☥ Chapitre V : Un amour ténébreux...
Ce matin fût très animé. En physique, Lola s'amusa à déplacer les béchers et toute la verrerie par la pensée. Le prof de physique faillit devenir fou. Nous faisant mourir de rire !
Ce midi, comme il faisait beau, nous mangâmes au parc. Nous jonglâmes avec Constance et d'autres amis. Je sentis une présence mortelle... C'était lui... Mon coeur se mit à battre de façon frénétique, pour la première fois. Ils n'étaient plus que trois. Les trois autres, je m'en étais déjà occupée... Assis sur un banc à une cinquantaine de mètres de nous, les filles les virent et furent sous le charme de leur beauté. Pendant qu'elles vouaient un culte et une passion charnelle à ses trois mecs, je m'occupais en lisant un roman. Je voulais éviter de regarder à tout prix ! Constance et Lola le comprirent et vinrent me tenir compagnie. Lola s'assit et se roula une cigarette. Quant à Constance, elle s'allongea à côté de moi, se mit sur le ventre et lut un magasine tout en fumant une Black Devil. Charline, une fille de notre classe, s'approcha de nous et nous dit tout bas que le garçon blond s'appelait Paul, que le grand châtain c'était Alexandre et celui du milieu se nommait Benoît. Elle nous dit qu'elle leur avait parlé, qu'ils étaient célibataires et très gentils. Je soupirai de désespoir et sans qu'elle ne m'entende, je susurrai entre mes dents " normal qu'il soient gentils avec toi, tu es leur casse-croûte" ce qui fitpouffer Lola et Constance. Charline, vexée de ne pas avoir entendu, s'en alla. Elie nous rejoignit. Il m'expliqua qu'Alexandre et Paul étaient des Etemmus et que Benoît était le fils de Sulak. Il fallait que je fasse attention. J'étais tellement perturbée que je demandai une Black Devil à Constance. Je n'avais pas fumé depuis 1873 ! Au bout d'un moment, nous dûmes retourner au lycée pour les cours de l'après-midi. Avant, nous passâmes aux toilettes avec Lola. Et comme il n'en restait qu'un de libre, Lola me fit passer d'abord. Lorsque j'eus fini, elle prit ma place. Je me lavai les mains, et j'entendis au loin " comme il est beau ! Tu crois que j'ai une chance ? ". Je me doutai de qui il s'agissait. Je levai les yeux dans le miroir, j'avais d'énormes cernes bleus violets... Magnifique... Je soupirai et rinça le savon.
C'est là que je l'aperçus... Dans le reflet de ce miroir, à moitié cassé, de toilettes de lycée - un élan de poésie !-. Il était adossé au mur. Il me fixait dans le miroir. Il s'avança vers moi. Je restai de dos, impassible. Il ouvrit le robinet à côté du mien et se frotta les mains sous l'eau. Elles étaient blanches, presque transparentes.
Il me regarda avec un sourire.
- Salut ! On dirait bien que les toilettes sont mixtes ici ! C'est étrange...
- Salut ! répondis-je toujours impassible et limite irritée. Ecoute je ne sais pas pourquoi tu t'adresses à moi à chaque fois qu'on se croise. On dirait bien que je suis la seule fille à ne pas être attirée par toi. Alors, va voir ailleurs tu veux...
- Tu n'es pas très courtoise je trouve. Serais-tu quelque peu énervée aujourd'hui, tu as tes règles ?
- Va te faire !
Lola sortit des toilettes à ce moment-là.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Non ! Viens, s'il te plaît ! On s'en va !
- Mais ?!
Je la pris par le bras et me précipitai dans le couloir.
- Je pense qu'il s'approche pour tester mes nerfs... Il sait très bien qui je suis !
- Merde ! C'est vraiment mauvais alors... Tu veux que je vienne ce soir? Surtout que ton père n'est pas là en plus !
- Ne t'inquiète pas, ça va aller... la rassurai-je.
- En tout cas, calme-toi... chuchota-t-elle. Tes iris virent au rouge !
En rentrant, après cette journée vraiment épuisante, je filai sous la douche. C'était si bon ! Je m'enveloppai dans ma serviette, face au lavabo, je me mis à penser à lui... Benoît... Le prince des ténèbres... Celui qui est sensé être mon ennemi juré ! Je suis attirée... Mais merde, pourquoi lui ?! C'est vraiment injuste, nul et de la pure torture...
Je secouai la tête. Ce n'était pas le moment de délirer ma vieille ! J'essuyai avec la main la buée sur le miroir. Il apparut derrière moi, adossé au mur, comme toujours... Croyant halluciner, je me retournai. Il était bien là! Devant moi. Prise de vertiges, je me retins au lavabo toujours en le fixant. Je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux. Par réflexe, je retins ma serviette qui manqua de tomber.
- Je t'ai fait peur ? demanda-t-il avec un sourire narquois.
- Oui, en effet ! Mais, maintenant je veux que tu t'en ailles ! ordonnai-je en colère.
- Non ! sourit-il toujours avec ses dents pointues éclatantes.
- Pars ! Sinon, je me verrai dans l'obligation de te tuer !
