I

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Depuis ma découverte du plaisir charnel et des jeux interdits, l’amour vanille m’a toujours semblé fade…

Six mois plus tôt, un soir d’été.

Claire participe à une soirée comme tant d’autres, évènement qu’elle a organisé pour Anne, sa meilleure amie. En ce 12 juillet, son mari et elle fêtent leurs cinq ans de mariage. Cinq années de bonheur, de joie, mais, selon Claire, trop classique. Comme elle aimait le dire à son amie, comment pouvait-on rester aussi longtemps ensemble à simples coups de légionnaires et de levrettes ?!

Elles étaient d’accord toutes les deux : le sexe faisait partie du ciment des couples, mais, pour Claire, sans un peu de piment, de piquant, l’ennui était assuré. Les deux amies se connaissaient parfaitement depuis le lycée et, même si, il y avait quelques années de cela, des tensions s’étaient créées lorsqu’Anne avait découvert les penchants sadomasochistes de sa meilleure amie, elles s’étaient retrouvées pour ne plus se lâcher. Et, avec le temps, chacune avait accepté les habitudes lascives de l’autre.

Comme lors du mariage, en tant que meilleure amie et ancienne demoiselle d’honneur, Claire est assise à la table des mariés. Tout le monde s’amuse, on chante, on danse, on rit. Mais la jeune femme préfère rester attablée, et s’enivrer de ce super Bordeaux, tout en se disant que ce Saint-Émilion est un très bon choix. Les kermesses enfantines avec les sempiternelles chansons des années quatre-vingt, très peu pour elle ! Ses préférences étant les soirées plus sexy, plus hot, plus hard. Si elle a accepté de venir, ce n’est que par respect pour Anne. Et parce qu’elle ne se voyait pas être absente pour un jour aussi important aux yeux de son amie.

Elle regarde tous les invités si joyeux et se demande ce qu’elle fait là. Elle, pourtant plutôt fêtarde, ne se sent pas à l’aise, a l’impression de ne pas être à sa place. Elle se demande même si elle ne va pas écourter la soirée, ne manque qu’un prétexte. Perdue dans ses pensées, ses yeux flânent vers les tables, tiquent en repérant les pétales de roses tombés des bouquets. Là voilà en train d’analyser les détails et les défauts de la soirée, son expertise est mise à rude épreuve quand, soudain, elle repère au loin un beau brun aux côtés d’Anne et de son mari, Aymeric. Elle le scrute de haut en bas, malgré sa veste et son pantalon un peu large, elle repère des signes prouvant une musculature développée. Un vrai corps d’athlète ? Sans doute.

Ce type semble bien connaître le couple. Piquée par la curiosité et l’envie d’en apprendre plus sur lui, Claire, verre à la main, quitte enfin son siège. Elle rejoint le trio sans attendre.

— Alors on s’amuse bien ?

Les trois lui répondent à l’affirmative, Anne en profite pour faire les présentations.

– Claire, Karl. Karl, Claire ma meilleure amie et l’organisatrice de la fête.

— Enchanté, alors on vous doit tout cela…

— Et oui, c’est mon métier. C’est normal que je fasse cela pour Anne. Et toi ? Ça ne dérange pas qu’on se tutoie ?

— Ah… Euh, non, non, c’est bon pour moi aussi. Je suis informaticien.

— Alors là, il va falloir m’en dire plus ! Je veux tout savoir, d’où tu connais Anne et son mari, et surtout, pourquoi on ne s’est jamais croisés avant…

Karl lui explique tout. Son arrivée sur Paris il y a presque un an et sa rencontre avec Aymeric lors d’un dépannage en novembre dernier. Ils ont tout de suite sympathisé. La jeune femme lance un regard à son amie, pourquoi ne lui a-t-on pas présenté Karl avant ce soir ?

Les échanges continuent, la timidité de Karl s’efface peu à peu et Claire semble de plus en plus intéressée par cet homme physiquement à son goût. Elle se demande même si la soirée ne va pas devenir un peu plus croustillante. Elle laisse ses pensées divaguer, une douce chaleur envahissant son bas ventre. Mais ces rêveries érotiques sont de courte durée, un des convives la bouscule par inadvertance et voilà son verre de vin se renversant sur sa cible actuelle.

Par réflexe et gênée, elle attrape une serviette et commence à essuyer le breuvage. Le torse puis elle descend vers l’entrejambe de Karl. Tout en s’excusant, elle sent le sexe du trentenaire se réjouir du frottement. L’homme la stoppe et quitte la pièce pour rejoindre la salle d'eau. Claire le regarde s’éloigner, se mordillant la lèvre inférieure. Le membre inférieur de son beau gosse la fait frétiller d’envie, il lui est apparu tout à fait à sa convenance.

Anne remarque tout de suite le comportement de son amie.

— Claire, doucement s’il te plaît. Karl est peut-être à ton goût, mais il n’a pas du tout les mêmes attentes que toi.

— Et tu sais ça comment ?

— Parce qu’on a discuté, tu sais, ce que font les gens normaux.

Claire la bouscule doucement, choquée par ce pique gratuit.

— J’espère pour toi que c’est l’alcool qui parle…

Elle rit, son amie reprend le cours de la conversation. Elle lui explique qu’avant d’arriver sur Paris, il sortait d’une longue relation qui s’est mal finie et qu’il recherche une personne avec qui refaire sa vie. La jeune femme ne l’écoute qu’à moitié. On peut très bien chercher l’amour de sa vie et s’accorder des coups d’un soir.

