Ma famille et moi

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S’il y a une chose que je trouve importante plus que tout, c’est bien ma famille. Comme je n’ai pas beaucoup d’amis, c’est avec elle que je passe la majorité de ma vie ainsi qu’avec ma grande sœur, qui me consacre une partie de sa vie.

Comme ma sœur est de dix ans mon aînée, elle est non seulement une sorte de deuxième mère mais, elle est aussi une grande complice, une confidente précieuse avec qui j’aime passer de beaux moments. Elle a beaucoup contribué à mon bien être et à mon éducation.

C’est d’ailleurs grâce à ses nombreux conseils que j’ai abandonné de mauvaises habitudes enfantines, malgré ma difficulté d’arrêter. Elle m’a appris à mieux comprendre en lecture, regarder des films plus matures et à améliorer mon esthétisme, c’est-à-dire mieux me coiffer, m’habiller et apprendre à me maquiller par moi-même.

En plus de m’aider dans mon quotidien, nous avons l’habitude de faire plusieurs escapades à Montréal soit dans des musées, au cinéma et ce, depuis de nombreuses années. En passant du temps avec elle, cela m’apprenait à sortir de la maison quelques heures sans mes parents et acquérir de l’autonomie. Parfois, elle emmenait avec nous des amies ou des copains. Cela me procurait du plaisir parce que j’aimais discuter avec d’autres personnes de sujets rigolos comme des faits cocasses survenus durant mon enfance. Quand je faisais des sorties avec ma sœur, je me sentais comme une jeune fille de la ville : j’étais bien habillée, maquillée comme une adolescente qui aimait magasiner. J’étais fière de moi.

Je suis allée séjourner chez elle plusieurs fois durant la dizaine d’années qu’elle résidait à Montréal. En plus de magasiner et d’aller au musée, il nous est arrivé de s’acheter des provisions au Supermarché et de se cuisiner de petits plats pour la fin de semaine ou pour la semaine qui vient. C’est une belle activité d’équipe qui nous permet d’être ordonné et de prendre de meilleures habitudes de vie.

Ma sœur est maintenant maman depuis plus d’un an d’un petit garçon qui est aussi mon filleul. Je l’aime tellement! Quand ma sœur vient à la maison avec lui, je joue beaucoup avec lui, je lui donne parfois sa collation et nous allons faire des ballades en poussette. J’aime lui offrir des jouets en cadeau et visionner l’émission Sesame Street ensemble. Je veux être toujours là pour lui quoi qu’il arrive.

Comme ma mère a travaillé cinq soirs par semaine la majeure partie de sa vie, c’est avec mon père que j’ai passé la majorité de mes journées jusqu’à son décès subit l’hiver dernier. Nous avons adopté plusieurs habitudes comme souper au restaurant, faire nos courses hebdomadaires le jeudi soir, faire des sorties le samedi après-midi et ce, sans compter les escapades en moto ou autres véhicules. Durant ma jeunesse, il m’offrait de petits cadeaux à chaque semaine : de quatre à onze ans, il m’offrait une poupée Barbie et de douze à dix-sept ans, un film ou une cassette vhs de Disney. C’était de belles choses qui occupaient mon temps et ces bons moments étaient et sont toujours précieux pour moi. Durant les dernières années, c’était les soupers au restaurant et certaines sorties au cinéma qui étaient mes petits plaisirs de fins de semaine. Maintenant qu’il est parti, toutes ces choses vont me manquer et demeureront des souvenirs à jamais gravés dans mon cœur et dans ma mémoire.

Le décès de mon père fut l'épreuve la plus difficile de ma vie. Même si j'ai fait preuve de courage, il y avait des moments où je ne voulais plus me lever le matin ni faire des tâches dans la maison. J'avais également de la difficulté à dormir. La maison semblait avoir un grand vide. Heureusement que j'ai compté sur le soutien de ma famille et de ma tante Isabelle qui nous a tenu compagnie pendant quelque temps. C'est justement sa présence qui m'a aidé à surmonter mon deuil. je discutais avec elle de toutes sortes de choses, on regardait la télévision ensemble et elle m'emmenait faire des ballades en voiture. Je pense à papa constamment et je continue à me rappeler des moments extraordinaires que l'on a vécu ensemble.