- Et cela te plairait-il... De me tuer ?
Je balbutiai quelque chose que je ne compris pas moi-même. Je ne sus quoi faire, ni dire, pétrifiée de peur comme de surprise. Ses puissants pouvoirs agirent sur moi et m'hypnotisèrent comme ceux d'un vampire.
Il se décolla du mur et s'avança vers moi... Je ne pus bouger, peinant à respirer, avec l'impression que c'était la fin et que j'allais mourir. Puis, le courage me revint. Mes muscles se contractèrent et j'arrivai à bouger.
Son sourire se figea en un rictus d'étonnement.
- Il semblerait que tu es une intense puissance ! me dit-il toujours de son air stupéfait.
- Si l'on doit s'affronter pour la seconde fois, je préfère ne pas le faire dans ces conditions. Je dois me transformer et te combattre ailleurs que chez moi !
- D'accord, j'accepte ta proposition ! A toi de me retrouver à la bonne heure et au bon endroit !
- Je n'aurai aucun mal à te trouver, crois-moi, je suis une très bonne chasseuse... Surtout de démon dans ton genre. J'aime jouer avec le feu des enfers !
- Ma pauvre, signe ton arrêt de mort, ricana-t-il. Ce soir, je ne ferais qu'une bouchée de toi !
- Nous verrons ça ce soir ! En attendant, barre-toi ! Avant que je ne te perfore l'artère carotide d'un coup de dents !
Il arrêta de sourire et s'avança vers la porte de la salle de bain.
- A tout à l'heure... dit-il avec un sourire en coin. Tu es mignonne, dommage pour toi que ce soient tes dernières heures à vivre... Profites-en bien ! finit-il en me faisant un clin d'oeil pervers.
Il disparut de mon appartement.
Pour me détendre avant le combat, je mis du Métal assez fort pour que la voisine la plus embêtante de l'immeuble vienne sonner - j'adore importuner cette vieille mégère. Elle est si désagréable que ça m'amuse de lui rendre la monnaie de sa pièce ! Que je suis méchante... - En même temps j'étais l'une des prédatrices la plus redoutable qui puisse exister depuis des générations sur cette terre... Pourquoi ne pas avoir une petite crise de sadisme de temps en temps ?! Cela ne fait de mal à personne...
J'ai taquiné une araignée au coin de mon lit. Je lus une douzained e pages d'un bouquin racontant l'histoire d'un vampire - personnage très séduisant, mais le côté vampirique était assez raté, surtout quand on ne sait pas réellement à quoi ça ressemble...
Une heure avant ma transformation, Chopin et sa valse calmèrent mes nerfs. La valse numéro dix était très belle et excellente à jouer au piano. Ma préférée...
Avant vingt-trois heures je me changeai en vampire et me téléportai sur le toit. J'attendis près d'une demi-heure. Je sentis son odeur enivrante... Rah... Quelle torture ! Il se trouvait dans la forêt où j'ai nourri Lola quelques jours plus tôt.
Je me posai dans la clairière où Benoît se trouvait. La demi-lune était haute dans le ciel, toujours aussi belle, mais rousse, donnant à clairière une couleur orangée très pale.
Ce cher prince des ténèbres attendait assis dans l'obscurité, sur la branche la plus basse d'un vieux chêne.
- Tu es en retard ! déclara-t-il avec des airs supérieurs.
- Et alors... Je suis venue ! Je me suis déplacée spécialement pour toi. Enfin, du moins, pour te tuer !
- Ouais... Bien sûr... Bon assez parlé, nous devons en finir au plus vite.
- Je suis bien d'accord avec ça...
Il descendit de sa branche avec une grâce surprenante.
Je dégainai mes katanas, quant à lui, la même épée de feu utilisée lors de notre premier combat.
Il m'attaqua et me toucha l'épaule. Je me retournai avec vitesse, lui enfonçai mon katana gauche dans le dos et avec le droit lui coupai la corne droite. Il s'effondra au sol et perdit connaissance. Je ne sais pas ce qui m'a retenue de l'achever... Sans doute mon attirance à son égard... Je le soulevai et l'allongeai sous le vieux chêne. Sa légèreté me surprit. La plupart de ses muscles étant saillants, je pensais qu'il serait plus lourd malgré ma force.
Je m'envolai de la clairière. Je ne voulais pas rentrer chez moi, alors je décidai d'aller à la mer pour me changer les idées. Je m'approchai de l'océan tout en survolant les villes endormies, des larmes coulèrent sur mes joues. Je décidai de me poser et de courir jusqu'à ce que j'atteigne les dunes de sable. Mes pleurs troublaient ma vue. Je n'avais pas larmoyé depuis 1992. Cela me fit un drôle d'effet... Je l'aimais, c'était évident !
Je m'installai au pied d'une dune. J'avais la plage à moi seule. L'océan était calme et vraiment magnifique dans la nuit. La lune se reflétait sur l'eau. Je me dévêtis et me baignai nue. L'eau était vraiment fraîche, ne me gênant en rien. Je séchai un peu avec le vent, me rhabillai et m'allongeai sur le sable froid. Ce ne fut qu'au petit matin que je décidai de partir. Je suis passée à l'appartement prendre une douche, me remplir la panse de Pan cakes, m'habiller et filer au lycée.
