Chapitre 28

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— Fuyez, ceux qui sont armés tirés pour couvrir notre fuite, commande Tariel immédiatement. Nail, ramasse ton arme et tire-toi d’ici.

L’adolescent garde les yeux rivé sur le dôme, dans l’attente de revoir l’elfe venir les aider. Qu’il écrase tous ces bâtards.

La main mécanique de son chef ne lui laisse pas cet espoir. Cet elfe, ou vampire, qu’importe ce qu’il est, doit être sûrement mort.

— Attention.

Solange se réfugie dans les arcades en même temps que Tariel tire sur la capuche de Nail et le couvre. Malheureusement, la grenade emporte dans son souffle leur coéquipier qui tenter de riposter.

Évitant de justesse des balles, Tariel appuie sur un interrupteur, modifiant le bout de son bras mécanique en une arme différente.

— Ton associé n’aura pas servi à grand-chose, comment-il à Solange.

Agenouillé, elle sent son corps trembler, l’adrénaline redescendant.

— C’est un mensonge.

— Quoi ? Il demande le visage renfrogné.

— C’est un mensonge, elle répète en soufflant. S’il est vraiment ce qu’il dit, il n’est pas mort. Pourtant… Il nous a mentit.

Tariel s’inquiète de son état. Cette bataille est sûrement de trop. Elle ne se remettra pas d’un autre échec. Hélas, leurs volontés seule ne suffit pas à pencher la balance en leur faveur.

Derrière eux, les méchas, ces exosquelette mécanique de deux mètre cinquante de haut approche à grand pas. Tuants les siens. Ils ne prennent plus la peine de les faire prisonniers. Voire même pressés de les éliminer.

Solange ne supporte plus ces cris. Elle désespère quand, devant ses yeux, d’étrange scintillement apparaissent.

— De la neiges ?

— On y va, s’écrie une voix féminine.

Quelque pas derrière eux, un petit groupe se positionne sur l’avenue. La jeune femme au centre lève ses bras, tenant une baguette en bois.

Une sorcière.

Ses coéquipiers déploies des socles de barrières autour d’elle. La protégeant de la pluie de tir.

Regagnant du courage, Solange inspire profondément et attaque avec une arme qu’elle récupère au sol. Malgrès tout, les SS sont équipés de bouclier bien plus performant.

— Putain de perdre, grogne Tariel, rechargeant l’électricité de son bras.

Tout à coup, trois pic de glace transperce les genoux des méchas. La sorcière reprend son souffle et commence une autre incantation. Elle en a peut être immobiliser trois, mais il en reste deux en état de marche. Tous sont encore capable d’attaquer.

Solange cesse soudain. Ils ne perceront leurs armures. Pourtant Elijah l’a fait ? Est ce grâce à cette relique ? Avait-elle une capacité qu’ils ignores ?

Du coin de l’œil, elle remarque qu’un des bouclier qui couvre la sorcière s’est brisé. Elle ne tiendra pas plus longtemps. Comment les aider ?

Il faut qu’elle atteigne le point faible des méchas qui se situe au bas du dos. Leur générateur est certes protégé, mais on peut accéder aux fils. Sauf que leur formation serré l’empêche d’y aller.

— Qu’est ce que ? Surprend la jeune femme en tendant la main aux nouveau scintillement qui tombe.

Ce qu’elle prit de nouveau pour de la neige est en réalité du verre.

Subitement, un morceau de la taille d’une voiture atterrit juste devant le premier mécha et se brise. Suivit d’une dizaine d’autre pleuvent sur eux.

Son cœur se serre. Solange lève avec violence la tête, ses yeux cherche désespérément quelque chose au dôme. D’ici, elle ne voit rien en dehors du trou immense fait à l’impact du corps de l’elfe.

Soudain, une silhouette sombre se détache rapidement de la crevasse, avalant les milles mètres en chute libre. D’un simple mouvement il atterrit brutalement sur la tête du premier mécha, qui s’écrase sous son poids.

Au-delà de la surprise, c’est le choc. Les méchas sont composés de minerais de la planète 55 Cancrie-e, nommé la planète précieuse, aussi solide que l’or-platine. Et pourtant, cet elfe vient d’en pulvériser un et se tient debout sur ses jambes.

— Là, vous m’avez vraiment, Elijah saisit du verre enfoncé dans son abdomen, comment dit-on déjà ? Grimaçant de douleur, il retire le morceau aussi long que son bras. Ah oui, je suis vénère.

Ses yeux brillent tels deux rubis sur une mer de flammes. Profitant du choc général, le Seigneur Phœnix jette le bout de verre, prêt à contre attaquer. Mais remarque quelque chose d'intéressant à ses pieds.

Malgré sa mâchoire serré, l’elfe arrive à étiré un sourire.

