Chapitre 34

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Il lève son bras d’un geste rapide en direction de cette sombre aura qui ne cesse d'accroître depuis leurs arrivés.

Suivant son ordre, le sang mélangé à des flammes s’élance telle une flèche destructrice. Brisant le plafond, dévoilant une salle immaculé avec en son centre une étrange machine. Plusieurs tuyaux reliés à elle s'éparpillent avant de disparaître dans les murs.

Elijah comprend que le dévoreur à servit de source d’énergie à la Ville des Étoiles. Tous ces câbles, il ressent l’aura de son invocation y couler comme du sang dans les veines. Ils s’étendent à l’entièreté du vaisseau.

Pas étonnant que les faés soit si faibles. Leur mana a été aspiré depuis des années par le Dévoreur pour nourrir la Cité, et cette éxistence dans les étoiles leur coupe tout lien possible avec la vie.

Refermant sa main en poing, son sortilège attaque le cœur lumineux de l’arme créée à l’origine pour mettre un terme à la soumission. Non en créer une autre.

Solange reste figée face à la scène.

Sentant l’urgence de la situation, Édouard décide de sauter dans le portail et de l’entraîner avec lui. Au dernier moment, elle se dégage de sa poigne.

Elle ne peut pas, elle est incapable de l’abandonner. Plus personne.

— Elijah, crie-t-elle alertée par son état.

Le sang s’écoule d’un de ses yeux. Son bras tremble. Mais il tient bon.

Il ne se détourne pas de sa cible. Car le Seigneur Phœnix y voit sa défaite.

Heureusement, celle-ci est incomplète. Elle ressemble juste un énorme chaudron avec comme cœur son noyau d’un blanc éclatant. Bien qu’elle semble avoir gardée sa fonction première.

Elijah se souvient de ces jumeaux qui, main dans la main, lui lance un dernier sourire avant d’entrer dans l’antre du dévoreur. Il revoit ces marques noir longer leurs doigts entremêlés.

L’elfe, grièvement blessé à ce moment-là, se tenant debout grâce à son épée, n’a pus les retenir. Dévorés par le cœur de la machine cachée dans les sous-sol du palais du désert.

Ces deux silhouettes disparurent dans la lumière aveuglante. Se nourrissant de leurs énergies vitale, les six immenses tentacules du Dévoreur se remirent à bouger. Comme munis de la volonté des deux élus, elles détruisirent leur prison de pierre, jetant les étincelles de la guerre sur l’armée qui assiège la citadelle.

Tuant sans distinction. Annihillant tout ce qui se trouvait au-delà des murailles.

Le désert si éclatant, et ses oasis remplie de vie, ont étés brulés par sa puissance destructrice.

Donnant comme résultat une terre stérile, craquelé. Le ciel lui-même s’est brisé, criant sa souffrance avec des vents cinglants.

Trop se sont sacrifiés pour protéger leur monde. Et voilà qu’ici, il le détruit pour leur avarice ? Par désir de pouvoir ?

Cette constatation arrache des larmes de fureur à l’elfe. Alors, les doigts en éventail, forçant sur son pouvoir, il disperse la flèche de sang en plusieurs pointe encore plus tranchantes qu’une lame. Telle une nuée d'oiseaux en furie, les lames tourbillonnent autour de la machine.

Celle-ci, se sentant menacée, donne vie à ses cables couché sur le sol ou pendue. Le métal lisse brille et reflète la lumière du noyau. Le reflet éclatant se mélange aux rouge enflamé. Les câbles s’élèvent, prêts à attaquer et détruire tout ce qui se trouve aux alentours.

Quand l’elfe serre la main en poing. Les lames de sang se jettent en un instant sur le cœur, le transperçant de toute part.

Faiblissant, Elijah tente de garder le contrôle sur son sort. Au contact de l’aura du Dévoreur, le sang se dilue, les lames se brisent. Alors puisant dans ses faibles ressources, le Seigneur Phœnix force les lames à transpercer le noyau de la machine.

Le coeur, d’un blanc glaciale, se teinte d’un rouge sombre.

L’elfe tombe un genoux au sol, crache une gerbe de sang, garde le controle. Il doit détruire cette machine à tout prix. C’était son dernier souhait. Il lui a fait la promesse. Et le Seigneur Phoenix ne revient jamais sur sa parole.

— Putain, j’espère que tu est témoin de mes efforts, prince de glace, crache Elijah en même temps que du sang.

Du mouvement attire son regard.

En baissant les yeux, il est témoin de la destruction du vaisseau, et surtout du dôme qui se brise.

À ce moment, c’est comme si les ténèbres se jeter sur la vie.