Après un temps d’hésitation, elle prend le pas de Karl jusqu’à la salle d’eau. Devant la porte, elle attend, écoute. Rien, est-il au moins encore là ? Elle tente sa chance et commence à ouvrir une porte qui se dérobe. Elle se retrouve nez à nez avec sa cible. Dommage, elle aurait aimé le surprendre, espérant le trouver en train de gérer son érection. Elle aurait aimé lui proposer un coup de main. À la place, elle donne un coup d’œil à la tache.

— Je m’excuse pour… l’incident.

L’homme, un soupçon de gêne et de timidité, lui répond que ce n’est rien. Claire insiste et lui donne son numéro, elle lui propose un repas en guise d’excuse. Repas qu’elle espère pimenté. Son désir de jouer avec le corps de cet homme grandissant de minute en minute. Karl accepte sans broncher, il lui promet de l’appeler, mais, pour l’instant, il n’a qu’une envie, quitter la fête, rentrer chez lui et se changer. La jeune femme est déçue, elle ne tirera rien de cette soirée.

Elle la termine comme elle l’avait commencé.

Après ces douces festivités, Claire rentre chez elle, son esprit bloqué sur sa rencontre. Karl a été l’objet de ses pensées, sans la toucher, il a réussi à l’émoustiller. Et, en arrivant dans son appartement, elle n’a absolument pas envie de se coucher. Elle veut d’abord assouvir son envie de sexe, son envie de lui.

Comme, à chaque fois, elle se fait couler un bain avec des huiles essentielles. Pendant que la baignoire se remplit, la jeune femme prépare ce moment intense, elle prévoit une serviette à sa sortie et, surtout, son jouet préféré, un rabbit. Elle ôte délicatement ses vêtements, caresse son corps brûlant avant d’entrer dans l’eau. Claire ferme les yeux et imagine son beau brun la rejoindre dans la salle de bain, s’asseoir sur le bord de la baignoire, l’admirer avant d’effleurer sa peau.

Ses doigts frôlent sa bouche avant de rejoindre sa poitrine. Tout en l’imaginant, la trentenaire agit, elle malaxe ses seins durcis par l’excitation, joue avec ses tétons, pointant sous l’effet de ses caresses. Elle les pince, les tire légèrement. Elle aimerait que Karl soit réellement là, qu’il les mordille, lui lèche. Le bas de son ventre est en feu, sa respiration plus forte. La jeune femme glisse une de ses mains vers son sexe, débute par de douces caresses, joue avec son clitoris, glisse ses doigts vers la fente de tous les plaisirs. Elle écarte les lèvres, enfonce ses doigts, les ressort. Sa seconde main rejoint la première. L’une s’occupe de son bouton tandis que l’autre gère son vagin. Deux doigts, puis trois… Si seulement son bel Apollon pouvait la rejoindre, elle l’imagine en train de lui offrir un cunnilingus d’enfer. Sa respiration se saccade, ses soupirs sont plus fréquents. Son bassin entre en jeu.

Claire continue de se masturber frénétiquement jusqu’à jouir suffisamment. Elle attrape le gode et le glisse entre ses cuisses, le frotte contre sa chatte humide. Son corps est totalement excité par la suite, par l’envie d’être prise par cet homme.

L’objet la pénètre en partie, elle exécute des mouvements de va-et-vient avant de l’enfoncer au maximum. La jeune femme installe le petit embout sur son clitoris et l’allume. De légères vibrations l’émoustillent, son point G est aux anges. Elle augmente l’intensité des deux côtés, son vagin est de plus en plus en feu, son clito est sucé comme jamais. Claire laisse échapper quelques gémissements, son plaisir monte, mais il lui en faut plus. Elle monte la puissance jusqu’à 9, elle n’a jamais pu aller au-delà.

Elle agrippe le rebord de la baignoire, tout son corps se raidit, les gémissements laissent place à de petits cris de plaisir, son pouls et sa respiration s’accélèrent. La trentenaire sent l’orgasme poussé, elle s’abandonne totalement à la jouissance. Tout son entrejambe est au summum du plaisir, vagin, anus, tout est en activité. Elle cambre le dos, serre de plus en plus le rebord. Son corps a des convulsions, des soubresauts. Elle atteint l’extase, il se relâche au fur et à mesure. Fébrile et épuisée, elle diminue la puissance du rabbit jusqu’à son extinction puis le retire lentement et laisse son éjaculation se mélanger à l’eau du bain.

Claire reste un moment la tête posée en arrière sur le rebord de la baignoire, touchant délicatement son sexe encore en feu. Elle reprend son souffle, profite de ce moment de béatitude, de bien-être. Elle regarde son sextoy et se demande si un jour, elle arrivera à aller jusqu’à sa puissance maximale, et quel effet cela lui fera. Son esprit divague, son imagination aussi. Tout en fixant le gode, la jeune femme repense à l’attribut de Karl, salive à l’idée de l’avoir bien en bouche.

Après de longues minutes à fantasmer et ayant retrouvé ses forces, elle se redresse, sort du bain et entoure son corps encore humide d’une serviette.

— Mon cher Karl, j’ai hâte de vous revoir…

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