis pas pour lui faire une attaque dans le dos, je préfère plutôt les combats à la loyale.

–C'est toi qui vois, même si je suis plutôt d'accord avec toi sur ce coup-là et pour son Servant ?

–C'est plutôt moi qui devrais demander ça, c'est toi l'esprit héroïque, mais j'imagine que c'est la personne qu'elle cherche et qu'elle prétend être son père.

–Décidément on est sur la même longueur d'onde tous les deux ! Tu es plus intelligent que tu en as l'air !

–J'te remercie pour cette piquée gratuite.

Elle me donne une tape dans le dos :

–Hey ! Souris un peu c'est pas tous les jours qu'on aime un ennemi mortel ! Surtout qu'elle a l'air sympa, maintenant il faut savoir quand est-ce que tu vas lui dire.

–Je sais pas, le plus tôt sera le mieux j'imagine.

–Désolé du retard !

Iris descend les escaliers, elle est plus que ravissante, je ne peux détaché mon regard de son visage rayonnant, elle arrive auprès de nous :

–Je te suis très cher guide !

Je ne lui réponds pas trop occupé à admirer chaque parcelle de son corps, d'Artagnan me ramène à la réalité en me pinçant discrètement :

–Oh ! Oui, j'espère qu'on retrouvera ton père aujourd'hui.

Elle me sourit :

–J'espère moi aussi.

Elle est tellement jolie, je garde cet instant en mémoire, je commence à partir en prenant la tête du groupe, pendant que les filles parlent entre elles.

Iris :

J'ai bien regardé ses mains et il n'y a aucune trace de sceau, c'est donc si mes suppositions sont bonnes une mage, est-ce qu'elle est pareille que moi ? Puis Tagna me demande :

–On se posait la question si ton père avait un quelconque hobby ? Pour qu'on puisse optimiser nos recherches.

–Euh…

Lancer me dit par télépathie :

–J'aime la nourriture, la boisson et l'histoire des grands guerrier.

–C'est quelqu'un de simple, il aime surtout les bonnes choses, donc là où il y a de la nourriture et de quoi boire, sinon il aime découvrir l'histoire de personnage célèbre par leur fait d'arme.

Thomas me répond :

–Ça tombe bien, ici se produit le festival du vin et il y a le musée de d'Artagnan, il serait né pas trop loin d'ici.

Je le trouve un peu distant depuis tout à l'heure, je demande discrètement :

–Il lui est arrivé quelques choses ?

–Ah ! Ça ! Ouais on peut dire qu'il lui est arrivé quelque chose.

–C'est pas à cause de moi j'espère ?

–Si ! En fait je suis certaine qu'il a le béguin pour toi.

J'arrive pas à trouver mes mots et bafouille :

–Je… C'est pas… Je veux dire.

–Quoi ? Toi aussi tu ressens quelque chose dans ta poitrine ?

Je détourne le regard gênée :

–Il est mignon, mais on se connaît à peine.

–Ah ! J'ai compris ! Attends je vais t'arranger ça !

Elle fonce vers Thomas, j'essaie de la retenir :

–Attends ! Comment ça !?

Tagna ne m'écoute pas et fait une tape sur l'épaule de Thomas :

–Je dois te laisser j'ai oubliée un truc chez toi !

Elle repart vers moi en me faisant un clin d'œil et en disant :

–Bonne chance !

Et elle disparaît au loin :

–(C'est quoi ce délire !)


Thomas :

–(C'est quoi ce délire !)

J'entends d'Artagnan me dire par télépathie :

–Je vous laisse tranquille tous les deux, en amoureux, c'est le moment où jamais ! Après il sera trop tard.

–C'est vrai, il sera trop tard.

Je m'avance doucement vers Iris qui est restée confuse :

–Iris, j'ai quelques choses à t'avouer.

Elle me dit en bougeant les bras comme pour se défendre :

–Non non ! C'est pas ce que tu crois ! Je ne suis pas amoureuse de toi !

Je lui souris :

–Je m'en doute bien, ce n'est pas par rapport à mes sentiments.

Je mets ma main bandée entre nous deux :

–C'est par rapport à cette main que tu as pensée soigner.

D'Artagnan me crie :

–Mais qu'est-ce que tu fais espèce de simplet !

J'enlève le bandage de ma main laissant apparent le sceau :

–La vérité c'est que je suis un Master.

D'Artagnan peste :

–Oh le con !

Je ressens une perturbation dans l'air et je vois le Servant d'Iris apparaître en essayant de me planter avec une lance, d'Artagnan le coupe dans son élan en se matérialisant et en plaçant une rapière sous sa gorge :

–Doucement toi, laisse-le finir.

Ils ne bougent plus d'un millimètre, Iris est choquée par tout ce qui vient de se passer et me demande méfiante :

–Tu l'as su quand ?

–Ce matin en t'apportant tes affaires.

Elle jette un regard noir à Lancer, puis revient vers moi :

–Et qu'est-ce que tu attends de moi ?

–Rien du tout, si tu veux partir, tu peux, si tu veux qu'on combatte, on le fera, je tenais juste à ce que tu le saches, je préfère être honnête avec toi.

–T'es sérieux ?

D'Artagnan lui dit :

–Le problème de mon Master, c'est qu'il est trop honnête.

Je reprends :

–C'est pour ça que je te le demande Iris, est-ce que tu veux qu'on continue à se fréquenter ?

Elle me dit après quelque seconde de silence :

–Non, pas pour l'instant.

Je lui fais un triste sourire :

–Je vois.

Je lui tourne le dos :

–Je te demande juste de ne pas impliquer mes parents dans tout ça, tu pourras récupérer tes affaires quand tu veux.

Je commence à partir :

–On y va Saber.

Je l'entends dire à Iris :

–Désolée pour tout ça.

Elle disparaît me laissant marcher seul.


Iris :

Je regarde froidement Lancer qui est agacé par tout ça et me dit :

–Tu ne peux me tenir responsable de tes propres erreurs.

–Tu ne serais pas arrivé à l'improviste, ça ne serait probablement jamais arrivé !

–Votre peine de cœur est d'un pathétique, si tu tenais tellement à rester avec lui t'avais qu'à accepter son alliance.

–Une alliance ?

–C'est ce que j'ai compris moi, mais après je sais pas ce qui s'est passé entre vous hier soir.

Je lui lâche en colère :

–Il s'est rien passé !

–Tant mieux, comme ça t'as plus qu'à l'oublier et c'est une chose réglée, vu qu'il ne s'est absolument rien passé entre vous.

–T'es qu'un con !

Il prend un air contrarié :

–Pardon ! Tu crois parler à qui comme ça !? Tu as beau être mon Master, cela ne m'empêchera pas de retourner mon arme contre toi !

Je crois que je l'ai mis en rogne, on est deux dans ce cas :

–Ah ouais !? Bah vas-y qu'est-ce que t'attends ! Tue-moi ! Et disparaît sans que ton vœu puisse se réaliser !

Il commence à disparaître et me dit :

–Rrr ! Continue à me manquer de respect et j'te jure que j'aurais aucun remord à le faire, nous les Servant nous ne sommes pas remplaçable contrairement à vous les Master.

–Reste ici ! Viens te battre ! Je croyais que tu étais le plus grand roi de Sparte !

–Je pars, appelle-moi quand tu seras en danger de mort.

–Et mon ordre de rester à mes côtés ?

–T'as jamais précisé la durée, apprend à bien prononcer tes vœux la prochaine fois.

Je ne sens plus sa présence :

–Oh ! L'enfoiré !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Oneworld ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0