— Ti… ti… tirer, ordonne l’un des pilotes, reprenant enfin ses esprits.

Trop tard, le temps que l’équipe réagisse, l’elfe arrache rapidement le bout de métal qui l'intéresse, aussi grand que lui, et le jette avec force sur le mécha le plus éloigné.

Le morceau métallique le traverse de part en part. Le mécha tombe sous l’impact accompagné d’une gerbe de sang.

Elijah note la présence du liquide rouge sous ses pieds. Il devine qu’à l'intérieur de ces géants de fer, il y a des êtres humains. Ne perdant pas un instant, il saute sur sa prochaine cible.

Son apparition redonne du courage aux dissidents qui, dans un même hurlement, lance un dernier assaut.

Bien que surprise, la sorcière décide de changer de sort et d’en entamer un plus long et puissant. Une brise froide s’accumule autour d’elle. Devenant une tornade. Du gèle apparaît sous ses pieds avant de s’étendre.

Tariel coordonne l’offensive. Ordonnant aux tireurs de former des groupe et tirer aux même endroit sur un seul agent. Ils ne peuvent percer leurs boucliers, mais la force centrifuges des tirs consécutifs les forceront à reculer.

Les dissidents les plus proches récupères des armes blanche et entame des combats sur les membres de la Section Spéciales déboussolés.

Solange reste immobile, elle ne quitte pas l’elfe du regard. Ces attaques sont dignes d’un acrobate ou d’un danseur, mais aussi sanglant et violent qu’un barbare. Ce sourire sombre, comme s'il se moqué de ses proies.

S’approchant, elle constate le carnage qui se déroule sous ses yeux. Ils échangent les coups, les méchas repousse de leur imposante mains métallique les dissidents qui prennent à partie les agents isolés ou faibles. Ils se battent pour leurs libertés, mais à cet instant, elle pourrait regretter tous leurs efforts. Seul le sang et la mort sont présent autour d’elle.

Et cet elfe victorieux.

Ce Seigneur Phœnix qui plonge ses iris sanglant dans les siens, comme s’il avait senti qu’elle jugée ces actes.

Elijah reconnait ce mélange de peur et de tristesse qui habitent ces yeux. Il le connaît bien. Pourtant, le sien semble différent.

Qu’importe, ce regard changera. Tout comme celui des prêtres, des Rois, de ses soldats ou même des autres Seigneurs. Il ne deviendrait que pur effroi et dégoût.

Solange se détourne, non par peur, mais par surprise en découvrant le gèle s’élargir sous ses pieds. Le givre s’étend tel des ombres sur le bitume et gèle les membres inférieurs de chaque agent ainsi que des méchas encore debout.

La sorcière s’effondre de fatigue, déployant une derrière aura glaciale et cause ce silence.

C’est fini.

Les hommes de la Section Spéciale sont vaincus. Les dissidents ont gagnés.

Personne n’arrive à y croire.

Par delà la joie et l’urgence de la situation, une curiosité craintive s’installe dans le cœurs de tous. Inconsciemment, chaque tête se lève sur l’elfe aux yeux rouge.

En conquérant, il marche en direction de la porte. Il ne porte aucun regard sur les cadavres si ce n’est d’un simple mouvement du bras, il rend inconscient la totalité des soldat sur place.

Qu’elle est cette magie, pourquoi ne l’a-t-il pas fait depuis le début ? Se questionne Tariel. Cela leur auraient évités bien des pertes.

Du sang s’écoule de sa nouvelle blessure aux ventre ainsi que de diverse plaie sur le corps. Qui guérisse à chacun de ses pas.

Déglutissant, Solange se rapproche d’Elijah. Elle l’appel, quand bien même elle ne sait quoi dire. Elle a peur. En tant que Seigneur Phœnix, elle a conscience qu’il est capable de faire plus de carnage. Alors pour quelle raison ne les a t-il pas tous tué ?

Elle devrait s’en réjouir, elle en est soulagée, mais un doute persiste.

L’elfe l’ignore, le visage tourné sur l’avenue menant au nord. Ses longues oreilles vibre légèrement, percevant des sons au loin. Ses doigts cherches vainement quelque chose sur ses jambes.

— Combien de temps ça va prendre ? S’informe Tariel auprès d’un homme qui se prépare à ouvrir la porte de la Tour.

— Je dirais quinze minute.

Une voiture arrivant à vive allure les interromps. Sur leurs gardes, les dissidents pointent leurs armes en direction du véhicule. Reconnaissant le modèle et les personnes à l’intérieur, Solange prévient en criant.

— Stop, ce sont des amis. Ils sont là pour nous aider.

Certains lancent un regard à leur chef pour confirmation, ce dernier acquiesce quand il reconnait Édouard au volant.

À peine la voiture à l’arrêt que Jon fonce vers la porte et se met immédiatement au travail, épaulé par le hacker de Tariel, qui confirme avec un sourire.

