Ce qui m'allume

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Comme toute personne qui aime la vie, j’ai des passions et des intérêts pour auxquelles je consacre une partie de ma vie. Venant d’une famille ou l’instruction est importante, j’ai lu des livres sur toutes sortes de sujets. Des sciences naturelles au cinéma, de l’histoire à la géographie. Quand j’étais plus jeune, mes passions étaient la météo, les films de Walt-Disney et raconter des histoires.

Ce qui m’aide à apprendre une multitude d’informations, c’est l’apprentissage par répétition, c’est-à-dire lire l’ouvrage plusieurs fois. C’est cela qui m’a permis de réussir mes études. Les vidéos des encyclopédies de Québec Amérique, je les ai vues à plusieurs reprises et j’ai les ai retenues à la perfection. Alors, je peux les partager avec mon entourage avec passion. Durant la grande partie de mes études, il a fallu que je pratique souvent certaines leçons afin de bien l’intégrer dans ma tête.

La plupart des membres de mon entourage sont impressionnés par ma capacité de retenir un nombre d’informations et aussi connaître autant de sujets. Cela m’arrive non seulement au niveau de mes connaissances académiques, mais aussi dans la vie en général. J’ai de la capacité à citer facilement une date d’un événement survenu dans le passé.

Ma science préférée est la biologie et plus particulièrement la biologie humaine. J’aime cette science parce que j’aime découvrir les organes du corps humains ainsi que leurs fonctions. D’ailleurs, je n’ai pas de difficulté à les retenir, ce qui est motivant pour continuer à en savoir plus sur ce sujet. Depuis l’âge de mes six ans, je lis le guide de biologie en soins infirmiers ayant appartenu à ma mère dans les années 1990.

En avançant ma lecture, je fais ainsi des liens avec d’autres sources que j’ai étudiée auparavant et j’enrichis mes connaissances au fil du temps. Je me procure aussi des magazines à caractère scientifique comme « « Science et vie » qui me font passer de beaux moments littéraires.

Maintenant, je me concentre sur d’autres axes de la biologie dont l’ornithologie, la botanique et l’étude des insectes. En résumé, j’aime tout ce qui est relatif à la vie. J’aime beaucoup l’ornithologie parce que j’aime apprendre les sortes d’oiseaux qui peuplent notre planète et ainsi tout savoir sur leur habitat et leurs conditions de vie. J’ai même fait un voyage au Costa-Rica en 2018 pour observer la faune aviaire dans ce pays. Les détails sur ce voyage seront mentionnés plus loin.

Avec les sciences naturelles dont la zoologie, mon autre grande passion qui illumine ma vie est l’univers des lettres et de la langue française. J’ai appris la lecture à l’âge de trois ans parce que je connaissais bien mes lettres et je n’avais pas de difficulté à retenir leurs différents sons. Par contre, je ne comprenais pas nécessairement ce que je lisais. Quand j’étais petite fille, je me passionnais pour les livres de Walt Disney et d’autres contes pour enfants dont les recueils de contes Raconte-moi des histoires des éditions Transmo et ceux de la série télévisée jeunesse québécoise Iniminimagimo (1987-1990) ce qui était l’un de mes passe-temps préférés. Depuis, je m’intéresse toujours aux contes, particulièrement les contes japonais et chinois. Par la suite, j’ai lu des ouvrages plus avancés, principalement des romans d'époque comme Les malheurs de Sophie (1859) » ou « Les filles de Caleb (1985). Il est mon roman québécois préféré parce qu'il ressemble énormément à la série télévisée du même nom que j'ai adoré. J’aime également lire des autobiographies de personnes autistes parce que cela me donne de l’inspiration pour rédiger mes récits. Étant moi-même autiste, cela me permet de me mettre dans la peau de l’auteur et ainsi faire des liens d’associations avec ce dernier et moi-même.