Benoît ne s'est pas pointé à l'usine - terme définissant l'apparence de mon lycée.
Lola était inquiète lorsque je suis arrivée. Elle avait rêvé de notre combat. Elle resta avec moi toute la journée pour me consoler, sachant que j'étais mal, même si je ne laissais rien paraître. Constance nous rejoignit dans l'après-midi. Les deux Etemmus assis toujours sur le même banc, me regardèrent, menaçant.
Je partis à la fin de la journée après avoir dit au revoir aux filles. Paul et Alexandre me suivirent. Nous étions dans une petite ruelle, pas loin du lycée.
Je me retournai et m'immobilisai face à eux.
- Votre maître vous manque ? souris-je narquoisement pour les irriter.
- Il va falloir qu'on te tue, détestable reine ! s'exclama Alexandre colérique.
- Eh bien, allons-y, commençons !
Je me tus. Sentant une présence humaine. Les filles les plus populaires du lycée passèrent à ce moment-là. Elles regardèrent les Etemmus avec des yeux d'admiration et me virent ensuite. Leurs regards devinrent haineux. Leurs pensées me firent pouffer, surprenantPaul et Alexandre qui me regardèrent avec étonnement. Elles crurent que j'essayais de m'accaparer ces deux monstres !
Quoi qu'il en soit, le combat ne fit pas long feu. Du moins, je l'écourtai à cause de la fatigue. Pour faire bref, les Etemmus sont morts... Bon débarras !
Une semaine plus tard.
J'aimais la froideur de l'hiver... Nous étions en décembre, déjà...
Il neige... J'adorai ce temps.
Ce matin à la récrée, Benoît vint me voir. Nous nous éloignâmes de la foule pour parler. Il me demanda pourquoi je l'avais épargné la semaine passée. Je lui répondis que ce devait être un élan de générosité. Il me remercia et me proposa de m'offrir un déjeuner dans la neige le midi au parc. Il fallait que j'en parle à mes amis et je lui donnerai la réponse ensuite. J'en ai donc discuté avec Lola, Constance et Elie. Par méfiance, ils décidèrent de manger avec nous.
Le midi se déroula très bien. Nous nous installâmes sur les bancs enneigés du parc, nos fesses protégées par nos manteaux. Nous mangeâmes des pizzas que Benoît avait acheté.
Ben fut vraiment adorable à la surprise de tous. Je le remerciai pour ce délicieux repas et retournai en cours. En sortant de ma dernière heure, je filai à la boutique d'instrument de musique. Le vendeur, un jeune vampire, transformé depuis trois ans dont l'âge d'humain était vingt-six ans, il s'appellait Eric. Un homme assez grand et musclé avec les yeux marrons noisettes. Le fait qu'il soit toujours en T-shirt laissait paraître les nombreux tatouages de ses bras et de son cou. Les cheveux coiffés en balai-brosse, noirs avec les pointes rouges. Très beau garçon mais, pas toucher ! Sa copine l'a transformé par amour. La célèbre Malica Red - Red pour la couleur rouge sang de ses cheveux. J'ai fait sa connaissance en 1890. Elle jouait avec son groupe à Toulouse lorsque que des Chiroptères l'avaient attaquée lors de l'entracte. Je l'ai aidée à les tuer et nous avons gardé contact jusqu'à aujourd'hui. Elle m'a présentée Eric dans les années 2000.
Elle estd'ailleurs affichée en poster avec son groupe derrière le comptoir du magasin. Il s'agissait des Vampires Knight, groupe de métal composé de sept filles. Sophia à la batterie, Kelly à la basse, Malica au chant, la deuxième voix et à la guitare, c'est Maguie, Angélica fait la troisième voix et est au synthé, à la guitare soliste Kittie et pour finir au violoncelle Lilly. Des musiciennes vraiment exceptionnelles et toutes très liées les unes aux autres depuis 1964 ! Elles ont appelé leur groupe comme ça depuis quelques années, car se sont toutes des vampires fans du manga Vampire Knight.
En entendant la sonnette du magasin, Eric sortit sa tête entre deux rideaux noirs qui séparaient l'arrière boutique du magasin.
- Que vaut l'honneur de ta visite Lulu ? me demanda-t-il avec un sourire amical.
- Salut toi ! J'aurais besoin de partoche de piano. J'ai fini toutes celles que tu m'as donnée le mois dernier. Alors euh... Si possible, métal, rock, blues, peu importe, du bon !
- Ok ! Je te donne ça de suite ! Ah, au fait, en mai, les Vampires Knight font un concert à la M.D.G.S.C si ça te tente, ramène du monde !
Je me rappelle ce que signifie M.D.G.S.C... Maison Des Groupes Super Cools... le nom...hum... sans commentaire...
- Pas de problème j'y serai ! Quelle heure, quelle tenue et quel jour?
- Alors euh... L'heure, c'est neuf heures le soir, mais présente-toi avant si tu veux aller leur dire bonjour dans les loges avec tes amis. Après, il y aura les fans et tu ne pourras plus y accéder. Le jour c'est le deux Mai, et pour la tenue... La plus incroyable et cool de ta garde-robe ! rit-il. Je te connais tu sauras quoi mettre pour faire plaisir à Mali !
