Chapitre 12

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Le brouhaha ambiant. L’agitation frénétique qui se trouve dans la rue, six étages plus bas, ne l’atteint même pas. Toute une population agite dans un même ensemble des poings et des pancartes en l’air. Longeant la grande avenue, se dirigeant vers cette fontaine au centre d’une place.

Bien qu’il ne comprend pas leur langue, ou qu’il n’arrive pas à déchiffrer ses mots. L’elfe devine aisément pour quelle raison ses gens manifestent. Les paupière fermé, il revoie ses hommes et femmes habillés en une étrange armure noir tiré a vue sur des civils non armées. Entrant brusquement dans des boutiques ou des maisons, pour y ressortir tout aussi brusquement avec des prisonniers menottés.

Caché dans une ruelle, l’elfe n’a pu qu'observer impuissant ces arrestations forcés. Blessé au ventre et à la jambe, sa fuite avait rouvert plusieurs blessures. Ignorant où il se trouve, il a préféré rester discret sachant qu’ils doivent aussi être à sa recherche.

Autant ses hommes en noirs que les adorateur d’Eesho. Mais plus il observe leur mode de vie, plus il découvre cette ville, plus il doute de trouver qui que ce soit qui le recherche, lui ou les autres.

En pensant aux adorateurs, l’elfe se souvient de ce village. Arrivé trop tard, il n’a pus protéger avec ses hommes que les rescapés du massacre en masse qu’ils y ont trouvés. Les corps empillé dans un cercle de transmission. Des sacrifice par centaine.

Le sentiment d’impuissance et de colère qu’il a ressentie à ce moment là, durant la décennie de guerre.

Voilà qu’il l’a ressent il y a tout juste deux jours, ou Il a voulut aider une famille en fuite. Courant dans la ruelle ou il se cacher, il a assommé les soldats après eux, mais à peine qu’ils entrent dans une autre rue qu’ils se faisaient arrêter. Comme si ses soldats savaient exactement où cette famille se dirigée.

Face à ça, l’elfe voulut intervenir, mais l’apparition fantomatique du renard devant lui le stoppa nette. Ce dernier le guida à travers les ruelles, ignorant les nombreux cris et les coups de feu. L’elfe le suivit jusqu’à sortir de cette ville pour faire face à une immense muraille circulaire. Ce qui l’étonna sur le moment, fut que la muraille est plus haute que la plus grande des maisons de ce quartier.

Le renard lui, avança tranquillement pour passer à travers la muraille, comme si elle n'existait pas. L’elfe voulut rire, se moquant de lui-même et de sa situation. Jetant un bref coup d’œil à l’état de son corps, notamment à la blessure à son ventre en sang. Mais ne prêtant guère attention à la douleur, il avance de quelques pas sautillant avant de faire un immense bond en l’air.

Atterrissant au sommet de la muraille, l’elfe peut encore mieux observer ce qui l’entoure.

Tout d’abord, cet immense arbre qui lui fait face. Entouré d’une forêt épaisse, comme pour le protéger d’une quelconque invasion ennemie. Puis cet immense mur de métal dans son dos. Mais en levant les yeux, l’elfe comprend que cette immense mur n’est en fait que la limite de cette immense ville. Car arrivé à une certaine hauteur, ce mur de métal se transforme en un dôme vitré, donnant vue sur l’espace qui les entoure.

Subjugué par cette vue, l’elfe met du temps à détourner son regard de ces étranges étoiles quand il vit une chose tout aussi étrange. Ses yeux rouges suivent un étrange bateau ou carrosse, fait de métal, volé dans les airs. Rien d’étrange en soit à part que ce dernier n’utilise pas d’orbe ou de rune pour voler dans les airs. Et suit un étrange chemin de lumière.

Le suivant du regard, l’elfe vit qu’il rejoint un autre chemin lumineux et d’autre véhicules identique. Puis au loin, en dehors des crie et des fracas, l’elfe vit cette immense tour d’un blanc cristallin troné au centre de cette ville des étoiles.

Se laissant tomber de la muraille, l’elfe atterrit faiblement sur ses genoux. Retenant une grimace de douleur, il appuie sa main sur sa blessure, stoppant l’hémorragie avec le peu de pouvoir qui lui reste. Se relevant, il suit sans discuter le renard qui l’attendait. Mais plus il s’approche de la forêt, plus il se sent mal à l’aise.

Le renard s’arrête, l’elfe se met juste à côté de lui. En face, à quelques mètres, la forêt. Mais elle semble inaccessible. Levant la main, sa paume entre en contact sur une surface transparente, moue, mais solide.