— Finallement compter moins de cinq minute.

Les deux autres coéquipiers quand à eux, prennent conscience en quelque seconde des dégâts. Et des cadavres. Le sang éparpillé attaque les narines sensibles de la renarde qui pose une main sur son nez, les yeux plissés.

— Qu’est ce qu’il s’est passé ? Souffle Édouard, effaré.

Ce carnage le ramène à la disparition de son fils.

— Elijah, Solange déglutit, il les a combattus. Mais les SS avaient déjà causés des morts. Ainsi que les dissidents par la suite.

— D’autres troupes arrives. Avertie l’elfe, impassible.

Cette annonce provoque plusieurs exclamation. Tous ici sont tendus et fatigués. Ne sachant d’autant plus ce qui les attends à l’intérieur.

Elijah relève qu’il s’agit de simple citoyen ayant pris les armes, se battant pour leur conviction et pour protéger leurs familles. Ils sont à bout de force, que ce soit physique ou mental.

— N’ayez crainte, je les attaquerais à portée de tire. Finit-il par dire.

Les dissidents ne savent qu’en penser. Un soulagement mélangé au malaise.

— C’est ouvert, clame Tariel.

Édouard échange un regard avec ce dernier, inclinant sa tête vers Elijah. Comprenant, il acquiesce et se poste à ces côté.

Quand bien même son action est salvateur, il n’a rien d’un héros. La façon dont il les a tué et de se battre. Cet elfe est suicidaire, il s’est pris des balles et a échangé des coups comme si la douleur ne lui faisait rien.

— J’aimerais que vous restiez dehors avec mes hommes sous le commandement de Alex, mon bras droit. Propose Tariel, vos capacités leur donnera du courage.

Son assurance fond comme neige au soleil en rencontrant ses iris, bien plus instance qu’avant le combat.

— Petite précision, je ne reçois d’ordre de personne. Et il est déjà convenu avec la brune ici présente que j’entre dans cette tour, il répond en pointant du pouce Solange.

Celle-ci sent le regard du grand aux crâne rasé.

— N’oublie pas dans ce cas que tu dois d’abord nous aider à libérer les notre en premier. Seulement ensuite on t’aide à récupérer tes affaires, elle précise faiblement.

— Ne t'inquiète pas, orchidoclaste, je n'ai qu’une parole, il explique les dents serrées.

— T’a dis quoi là ?

Sauf que l’elfe fait la sourde oreille.

— Ceux encore capable de se battre préparez vous. Les autres fuyer. Dès les renforts maitrisés on entre dans le bâtiment, ordonne le Seigneur Phœnix.

— On ne me donne pas des ordres à moi aussi, riposte le chef de gang en reprenant ces mots, encore moins d'un inconnu.

— Sauf que l'inconnu va sauver vos petits culs nombreux donc obéis et ferme là.

Solange tente de calmer Tariel, mais ce dernier lui demande à la place.

— Il t’a traité de quoi ?

La jeune femme hausse les épaules, quand Jon leur répond après avoir regardé sur internet.

— Orchidoclaste et un mot d’origine du sud de Sec’ma qui signifie littéralement briseur de testicule. Surprise, Solange et Allison le fixe les yeux rond. Entre autres il t’a qualifié de casse couille.

La métisse ne s’est même pas quoi dire. Quand soudain, il se passe quelque chose.

Elle n’est pas la seule à le sentir. L’atmosphère ambiant devient étrange. Puis, tous peuvent voir le sang se mouvoir et se rassembler. La masse rouge s’anime tel un serpent qui s’élève dans les airs. Ses contours prirent une forme dangereuse.

Elijah posté au-devant de l’avenue lève le bras. L’inquiétant reptile sanguin tourne autour de sa main tout en gardant de la distance. Sa masse ne cesse de grossir à mesure que le sang des cadavres le rejoint.

D’un geste gracieux, contrastant avec l’image macabre de la scène, Elijah transforme ce tourbillon sanglant en une lame en forme de demi-cercle. Et le projette sur la longue avenue.

La lame tranche tout sur son chemin sans discernement. Avant d’atteindre sa cible.

Plusieurs véhicules militaire entourés de mécha utilise cette voie pour rejoindre au plus vite la Tour, ayant pour ordre d’évacuer les Hauts Dirigeants.

— Qu’est ce que c’est que ça ? Demande inconsciemment un agent de la SS en voyant une étrange lueur rouge.

En quelque seconde, l’arme de sang atteint sa cible.

Le cri de douleur et d’incompréhensions des soldats résonne dans la Cité.

Satisfait, Elijah se redresse et arbore un sourire fière. Puis entre sans un mot dans la Tour.

Ignorant volontairement les regards stupéfaits et remplis de terreur des hommes et femmes autour de lui.

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