LE BON, LE CON ET L’INCROYABLE TRONCHE DE CAKE

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Lors de l’arrivée du petit groupe au commissariat, le shérif refusa de tenir compte de leur discours, leur faisant comprendre qu’il n’interviendrait pas dans cette histoire.

De son côté, Charles-Henri se posa avec ses nouveaux compagnons dans un canyon. Timmy prit la parole :

  • Les amis, aujourd’hui est un grand jour. Non seulement nous avons un nouveau membre, mais en plus, j’ai conclu un accord avec le shérif. Nous pouvons enfin attaquer cette banque. Demain, nous irons de nouveau en ville, armés jusqu’aux dents et nous prendrons notre dû !
  • Yeaaaah !! hurla le groupe.
  • Je dois malheureusement m’en aller, on m’attends ailleurs. Lorsque vous aurez fini, revenez ici, je vous y attendrai avec, j’espère, une bonne nouvelle.
  • Nous ne te décevront pas ! cria le vieux Bill.
  • Nous serons à la hauteur ! ajouta Charles-Henri.
  • Je le sais, répondit Timmy en souriant.

Il remonta sur sa blatte et partit loin du groupe.

La soirée était plutôt silencieuse pour la bande d’amis depuis que le shérif les avait envoyés balader. Ils ne savaient pas comment régler la situation. Alors que Vikki et Mousse étaient assis sur les marches devant le saloon, ils entendirent deux pierres parler dans une ruelle à côté d’eux. Ils s’approchèrent pour écouter :

  • Alors, on en est où ? dit ce qui semblait être un employé de la banque.
  • Demain, ils vont venir attaquer la banque. Si tu ne fais rien, tu vivras et tu auras ta part, lui répondit un caillou masqué.
  • Je ne vais sûrement pas m’interposer, surtout avec la récompense promise.
  • J’espère bien. Lorsqu’ils arriveront, assure-toi que les joyaux soient prêts.

Les deux amis se regardèrent sans dire un mot. Ils rentrèrent au saloon et expliquèrent la situation au groupe qui mit au point un plan d’action pour le lendemain. La nuit parut extrêmement longue à Justin.

Alors qu’il commença enfin à s’endormir, le soleil se leva, laissant place à une tension sans précédent dans la ville. Cinq cailloux surarmés arrivèrent à dos de blatte. Ils traversèrent la ville en furie et mirent un bandana avant d’entrer dans la banque. Là, devant eux, se trouvait quelques clients et le guichetier qui les regardait en souriant :

  • Mains en l’air ! Que personne ne bouge ! hurla l’une des pierres masquées.
  • C’est valable aussi pour toi ! cria un autre en montant sur le comptoir et en braquant le complice.
  • Mesdames et messieurs, ceci est un braquage. Que personne ne joue au héros ou il finira en passoire ! Nous ne voulons pas mettre fin à vos vies mais sachez que nous le ferons sans hésiter, si nécessaire.

Bill s’approcha avec de quoi faire sauter la porte du coffre, Justin entra dans la banque avec Mousse :

  • Arrêtez tout ! hurla le jeune caillou.
  • Justin ?! s’écria Charly, surpris.
  • Tu ne croyais pas que l’on allait t’abandonner, mon pote ? demanda Mousse tout sourire. En avant ! ordonna–t-il alors.

Sur ces mots, cinq clients enlevèrent leur déguisement, dévoilant le reste de la bande.

  • C’est qui ces guignols ?! hurla Bill. Charles-Henri ! Tues-les !

Hésitant à tirer sur ses anciens amis, Charly n’osa presser la détente de son arme. Exaspéré, l’un des cailloux arriva à toute allure et visa Justin. Alors qu’il n’eut le temps de comprendre ce qu’il venait de se passer, Justin vit cet inconnu cracher le plomb de son arme droit sur lui. Mousse, d’une rapidité renversante, se jeta sous la balle qui s’enfonça dans la mousse de Mousse, ce qui le projeta à terre. L’instant d’après, le projectile fut renvoyé en arrière, à la vitesse de la lumière, tuant l’un des membres du gang. En tombant au sol, le membre du gang laissa partir un coup. Sa balle frappa de plein fouet un deuxième homme qui, en reculant, percuta un pilier. Son arme, en tapant l’obstacle, tira à son tour sur le caillou se situant sur le comptoir. Se faisant, le caillou touché roula jusqu’au sol et tira sur le paquet de dynamite que tenait le vieux Bill.