- Ok merci ! Oui, ne t'inquiète pas ! J'ai une tenue qu'elle n'a jamai vu encore... Elle va l'apprécier à mon avis !
-Eh bien tant mieux ! Tiens, je peux te proposer trois partoches. La première est un mélange de métal, death et black. Alors, tu as trois groupes dedans, Children Of Bodom, In Flames et Soilwork. Ensuite, je peux t'en filer une avec Jerry Lee Lewis et Little Richard et enfin la dernière, Nightwish, Thérion et Within Temptation. Ca te va ?
- C'est parfait ! Merci pour tout ! Je te dois combien ?
- Euh... Alors t'en as une gratos... Donc vingt euros ! Ah, si tu veux, j'ai des places du concert, tu veux les acheter maintenant ?
- Oui, pourquoi pas ! Tiens déjà voilà tes vingt euros et euh... Il m'en faudrait... Je comptai dans ma tête... Lola, Constance, Elie, Olivia, Bob et Clarisse...non Clarisse n'aime pas le métal... donc cinq... Et si Benoît veut venir... Bon six et je verrai bien s'il accepte mon invitation... Sept places alors s'il te plaît !
- Ok... Je vais t'en faire trois gratos comme tu es leur pote, sinon, elles vont m'engueuler... ronchonna-t-il. Donc t'en as pour quatre-deux euros !
- Merci pour tout ! Allez, embrasse Malica et les filles de ma part ! Bye !
- A la prochaine ! Passe me voir à l'occaz' ! Tchou !
La clochette du magasin retentit. Je traversai la rue, tournai à gauche et marchai jusqu'aux feux de signalisation. Ca sentait bon les marrons chauds, les pâtisseries et l'humain...
Les toits de la ville étaient enneigés. J'entrai dans l'armurerie, j'avais besoin de balles explosives, d'aiguiser et d'affiner mes katanas.
Andrew m'accueillit à bras ouvert.
- Quelle bonne surprise ! Bonjour Lucile, comment allez-vous ?
- Bien et vous ?
Même après toutes ces années, Andrew me vouvoyait toujours ce qui m'obligeait à le vouvoyer en retour...
- Bien merci ! Que voulez-vous ?
- J'aurais besoin d'une boîte de dix balles explosives et de refaire une beauté à mes katanas.
- D'accord, je vous prie de me suivre.
Il m'emmena dans l'arrière-boutique où je me transformai à l'abri des regards. Je lui tendis mes katanas dans leurs étuis, puis il me donna ma boîte de balles. Je payai en attendant qu'il chouchoute mes katanas.
Une demi-heure plus tard, Andrew ressortit de la salle de rénovation des armes avec mes katanas. Il me les tendit puis prit et maintint fermement une branche assez épaisse dans ses mains. Il me demanda de la trancher en deux avec mon katana droit. Celui-ci n'eût aucun mal à sectionner le bout de bois. Nous fîmes de même avec l'autre katana. Ils n'avaient aucune trace et brillaient. Je le0 srattachai à ma ceinture de pantalon et me changeai en humaine. Je saluai le vendeur, le remerciai et rentrai chez moi. Je racontai à mon père mes deux jours sans lui. Il ne félicita pas pour l'argent dépensé ni pour être tombée amoureuse de mon ennemi...
Un mois et deux semaines plus tard...
Tout ce temps a été chargé en émotion. Le statut de reine ne me scied pas toujours... Je dû faire exécuter une famille de vampires détenant dans leur cave des jeunes femmes et des enfants servant de nourriture. La police n'avait heureusement pas été mise au courant. Un vampire que nous connaissions, réussit à effacer la mémoire de tous les humains, qui réapparurent comme par enchantement, auprès de leur famille. Il y eu une affaire de Chiroptère, mais Benoît étant devenu mon ami, il réussit à éviter le pire - ils voulaient envahir le lycée pour se délecter des élèves - et les renvoya en enfer.
Un peu avant Noël, nous nous sommes réunis dans la forê tpour nous offrir les cadeaux les uns les autres. Il y avait toute la bande et j'y conviai Benoît. C'est à ce moment-là que nous avons décidé d'être amis et de ne plus se faire la guerre. Il a accepté de venir au concert de Mai avec nous.
Mon amour pour lui ne cessa d'augmenter chaque jour... Plus les jours passaient et plus je me rendais compte à quel point c'était un garçon bien, qui n'a pas eu la chance de connaître l'amour parental. Et surtout, à quel point il me plaît... Je savais que mes sentiments n'étaient pas partagés et je faisais tout pour les cacher. Mais quelque chose me disait de le lui dire... Je ne parvenais jamais à prendre les commandes comme je le faisais toujours. Je ne savais pas comment faire...
Plus nous nous approchions de Mai et plus nous parlions du concert ! Ce soir-là allait être génial ! Les Vampires Knight comme d'habitude seraient être excellentes !
Quelques temps plus tard...
Le temps passait si vite. Nous étions déjà le jour du concert !
