UNE INCROYABLE JOURNÉE

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Le soleil se levait tout juste au-dessus de la capitale lorsque Lenny ouvrit un œil. Il regarda machinalement l’heure : six heures douze. Se tournant vers Albert, il chuchota :

  • Albert ?
  • Albert ?
  • ALBERT !
  • Hum… quoi ?
  • Tu dors ?
  • Plus vraiment… tu veux quoi ?
  • Je n’arrive plus à dormir.
  • Qu’est ce que tu veux que j’y fasse ?
  • Bin, tu veux pas te lever aussi ? On va voir si les autres sont réveillés.
  • Je sais pas… je suis sûr que ce n'est même pas encore sept heures, laisses moi dormir.
  • Mais tu sais que je n’aime pas me lever trop tard, hein ? Alors ne dors pas trop non plus.
  • Tu peux te lever sans moi, tu sais ?
  • Non, je ne saurais pas m’y retrouver, l’hôtel est trop grand, Pierreceval est fou d’avoir pris celui-ci.
  • Si tu avais retrouvé le R’n’B dont tu nous avait parlé, ça aurait été plus simple aussi.
  • J’y suis pour rien…
  • Bon… aller, je me lève.
  • C’est vrai ?!
  • Je suis pas prêt de me rendormir vu que tu ne fais que parler, donc oui.

Après s’être lever, les deux amis sortirent de la chambre et firent le tour de l’hôtel, passant devant les chambres de leurs amis. D’abord celle de Charly et Vance, puis Justin et Mousse et enfin celle de Pierreceval. Il n’y avait aucun bruit, et tous paraissaient encore endormis. Alors qu’ils étaient devant la porte de la chambre de Vikki, ils virent de la lumière et ni une, ni deux, les deux compagnons entrèrent sans prendre la peine de toquer à la porte. La jeune caillette sortit de la salle de bain à ce moment-là nue comme une painite, et, voyant les deux garçons devant elle, ils se mirent tous à hurler :

  • AAAAAAAAAAAAHHHHH !!!!
  • Mais qu’est-ce que c’est que cette chose ?! cria Lenny.

Vikki gifla les deux garçons et les fit sortir sans demander leurs restes. Après avoir remis son noeud rose sur la tête, elle les fit entrer à nouveau :

  • Qu’est ce qui vous a pris de rentrer comme ça dans ma chambre ? Comment avez-vous fait, d’abord !
  • C’était ouvert…
  • Comment ça, ouvert ? J’ai dormi la porte ouverte ? Oh, là, là…
  • Ce n’est pas bien grave, tu sais ?
  • Pas grave ? N’importe qui aurait pu rentrer dans ma chambre en pleine nuit ! Une chance que je sois matinale… et que ça ne soit que vous.
  • Lenny, tu as vu ça ? dit Albert en montrant à son compère une cacahuète sur le sol.
  • Oh ! Une cacahuète ! s’écria-t-il en la ramassant. Moi qui étais si malheureux hier, finalement, les choses s’arrangent…
  • Ne manges pas ça voyons ! gronda Vikki.
  • Et pourquoi pas ?
  • On ne sait pas où ça a traîner ! Bon, venez, on va déjeuner. J’espère que quelqu’un d’autre sera réveillé, je suis tout juste levée que déjà, vous m'avez fatiguée…

Tout triste, Lenny déposa la cacahuète dans une poubelle.

Une fois tous levés et exprimant pour certains la bonne nuit de sommeil écoulée au sein de l’hôtel, et une fois que Vikki eu raconter la mésaventure avec Lenny et Albert - et empêcher Vance de les taper - le groupe se mit d’accord sur ce qu’il fallait faire : se rendre à l’émission de talent à laquelle Justin voulait participer.

