Chapitre 1

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La jeune femme pose brutalement sa main sur le mur crasseu, reprenant difficilement son souffle. Mouillé par la pluie abondante, elle dégage d’un geste rageur ses long cheveux bruns retenus dans une tresse, cherchant du regard sa cible dans cette foule dense.

Jurant à voix haute, elle fait apparaître d’un geste de la main ses lunettes désarticulées pour scanner chaque visage, chaque silhouette qui remplit cette place en ruine. En posant ses yeux au centre de la place, son regard reste fixé quelque secondes sur cette fontaine à moitié détruite. Fruit d’une explosion.

Elle se remémore encore cette bataille entre ce marqué et les SS donné à la une des informations.

Elle revient à elle quand sur l’écran de ses lunettes, un carré rouge attire son attention, suivant la silhouette d’une personne. Enfin, elle a retrouvé le fugitif, bousculant entre les passants, regardant régulièrement par-dessus son épaule.

La jeune femme inspire profondément, reprenant son souffle, puis sprint dans la foule jusqu’à lui. L’homme semble remarqué l’agitation dans son dos et en cherche du regard la source, il découvre la jeune femme fonçant vers lui. L’homme ne cherche pas midi à quatorze heure et commence à détalé comme un lapin.

La jeune femme pousse encore un nom d’oiseau et accélère la cadence. Heureusement, l'homme semble être à bout. Pas un sportif. Par chance, il tourne dans une autre rue. Un sourire apparaît sur le visage de la jeune femme et approche son poigné de sa bouche.

-Allison, il s’approche de ta position. Dit à Jon d’appeler ses drones.

-Bien reçu, répond une voix féminine avant qu’une voix plus grave ordonne.

-Allison bloque la sortie de son côté, Solange tu lui coupe sa sortie. Faite attention il y a des agitateurs dans les parages.

-Bien reçu, répond les deux femmes en même temps.

Solange ne peut que jurer en sachant qu’il y a ces jeunes. Sûrement attiré par les voitures de police qui ont quadrillé le quartier sans aucune discrétion.

Ou un indic.

Pense la jeune femme, tentant d’augmenter ses foulées malgré ses poumons en feu. En tournant dans la rue, elle voit leur homme à terre. Solange sourit en croisant les yeux orangés de sa coéquipière.

Allison secoue sa queue de satisfaction. Ses oreilles bougent dans tous les sens, aux aguets du moindre bruit causé par la foule. De ses mains aux ongles longs au vernis bleu, elle tapote deux boutons de ses lunettes pour faire une confirmation faciale.

-James Popesco, vous êtes en état d’arrestation pour trafic de produit illicite et trafic d’artefact, Allison sort ses menottes électroniques qui en un geste, se met à la taille des poignées de l’homme et s’aimant l’un à l’autre.

Tandis que des drones survolent la zone, mettant une barrière de sécurité et repoussant la foule qui commence à s’agiter.

-Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra et sera retenu contre vous. Vous avez le droit à un avocat commis d’office si vous n’avez pas les moyens, continue Allison de réciter la procédure.

En s’approchant, Solange peut dévisager leur fugitif. Un homme d’âge mûr, aux cheveux bleu et à la peau écailleuse. En levant son regard sur elle, elle peut voir ses yeux vert d’eau dont la pupille l’englobe presque entièrement.

La jeune femme lance un regard à la renarde avant de tourner les yeux vers la silhouette sombre qui s’approche à grand pas. L’homme tire sur ses gants en cuir orné de symbole en les félicitant.

-Bravo les filles. Vous avez fait du bon travail.

Allison, qui passe leur homme aux gardes publique contacter via l’un des drones, vérifie qu’il entre bien dans la voiture avant qu’elle s’envole en direction du commissariat. Elle tourne la tête vers le nouveau venu et ricane.

-Tu nous a laissé faire tout le boulot, main sur les hanches elle ronchonne, Solange est a bout de souffle et nous somme trempées jusqu'au os toutes les deux. Tu crois que c’est facile de passer un peigne sur une queue et des cheveux mouillés Édouard ?

Édouard secoue la tête, s’excusant tout en lançant un regard à une Solange trempée de la tête au pied.

-Il fallait que je vérifie quelque chose, justifi-t-il.

À cette phrase, Solange tourne vivement ses yeux interrogateurs vers lui. Se doutant de quoi il parle quand la voix d’un autre homme attire leur attention.

-Vous ne devriez pas rester là. Les agitateurs vont agir.

À peine dit qu’une canette frôle le visage de Solange. La jeune femme tourne la tête vers un adolescent, hurlant quelque chose d’indiscernable dans ce brouhaha. L’un des drones se poste face à lui, le faisant reculer de surprise.

-Mes drones ne pourront pas les retenir longtemps, explique de nouveau la voix, vous devez partir maintenant.

-D’accord Jon, Édouard balay la rue noir de monde, trouvant les agitateurs habillé en rouge, bleu ou vert et cachant leur visage sous des foulard puis ordonne.