Après avoir réveillé mon père, déjeuné, je fis mes devoirs en deux temps trois mouvements et filai à mon cours de piano.
Le midi, je déjeunai avec mon père et l'après-midi je rejoignis Lola, Constance et Olivia au parc.
Bob, Elie et Benoît étaient déjà là avec les filles. Nous avons passé le reste de l'après-midi à nous amuser et discuter.
En fin d'après-midi, je rentrai chez moi. Je pris une douche et me préparai pour la soirée. Je me vernis les ongles en noir. Je mis ma robe salopette en tissu noir que m'avait offert ma mère trois mois plus tôt, pour mon anniversaire. Le haut étant un corset très décolleté en dentelle et mousseline noir, j'essayai le plus possible de le remonter.... Je mis des mitaines en soie noire qui me remontaient jusqu'au dessus des coudes. Je me maquillai, enfilai mes New Rock, relevai mes cheveux avec des épingles en laissant quelques mèches retomber sur mes épaules.J'enfilai ma redingote noire qui effleurait le sol.
Mon père me rappela, avant que je parte, toutes les choses énervantes que rappellent les parents à leurs gosses de quatorze ans quand ils sortentpour la première fois.
Je me téléportai sur le toit del'immeuble et m'envolai vers la M.D.G.S.C.
Lorsque j'arrivai, Malica et les filles enlevaient leur matos de leur van. Je les aidai un peu et allai dans leur loge pour discuter. Nous parlions de choses et d'autres lorsque mes amis arrivèrent. Je les présentai, les garçons étaient ébahis par leur beauté. C'est vrai qu'elles étaient jolies ! Avec leurs coupes et leurs fringues excentriques !
Un peu avant le concert, nous dûmes sortir pour les laisser se préparer. On s'assit sur des bancs, pendant que nous discutions et fumions, la foule commençait à arriver. Alors, on se mit derrière la file d'attente en attendant de pouvoir passer à l'intérieur. Certains vampires durent me reconnaître et vinrent me saluer. J'appréciais énormément que les gens soient aussi polis et respectueux. On ne voyait pas souvent ça chez les humains...
La salle de la M.D.G.S.C était assez grande. Il y avait beaucoup de monde ce soir-là, quelques humains habillés en gothique et sinon pour la plupart, des " monstres " (vampires, mutants...). Le gérant de la buvette n'était autre que l'infirmier vampire de l'hôpital de la ville. Les boissons étaient à volonté ! Au choix, bière avec ou sans sirop et sang. Il y en avait pour tous les goûts ! O+, A+,B+... Je pris un verre de sang groupe O+. Je me délectais de cet élixir. Les humains autour de moi étaient très surpris de ce que j'avais dans le verre. Le gérant du bar leur fit croire que c'était pour le fun. Le concert commença ! Elles étaient radieuses dans leur tenues punk, gothique et grundge.
Lors de l'entracte, nous nous dirigeâmes vers la buvette. Benoît me demanda de venir dehors avec lui pour qu'il puisse me parler. Lola et Constance me firent un clin d'oeil en même temps.
Arrivés à l'extérieur, Benoît me redemanda pourquoi je l'avais épargné quelque mois plus tôt, me plongeant dans mes réflexions.
Je ne pouvais pas lui avouer mon amour, il me fuirait. Je lui répondis que je voulais tout simplement en faire mon ami. Il ne parut pas me croire et d'ailleurs il ne me crut pas... Je parvins à le lire dans ses pensées...
J'entendis soudain qu'une fille était en danger et qu'elle appelait au secours. Ses plaintes venaient de derrière le bâtiment. Comme Benoît ne l'avait pas entendue je lui expliquai rapidement la situation, m'envolai au dessus du bâtiment et atterris à l'arrière. C'était une vampire de sang, assez jeune et très jolie. Elle était encerclée par un groupe de vampires. Je m'interposai face à eux et leur priai de bien vouloir la laisser tranquille.
- Non mais pour qui tu te prends la minus ! me cria un vampire assez grand qui visiblement était le chef de la bande.
- Si tu recommences à me parler comme ça, crois-moi tu vas mal finir ta soirée !
- Ah ouais !
- Oui, tu veux peut-être goutter mon poing dans ton visage d'ordure ! m'énervai-je.
Mes amis arrivèrent en courant. Ben était allé les prévenir.
- Lulu ! Ca va, tu t'en sors ? me demanda Constance inquiète.
- T'inquiète pas ma belle, je vais leur botter les fesses à ses gosses mal-polis ! Il m'a traitée de minus !
Je me mis à rire nerveusement pour essayer de calmer mes nerfs le plus possible. J'allais en tuer un si je me détendais pas, il ne valait mieux pas... Je n'avais pas le droit, même en aillant le pouvoir royal, de prendre la vie de quelqu'un par agacement. Je me tournai, regardai la fille dans les yeux. Elle sanglotait.
- Comment t'appelles-tu ? Je ne t'avais jamais vu auparavant. Tu es une vampire de sang, moi, je suis Lulu !
- Je m'appelle Audrey. Comment sais-tu que je suis une vampire de sang ?
- Je l'ai senti ! ris-je
- Mais je crois te reconnaître ! Tu es notre reine ? Ou peut-être que je me trompe...
