Chapitre 10

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- Un problème Allison ?

La thérianthrope pose son attention sur l’origine de cette voix tendue. Malgré les cernes sous ses yeux, Allison ne put que reconnaître son regard déterminé. Après tout, ce que font Jon et Édouard pourrait bien les mener à dévoiler la vérité aux yeux de tous.

- Non rien, j’ai juste la même impression que la fois ou il y a eu le phénomène. En plus faible. Puis il a disparu, comme s'il n’appartenait pas à ce monde.

Solange reste silencieuse, car de toute manière, en tant qu’humaine, elle ne comprend pas la plupart des divagations qu’on les faés. Possédant une connexion particulière avec la magie, ils perçoivent le monde différemment. Mais bon, apparemment cette connexion s’est énormément détériorée depuis trois mille ans. Depuis ce que l’on appelle la Renaissance à eu lieu.

Un mot bien élogieux pour parler de la fin du monde.

D’autre, plus réaliste, l’appelle le Cataclysme.

- Qu’importe, j’espère juste qu’on va obtenir les réponses que l’on vient chercher.

En disant cela, elle lève les yeux sur la façade d’une boutique d'antiquités. La deventure noir, aux immense vitres expose des meubles et divers bibelots ancien qui renvoie l’image d’une boutique tout a fais banale. Voir la banalité elle-même.

Mais ce qui intéresse Solange et Allison ici aujourd’hui ce ne sont pas des objets.

Le son léger d’un carillon annonce leurs entrées dans la boutique tandis que Solange pousse la porte. Dévoilant une pièce remplie de meubles en tout genre, eux même remplie de bibelot en tout genre. Le tout recouvert d’une couche de poussière. Ajoutant encore plus d'ancienneté à cette boutique.

Jouant du pied pour passer entre les tables, les chaises et les buffets. Solange réussit enfin à atteindre le comptoir. Jetant un regard, elle remarque que la porte menant à l’arrière boutique est fermée à clé. D’un coup assuré, elle tape sur la sonnette.

Le son aigu résonne dans la pièce tel le son d’un triangle dans un orchestre.

N’ayant aucune réponse, elle tape une seconde fois. Solange ne veut pas se donner la peine d’appeler. Bien trop fatiguer d’avoir pleurer une bonne partie de la soirée pour forcer sur sa voix.

Le son résonne une seconde fois.

Allison examine la pièce dans laquelle elles se trouvent. Étrangement, elle ne découvre aucune caméra. Encore plus étrange, aucun robot de nettoyage ou d’accueil en vue.

- On dirait bien que cette vieille dame vit coincée dans son époque. Il n’y a aucune trace de technologie avancée ici, déclare la renarde les oreilles orientées vers la sonnette.

- Pas étonnant qu’elle s’occupe d’une boutique d'objets rétro. Elle même est une antiquité ici.

Allison se mord la lèvre, retenant au mieux son rire et reprend son sérieux. Car Solange n’a pas complètement tort. La personne qu’elles doivent interroger se trouve être une vielle femme de cent quatre vingt douze ans.

En passant le regard sur un tas d'objets en tout genre posés sur une table, Allison revint sur une petite statue posée dans un coin de la table. Juste devant un vase transparent rempli de plante verte en parfaite états étrangement.

L’oreille d’Allison se tourne vers la sonnette contre laquelle Solange s’acharne en y tapant à plusieurs reprises.

Le son résonne dans l’air.

La petite statue, pas plus haute qu’une main, représente un renard assis, la queue enroulée autour de ses pattes fines. Mais ce qui interpelle Allison, ce sont les divers bracelets et les tresses qui recouvrent son pelage. Il y a même des plumes accrochées derrière son oreille et d'autres bracelets sur sa queue.

- D'après les caméras elle est ici aujourd’hui. Elle n'est pas morte maintenant quand même, s’injure Solange en tapant encore sur la sonnette.

Après tout, elles sont ici durant leur service. Elles ne peuvent pas attirer l’attention avec une interpellation forcée.

Le son résonne dans l’air.

Comme si le tintement devenait bien plus fort. Le son de la sonnette devient plus profond pour Allison. Alors que ses yeux, eux, ne peuvent quitter une seule seconde la statue. De même, les deux pierre de haüyne, d’un bleu profond qui formes ses yeux, semble ne pas quitte ceux de la femme renarde.

Soudain, la porte fermé à clé s’ouvre brusquement, tapant contre le mur, laissant apparaître une femme aux cheveux blanc et à la peau ridée.

La vielle femme leur lance des éclairs à travers son regard et claque la porte derrière elle en hurlant.

- Pour quelle raison deux jeunes gens viennent m’emmerder dans ma boutique, vous ne vérifiez pas les horaires ?