J’apprends également comment cette personne a trouvé sa place dans le monde et ainsi, prouvé au monde entier que l’autisme n’a pas seulement des côtés négatifs et que certaines personnes autistes peuvent également accomplir de grandes choses. J’ai une bonne maîtrise de la langue française donc je ne fais pas beaucoup de fautes d’orthographe. J’ai déjà écrit des courtes histoires quand j’étais petite fille mais je me suis rendue compte que mes histoires n’avaient pas de sens. À ce moment- là, je manquais de précision dans la structure de mon texte et je n'avais pas d'idées cousues pour construire mes péripéties.

J’ai adopté l’habitude de me pratiquer davantage lors de l’adolescence en écrivant un texte par semaine sur un sujet d’actualité et par la suite, faire des résumés d’articles de journaux. Je faisais toujours un plan précis de ce que je voulais mentionner dans mon texte. Après quelques années, ce qui était une faiblesse est devenue une force et une nouvelle passion. Lors de mon entrée à l’école des adultes, c’est mon enseignante de français, Sylvie Morin qui a remarqué mon talent d’écrire des bonnes compositions écrites. Elle m’a par la suite incité à écrire davantage pour moi-même et de m’impliquer dans le journal étudiant de l’établissement. Sans son soutien, je n’aurai jamais réussi à vouloir braver ma peur de ne pas être capable de composer des phrases et de faire de l’écriture, un véritable moyen d’expression.

Par contre, c’est au niveau de la compréhension de textes qui est plus difficile. Comme je l’ai mentionné plus tôt, les liens d’associations étaient complexes pour moi. J’avais donc de très mauvais résultats dans mes examens de lecture à l’école primaire. J’ai eu beau me pratiquer durant mes années d’études mais les résultats n’étaient pas aussi beaux comme je le souhaitais.

À l’école des adultes, j’ai eu de bonnes notes et ma compréhension s’est améliorée grâce à mon augmentation de lecture d’une dizaine de livres par année au lieu de deux ou trois. Ce qui m’a sans doute aidée à progresser en compréhension est le fait de parler de l’ouvrage avec l’un de mes proches pour mieux comprendre le sens de l’histoire.

À l’époque où j’étudiais à l’école de secrétariat, j’étais l’une des meilleures élèves de la classe puisque je n’avais pas de difficulté à apprendre les règles grammaticales. Par la suite, j’ai remarqué que la langue française est l’une de mes grandes forces. C’est alors que j’ai entrepris l’écriture d’un blog en 2019 sur mon quotidien ainsi qu’une autobiographie depuis 2017, un projet que j’avais en tête depuis longtemps. Je voulais aborder le sujet de l’autisme en raison de sa méconnaissance pour de nombreuses personnes et sensibiliser aux gens que même si une personne est différente, elle peut avoir autant de connaissances et de capacités qu’une personne neurotypique.

J’aimerais un jour créer mes propres contes et mes propres personnages et ainsi faire rêver les enfants et les gens de tous âges en quête d’apprentissages, d’aventures et de découvertes.

L’écriture est un passe- temps incontournable dans ma vie. C’est ma grande passion parce que j’aime raconter mon quotidien et partager mes connaissances avec les gens que j’aime. Jouer avec les mots et pratiquer mes structures de phrases n’est pas toujours facile. J’ai toujours adoré raconter toutes sortes d’histoires car selon moi, chaque texte écrit raconte une histoire. Pour moi, c’est l’un des plus beaux loisirs du monde parce que c’est à travers cela que l’on transmet la connaissance et d’importantes leçons de vie.

Comme tout le monde, j’ai mes coups de cœur télévisuels et cinématographiques mais nous pouvons dire qu’écouter la télévision est mon passe- temps par excellence. C’est de cette façon que je vois mes soirées se défiler. M’installer devant un film ou une émission télévisée me permet de me relaxer, me divertir sur des sujets intéressants et en savoir un peu plus sur la culture populaire. En tant que personne autiste, il m’arrive d’écouter plusieurs fois un film ou une série télévisée sans que ce soit assez. Mais, je fais toujours de nouvelles découvertes télévisuelles à chaque année.