Une barrière. Une immense barrière englobe cette forêt, la coupant du reste de cette ville des étoiles.

Mais pourquoi ?

L’elfe ne peut y réfléchir plus longtemps quand il entend des pas s’approcher. Tournant la tête, il vit un groupe de civils tenté de s’enfuir d’une troupe de ces hommes en noirs. Apparemment, il y avait sûrement une porte dans la muraille.

L’impuissance qu’il ressent le frustre au plus au point. Quand il rejoindra les siens et reprendra son titre de Seigneur Phœnix, il châtiera tout les coupable, qu’importe leur nombres. Une bien maigre compensation pour les victimes.

Le renard pousse un petit crie, l’enjoignant à le suivre. Partant d’un pas silencieux, l’elfe lève les yeux sur ce dôme, ignorant les coup de feu et les crie dans son dos.

Il ne comprend pas. Pourquoi une ville pareille existe-t-elle ? Qui la construit dans leur dos pour s’enfuir alors qu’ils avaient convenu de le faire à travers l’alter ego ? Pourquoi tout semble si étrange ? Pourquoi il n’y a presque aucune présence d’orbe ou de rune ? Pourquoi tout semble si différent ?

Mais surtout, pourquoi tout le monde vit comme si la guerre ne s’était pas déroulée ?

Rouvrant les yeux, ses deux globes d’un rouge vif observent cette foule. Acclamant des choses qu’il ne comprend pas. Tout autour de la foule, comme pour la contenir, il vit des personnes portant une veste bleue. Certainement pour éviter tout débordement. Quand enfin, la foule fait face à une ligne d’hommes en noir armés, juste avant d’entrer dans la place de la fontaine.

Son visage enfonçé dans son écharpe, se cachant un peu plus dans sa capuche, l’elfe étudie la situation. Et ce qui l’inquiète le plus, c’est que depuis son réveille dans cette cité, il a remarqué un grand nombre de personne portant une marque noir, comme un tatouage, sur une partie du corps. Alors qu’il évité les hommes en noir et ces drôles de machine volante à la lumière rouge, d’autres personnes, la grande majorité portant ses marques, se cachées eux aussi dans les ruelles sombres et insalubres.

Un mauvais souvenir lui fait louper un battement de coeur.

Espérons juste que cette impression soit fausse. Hors de question qu’il vit l'Insurrection et cette guerre une seconde fois

Sur ce toit ou le vent à l’odeur d’huile se lève, il tourne lentement la tête vers une chose plus intéressante derrière lui.

Lançant des regards entendues à ses hommes et femme de confiance dans la foule, Édouard continue d’encadrer la manifestation, évitant tout débordement. Quand un homme de son âge, hurlant en balançant sa pancarte, s’approche de lui.

- L’évasion se passera dans une semaine.

Édouard lui lance un regard, confirmant son identité de dissident grâce au dessin sur le dos de sa main.

- Comment cela va se dérouler ? il demande au grand gorille.

- Vous aurez plus d’informations grâce à Alaric ou Solen. Mais dans tous les cas, on peut remercier Tariel et tout le quartier treize sur ce coup là, répond évasivement l’homme en levant son grand bras musclé, poing fermé.

- Et les prisonniers ?

Le dissident se pince les lèvres. Agitant sa pancarte encore plus haut, réfléchissant à ce qu’il peut lui dire.

- Je ne sais pas. De simple fou tels que nous ne sommes au courant que de la fin du spectacle. J’ignore même si les joker ont prévus un plan de secour en plus de l’évacuation. Cela paraît impossible au vu des faits et de la précipitation.

Édouard ne put qu'acquiescer.

- Après tout, nous n’avons que de simples armes à feu ou électrique alors que eux ce sont carrément des reliques. Après tout ce qu’on a fait, nous n’avons encore que le pouvoir de fuir.

- Je suis sur que les joker ont un plan, essayé de le consoler Édouard. Les dissidents ne partiront pas sans avoir tenté au moins une fois de les sauver. Après tout, nous sommes de véritables fous n’est ce pas.

L’homme sourit. C’est vrai, ce sont des dissidents, mais avant tout, ce sont des fous qui vont entrer sur le devant de la scène.

Jetant un coup d’œil aux alentours, Solange surveille l’arrière de la manifestation tout en guettant l’arrivé d’une femme à la chevelure blonde. Aujourd’hui, Charlotte doit profiter de la foule pour la rejoindre et lui dire ce qu’elle a découvert, car d’après elle, elle sait ce qu’est ce Seigneur. Ou plutôt qui il est.