- c'est plutôt vous qui êtes trop sénile pour vous souvenir que vous êtes ouvert justement, contre attaque Solange d’une voix claquante.

La vielle femme renifle du nez, comme si cela ne l’atteignée pas. Puis s’installe sur son tabouret derrière le comptoir et demande.

- Donc, en quoi puis-je vous servir ?

- Votre boutique est vraiment remplie d'objets insolites, lance Solange pour entamer une conversation plus pacifiste.

- Oui, la plupart provient d'objets récoltés par mes parents ou mes grand-parents quand ils étaient encore sur Ruh’témia. Ce sont tous des objets de valeur, que ce soit financier ou magique. Voire même historique.

- C’est donc une boutique familiale ? Demande Allison en lançant un regard à la statue de renard, dont les relief deviennent de plus en plus réels avec les rayons de lumière qui perce les nuages de dehors.

- De mère en fille, répond fièrement la vieille. Je remercie encore mes parents d’avoir décidés de monter dans la Cité. La vie est bien plus clémente ici grâce aux Hauts Dirigeants.

- Vous êtes une activiste ? Demande Solange sans réussir à caché son dégoût.

- Disons juste que je suis une citoyenne qui soutient au mieux ses dirigeants, répond simplement la vielle propriétaire. Après tout, il n’y avait plus aucun avenir sur notre planète.

- C'était il y a deux cent ans, continue Solange. Depuis, la vie sur Ruh’témia à dus s’être améliorée. Il n’est pas impossible d’y retourner.

- Vous êtes naïve, ricane la vielle femme, vous êtes née dans ce vaisseau qu’est notre Cité quatorze. Un vaisseau salvateur. La planète elle-même nous a rejetés, nous a attaqués jusqu’à extérmination. Les dissidents sont de jeunes ignorants remplie de folie pour vouloir retourner sur notre terre ou les marquer gagneront en puissance, juste à cause d’une voix d’origine inconnue. Après tout, ils sont une extension de la nature elle-même. C’est par ailleurs pour ça qu'ils sont incontrôlables. Ils sont une menace pour l’humanité.

- Peut-être avons nous mal agi ? suppose Allison. Les Humains n’ont cessés de puiser les ressources de Ruh’témia jusqu’à assécher les lacs, déboisé les forêts, les glaces ont fondu et les montagnes ont explosé. Ruh’témia a déjà vécu un cataclysme il y a trois mille ans, laissant des cicatrices sur chaque horizon. Nous en avons provoqué un deuxième contre lequel elle s’est défendue.

La vielle femme les regarde, ses yeux prirent une aura de… folie. Comme une religieuse qui croit fermement que son dieu se trouve juste devant et la guide.

- Ruh’témia n’est qu’une planète parmi tant d'autres. Elle n’est pas la seule à y faire naître des êtres vivants. Mais elle est la seule à avoir fait naître des être aux pouvoir surpuissants. À des Dieux qui se sont aussi entretué. Depuis la Renaissance, ils ont disparu. Mais grâce à nos Hauts Dirigeants, une nouvelle ère va avoir lieu. Et quand il se réveillera, il nous aidera à éliminer toutes les menaces que représentent les marqués et les dissidents. Il nous permettra de contrôler l'univers en entier.

Solange tique, comprenant qu'elle fait référence à ce Seigneur. En se rappelant des informations sur la clé, elle attaque.

- Donc si je comprends bien. Ce Seigneur est l’atout des Hauts Dirigeants. Est ce que vous aussi pouvez les aider en, je sais pas, en utilisant votre boutique comme point relay pour des reliques, ou pire, en attirant chez vous les centaines de disparues.

Jon à pus seulement obtenir cette adresse dans les document volé. Solange n’a aucune preuve de ce qu’elle avance. Mais la coïncidence est trop grande. Tous les disparues ont mené des recherches sur des objets en provenance de Ruh’témia. Sa boutique est en première page des résultat de recherche.

Oui, une bien étrange coïncidence quand on découvre que cette petite boutique d’antiquité arrive à faire des livraisons de camions de quarante quatre tonne tous les mois.

Le visage ridée de la vieille femmes se tord. Sa grimace, qu'elle ne tente même pas de cacher, exprime tout son mépris envers les deux jeunes femmes. Assise sur sa chaise derrière son comptoir, elle lève son bras et d’un claquement de doigt squelettique, différent cercle runique apparaît dans les quatre coins de la pièce.

Mais avant même que ces sorts ne puissent être lancés, Allison lève elle un bras en l’air, paume ouverte. Les cercle runique, de couleur rouge et jaune équivalent au sort de feu et d’éclair sont immédiatement prisonnier d’une brume bleuté.

