Chapitre 16

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- J’espère que c’est une plaisanterie ? S’agace Solange rictus aux lèvres, bien qu’il n’y pas moyen qu’elle rigole dans ces circonstances.

L'homme d’une cinquantaine d'année en face d’elle, assis derrière son bureau, la regarde d’un air désolé et impuissant. Agacée, Solange balaye la pièce en passant sa langue sur ses lèvres desséchées. Elle passe des immenses vitre dans le dos de l’homme, donnant une vue direct sur cette putain de tour en cristal, puis sur ce putain d’homme qui regarde d’un air faussement interessé les différente médailles qui ornent le mur sur sa gauche.

Se sachant observé, l’homme tourne la tête vers elle, lui montrant ses yeux félins, et la salue d’un geste de la main tout en lui montrant la porte derrière elle d’un geste du menton.

Solange ne se retient pas pour jurer à voix basse tout en tournant les yeux sur le bureau ou est écrit en gros sur une plaque en verre « Commissaire Dariux ».

Le commissaire en question se racle la gorge, attirant toute l’attention de la jeune femme sur lui.

- Je ne peux pas aller contre cet ordre, Solange. Soit heureuse que tu sois seulement suspendue et non renvoyée. Je n’y peux rien si les SS te soupçonnent de faire partie des dissidents depuis des années.

- Mais ce n’est pas pour cette raison que vous avez reçut une sanction, intervient l’homme habillé en noir, portant fièrement le symbole de la Section Spéciale sur son torse.

- On vous à pas sonnez, Anurag, contre attaque Solange les dents serré.

Pour seule réponse, l’homme lui lance un sourire digne des publicités sur le dentifrice, avec deux canines aiguisé semblable à ceux des lions.

- Nous savons de source sur que vous et votre collègue, l’agent Allison Austim, avez menées une enquête non déclarée et non autorisée sur un possible trafic de relique au sein du vaisseau. Mais sans aucune source ou information fiable, vous avez interrogé brutalement et durement une civile âgée dans sa propre boutique, affirmant qu’elle est une plaque tournante de ce fameux trafic. Puis, alors que plusieurs équipes de SS se trouvent sur les lieux pour arrêter nombre de dissidents préparant une révolte, vous préférerez partir que demander du soutien.

- À vous entendre on pourrait croire que ce trafic n’éxiste pas, commence à s'énerver la jeune femme. Vous n’avez qu’a vérifié l’arrière boutique de cette « innocente » citoyenne.

- C’est fait.

Solange fronce les sourcil quand elle remarque cette étincelle dans ses yeux. La même étincelle que celle des prédateurs qui avancent à pas lent vers leur proie acculée.

- Une de mes équipes est partie interroger Madame Wisteria quand leur missions d’arrestation des dissidents à pris fin. Quelle a été leur surprise de la retrouver pendue dans sa boutique. Dans sa simple boutique d’antiquité, tout ce qu’il y a de plus normale. Avec une arrière boutique tout aussi normale remplie d'objets en tout genre. Heureusement elle a laissé une lettre derrière elle. Il y est écrit qu’elle est loyale envers les Hauts Dirigeants qui leur a sauvé la vie en quittant Ruh’témia. On peut donc affirmer qu’elle n’a pas supportée les accusations que vous lui avez portées. Une personne à son âge, ça a un cœur fragile.

Solange serre les point jusqu’à se blanchir les phalanges. Si ses yeux étaient des armes, elles auraient fusillées ce connard sur place. Mais l’homme s’en amuse, son sourire grandissant, s’approchant de quelques pas d’elle. Trop proche d’elle.

- On vous suspend pour homicide involontaire et pour complicité d’une organisation radicale, souffle le métamorphe, ses yeux se régalant de la vue de sa clavicule.

- Vous n’avez aucune preuve, siffle Solange.

- C’est vrai, et c’est bien pour cela que vous êtes seulement suspendu, et non renvoyé ou en prison.

- Ça suffit, intervient finalement le commissaire en tapant ses mains à plat sur son bureau en se levant de son fauteuil.

- Vous, si vous continuez je vous sanctionne pour diffamation, il menace en regardant ce SS bien trop à son aise.

- Vous n’avez aucune autorité sur moi Commissaire. Seul le Haut Dirigeant Silas peut me donner des ordres, lui nargue le métamorphe.

- Quand à toi, ignorant Anurag, il tente de raisonner Solange avant qu’elle n’aggrave son cas. Rends ta plaque et ton arme immédiatement. Tu laisseras aussi ton oreillette et ton bracelet.

