Chapitre 24

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Une immense salle circulaire de couleur ambré d’où un vent créé par des orbes d’un bleue vert d’eau laisse l’odeur boisé de l’arbre-mère envahir les narines des invités. D’imposantes poutres de tailles différentes naissent des murs pour rejoindre le plafond en un seul et même point au centre de la pièce.

Les parois, faite en partie d’un métal inconnu pour soutenir la structure, ne purent cacher complètement l’écorce. Deux escaliers de cinq marches circulaire sépare les invités et la population au rez-de chaussé, des députés et ministres du premier, séparés eux même du Roi et de ses gardes.

De son trône immerge une majestueuse statue, moitié plus grande que la hauteur de la salle. Elijah en est certain, cette génération à dû refaire cette sculpture à leurs manières, oubliant qui elle symbolise.

Gis, tel est le nom de la divinité, de l’Ilum qu’incarne cette stature d’un homme, ses mains se faisant face devant son ventre, tenant entre elles un étrange objet cubique, dont les différentes parties en forme de bâton sortent un peu partout. Mais sur cette représentation il lui ont façonné des oreilles tellement longue qu’elles dépasse sa tête. Une interminable chevelure attachée en queue de cheval avec deux mèches tressées qui lui tombent le long de l’épaule.

Entre autres, ils l’on modelaient à leurs images.

Mais ce qui intéresse le Seigneur Phœnix n’est ni cette statue, ni la dizaine de gardes et encore moi l’elfe aux cheveux raides vautré sur le trône. Non, ce qui le captive, c’est cette baie vitrée derrière eux.

Ses yeux rouges se mélange aux reflets mauves.

Pas tout de suite.

Elijah inspire une profondément et retire enfin ses lunette. Il a dû les mettre lors de la traversée du quartier elfique pour rejoindre l’arbre-mère. La salle du trône se trouvant dans une partie de son tronc, juste au-dessus de la source.

Avec un air provoquant et suffisant qu’il arbore depuis des siècles, il se dirige vers le trône. Il avise le conseiller chuchoter à l’oreille de son roi. Certainement pour dévoiler son identité qu’il a deviné à l’instant ou leurs regard se sont croisés. Pourtant il n’a pas posé de question est encore moins authentifié.

D’un pas conquérant, il monte le premier escalier, se désintéressant du groupe d’humain qui l’a accompagné. Puis le deuxième, provoquant d’un sourire les gardes, sachant pertinemment que son aura suffit à les rendre méfiants.

Le roi se lève brusquement. Elijah s'arrête à quelque mètre avec flegme, gardant son rictus.

Personne, en dehors des membres de la famille royale, ne peuvent se mettre au même niveau que la monarchie. À part les Seigneurs, eux qui, possèdent une autorité plus puissante.

Le souverain reste subjugué devant son air suffisant, mais aussi de la manière dont il s’incline, exécutant des signes de la main avant de les joindre devant son visage. Les paumes se faisant face.

Il doute encore de ce que son conseiller lui à dit. Pourtant, tout concorde. Son physique, ces gestes dédiés à la couronne elfique représenté uniquement dans les archives.

Le roi tente dans un vain espoir de reprendre contenance. Lorsque la voix du Seigneur Phœnix résonne dans la salle du trône.

Une langue oubliée, presque perdue, aux connotations légère.

Eldar, le conseiller, reconnaît l’ancienne langage elfique malgré son accent soutenue. Après le Cataclysme, les faés survivants ont vécus aux côtés des humains. Ils ont assimiler leurs idiomes aux mépris de la leurs.

Aujourd’hui, seuls les érudit emploie quelque jargons antique. Mais pas avec autant d’aisance que cet homme. C’est comme s’il chanté leurs dialecte issus des arbres et des fleurs.

Elijah hausse les sourcil, surpris de leurs réactions. Dubitatif, il lance un regard aux humains, notamment à Jon qui semble être le puits de savoir du groupe. Mais même ce dernier le dévisage.

L’être millénaire sent son cœur tomber dans son estomac, se brisant. Il présumait que grâce à leur espérance de vie, ils communiqueraient dans leur langue maternelle.

Il avait tort. Ces trois milles ans leurs ont fait oublié leur origine et culture au profit de celle des humains.

Reprenant rapidement contenance, Elijah reproduit le même geste.

— Je vous présente mes sincères et respectueuses salutation vôtre Majesté.

Papillonnant des yeux, le roi elfique se rassoit sur son trône avec le peu de grâce que son sang royal lui confère.

— Je suis… médusé de votre présence et de votre survie, Seigneur Phoenix.

— Moi de même Majesté. Je pensais également que mon cadavre croupissait auprès de mes frères et sœurs d’armes. Ainsi que de votre grand-père le Roi Thalion. Voilà pourquoi je suis ici…

— Je crains que vous fassiez erreur, coupe l’elfe en passant une main nerveuse sur son cou. Il n'était pas mon aïeul. Je ne suis que le petit fils de son cousin.

Elijah se fige. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de ressemblance entre eux, hormis la couleur de cheveux d’un brun cuivre. Mais puisque Thalion est mort durant la guerre, il ne resté que son descendant, Wilwarin. Logiquement, celui qui siège sur le trône devait être lui.

— Mais, le prince ?