- Ou peut-être que tu ne te trompes pas... taquinai-je. Vas rejoindre mes amis, ils vont te protéger pendant que je m'occupe d'eux.
- Ils m'ont prit mon argent...
- Ne t'inquiète pas je vais le récupérer !
Je fis signe à Elie et Bob de venir la chercher et de l'emmener ailleurs.
- Alors, comme ça tu es notre reine ! me dit le chef d'un air moqueur. Baliverne ! Je ne le crois pas une seconde !
- Ah oui ?! Tu veux que je te montre petit insolent de quel bois je me chauffe...
A ces mots, je me transformai, le pris par le col du T-shirt et le lançai dans des poubelles cinq mètres plus loin.
Ses copains se jetèrent tous sur moi. Je n'en fis même qu'une bouchée... - Façon de parler, je les mis tous au tapis !
J'entendis des personnes accourir derrière moi. C'était Ben, accompagné d'un vigile et du gérant de la buvette.
- Lucile, tout va bien ?
- Oui ne vous en faites pas ! les rassurai-je, puis m'adressant aux mômes. Je veux que chacun rende ce qu'il a volé !
Les garçons mirent à mes pieds des sous, un portable, un lecteur mp3 et des bijoux.
- Bien, alors pour que ça vous serve de leçon, comme vous n'avez fait que voler cette jeune fille, je veux que avant tout, vous alliez, un par un, lui présenter des excuses, puis le vigile vous conduira à des vampires policiers qui vous feront faire pendant trois mois des travaux d'intérêt général. La prochaine fois vous réfléchirez à deux fois avant de voler quelqu'un. Quant à toi monsieur le chef du clan, je veux que tu t'excuses pour m'avoir traitée de minus car je me suis retenue de te tuer tellement tu m'as irritée !
- Je m'excuse madame ! s'exclama-t-il en pleurant comme un nouveau-né.
- Monsieur le vigile, voulez-vous accompagner ces messieurs à la jeune fille qu'ils viennent d'embêter ?
Je les suivis jusqu'à Audrey. Ils firent tous leurs excuses et le vigile les emmena au fourgon des vampires flics.
Je rendis ses affaires à Audrey, elle m'en remercia. Puis, on discuta un petit moment en sirotant un verre de sang, assises sur des bancs dehors. Son père était un vampire de sang, faisant parti du conseil et apparemment était assez riche. Il résidait en Transylvanie avec elle quand elle était petite, et puis un jour, elle voulut venir en France pour faire ses études. Elle était aux Beaux-Arts en photographie et cinéma.
Benoît sortit de la salle de concert et je lui fis signe qu'il pouvait venir. Il vint avec deux verres de sang et m'en tendit un.
- Sang de groupe O+, c'est ton préféré, non ?
- Oui merci, c'est gentil ! souris-je sincèrement touchée.
- Bon, je retourne dans la salle, annonça Audrey avec un sourire en coin.
- D'accord à tout à l'heure !
- Elle a l'air d'être sympa cette fille, dit Ben en me souriant.
- Elle l'est ! confirmai-je. Alors la soirée te plaît ?
- Oui c'est super ! C'est mieux que les Enfers en tout cas !
- Ouais, j'imagine... Tu voulais me dire quelque chose peut-être ?
- Euh... A vrai dire, oui. Tout à l'heure, tu n'as pas répondu franchement à ma question... Donc j'aimerais que tu me dises franchement pour savoir si je me fais de faux espoirs ou non.
Il baissa les yeux et regarda son verre.
- Je ne comprends pas bien ce que tu essaies de me dire. Quels faux espoirs ?
- Réponds déjà à la question, insista-t-il. Les faux espoirs viendront après normalement...
Il regardait toujours son verre et parut tout à coup mal à l'aise.
- Ah ! Euh... Bien... balbutiai-je. Déjà, je dois t'avouer que si je t'ai épargné ce n'est pas juste pour qu'on devienne amis...
J'inspirai et pris le temps de regrouper mes pensée.
- Je t'ai épargné parce que je... Je suis... amoureuse de toi...avouai-je non sans mal.
Je regardai le ciel parsemé de nuages. J'étais drôlement gênée... Mon coeur battait la chamade !
- Ah... Je vois...
Je posai alors mon regard sur lui. Il leva les yeux et me fixa. Son silence en disait long. Je sentais qu'il allait bientôt me rejeter.
- Je dois t'avouer que pour moi aussi le dernier combat n'était que du vent... Je t'ai juste touchée l'épaule car je n'ai pas eu la force de te tuer...
- Oh ! Je présume qu'on va en rester là ? Ne t'inquiète pas je comprendrais ! Tu sais les filles sont compliquées ! paniquai-je ne voulant pas entendre son rejet.
- Oui, je le sais... J'ai pas mal d'expérience à ce niveau-là ! Et je présume que toi aussi... soupira-t-il.
- Non, je n'en ai pas du tout... avouai-je honteuse et gênée.
- Ah bon ?! Je te propose quelque chose comme tu n'as pas d'expérience... Je te prierai de fermer tes yeux...