Mordant sa lèvre, Solange prend son badge se trouvant dans sa poche pour la jeter sur le bureau du commissaire, vite suivi de son arme de service. Elle arrache ensuite son bracelet et son oreillette d’un même mouvement pour les balancer vers le commissaire qui l’évite en penchant la tête, lui faisant les gros yeux.

Sans un mot, la jeune femme pivote sur ses pied, prête à sortir mais l’homme aux yeux jaune l’arrête en disant.

- Vous devez soigner vos blessures pendant ce temps, fait-il mention en regardant le pansement remplie de sang sur le côté de son front tout en reniflant l’air. Aussi ne vous en faite pas, on reprend les enquêtes sur les disparitions et allons vérifier si ce trafic dans le quartier treize existe bel et bien.

Solange sent un frisson la traverser quand l’homme passe la langue sur ses lèvres. Comme si l’odeur de son sang l'excitait.

Ne trouvant aucune répartie, elle part le pas lourd en claquant la porte derrière elle pour affirmer d’autant plus sa rage. Elle ignore les nombreux regards tournés vers elle et les chuchotements et rejoint son bureau se trouvant deux étages plus bas. En y arrivant, ce qui la choque ne fut pas que les cartons pour ses affaires soit prêt. Mais que les bureaux de ses camarades sont déjà vidés et nettoyés.

Sans un mot, elle prend le carton posé au coin de son bureau et commence à ranger ses maigres affaires. Elle lance un regard à ses collègues qui, s'ils auraient confiance entre eux, seraient venues lui adresser la parole. Mais chacun s’envoie des regards soupçonneux, voire accusateurs pour certains.

Il ne faut pas oublier qu’il y a des taupes parmi eux.

Des taupes de la Section Spéciale, mais pas que, il peut aussi y avoir ceux des gangs de Asher ou de Reesha. Voir les trois à la fois et bien d’autre.

Mais en levant les yeux, Solange voit un des rares hommes de confiance s’approcher d’elle. Malgré ses cinquante deux ans, on pourrait confondre l’homme en face d’elle avec un frigo ou une porte blindée avec sa carrure d’ancien boxeur.

Lui lançant un faible sourire, elle le salue.

- Si tu viens me voir c’est que les nouvelles ne sont pas bonnes je suppose, Ric ?

Pour seule réponse, Ric laisse échapper un soupir, affaissant ses épaules, le rendant d’un seul coup plus âgé.

- Je ne sais pas comment, mais les SS ont dû réussir à monter la trace jusqu’à vous. Tous ont été interrogés pendant que tu étais convoquée. L’équipe est dissoute sur ordre de l’agent Vijay. Allison est transférée à la douane, entre les quartiers six et onze. Édouard à la sécurité des bureaux.

- Et pour Jon ? Elle demande alors qu’il s’arrête brusquement dans sa phrase.

Solange continue de ranger ses affaires, le plus lentement possible. Elle a remarquée qu’il a levé le regard sur deux hommes un peu trop proches d’eux. Ils attendent patiemment que le duo parte prendre l’ascenseur. Ric lui répond faiblement, pour être sûr de ne pas être entendue.

- Jon a posé sa démission. Juste avant de partir, il nous a informés qu’il rejoignait un hacker des dissidents et restera caché jusqu’à la fuite. Il a piraté les caméras de surveillance et ses drones ont copié son signal gps avant de se disperser.

- J’ai confiance en les compétences de Jon, annonce Solange. Il a réussi à s’en sortir bien avant qu’il nous rencontre et rejoigne notre groupe.

Ric tourne légèrement la tête, s’assurant que personne ne les écoute, et se penche légèrement pour murmurer.

- Il a aussi dit autre chose avant de partir.

Tout ouïe, Solange ralentit ses mouvements pour faire le moins de bruit que possible.

- Il a dit que l’une de ses drones à filmer quelque chose d’étrange lors de la manifestation. En revoyant la vidéo et en l’affinant, il a affirmé qu’il se passe quelque chose d’avantageux pour nous.

- Comment ça ? Demande la jeune femme, vérifiant ses notes dans ses cahiers.

- Je n’ais pas tout compris, mais il a dit, et je cite, « Le Seigneur semble être en désaccord avec les SS et les fuie, il s’est même battue contre eux. Si nous pouvons entrer en contact avec lui, nous pourrons éclaircir toute cette affaire. »

Fermant son carton, Solange s’arrête un instant, réfléchissant à ce qu’elle vient d’apprendre. Et la preuve infaillible que ce Seigneur est bel et bien un être vivant.