Ma mère occupe également beaucoup de place dans ma vie. Comme elle est éducatrice, c’est elle qui m’a aidé à être la femme que je suis aujourd’hui. Sans elle, je n’aurai pas su parler, ni être en relation avec les gens qui m’entourent, ni avoir l’instruction que j’ai reçu. Même si je n’ai pas reçu tous les services que j’aurai voulu avoir, elle voulait que j’aie la meilleure éducation possible et que je mène une vie semblable à tous les autres jeunes de mon âge. Avec notre courage et notre détermination, nous avons réussi. Ma mère n’a pas été seulement un pilier de mon éducation.

Quand j’étais toute petite, il nous arrivait d’aller à la librairie m’acheter les livres « Les petites crapules », une série sur des enfants ayant des troubles particuliers expliqués aux jeunes enfants comme la gourmandise ou le mécontentement permanent. Par la suite, on allait les lire dans un café et on discutait de l’histoire. Finalement, on allait parfois se louer un film au club vidéo et on allait le visionner en pyjama après un bon souper. Ce fut lui aussi un autre souvenir d’enfance. Si c’est possible, avoir des petites discussions sur une histoire avec un enfant autiste est une très bonne idée. Cela peut lui permettre d’entrer en relation à partir de quelque chose qu’il aime. C’est d’ailleurs par ce processus que j’ai pu établir un bon contact avec les membres de ma famille. C’est de même lors du visionnement d’un film.

Si l’enfant autiste a trop tendance à s’isoler, regarder le film avec lui et par la suite de lui poser des questions lui permet de pratiquer son attention avec ce qui l’entoure et par la suite vraiment comprendre ce qu’il se passe dans l’histoire. De même, en lisant un livre ou en visionnant un film, même si c’est un conte, l’enfant peut s’identifier avec un des personnages ou faire des liens avec les personnages et les membres de son entourage, une bonne clé pour n'importe quel enfant.

Nous sommes allées de nombreuses fois en voyage en compagnie de ma sœur notamment en Amérique centrale et à New-York. C'est absolument passionnant visiter les beautés de notre planète tout en passant des moments inoubliables ensemble et en s'entraidant mutuellement.

Ma petite famille est ce que j’ai de plus précieux. Nous nous disons tout et nous faisons pratiquement tout ensemble. Si jamais je la perds, je ne sais pas ce que je ferai sans elle. Elle a accepté mon état et font tout pour me protéger si jamais il arrive quelque chose.

J’ai eu plus de contacts avec ma famille maternelle que ma famille paternelle. Ma marraine Isabelle est la sœur cadette de ma mère donc c’était une bonne raison de bien s’entendre. Depuis ma plus tendre enfance, nous faisons toutes sortes d’activités ensemble comme aller au Zoo de Granby l’été, aller voir des spectacles de musique et des pièces de théâtre, prendre des marches et tout simplement, faire des petites escapades en voiture dans Lanaudière. Nous avons un caractère semblable donc il est facile d’entretenir une bonne relation.

Il en est de même avec ma cousine Marilène qui est de quatre ans mon aînée. Nous avons environ les mêmes goûts littéraires et cinématographiques, une principale raison de notre belle chimie. Quand j’étais enfant, j’avais souvent hâte d’aller chez elle lors des réunions de famille ou lors d’une simple visite. Ce qui me motivait d’aller la visiter, c’était de la voir bien sûr mais aussi de jouer aux poupées Barbie et de lire les livres de Disney en couleurs, principalement Cendrillon et Les Aristochats.

C’était les deux activités que je faisais le plus souvent durant plusieurs années mais quelques années plus tard, il a fallu que je change d’occupations parce que non seulement que je grandissais mais je ne variais pas mes habitudes constantes, moi qui étais à l’aube de l’adolescence. C’est alors que j’ai adopté de nouvelles habitudes, notamment en arrêtant de jouer et de lire les livres pour enfants pour plutôt m’installer à la table des adultes afin de les entendre converser et ainsi me tenir au courant de leur discussion.