J'étais vraiment stressée. J'eus une boule au ventre et ma gorge se serra. Je fermai donc les yeux, je l'entendis sauter du banc et s'avancer tout doucement vers moi. Je sentis son doux parfum et son souffle... Je paniquai !
- Qu'est ce que tu vas me faire... m'enquis-je les yeux toujours clos.
- Rien de mal, ne t'inquiète pas ! rit-il.
A cet instant, je sentis ses lèvres entrer en contact avec les miennes. Je pensais que mon coeur allait s'arrêter tellement il battait vite. Puis, ses lèvres quittèrent ma bouche, il enfouit son visage dans mon cou. Je crus mourir de bonheur. Il me murmura à l'oreille quelque chose que je ne compris pas au début. Je lui demandai de répéter et il me le redit en articulant. Je t'aime... Ces mots résonnèrent un moment dans ma tête... Il l'avait dit ! Ce verbe magique que les humains emploient souvent à tord et à travers pour tout et n'importe quoi... Il l'avait dit !
Je me calmai... Et si c'était une ruse pour me laisser rêver et après me tuer ?
- Est-ce que tu me dis la vérité ? Ou ce sont juste des paroles en l'air parce que le sang que tu as bu t'est monté à la tête ?!
- Je te le jure !
- Et ton père ? S'il l'apprend ? Je te rappelle qu'il t'a envoyé sur Terre pour prendre possession du monde, mais aussi pour me faire disparaître... chuchotai-je amer.
- Ouais ! Et alors ? s'agaça-t-il. On peut très bien lui cacher tu sais. Et le tien, qu'est-ce-qu'il en pense ?
- Hum... En fait, je lui ai dit et... Il m'a passé un sacré savon. C'était tellement ridicule, que j'aurais pu m'appeler Capulet et toi Montaigu, me moquai-je lui faisant esquisser un sourire. Mais il s'en fiche, ce qui compte pour lui, c'est de ne pas me perdre, c'est tout...
- D'accord, je ne te ferai aucun mal ! Le petit ami modèle, ça ira ?
- Pas trop modèle non plus... taquinai-je.
On rit et il plongea ses beaux yeux dans les miens. Je me sentais bien, sereine...
Je me ressaisis.
- La soirée est terminée. Je dois rentrer...
Je dis au revoir à tout le monde et Ben me raccompagna jusqu'à chez moi. Il me quitta en bas de mon immeuble. Avant de partir, il m'embrassa, j'eus des frissons dans tout le corps.
Je m'envolai sur le toit, me téléportai dans ma chambre et m'endormis presqu'aussitôt.
Toute la nuit, je rêvai de lui... Il me hantait. Lorsqu'il m'a dit je t'aime, il était franc... Je n'ai pas entendu de mauvaise pensée. Il ne m'a pas menti !
Ce matin, il vint me chercher chez moi, je le présentai à mon père qui fut aussi froid qu'un bloc de glace. Il se réchauffa un peu lorsqu'il vit que Ben n'était pas aussi méchant qu'il ne le paraissait.
Nous allâmes au lycée ensemble. Tout le monde nous regardait, les filles les plus populaires me fixaient d'un air dégoûté.
La journée se déroula plutôt bien. A la fin des cours, Ben me rejoignit au parc et me raccompagna chez moi. Je lui proposai de monter, il accepta. Je lui offris un verre de sang, m'en servis un. Nous nous installâmes dans ma chambre, il s'assit sur ma chaise de bureau et je me plaçai en tailleur sur mon lit. Nous parlâmes un moment. L'appel de mon père nous coupa. Il me téléphonait pour me prévenir qu'il ne rentrerait pas avant le mois suivant. Affaire urgente de mutant. Je sus qu'il ne m'en disait pas plus afin de ne pas m'inquiéter. Son métier était assez difficile, il travaillait avec d'autres mutants pour protège les montagnes et frontières françaises des Chiroptères. Un métier dangereux et pas sans risque. J'en profitai pour demander à Ben de rester manger et il consentit.
En fait, il resta chez moi tout le mois. Je pus remarquer qu'il n'était vraiment pas du genre à se laisser vivre. Il m'aidait à faire le ménage, le repas et d'autres tâches ménagères. Il n'était pas non plus du genre râleur, en conclusion, je le trouvais parfait !
Un après-midi, mes cours se terminèrent plus tôt que prévu. Je rentrai chez moi tout en envoyant un message à Ben pour le prévenir de ne pas m'attendre après ses cours. Je fis un peu de rangement dans mon placard, m'allongeai sur mon lit et me plongeai dans mes pensées... A chaque fois qu'il m'embrassait ou me prenait par la taille, je frémissais. Quand nous dormions ensemble et qu'il se collait contre moi, je ne cessais de ressentir une chaleur dans mon ventre. Je me souvint alors de ce que m'avait dit un jour mon grand-père à l'école, quand il avait vu que je plaisais à un garçon...
- Tu sais Lucile, cet humain est très attiré par toi... Est-ce que tu comptes te mettre avec lui ?
- Non, je ne l'aime pas !