-Allons à la voiture.

Solange et la renarde le suivent. Se protégeant des quelques projectiles envoyés par la foule. Dans le fracas des habitants, alors que Solange ouvre la portière de la voiture garée à quelques mètres de là, elle entend distinctement.

-Sales chiens des Haut Dirigeant, sales meurtriers. Traître. Vous allez voir, les Libérateurs vont tous vous massacrer. Le jugement arrive.

Claquant la portière, la jeune femme inspire profondément. Le calme de l’habitacle contraste avec l’extérieur. Solange remarque les mains crispées d’Edouard sur le volant et les oreilles basses d’Allison.

Un flash l’aveugle, attire son attention. Dehors, les journalistes n'ont pas attendu longtemps. Bientôt un article fâcheux et dégradant de la police va apparaître dès ce soir. Même les passants jouent aux journalistes et juge sur les différents blog et forum d’internet.

Enfin la voiture s’envole. S’éloignant de cette rue noir et sale.

Solange ne pus quitter du regard la foule en colère pour bien des raisons. Quand elle est trop haute pour discerner quoi que ce soit, elle balaya du regard la vue globale des bas quartiers. Dans cette pluie sombre, les lumières des bidonvilles ne sont que plus faibles et floues.

Pied sur l’accélérateur, Édouard lance un dernier regard au quartier derrière lui et tire sur un levier, levant la voiture pour rejoindre l’une des routes aériennes.

Solange contemple d’un œil morne la vue panoramique de l’immense cité où ils vivent. Cette cité qu’ils ont juré de protéger en entrant dans la police.

Cette cité dont elle s’est juré de se venger.

Son œil est attiré comme à chaque fois par cette immense tour en verre au centre de la cité. Son sommet touchait presque la limite du faux ciel donné à la cité.

Puis ces immenses immeubles gratte-ciel. Ses logements sociaux comme ils l'appellent abritent des milliers de famille. Ainsi que la sienne.

Tournant le regard vers Allison, elle remarque que celle-ci dévisage l’immense arbre au bout de la cité. Sa taille imposante pourrait faire pâlir les architectes des gratte-ciel.

-Allison, elle l’appel doucement.

-Il respire.

Fronçant des sourcil la jeune femme s’approche de son amie.

-Comment ça ?

-L’arbre-mère. Ou du moins sa source. Elle brille plus que d'habitude, expose la jeune renarde.

Solange dévisage les hautes branches de l’arbre. Ses feuilles sont d'un vert éclatant. Tentant de discerner ce que son amie à bien pus voir. Mais elle sait d'avance qu’elle n’y arrivera pas. Allison à depuis toujours une certaine harmonie avec la magie.

Comprenant des choses qu’aucun humain ou féa ne peut comprendre. À part les anciens, tels les vieux elfes, les derniers nains, ou même certains grands mages et élémentaires…

Se remettant à sa place, Solange considère d’un œil critique le grand mur extérieur qu’ils viennent de franchir.

Balayant la cité, la jeune femme dévisage les trois grande muraille circulaire qui sépare la cité en trois zone distincte. Le premier qui entoure la tour de verre délimite la zone des Haut Dirigeant. La seconde celle des fonctionnaires comme eux. Et la troisième exclu les paria dans le reste de la cité.

Dont les elfes, les nains, les sirènes et d’autres féas ou humain proche d’eux.

Mais surtout, elle exclut les marqués découverts dans les deux autres zones.

La tête légèrement penché, elle lance un regard au quartier quinze où a lieu l’arrestation. Remerciant intérieurement Tariel de les avoir aidé en tenant éloigné les autres gangs qui règne en maître dans ce quartier.

Mais c’est grâce à eux que le quartier quinze, abritant les criminelles, fugitifs, marqué et autre parias, reste un lieu vivable et libre pour chacun.

Mais pour le reste de la cité, un quartier sensible et dangereux. Comme aiment décrire les Hauts Dirigeants qui forment le conseil qui gouverne la cité.

Édouard ralentie la voiture, utilisant une autre entré pour éviter les bouchon. Leur chef d’équipe montre son badge électronique au drone qui passe immédiatement un scanner d’authentification dans le véhicule.

Le rayon laser passe du rouge au vert, leur identité passant dans son disque interne, et se décale pour les laisser passer.

Édouard n’attend pas même une seconde et démarre la voiture. Frôlant le drone qui pousse un son aigüe contre le chauffard qui lui a rayé l’un de ses bras mécanique.

Les deux femmes à l’arrière lève les yeux, habituées à la conduite quelque peu bancale de leur chef.

Attiré par les lumières, les yeux de Solange fixent les différents quartiers qui forment la cité s'illuminent sous la pluie battante. Mais à cette hauteur, et dans le cercle intermédiaire, les quartier deux à huit se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Un parfait copié collé qui heureusement se différencie par des boutiques, restaurants et parc qui affirment leur origine.

L’autre ressemblance, c’est aussi ses drones de sécurité qui surveillent les commerces, les passages piétons et les moindre mouvement de la population en plus des caméras de surveillance à chaque coin de rue.

