1-3 Dans les champs

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     L'aube se levait et le travail dans les champs était sur le point de débuter. Alors qu'il allait remplir sa cuvette au puit pour faire ses ablutions, il croisa la femme du fermier qui le logeait, nombreux étaient les gens intimidés à sa vue et elle ne faisait pas exception. Elle baissa les yeux et prononça un timide "bonjour" tout en accélérant le pas. Arghoul, habitué à ce genre de réaction, ne s'en formalisa pas, il était même toujours agréablement surpris qu'elle lui adresse la parole, aussi lui retourna-t-il la politesse. Le fermier, Corrin, avait embauché Arghoul deux printemps plus tôt, contre un sou par jour, le gîte et le couvert. C'était un homme à peine plus vieux qu’Arghoul, simple et généreux mais peu brillant il comptait sur sa femme, Eloette, pour tout ce qui concernait les comptes du foyer. Presque aussi grand qu’Arghoul, avec une épaisse chevelure en bataille noire comme la suie, l'embonpoint avait gagné Corrin mais son corps laissait imaginer une jeunesse où des muscles saillants avaient dû rouler sous sa peau.

  • Hey Arghoul ! T’as du pain et du lard qui t’attendent dans la cuisine ! Prends les et r’joins moi, on va grailler tout les deux.
  • J’enfile une tunique et j’arrive Corrin.

     Après s’être habillé, il se dirigea vers la maison où il récupéra son repas en remerciant Eloette qui répondit par un timide sourire. Leur fils, Tâbin, qui avait atteint ses dix-huit ans et hérité de la solide morphologie de son père et des boucles rousses de sa mère, dévorait voracement son petit déjeuner à la table de la cuisine.     Corrin avait déjà entamé son repas quand Arghoul le rejoignit.

  • Bon alors mon p’tit gars, enfin façon d’parler hein, tu bosses bien, t’es correct et ma femme t’aime bien. Elle a l’oeil pour repérer les bonnes personnes. Est-ce que ça te dirait de m’accompagner au marché de Bolde avec ma femme et mon fils ? Tu toucheras ta part des ventes, c’est Eloette qui te dira combien, ça sera juste, promis.
  • Je n’en doute pas, patron, lui répondit-il touché. Mais nous sommes cinq à travailler pour toi en ce moment, pourquoi moi et pas un autre ?
  • Parce que j’ai confiance en toi, andouille ! dit-il en riant.
  • Ce sera avec plaisir, répondit Arghoul en riant poliment à son tour.

     Leur repas terminé, ils œuvrèrent dans les champs jusqu’à la fin de la journée.

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