En y repensant, Solange revoie la vidéo de cette homme, au long cheveux noir. Mais surtout, malgré la mauvaise qualité, elle revoit ses yeux d’un rouge flamboyant. Peut être grâce à Charlotte, ils vont enfin savoir ce qu’il se passe réellement ici.

Recevant un appel de Jon, Solange répond.

- Solange, Allison, charger vos armes. Les SS bloquent l'entrée de la place avec une chaîne humaine. Et derrière la fontaine se trouve une foule de partisans.

- Pourquoi la Section Spéciale nous bloque la route ? Demande Édouard qui a rejoint la conversation, faisant signe au dissident de rester à côté de lui, s’éloignant sur le côté de la manifestation pour plus de calme.

- Apparement la manifestation n’a pas reçu l’autorisation d’atteindre le palais de justice et doit s'arrêter avant d'entrer sur la place commémorative.

- C’est une blague, s’exclame Solange la colère montait en elle. La manifestation doit traverser cette place, elle est symbolique pour tout le monde.

- Ce n’est pas la pensée des partisans et des Hauts Dirigeants, conclue Jon avant de couper la communication, ayant remarqué quelque chose avec l’un de ses robots qui zoom sur le toit d’un immeuble juste à l’entré de la place

Solange sursaute quand la main d’Allison agrippe violemment son bras. La jeune femme lève les yeux sur son visage, à lui demander ce qui ne vas pas, quand elle remarque son visage blanc de peur. Ses yeux écarquillés, d’ordinaire d’une couleur orangé, prirent un reflet bleu. Tout son corps est tendu, sa queue et ses oreilles relevées, sur ses gardes.

- Qu’est ce qu’il y Allison ? demande Solange en cherchant la menace du regard, mais tout se déroule calmement.

- Tu ne le vois pas ? Demande Allison alors qu’elle lève sa main en direction de la tête du cortège. Regarde, dis moi que tu le vois toi aussi.

Suivant des yeux son doigt, elle tombe directement sur ce qui a choqué la thérianthrope. Sur le toit d’une voiture, toute en tête de la manifestation, comment ne pas voir ce renard dont la fourrure blanche et marron et recouverte de bracelets en or ornés eux même de bijoux.

D’un coup, un frisson traverse le corps de Solange de haut en bas. Comme si cet instinct lui annonçait l'arrivée d’un danger soudain.

Et ce renard doit lui aussi le sentir, car l’animal prend une position défensive, montrant les crocs en direction de la chaîne de SS qui leur bloque leur passage sur la place de la fontaine.

Fendant la foule d’un pas lourd, des hommes et femmes portant des masques et habillés de couleur vive se positionnent en tête de cortège pour jetter des sorte de bille jaune ou verte. Celles-ci atterrissent au pied des SS et explosent telles de petits feux d’artifice dans un bruit strident.

Détournant les yeux, l’elfe pose son regard sur le renard, ignorant le bruit de ces étranges explosions. Il examine cette chaîne d’homme en noir, commençant à s’impatienté de la mauvaise blague provoqué par ses agitateurs masqués. Quand il remarque que l’un d’eux, derrière la chaîne, s’avance en tenant une arme à bout de bras. L’homme sort une perle brillante d’un bleu clair d’une de ses sacoches. L’insère dans un mécanisme accroché à l’arme, puis la pointe sur la foule.

Ouvrant grand les yeux, l’elfe reconnaît l’arme. Il lève la main pour intervenir, quand une balle venant de derrière siffle dans l’air, traversant la paume de sa main.

Cet instant suffit pour l’homme à activer l’arme. Celle-ci ressemble à une carabine faite dans un étrange métal marron et recouverte de tuyaux qui prennent une teinte bleu. Au bout de son canon, de petites décharges s’y dégagent. Puis l’homme appuie sur la détente.

Une boule d’énergie électrique se forme, et s’élance dans la manifestation, entrant en contact avec le torse du premier agitateur masqué avant que son énergie ne s’éparpille pour atteindre les personnes aux alentours, manifestant, agitateur et même policier. Tous sont pris de convulsions avant de s'effondrer.

Un léger flottement dans l’air, mélange de surprise et de peur. Avant que la foule ne crie d’une même voix et cours en direction de la place de la fontaine. Comme une vague prête à tout engloutir dans un déchaînement de colère.

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