Le silence englobe la Ville des Étoiles. Cela donne l'impression que les atsres se trouvant dehors aspirent voracement tout ce qui se trouvé à l’intérieur de la Cité. Des immeubles, des morceaux de route, des véhicules, et même des personnes se font avaler par les multitude troue formés dans le dôme qui éclate.

Elijah, témoin d’une énième horreur, baisse son regard vide sur celle qui est probablement la dernière survivante du vaisseau.

Une chaleur familière se dégage de son bras gauche. De ses yeux, il lit dans son coeur en cette instant comme dans un livre.

Solange, malgré la tristesse qui l’enveloppe pour ses proches et la colère qui la ronge pour ses ennemis, une flamme de vie brûle dans ses yeux. Malgré la situation désastreuse, quelque part on fond d’elle, elle sait qu’elle va survivre.

Elle a espoir grâce à lui.

Elle lui tend la main dans l’espoir qu’il l'a rejoint.

Debout devant le faisceau, Solange arrive à distinguer malgré le trouble la silhouette de ses proches. Elle perçoit même son frère en compagnie de Tariel.

— Viens, elle l’appel, on doit partir.

L’elfe et surpris un bref instant, puis lui répond avec un sourire.

— Va, rejoins tes proches et venge toi.

— Quoi ? Elle demande surprise, laissant retomber son bras.

— Tes yeux parlent pour toi, il explique simplement.

— Mais et toi, si tu restes ici tu va mourir, elle crie avec véhémence.

Levant simplement les yeux vers ce dôme brisé, Elijah passe outre les catastrophes et observe les étoiles par delà.

— Je n’ais plus vers qui tourner par colère ou rejeter ma tristesse, il répond simplement.

Il n’a pas entendue ses pas approcher rapidement. Quand sa petite main fine et halée attrape la sienne et la serre avec force.

Le visage de l’elfe tire une expression de surprise et d‘incrédulité. La jeune femme tire sur sa main pour approcher son visage du sien et dit.

— J’ai dit que je n’abandonnerai plus personne derrière moi. Tu en fais partie.

Mais qu’est-ce que cette folle raconte ? Laisse-moi mourir.

À peine il finit sa pensée que Solange tire vivement sur son bras, essayant de le remettre sur ses pieds. Ses yeux noisette étudie son regard flamboyant et incrédule juste devant elle. Il examine chaque détail de son visage, voulant connaître ses raisons les plus profond.

Une lame traverse brutalement son ventre.

Retenant un gémissement, Elijah attrape la lame à main nue et stoppe son avancé à deux centimètre de blesser la jeune femme qui pousse un crie de surprise.

Le sang s’écoule à flot de la blessure. Solange lève le regard par-dessus l’épaule de l’elfe, et rencontre les yeux de bête d’Anurag, à genoux derrière l’elfe, les deux mains sur une dague rétractable que seuls les membres de l’armée devraient posséder.

— Je crois que tu n'as pas bien compris, Seigneur, souffle Anurag à son oreille, les yeux braqués sur la brune. Cette proie est à moi.

Un frisson de peur traverse le corps de Solange. Quand un tremblement fais pencher la Tour dangereusement. Solange surpasse sa peur et sort son flingue pour tirer une balle dans la tête du métamorphe.

Mais ce dernier, ses sens de félin décuplé par sa transformation partielle, réagit plus rapidement. Il retire la lame d’un geste sec, contourne l’elfe, et se jette sur Solange la plaquant au sol.

Solange pousse un cri lorsque sa tête frappe le sol. Ses yeux crispés de douleur regardent le métamorphe avec horreur. Ce dernier profite de son moment de faiblesse pour poser sa main sur son ventre et la monter jusqu'à son cou.

— Solange Royer. L’image de la dissidence avec vos chansons de rassemblement et d’espoir. Je n’avais qu’une envie, il déclare en s’approchant pour renifler son odeur. C’était de briser cet espoir dans le cœur des centaines de dissidents. Depuis cette fois ou je t’ai entendue chanter cette chanson, j’ai voulu m’occuper de toi personnellement. Massacrer cette famille ne m’a pas suffit. Je suis sûr que tu aurais fait un parfait sacrifice même si tu es une simple humaine.

Solange se glace à ces mots. Elle revoit les murs de la maison recouvert de sang. Les corps sans vie. Le hurlement de son ami. Par sa faute, sa famille a été massacrer. Et c’est lui l’auteur de l’attaque.

La rage chauffant son sang, elle tente de rattraper son flingue tomber un peu plus loin. Elle va le tuer. Elle donne des coup de pied sur les blessures causé par l’elfe. Elle va le tuer. De son autre main elle plonge ses doigts dans son œil pour le crever. Lui arrachant un crie de douleur dévoilant ses crocs. Elle va le tuer.

Sa main saisit son pistolet.