***

Alors que le groupe avançait dans la ville, Justin prit la parole :

  • Bon, tout le monde… je ne sais absolument pas ce qui m’attends ou même si je vais réussir à passer les auditions mais en tout cas, je vous remercie vraiment pour tout ce que vous avez fait. Grâce à vous, je…
  • Attends ! coupa Vance. Tu peux recommencer s’il te plaît ? J’ai loupé le début ! s’écria–t-il en braquant la lampe de son téléphone sur son ami.
  • Qu’est ce que tu fous ? demanda Mousse.
  • Bah, ça se voit non ? Je filme ! Une séquence émotion comme celle-ci, je vais faire plein de vues !
  • Putain, mais enlevez-lui son téléphone…
  • Je trouve ça déplaisant cette nouvelle manie, ajouta Charly.
  • Oh ça va… on aura des souvenirs grâce à moi…

Alors que le groupe s’engueulait, Rocky - le parrain de la ville - passa dans sa limousine à quelques mètres d’eux. La vieillesse l’avait rattrapé mais il n’avait pas changé d’un pouce. A ses côtés, Heinrich lui parlait de ses comptes et des bénéfices du mois en cours. Alors qu’il sortait maladroitement une énième feuille de sa valise, la voiture pila, faisant voler tous les documents dans l’habitacle. Mouse hurla sur le chauffeur :

  • Mais qu’est-ce que tu fous, bon sang ! Tu veux que je fasse une crise cardiaque ?
  • Dépêche-toi de répondre au chef, täuschen !
  • Désolé, monsieur ! Il y a un groupe de gens bizarres qui vient de traverser à toute vitesse !
  • Quoi ? hurla le boss en ouvrant sa fenêtre. Eh ! Vous ! On ne vous a jamais appris à faire attention en ville ?
  • Oui ! renchérit Heinrich. Vous n’avez pas honte, zucker milch ?

Une bande de cailloux en capuche blanche se retournèrent vers eux et crièrent à leur tour :

  • Mort aux infidèles ! Mort aux hérétiques !

Ceux-ci continuèrent leur route dans la ville. Malgré leur longues robes blanches et leurs capuches, les membres de la secte portaient des torches en hurlant toutes les deux minutes “Mort aux ennemis ! Mort aux infidèles ! Mort aux hérétiques !”. Père Manson roulait au devant du groupe. Malgré ses blessures, il avançait, décidé à mettre un terme aux agissements du petit groupe de cailloux.

Ils croisèrent le chemin de deux pierres :

  • Vous avez vu ça m’sieur Stone ? Ces gens-là sont complètement défoncés ! rigola le premier.
  • Il y a l’air d’y avoir une sacré clientèle, en effet ! Une fois que nous aurons retrouvé le groupe de Justin, nous devrions essayer de mettre en place un réseau ici.
  • Ce serait une bonne idée, ça m’sieur Stone !
  • Allez viens, nous devons essayer de savoir où ils sont passés.

Les deux complices continuèrent leur chemin lorsqu’à un croisement, une voiture grilla le feux.

  • Attention ! s’écria Michelle. Tu viens de passer au rouge !
  • Et merde…
  • Toujours aussi manche, Michel ! Tu devrais peut-être songer à prendre les transports en commun, conduire ce n’est plus pour toi ! Ahah !
  • Je t’emmerde, Hank.
  • Roh, ça va ! Je rigole ! Ahahah ! Allez, faut continuer, ils ne doivent pas être loin !
  • On cherche six cailloux dans une ville immense ! C’est comme chercher un gravillon sur une plage !
  • L’expression c’est chercher un gravillon dans une montagne, ma chérie…
  • Je m’en fous ! Tu m’as compris ! Mon pauvre petit… il ne va jamais s’en sortir tout seul !
  • Il n’est pas seul, ils sont six, tu viens de le dire…
  • La ferme, Hank !
  • Regardez ça ! rigola soudainement Henri. Ce n’est pourtant pas Carnaval aujourd’hui !

La voiture passa à côté d’un groupe de cailloux peu ordinaire : en effet, une pierre shérif équipée d’un revolver et d’une dynamite suivie d’une vingtaine de personnes passait par là, tous armés de fusils et autre winchesters digne des plus grands western.

  • N’abandonnez pas ! hurla leur chef. Nous les retrouverons ! Et nous les pendrons pour ce qu’ils ont fait !
  • C’n’est pas acceptable d’avoir braqué la banque ! Mais z’étiez pas obligé d’nous prend’e, chercher ces filous, c’est vot’e boulot d’shérif ça, shérif !
  • Je ne veux pas le savoir ! C’est votre argent aussi qui a été volé ! Et puis, maintenant que vous êtes là, autant rester !