- Il n’a pas ajouté autre chose ?

- Non. C’est tout, à part qu’il ne faut pas le contacter avant la fuite.

Silencieuse, Solange hoche seulement la tête. Emportant le carton avec elle, elle s’engouffre dans l’ascenseur à son tour, réfléchissant à ce qu’elle vient d’apprendre. Mais à quoi bon, Jon les contactera de lui-même via un canal sécurisé qu’il aura lui-même créé. Solange connaît très bien ses méthodes.

Alors que les portes de l’ascenseur se ferment devant elle, un frisson la parcourir.

Dans l’espace entre les portes, elle croise un regard jaune à la pupille verticale, sauvage, animal. Accompagné d’un sourire pervers.

Solange tente de garder un visage impassible, mais un éclair de crainte passe dans ses yeux. Souhaitant qu’elle ne croise plus Anurag Vijay dans les prochains jours, si ce n’est pour voir son cadavre.

Avachi sur le canapé, l’elfe aux yeux rouge regarde curieusement le douxième épisode de cette suite de film. C’est aussi avec curiosité qu’il regarde le personnage aux yeux rouge flamboyant, qui dégaine une sorte d’épée de feu de couleur rouge, qu’ils appellent un sabre, pour attaquer un homme armé lui d’un sabre de couleur vert.

Le film, c’est comme ça qu'ils appellent ici une pièce enregistrée, les nomme les jedi et les seigneur sith. La saga, du nom de star wars, et le film préféré du petit garçon assi à côté de lui. Elijah comprend mieux pourquoi il l’appelle monsieur le sith, tout simplement parce qu’ils ont la même couleur d’yeux que lui. Mais ça s'arrête là. Si lui il devait gouverner un univers tout entier il ne s’y prendrait pas de la même manière, il ferait quelque chose de plus… subtile.

Elijah pousse un léger soupir. Il en a marre de subir la torture que ce pâtit garçon à tête blonde lui afflige. Regardé une saga à la suite et qui dure plusieurs heures lui a pompé toute son énergie mentale.

Notamment quand on apprend qu’on se réveille d’un sommeil qui a duré des milliers d’années. Pense-t-il en tournant les yeux vers la fenêtre, observant une énième fois ce ciel étoilé.

Voilà plusieurs jours qu’il se cache dans cette maison familiale, et il ne sait toujours pas ce qui le choque le plus, en dehors de ce coma.

Que la mère de famille, du nom de Charlotte, soit une femme bien trop souriante et curieuse fasse à un homme qui vient d’une autre époque ? Que le père lui soit biens trop hébété fasse à une telle situation, enfin surtout du comportement de sa femme. Ou alors leurs fils qui ne cessent de lui demander de jouer avec lui ou lui pose tout un tas de questions comme s'il était son oncle ?

Non très clairement, il n’y a rien qui va avec cette famille.

Ou alors c’est ce monde qui ne tourne pas rond ?

Ou bien lui qui est une anomalie pour cette époque qui n’est pas la sienne ?

Fermant les yeux, Elijah se tourne vers la jeune femme qui semble faire des recherche sur son miroir, enfin non, son or-di-na-teur, aussi appelé tablette. Un étrange orbe plat et rectangulaire qui utilise une sorte de connexion électrique pour afficher tout et n’importe quoi sur son écran.

Au plus profond de lui, Elijah remercie infiniment la jeune femme de lui apprendre tout sur ce monde en partant de zéro. Comme une mère qui apprend à son nouveau-né de regarder et d’écouter ce qui l’entoure. Mais ce n’est pas trois mille ans de congélation qui ont ramolli son cerveau et sa capacité de réflexion. Elijah lui a demandé pourquoi cette ville des étoiles, ce vaisseau, soit une poudrière sur le point d'exploser ? Pourquoi ces hommes en noir on attaquer des civils ? Pourquoi ont ils fui Ruh’témia, la planète pour laquelle tant ce sont battus et ont perdue la vie ?

Elle lui a raconté tout, sans rien omettre, en partant du début.

Qu’il y a trois mille ans, la bataille que l’on nomme aujourd’hui le Cataclysme, fut si dévastatrice et puissante que la terre s’est fendue sur des centaines de millier de kilomètre, des tsunamis ont ravagé les côté, les volcans se sont réveillés sur toute la surface de la planète. Plongeant le monde dans une nuit éternelle durant plusieurs mois.