Oui. Tout ça grâce à la technologie au nom de la sécurité et de la paix.

Alors que les Haut Dirigeant, les représentants des force de l’ordre, de la justice et de l’économie sont corrompus et roulent dans l’opulence.

Des fois, Solange est d'accord avec sa belle sœur, elle aimerait vivre au moins un jour à l’époque de l’Ancien Monde. Ou tout n’était que magie, nature et loyauté. Bien que cette époque à ses monstre et ses horreurs.

Peut-être que la bas, elle oublierait cette douleur quotidienne que lui fait revivre ce jour-là.

La jeune femme revient à elle quand Édouard entame la descente de la voiture au sud du quartier trois. Il passe derrière l’immense immeuble cubique qu’est le commissariat ou orne le logo de la police. Un symbole qui inspire le dégoût et la colère au lieu du respect, de l’ordre et de la sûreté.

Édouard gare leur voiture de service à sa place dédiée. Coupe le moteur en appuyant sur le bouton et lance un regard à ses collègues à travers le rétroviseur en donnant de nouveaux ordres.

-Allison, rejoint Jon pour retracer le parcours de notre homme. Et essayer de trouver ou peut bien se trouver sa planque.

-Tu n'a pas confiance en les SS ? Elle demande ironiquement, les oreilles redresser sur sa chevelure rousse.

-Ils nous ont ordonné de le retrouver sans presque aucune information sur lui, sur le trafic ou l’organisation qui est derrière tout ça. Aller savoir sur quelle mafia on n’a piétiné les plate bande. Il faut éviter une énième confrontation.

Il se tourne vers Solange, lui faisant un signe de tête pour qu’elle le suivent.

-Nous allons l’interroger avant qu’ils ne nous le prennent.

La renarde passe ses ongles bleu dans ses long cheveux roux, marchant d’un pas soutenu pour rejoindre leur quatrième membre. Solange et Édouard prennent la direction opposée, se rendant quatre étages plus hauts, à la salle d'interrogatoire.

Dans le silence de l'ascenseur, Solange essaye de déchiffrer l’expression de son chef.

-Qu’est ce qui t’a pris autant de temps ? elle ose enfin lui demander.

Après un autre silence, il décide de répondre, les poings serrés.

-Avec Jon on a essayé de hacker leur réseau en passant par celui d’une boutique de vente d’ordinateurs. Il a pu récupérer seulement quelques scan des différents fichiers les plus confidentiels avant qu’on ne se fasse remarquer et fuire.

-Tu aurais pu nous le dire, critique Solange.

-Il se peut qu’on soit sur écoute. Je préfère prendre des précautions.

Solange acquiesce. Ils arrivent à leur étage et lui demande.

-Tu penses qu’ils ont quelque chose à avoir avec… ? Solange ne put dire son nom.

-Oui. Après tout, peu de pilleur se spécialise dans les reliques et artéfacts. Mais cette sirène pourrait nous donner des réponses.

Les portes s’ouvrent sur un hall où résonne les plaintes des victimes mélangé aux cris des policiers qui perdent patience dans les salles d'interrogatoire. En passant, le duo espère ne pas se faire remarquer, mais la vieille Élène les intercepte malgré la cacophonie insupportable.

-Il faut signer les papiers mon cher Édouard, vous savez hein ? Elle demande ironiquement en tendant les feuilles dans leur direction.

Édouard retient un grognement et lui arrache les papiers des mains. Il lance un regard à Solange et prend l’une des stylos qui traîne sur le bureau de la vieille peau. En commençant à remplir les feuilles, il se plaint à voix haute.

-Quand va tu accepter les tablettes pour remplacer toutes cette paperasse ?

Solange n’écoute même plus cette conversation qui revient encore et encore sur la table quand elle remarque un homme menotté. Elle s’approche innocemment vers lui, plongeant ses mains dans ses poches, le regard levé.

En passant à côté de lui, elle lui glisse un objet fin sur ses genoux. L’homme, surpris, lui lance un regard curieux dans le dos, ne voyant que ses long cheveux bouger au mouvement de ses pas, puis étudie l’objet.

Ses yeux scintillent.

Solange exécute un tour de la pièce pour finir à l'entrée du couloir qui mène sur les salle d’interrogatoire. Elle balaya le couloir vide quand un coup de poings résonne dans la pièce, stoppant les différentes discussions et disputes, apportant un silence glacial.

-Tient connard, ça c'est pour le coup de taser, crache le mec autrefois menotté.

Solange observe l’homme qui s’acharne contre l’un de ses collègues, le plaquant au sol et lui assène plusieurs coups au visage. Les menottes à terre, la chaise renversée.

L’une des secrétaires réagit immédiatement et appelle des renforts. Deux des flics en plus d’Edouard vont séparer l'homme mais il se défend en lançant ses poings à tout va.

Solange profite de la confusion pour entrer dans le couloir. S’éloignant du combat. Espérant obtenir des réponses tant espérées.

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