La moitié de la ville étant présente, le groupe ne passa pas inaperçu lorsqu’il traversa un quartier où régnait la violence et la corruption. Assis dans un coin, un petit caillou chétif et l’air hagard regardait le vide devant lui. En plein bad trip. Alors qu’il rêvassait, il ne cessait de répéter encore et toujours les deux même prénoms :

  • Albert… Lenny…. Albert… Lenny… Albert…
  • De qui parles-tu ? demanda une voix au-dessus de lui.
  • Ils me l’ont volé… Ils me l’ont pris…
  • Qu’est-ce qu’ils t’ont pris ?
  • Mon…. mon… Précieux ! hurla soudainement l’accro au crack en sautant partout et en se roulant sur le sol.
  • Je vois… Tu aimes ce genre de produit ? questionna toujours la pierre en montrant des cristaux bleutés.
  • Il est là ! Mon précieux ! Le Maître ! Tu es le Maître ! Donne-le moi ! Donne-le moi !
  • Pas tout de suite. Guide moi à ces deux cailloux et aide moi à les éliminer et je te donnerai ce que tu désires le plus.

Golem regarda au-dessus de lui et vit un caillou légèrement bronzé et complètement troué. Il acquiesça et tous deux se mirent en route. Après quelques minutes de marche, ils croisèrent un grand caillou avec une tronche de cake… mais ! Je n’y crois pas ! Tu es encore là ! Timmy !

  • Eh oui ! Me revoilà !

Qu’est ce que tu fous ici !

  • Bin, je ne suis pas mort… et vu que tout le monde se donne rendez-vous ici, j’me ramène !

Non ! Non ! Non ! Tu n’as pas le droit !

  • Oh, on se calme hein. C’est juste une histoire. Et puis de toute façon, je fais ce que je veux ! Ce n’est pas nouveau !

C’est censé être moi à la base qui décide et j’ai décidé que…

  • Désolé, je suis déjà parti, parle à ma secrétaire !

Quoi ? Quelle secrétaire ?

  • Bonjour, je suis Jade, la secrétaire de Monsieur Timmy, il est actuellement indisponible, puis-je prendre un message ?

Un message ? Mais… il me prend vraiment pour un con !

  • Oui, que puis-je pour vous ?

Rien ! Laisse tomber ! J’en ai marre de ces gens qui ne respectent plus rien ! J’me barre !

  • Oh… on dirait qu’on l’a énervé…
  • Oui, M’sieur Timmy, hihi. Du coup, on peut finir le chapitre comme on veut non ?
  • Oui, je vais prendre la place du narrateur…

  • Alors ? C’est comment ?

Je dois avouer que ça fait bizarre… mais c’est plutôt plaisant. Bon ! Du coup, maintenant que je fais la pluie et le beau temps, je peux dire ce que je veux…

Et c’est ainsi que Jade gagna des millions de joyaux et pu s’acheter une immense maison.

  • Oh ! C’est trop gentil M’sieur Timmy ! Merci !

Je t’en prie ! J’ai quand même du travail, je dois finir ce chapitre…

Le grand, majestueux et beau, très beau même, seigneur Timmy s’avança dans la rue et appela sa limousine XXL, qui vint le chercher avec champagne et caillettes à l’arrière. Alors qu’il s’amusait et jouissait de sa nouvelle situation, la belle voiture toutes options et super confortable passa devant le groupe de Justin. Malheureusement pour eux, ils n’avaient pas de parapluie. Et des trombes d’eaux commencèrent à tomber !

  • Regardez ! s’écria Lenny. Il pleut…
  • Merde, je n’ai pas de parapluie ! dit Vikki apeurée.
  • Vite, courez ! hurla Mousse qui commençait à gonfler.
  • L’immeuble de Pierre et fils est juste là ! On va y arriver, Justin !
  • Nous devons traverser la route. Attention !

La limousine XXL roula tout près d’eux et les éclaboussa.

Finalement, tout le groupe roula jusqu’à l’immeuble et… et c’est tout. Faut laisser un peu de suspens aussi. Par contre, je ne suis pas sûr d’être très bon pour faire une outro digne de ce nom, surtout que d’habitude, c’est ma présence qui les rends si intéressantes… que puis-je dire alors ? Je n’en sais trop rien. Du coup, rendez-vous au prochain chapitre :

UN CASTING INCROYABLE !

  • Bravo, m’sieur Timmy ! C’est une excellente fin de chapitre !

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