Le monde devait renaître de ses cendres, alors que les cadavres de soldat et de monstre recouvraient le sol à perte de vue. Alors que des châteaux ont été détruits, des maisons brûlées, des routes et des ponts détruits. C'est cette époque que l’on appelle la Renaissance.

Durant cette période, le monde n’aspiré qu’a survivre. Il s’est reconstruit lentement, mais sûrement. La guerre fut si meurtrière que tout humains au pouvoir surnaturel qui participa à cette bataille fut tués, il en est de même pour les elfes, les nains et tout être magique.

C’est durant cette période sombre, dont les humains furent en grande majorité survivant, oublièrent petit à petit les raisons de cette guerre, son existence, ainsi que celle de tous ceux qui y sont morts.

Le monde oublia la magie, ainsi que ceux qui la contrôlaient.

Durant des siècles, les humains ont rebâtie le monde à leur image, les rares être magiques qui ont survécu et ne purent oublier cette guerre s'enferment dans les contrées les plus sauvages, les montagnes les plus hautes ou les océans les plus profonds.

Mais la magie, elle, ne disparut pas complètement de ce monde. Certains humains, sensibles à sa présence de par leur gène et le sang de leur ancêtre, s'éveillaient à des pouvoirs magiques. Mais le monde n'était pas prêt à une nouvel ère de magie. Ses rares être magiques, appelé faé, deviennent des parias. D’autant plus ceux possédant une marque noir à leur naissance, leur existence changer le destin de ceux qui les entourés. On les nommèrent les maudits.

Mais des siècles plus tard, ces êtres magiques de plus en plus nombreux formèrent des tribu, des clans qui vivent dans l'ombre des villes, dans l'ombre des ruelles, dans l’ombre de la population humaine. Jusqu’au jour où tout éclata.

Ce n’est que des siècles plus tard que l’être humain fait fasse à la face cachée de ce monde. Là encore, il s’agit d’une maudite, qui découvrit l’alter égo. Le monde caché où vivent les descendants des survivants du Cataclysme qui s’était enfui. Un monde qui fut oublié du notre. Un monde rempli de faé. Un monde régi par la magie elle-même. Mais la maudite dévoila son existence. Une guerre des genres éclata entre les féa et les humain. Un armistice fut signé après des années de guerre. Mais comment un monde où règne science et machine peut sympathiser avec un monde où règne créature et magie ?

Ce fut long et fastidieux, mais les deux mondes, qui ne sont que les deux face d’une même pièce séparés durant des millénaires pour une deuxième fois, trouvèrent un terrain d’entente et cohabitent. Les deux peuples se sont mélangés, ainsi que leur culture et leur savoir. Donnant au monde un nouveau visage.

Mais ce nouveaux monde était instable. Les humains tout comme les faés ne savait plus écouter la voix de leur planète. Jaloux de ce qu’ils n’avaient pas, avide de ce qu’ils ne maîtrisaient pas. Les faés, mais notamment les humains, dévorent les ressources de Ruh’témia et de l’alter-égo jusqu’à la racine. En parallèle, une organisation, VAD, partie à la conquète de l’espace et à la découverte d’autre planète ainsi que d’autre peuples.

Pour la planète, ce fut trop.

Donner autant alors que son peuple l’a quitté. L’abandonne.

Les phénomènes naturels deviennent plus intenses. Les créatures magiques, cachées depuis tout ce temps dans l’alter-égo, attaquèrent les villes de Ruh’témia. Le nombre de victimes atteint les trois milliards, que ce soit humain ou faés.

Les maudits les avaient prévenue. De puissant chaman, de grand élémentaire, d’anciens elfes, de sages druides. Chacun d’entre eux en communication avec la nature, avec Ruh’témia même, fut possédé par une voix. Mélange d’homme et de femme, elle leur envoyèrent un ultime avertissement avant son assaut.

« Partez, fuyez pour vos vies, sinon je vous tuerez avant que vous me détruisez. »

Le monde paniqua. Il ne leur restèrent qu’une seule solution, fuir dans l’espace. VAD leur donna la solution en construisant en un temps record d'énormes vaisseaux pour accueillir les millions de chanceux. Abandonnnant le reste à la colère de Ruh’témia.