BOOM !!

L’explosion qui s'ensuivit souffla littéralement tout le bâtiment. Dans les décombres encore fumants, le groupe se relevait maladroitement. Justin vit Charly juste devant lui, l’arme au poing :

  • Ne fais pas ça. Je veux que tu restes avec nous. Pourquoi t’être enfui ?
  • Pourquoi ? Tu oses me demander pourquoi ?!
  • Arrêtez ça ! hurla Lenny.

Tout le groupe se tourna vers lui, surpris de l’entendre crier.

N’osant plus parler, le pauvre petit caillou se contenta de marmonner un “ce n’est pas gentil d’être méchant, Charly…”.

  • Lenny à raison, on veut que tu arrêtes, renchérit Vikki.
  • On veut tous que tu reviennes, Charles-Henri, ajouta Albert.
  • C’est… c’est vrai, annonça une petite voix au loin.
  • Mousse ! cria Justin.
  • Et, non… je ne suis pas mort…
  • Pas encore, rigola Vance qui le soutenait. Tu vois Charly ? Personne ne comprend…
  • Vous êtes toujours méchant avec moi, vous m’ignorez et vous ne me faites jamais confiance !
  • C’est faux ! hurla Justin. Rien que le fait d’être venu jusqu’ici compte énormément ! Tu es comme un frère pour moi ! Vous l’êtes tous ! Enfin, pas toi Vikki…
  • Te fatigue pas, j’avais compris…
  • Toujours est-il que je ne veux pas continuer ce voyage si tu n’es pas là ! Mon rêve de devenir catcheur n’a plus aucun sens si je m’embrouille avec mes amis ! Alors… si tu penses réellement tout ça, on n’a plus qu’à rentrer. Ton amitié est plus importante que mes rêves.
  • Je… balbutia Charly.
  • Ton ami a raison, intervient Pierreceval. Une fois, j’étais coincé dans une crevasse à cause d’un immense loup qui m'a pourchassé. J’étais bien heureux à ce moment-là d'avoir des amis sur qui compter pour me sortir de cette situation. D’autant plus que l’on est resté coincé quinze jours. J’ai fini par devoir les manger un par un afin de ne pas, moi-même, mourir de faim.
  • Euh… Pierreceval, tu devrais nous laisser en discuter entre nous…
  • Ah, pardon, je voulais juste aider.
  • Après tout ce que j’ai fait… comment pouvez-vous réagir de la sorte ? hurla Charles-Henri en fondant en larmes.
  • Ne pleure pas ! Tu vas rétrécir avec l’érosion ! s’écria Vance, paniqué.
  • Imbécile… rigola Justin en rejoignant son ami. Allez, viens.

Les deux amis se prirent dans les… enfin, ils se firent un câlin l’un contre l’autre. Le shérif arriva à ce moment-là et ordonna leurs arrestations. Alors que tous pensaient que s’en était fini pour eux, Charly leur ordonna de monter sur les blattes de ses anciens compagnons et tous s’en allèrent au triple galop.

Voilà qui clos ce chapitre ! C’est que, à ce rythme, ils seront bientôt à la capitale ! Tiens, d’ailleurs, Timmy, pas trop déçu de la réaction de mes personnages ?

  • Argh, ce Charly ! Et Justin ! L’un n’exploite pas toute la haine de son cœur et l’autre joue les bons samaritains ! Ça me dégoûte.

Allons, cesse donc de pleurnicher ! D’ailleurs, en y repensant… c’est la première fois que je vois ta tête, Timmy. Tu as vraiment une sale gueule.

  • Quoi ?? Attends un peu que je reviens, toi…

Oh, non, tu ne le feras pas. Sinon, je t'effacerai de mon histoire.

  • M’effacer ? Personne ne peut supprimer le grand Timmy !

N’oublie pas une chose, tronche de cake, si je t’ai donné la vie, je peux aussi te la reprendre…

  • Oh, ne t’en fais pas, tu peux tenter tout ce que tu veux, sache que je reviendrai !

Nous verrons bien ! Sur ce, nous nous retrouvons au prochain chapitre : LA FIN D’UNE INCROYABLE AVENTURE ! (ou pas)

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