— Il est décédé lors d’une révolte des humains et des mages, quelques décennies après le Cataclysme. Suite à des débordements, tout les faés ont décidés de se retirés dans leurs pays d’origine. Les elfes se sont cachés au cœur de la forêt de l’ouest, désignant un nouveau roi et le dernier de la lignée, mon grand père.

— Le prince Pelendul, si mais souvenir sont bons.

Le souverain est surpris qu’il se remémore son prénom.

Est-il réellement le Seigneur Phœnix ? Est ce un mauvais présage ?

D’après les légendes, cet être peut provoquer nombre de catastrophe.

Elijah a quand à lui une pensée pour les siens.

Ainsi, alors que tant sont mort pour sauver leurs foyers, le monde lui-même s’entre tué, coulant encore le sang sur une terre imbibé de ce liquide écarlate.

— Qu'importe. La situation reste la même. Je dois me rendre immédiatement à la source, explique le Seigneur ne s’attardant pas sur cette nouvelle.

Le roi redresse son dos, se donnant de la grandeur.

— Je crains ne pouvoir accéder à votre requête, d’autant qu’il est nécessaire de procédé à une vérification de vôtre identité.

— Nous n’avons guère le temps. Puis-je savoir pourquoi je ne puis m’y rendre ? Il demande ou l’impatience se fait entendre.

Solange s’avance d’un pas, prête à intervenir. Mais les gardes, sur le qui-vive et tendue par la présence d’Elijah, pointe l’arme sur elle. La jeune femme jure dans ses dents. La situation leur échappe complètement. D’autant qu’ils perdent énormément de temps à discuter d’un passé qui ne les concerne plus.

— L'accès à la source est interdit en dehors des oracles. C’est un ordre de feu mon père que…

— Je crois que vous n’avez pas très bien compris, le coupe Elijah un sourire au coin. Si je vous demande l’autorisation c’est pour la forme. Je n’ai aucunement besoin de votre bénédiction. J’évite seulement une bataille inutile.

— Comment osez-vous, gronde le souverain.

D’un geste autoritaire les gardes se mettent en positions.

Eldar recule d’un pas, le cœur battant à ses tempes. Le sourire provocateur et confiant du Seigneur Phœnix lui donne des sueurs froide.

— Qui êtes vous pour aller à l’encontre de la volonté du Roi. Vous n’êtes pas un des membres de la Providence. Mes espions ont rapporté de la découverte d’une relique sur Ruh’témia. Vous êtes affilié aux Hauts Dirigeants, le souverain braque les yeux sur le groupe, les accusant à leur tour. Quant à vous, vous vous dite dissident, défenseur des marqués, mais vous avez amenés ce monstre dans notre quartier. Vous n’êtes que des traîtres.

— Majesté, l’averti Eldar, les gardes faisant déjà le premier mouvement.

— Votre Majesté, cet homme affirme qu’il peut avoir des réponses sur la voix, intervient Édouard en hurlant, sentant sa chance lui glisser entre les doigts. N’êtes vous pas curieux ?

— Mensonge, souffle l’elfe.

Elijah posant ses mains sur ses hanches, sondant le roi sous un autre angle.

— Nous devons partir, murmure Allison.

Jon lance un regard d’excuse à son chef.

— C’est une perte de temps. Si nous voulons libérer les prisonniers, il faut déguerpir maintenant.

Comprenant la situation, Solange tire sur ses mitaines. S’approchant de l’elfe aux yeux rouge, gardant un œil sur le garde le plus proche d’elle, elle ordonne à voix basse.

— Elijah, on doit s’enfuir d’ici.

— Que cachez-vous ? Demande le Seigneur Phœnix à la surprise générale.

Le roi se crispe, balbutiant, mais son corps tremblant se fait transpercer par des yeux de feu écarlate.

— Ce n’est pas parce que votre père à interdit l'accès à la source. N’est ce pas ? Il questionne avec ironie en s’approchant.

Un garde réagit aussitôt et tente de le stopper. Elijah lui attrape le poignet et lui tord le bras. L’elfe n’eut le temps de crier de douleur qu’il lui agrippe l’épaule et le jette à l’autre bout de la pièce.

Seule le fracas du mur brise le silence soudain.

Une alarme stridente retenti suite au long échange de regard entre le roi et le Seigneur Phœnix. Le son provient de tous les côtés, vite suivi par des lumières rouge qui apparaissent dans les rues, indiquant aux habitants les abris les plus proches.

— Une attaque, souffle Eldar.

— C’est vous, déclare le souverain pris de panique. C’est à cause de vous qu’on nous attaque.

Activant ses gants, Jon se connecte avec des drones, apprenant la situation extérieure.

— Nous devons rejoindre Tariel, ordonne la hacker.

Solange hoche la tête, s’approche à pas vive de l’elfe pour lui attraper la main. Mais alors que ses doigts frôlent son bras, il disparaît.

Ou plutôt, l’elfe s’est déplacé bien trop rapidement. Poussant sur son pied, Elijah passe à côté du roi elfe qui s’effondre de peur sur son trône à son passage. Le Seigneur Phœnix lève brièvement les yeux sur la statue avant de la dépasser. Il évite un garde qui pointe son arme, prêt à tirer.

Les couleurs mauves l'appellent. Elles virevoltent dans l’air, l’attirant.

Croisant ses bras sur son visage, il traverse la vitre qui éclate en morceau.

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