La fuite dure encore aujourd’hui, deux cent ans après. Cela devient plus une légende pour les nouvelle génération naît dans l’espace. Quand un jeune garçon intercepta un message, il y a vingt ans. Venait de Ruh’témia même. Le garçon écouta le message, stupéfait. Car là aussi, une voix aux sonorités masculine et féminine se répète en boucle.

« Habitant des étoiles, rejoignez votre terre, sauvez nous pour sauver vos vies, soyez le bouclier pour que les larmes de sang cesse de couler. »

Interpellé, le garçon a mis ce message sur les réseaux sociaux, qui fait vite le tour de tous les vaisseaux mère.

Ce message eut le même effet qu’un caillou lancé dans une marre. De ses vagues, elle réveilla le pouvoir, ou plutôt la conscience de dizaine de milliers de maudit vivant partout dans l’espace. Certains, ayant le courage de prendre la parole ou pris de folie, crièrent à qui veut l’entendre qu’il faut protéger ce pour quoi tant de vie fut sacrifié. Il faut protéger ceux qui ont tant abandonné dans le passé.

Depuis, deux mouvements extrêmes voient le jour et se font face encore aujourd’hui. Les Haris, qui veulent faire taire, voire faire disparaître les maudits de leur vue. Puis les Dissidents, qui veulent retourner sur Ruh’témia, retourner d’où ils viennent pour savoir quel chemin ils doivent prendre pour leur avenir.

Ce n’est là que les grandes lignes de ce qu’il s’est passé durant son sommeil, Elijah le sait bien, que d’autre chose passé inaperçue mais pourtant significative se sont produites ailleurs, loin de la vue des gens.

Elijah s’est sentit étrange quand il entendit tout cela de la bouche de Charlotte. En tant que Seigneur Phoenix, il se serait immédiatement mis sur pied pour prendre en main ce vaisseau qui navigue à l’aveugle et au bord de la révolte. Pourtant, la seule pensée qu’il l’a traversée fut, alors que ses yeux fixèrent cet arbre géant au loin.

Je me demande s'il s’agit d’eux derrière tout ça ? Et si oui, est-ce à cause d'eux que je suis toujours en vie ? J’aurais voulu rester avec les miens pourtant, je me serais reposé un peu pour une fois. Je me serais reposé éternellement.

Surpris de sa propre pensée, il demanda d’une voix basse à l’historienne.

- Puis-je me rendre au sanctuaire?

- Pardon ? S’exclame de surprise Charlotte, ne comprenant pas le sens de sa question.

- La ou se trouve le grand arbre, il y a un sanctuaire, j’aimerais m’y rendre pour avoir des réponses.

Interloquée, Charlotte suit son regard mais s’exclame rapidement, faisant sursauter son mari qui entre tout juste dans la cuisine.

- Il en est hors de question. Ce grand arbre comme tu dis et le siège du quartier des elfes. Un bouclier les entoure et seuls ceux possédant un laissez-passer peuvent y entrer.

- Le quartier des elfes, répète doucement Elijah tandis que ses yeux se plissent tandis que ses lèvres se tirent en léger sourire.

- Oui, il ne faut surtout pas que tu y ailles, intervient Solen d’une voix sans appel. Il ne faut surtout pas que tu sorte de la maison tout court. Les SS sont sûrement encore à ta recherche, c’est une chance qu’il ne t’es pas encore trouvé, il ne faut prendre aucun risque jusqu’à la fuite.

- Ne pas prendre de risque n’est pas dans mes habitudes, annonce l’elfe jouant de son accent sur les mots.

Charlotte et Solen se figèrent d’un seul coup. La mère de famille s’apprête à dissuader l’elfe quand son fils entre en trombe dans la chambre et saute sur le canapé puis crie dans leur direction.

- Eliiiiiijjjjjjaaaaaahhhhhh, on regarde le douxième épisode de Star Wars.

Ça, c’était hier.

Et le voilà maintenant, à regarder le douzième épisode de cette saga mythique. Du moins à moitié. Les yeux fixés sur les étoiles que lui donne la fenêtre du salon, Elijah ressasse les paroles de Charlotte et Solen, notamment leurs airs apeurés. Il comprend bien qu’il ne peut pas se permettre de faire l’idiot dans ces circonstances, ni de mettre en danger cette famille.

Mais attendre n’est pas sa spécialité.

Et s'ils sont en danger ? Il annihilerait tout simplement la menace.

Un sourire orna ses lèvres alors que l’appel du sanctuaire résonne de plus en plus fort en lui.

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