Cela m’a également aidé à mieux communiquer avec les autres et ainsi, agir comme une jeune femme. En plus de parler de littérature et de télévision, moi et ma cousine aimons aller magasiner et aller voir des spectacles de musique québécoise dont les 2 frères et Les Cowboys Fringants. Comme elle aussi est proche de ma marraine, nous aimons faire les boutiques à Montréal et aller au restaurant tous ensemble.

Mes grands- parents maternels ont été indispensables au cours de ma vie. Pendant que mes parents ont eu des urgences, c’était ma grand-mère qui s’occupait de moi et de ma sœur. D’ailleurs, quand ma mère a été malade quand j’étais plus jeune, c’était toujours elle qui venait s’occuper de nous tous et voir si l’on se portait bien. À l’époque que je fréquentais l’école primaire à Berthierville, c’était mon grand-père qui venait me chercher à la marche et m’offrait une collation du dépanneur soit du chocolat ou des croustilles. Par la suite, ma grand-mère venait colorier un dessin avec moi ou m’installait confortablement devant la télévision devant les dessins animés de la chaîne Télétoon. Comme je n’avais pas cette chaîne sur mon téléviseur, j’aimais bien écouter des dessins animés différents de ceux des chaînes Radio Canada et Télé Québec. Avant d’aller aux réunions de famille à Repentigny chez mon oncle et ma tante, moi et ma famille allons chercher les parents de ma mère à leur domicile de Berthierville et allons magasiner aux Galeries Rive-Nord, également à Repentigny. Après le décès de ma grand-mère, on s’occupait de grand-papa le plus possible afin qu’il se sente moins seul et qu’il profite du monde extérieur puisque qu’il était dans une résidence pour ainés et qu'il ne voyait pas beaucoup de gens. Tout cela pour dire que si l’on avait des ennuis, mes grands-parents étaient toujours prêts à nous rendre service.

Quand ils sont décédés, j’étais attristée puisque j’étais très proche d’eux, surtout mon grand-père et je laissais de très beaux souvenirs. Je sais à quel point ils ont été importants dans ma vie. Le décès de mon grand-père maternel des suites d’une chute de pression en 2015 fut l’un des deuils les plus difficiles de ma vie. D’ailleurs, c’était la première fois que je ressentais de vives émotions lors du décès de l’un de mes proches. Dans le passé, j’ai perdu mes deux grand-mères et une tante paternelle au début de mon adolescence. À cette époque-là, j’avais de la difficulté à ressentir des émotions contrairement à l’âge adulte où c’est plus facile les comprendre. Étant étudiante en secrétariat à l’époque, c’était très difficile de concilier ma tristesse avec la fatigue de mes grosses journées puisqu’elles étaient exigeantes pour moi. J’ai voulu abandonner l’école mais finalement, j’ai décidé de prendre quelques journées de congé. Je voulais prendre le temps de faire mon deuil et surtout, je voulais rester auprès de ma famille. Après des journées de repos intensifs et des obsèques difficiles, j’ai repris l’école avec succès mais j’étais encore mélancolique. Cette tristesse a fini par passer et au bout de quelques semaines, mes émotions sont revenues stables comme avant.

Pour ce qui est de ma famille paternelle, mon père était le benjamin de la famille de sept enfants. Je suis la plus jeune des petits enfants donc tous les autres membres de la famille sont plus âgés que moi. Nous nous voyons régulièrement comme durant les étés où j’ai travaillé à la garderie de ma tante Suzanne ou pour d’autres occasions dont le temps des fêtes.

L’oncle que je vois le plus souvent est mon oncle Richard, l’avant dernier de la famille ainsi que l’associé de mon père dans la compagnie d’autobus et Carole, son épouse qui m’enseigne le yoga hebdomadairement depuis des années. Nous aimons avoir quelques conversations, le moment de s’informer l’une de l’autre ou se remettre des cadeaux soit lors de nos anniversaires ou à noël. Nous aimons aller dîner au restaurant avec des femmes qui pratiquent le yoga avec nous et qui sont de bonnes amies. Ce sont des moments précieux que je savoure pleinement.

Même si avec les membres de ma famille, nous avons quelques différents, j’apprends à être tolérante et accepter les limites de chacun d’entre eux. Ma famille, c’est ma vie!

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