Allison est certes une thérianthrope, mais sa race de renard, dont les légendes leur confère une certaine connexion avec le mana, lui donne la capacité de manipuler les feux follets comme elle le souhaite.

Des êtres fait de mana pur.

Remarquant que ces sorts se font engloutir par ses feux follets, la vieille sorcière appuie discrètement sur le bouton caché en dessous du comptoir. Mais avant qu’elle ne fasse un geste de plus. Le bruit mécanique d’une arme dont on élève la sécurité résonne derrière sa tête. Tournant ses yeux, elle plonge directement dans le regard noir de la métisse. Sa voix froide comme la glace la questionne.

- Maintenant, dite nous comment allez vous attaquer notre Cité dans quelques semaines ? Pour quelle raison faites vous cela ? Qui parmi les Hauts Dirigeants et les ministres en font partie ? Et enfin qu’est ce que ce Seigneur ?

Tout d’un coup, la vielle femme rigole à gorge déployé. Au point même qu’elle en tousse et crache un morceau de salive. Allison tente d'ouvrir la porte menant à l'arrière boutique mais celle-ci est fermée à clé. Elle se met à côté de Solange, prête à attaquer de nouveau quand la sorcière parle enfin.

- Vous vous trompez sur quelque chose, jeunes enfants naïfs. L’attaque ne se fera plus dans quelques semaines, car le Seigneur s’est réveillé. Il s’est réveillé et a défendu notre peuple comme il a toujours fait.

- Comment ça il est réveillé ? De quoi s’agit il à la fin ?

- Ne le traitez pas comme un vulgaire objet, c’est un être très ancien et très puissant. Un être d’une autre époque, la sorcière ricane, tournant son regard sur la rue. L'extermination à déjà commencé.

Avant que Solange ne puisse dire quoi que ce soit. Des coups de feu suivis de hurlement résonnent dans la rue.

Dans différentes maisons partout dans le vaisseau que forme la Cité. Des hommes habillés tout de noir et armés entre brutalement dans les maisons ou résident des dissidents. Défonçant la porte à coup de pied, armes pointées sur eux, qu’importe qu’ils soit des hommes, femmes ou enfants.

Les soldats de la Section Spécial crient de se mettre face contre terre les mains sur la tête. Certains des dissidents les plus récalcitrants et aptes au combat tentent de se défendre en se battant au corps à corps ou avec une arme ramassée tout prêt d’eux. Mais avant qu’ils n'aient pu réagir. Des coups explose et des balles sifflent dans l’air avant de traverser leur corps de part en part. Provoquant d'autres cris de frayeur de leur proche à côté d’eux. Femme, marie, enfant, soeur et frère.

Les maisons, les rues et les boutiques se teinte de sang.

Cette évènement sera nomé par les victimes plus tard, les cris des martyr. Leur crie ayant résonnés partout dans la Cité.

Sortant en trombe dans la rue, Solange et Allison ne peuvent que constater que les troupes de SS arrêtent quiconque dans la rue. Qu’ils soient réelement des dissidents ou simple passant.

Certains tentent de résister ou de fuir, mais sans aucun coup de semonce ou de prévention, ces personnes se font abattre. Sans réfléchir, Solange lève son arme sur le SS le plus proche mais avant qu’elle ne tire, Allison lui abaisse le bras et se poste devant elle. Comme bouclier.

- Tu ne peux pas Solange. Si nous intervenons notre couverture de flic sera fichu, marmonne entre ses dents la renarde.

- Elle est probablement déjà fichu.

- Mais ils ne nous ont pas arrêtées. Nous avons encore une chance de pouvoir faire quelque chose.

Inspirant profondément, Solange regarde les troupes de ces hommes en noir traverser la rue, armes pointées en avant, suivit de près par des dissidents menotés derrière eux. Certains sont même des adolescents ou des vieillards.

Ses images se superposent à celle d’il y a des années. Là aussi, des hommes en noir marchés par groupe, armes levées. Mais celle-ci crachées des balles sans arrêt. Et derrière eux, des bâtiments détruits, en flammes. Puis cet homme à la cicatrice qui tourne son regard vers elle.

Non, ne me regarde pas.

Solange ferme les yeux, se reprant, puis range son arme et attrape son oreillette pour contacter son frère. Voyant qu’un groupe se dirige vers eux, Allison attrape sa meilleur amie à la main et la tire derrière elle.

Mieux vaut agir au plus vite, qui sait combien de temps encore leur couverture tiendra.

Solange la suit sans se plaindre. Elle lance des regards impuissant aux prisonniers que l’on embarque dans des fourgons quand son frère répond.

- Solen c’est urgent, il faut préparer la fuite au plus vite. La purge à commencé.

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