Quand la Tour penche encore plus, le fracas des poutres et des vitres qui se brise résonne jusqu'à eux. Anurag pers légèrement l’équilibre, son œil se braque sur la vitre en partie fêlé, voyant le paysage penché soudainement.

La tour de cristal s’est brisée.

Mais tout juste il se fait cette remarque, une dague s’enfonce profondément entre son épaule et son cou.

Il se courbe de douleur. Se dégageant de la main de la jeune femme. Difficilement, il attrape le poignet de l’elfe, tentant de le dégager. Mais son adversaire est bien plus solide et fort que lui.

Un souffle effleure son oreille, la voix froide de l’être millénaire lui glace le sang.

— Le prédateur est la proie d’un autre prédateur plus féroce, petit chat.

Il retire sa dague brusquement et s’écarte. Anurag ne comprend pas pourquoi il ne l’achève pas. Quand baissant les yeux, il croise le regard de la jeune femme remplie de fureur. Le canon de son arme pointé sur son front.

Elle tire.

Sa tête recule brutalement. Son corps devient moue. Sans vie.

Elijah le repousse du bout de deux doigts. Empêchant son cadavre de s’écraser sur le jeune femme. Puis contemple la vue à travers les baies vitrées.

— C’est curieux, la tour s’est brisé mais on tombe pas, il s’exclame la voix fatiguée.

Solange le regarde ahuri. Son corps recouvert de sang, sa blessure au ventre. Et tout ce qui le surprend en cet instant, c’est de ne pas tomber ?

Crachant une suite de juron, sentant la baisse d’adrénaline lui tomber dessus, Solange se lève difficilement sur ses pieds, attrape le bras de l’elfe et lui jette sur ses épaule. Elle passe son bras autour de sa taille, évitant du mieux qu’elle peut sa blessure, et le hisse sur pied de toute ses forces.

— Si tu veux savoir pourquoi on tombe pas tu n’a qu’a me suivre, elle déclare entre ses dents.

Elijah la regarde, ne faisant aucun effort pour lui faciliter la tâche.

Pinçant les lèvres, Solange lâche une autre flopée de jurons. Elle baisse la tête vers ses yeux, ancrant son regard dans le sien. Son souffle se mélangeant aux siens.

— Je sais que tu ne nous a pas aider par bonté de coeur. Tu a tes propre questions, Charlotte m’en a parlé.

Surpris, l’elfe écarquille les yeux, ne sachant pas à quel moment sa bienfaitrice a pu lui en faire part.

— Si tu veux savoir pourquoi tu est en vie. Si tu veux savoir s’il y aura une deuxième Insurrection, suis moi.

Perdu, Elijah évite son regard. Est ce qu’il doit vraiment se relancé dans tout ça. Dans une nouvelle guerre.

— J’ignorais que tu était un lâche, déclare soudainement Solange.

— Je te demande pardon, siffle l’elfe.

— Oui, tu ne veux rien savoir et ne rien faire. Tout comme ces Hauts Dirigeants que tu critiques, tu fuis tes responsabilités.

Fuir. Ses. Responsabilités. Son devoir ?

Quelle est cette blague de mauvais goût ?

À sa grande surprise, l’elfe éclate de rire. Elle ne s’attendait pas à cette réaction en s’attaquant à son égo. Après tout, ceux qui vivent longtemps ont une fierté aussi grande que leur âge. Qu’importe l’époque.

Cessant de rire, l’elfe réfléchit.

Après tout, il peut mourir une prochaine fois. Ce ne sont pas les occasions qui doivent manquer dans les étoiles.

— Soit, se mettant bien droit, Elijah s’appuie juste sur ses épaules pour éviter de tomber. Montre moi alors quelles sont ces responsabilités envers ce monde qui ne m’appartient pas. Fait-moi découvrir si cette nouvelle ère à besoin d‘un Seigneur Phoenix.

Solange est figée face à son sourire sarcastique et ses yeux rieurs. Comme si tout cela était un jeu, une parade à laquelle il assiste.

Mais ne voulant pas se laisser abattre, Solange attrape sa main sur son épaule, serre son bras sur sa hanche, et pousse l’elfe à suivre son rythme alors qu’elle court en direction du faisceau.

Soudain, l’elfe regarde derrière eux. Ses yeux rouges se rétrécissent en voyant des débris foncer droit sur eux. Alors en puisant dans ses dernières forces. Elijah baisse son bras sur ses hanches, force sur ses jambes et accélère l’allure.

Traversant le faisceau de lumière au moment où les débris s’écrase contre la vitre.

Le faisceau disparaît à leur passage. La bille reprend sa forme d’origine tandis qu’elle se fait aspirer vers l’extérieur et que les débris continue leur course folle, traversant le halle qui détruit tout dans une explosion.

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