- D'accord. Il faut que tu saches tout de même quelque chose. Tu es assez grande maintenant pour que je te dise les deux plus gros plaisirs d'un vampire. Le premier, c'est le sang humain, tu as pu le constater tout au long de ta jeunesse. Et le second c'est... la luxure.
- Ah ! Mais pourquoi ? C'est l'odeur du sang qui en est la cause ?
- Pas forcément ! Cela peut être aussi l'attirance pour la personne aimée. Mais il faut que tu saches qu'un homme et une femme vampires ne peuvent donner la vie. Alors qu'un vampire et une humaine le peuvent... Et d'ailleurs tu as pu le remarquer car grâce à cela, ta mère t'a donnée la vie. Tout ça pour dire que si un jour tu dois faire la chose en question avec quelqu'un, évite de perdre le contrôle.
- Perdre le contrôle ? C'est à dire ?
- Tu dois éviter de mordre la personne avec qui tu as le rapport, surtout si c'est un humain, car tu pourrais la tuer en cédant au plaisir du sang, mais aussi avec ta force, tu pourrais lui briser les os.
Ces paroles résonnèrent dans mon esprit un moment... C'était certain, je voulais faire l'amour avec Ben. Pour me sortir de mes pensées, je sautai sous la douche. L'eau me mouillait les cheveux, je levai la tête et fermai les yeux pour m'asperger le visage. J'étais dos au rideau, c'est le frottement du rideau et l'air froid qui me firent me retourner. Ben rentra dans la douche, me serra dans ses bras et m'embrassa. Pour la première fois que je le vis nu. Une beauté fatale ! Il était d'une délicatesse étonnante, il me colla contre le mur de la douche. Le froid du carrelage me fit frissonner. Il m'embrassa une deuxième fois.
- J'ai attendu plusieurs jours pour savoir si oui ou non je pouvais te toucher. Je me suis retenu jusqu'à présent, mais là, c'est plus fort que moi je ne peux pas attendre plus. Je sens que tu es prêtes... C'est un don que les démons ont, cependant même si ton corps l'est il faut que ton psychique le soit aussi... Je suis navré d'être aussi empressé, dit-le moi si tu n'es pas consentante...
- Je le suis... J'y pensais justement avant que tu n'arrives et ça fait déjà quelques jours que j'y songe, et je ne t'en parlais pas de peur que tu t'en ailles par dégoût...
Je baissai les yeux, il me prit par le menton et m'embrassa. Je soupirai de bonheur, j'étais aux anges... Il me fit un bisou dans le cou, puis, effleura ma poitrine avec sa bouche et glissa sa tête au creux de mon cou. Il m'étreignit fort dans ses bras. On resta comme ça un petit moment. Nous commencions à être mal à l'aise alors j'éteignis l'eau, nous sortîmes de la douche, s'enveloppant dans une grande serviette et allâmes dans ma chambre.
Après m'être séchés les cheveux et le corps, Ben me prit par la taille. Sa peau était étonnamment douce. Il m'embrassa entre les omoplates et me caressa le dos du bout des doigts. Je me retournai, posai mes lèvres sur les siennes et le poussai. Il se laissa tomber sur le lit et me fit un grand sourire. Je ne pus m'empêcher de lui sauter dessus en rugissant comme si j'étais à la chasse. Mon rugissement le fit rire d'ailleurs. Nous roulâmes sur les draps frais et il se retrouva sur moi. Il prit le drap et nous couvrit avec.
Je me transformai sans le vouloir.
- Tes iris deviennent gris ma chérie. Devrais-je m'inquiéter ?
- Non ne t'en fais pas, c'est bon signe... Tu es aussi en train de te transformer là ?
- Oui je sais, c'est bon signe aussi !
Il m'enlaça. Frotta mon petit bouton rose de son membre dur. Il me pénétra délicatement de ses doigts. Je n'eus pas mal. Voyant que j'étais plus que prête à le recevoir, il entra en moi. Je ne pus m'empêcher de mordre son cou. Un filet de sang s'échappa de la morsure, je le gouttai. Il était vraiment délicieux...
Je m'excusai de l'avoir mordu, il ne m'en voulut pour rien au monde et me mordit à son tour au cou, à la poitrine et à l'épaule.
Je me mis sur lui et lui léchai encore le sang qui coula de sa plaie. Je me redressai, il entrouvrit la bouche et ferma les yeux. Son souffle s'accéléra, je m'accrochai à lui, m'envolai et me collai contre le plafond. Le drap resta enroulé autour de notre taille. J'étirai mes bras et il glissa ses doigts moites entre les miens. Nos ébats amoureux durèrent très, très longtemps. Toute la soirée et une partie de la nuit pour ainsi dire... Nous redécouvrions tous les coins et meubles de ma chambre en même que nous apprenions à nous connaître intimement. J'eus plusieurs orgasmes en suivant, faisant visiblement le bonheur de mon amant. Il jouit aussi plusieurs fois bien que son endurance dépassait tout ce que j'imaginais ! Une fois vraiment épuisés, je nous posai doucement dans le lit. Il s'endormit la tête sur ma poitrine. Je passai ma main dans ses cheveux, il se serra davantage contre moi. J'avais presque le souffle coupé mais ça ne me dérangea pas... J'étais tellement bien...
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