J’aime utiliser ce genre de procédé parce que grâce à ma bonne mémoire, j’apprends les histoires par cœur. Depuis toujours, j’aime raconter les résumés aux membres de mon entourage. Quand j’avais quatre ans, j’écoutais toujours l’émission pour enfants Les télétubbies en raison des mises en situations répétitives pour les tout-petits. J’ai eu cette habitude durant quelques années mais après quelque temps, j’ai dû arrêter parce que je grandissais. J’ai diversifié mon répertoire en regardant particulièrement des programmes anglophones comme Sesame Street ou Zoom (1999-2005), une émission éducative américaine mettant en scène sept adolescents animant des jeux, des recettes et des expériences scientifiques.

Cette émission a été une de mes émissions préférées dans ma vie. J’aimais apprendre les règlements des différents jeux, les préparations des recettes, les chansons ainsi que les pièces de théâtre à la fin de chaque épisode. Quand je fréquentais l’école primaire, je chantais souvent la chanson thème et je répétais les séances théâtrales à mes camarades. Certains avaient de l’intérêt, d’autres trouvaient cela désagréable, ce qui fut la majorité des cas. Par contre, mes enseignants en anglais étaient impressionnés que j’apprenne bien cette langue. D’ailleurs c’est grâce à cette émission que je me suis passionnée pour ce langage second. D’un autre côté, c’était rendu une obsession. Comme pour Les télétubbies, il a fallu y mettre un terme. Cela n’a pas été facile mais je devais le faire. Après chaque journée pour me reposer, j’écoute un film ou une série télévisée afin de faire le vide avec le monde extérieur et être dans mon monde un bon moment. C’est une de mes nombreuses façons de m’apporter la tranquillité dans mon esprit. Il m’arrive encore aujourd’hui de regarder des films de Disney mais moins qu’avant.

Avec les années, j’ai dû grandir au niveau des intérêts et j'ai pris l'habitude de visionner des téléromans québécois, des comédies musicales qui me passionne dont Chantons sous la pluie (Singing in the rain) ainsi que d'autres films familiaux.

Les téléromans me passionnent parce que cela me permet non seulement de comprendre les expressions faciales et les conversations mais ils me font connaître davantage les principales réalités des adultes comme être en couple. Quand je regarde des téléséries familiales, je suis totalement emportée dans leur univers. Je ne veux plus penser à autre chose. Par exemple, la famille centrale du téléroman O’, la famille O’ Hara, c'est une sorte de deuxième famille puisque les membres sont chaleureux et rassembleurs et font presque tout ensemble, même si j'adore ma famille et que je suis rationnelle. Je ne suis pas la seule qui a ce genre de pensées.

Je visionne également des documentaires afin d’enrichir mes connaissances sur la science et les merveilles du monde. Même si cela occupe en grande partie mes soirées, la télévision me fait du bien mais ne m’obsède plus comme avant. Je parle de mes programmes télévisés à petites doses et cela fait quelques années que je ne parle plus d’intérêts enfantins à mon entourage. Au fil des années, j’ai diversifié mes passions et mes sujets de conversation. C’est maintenant plus facile d’entretenir des relations et j’ai toujours des sujets intéressants à discuter et ce, de façon raisonnable.

La musique fait partie intégrante de ma vie en grande partie grâce à mon père qui était joueur de batterie. Il a pratiqué cet instrument depuis de nombreuses années et il a joué dans plusieurs petits groupes amateurs de musique rock.

Quand j’ai vu la batterie de mon père pour la première fois, j’ai été si intriguée que j’ai décidé de l’essayer sur le champ. Depuis ce jour, je joue des chansons de plusieurs légendes musicales. Du groupe Deep Purple à Michel Pagliaro, de Black Zabbath à Creedence Clearwater Revival, je développe mon oreille à de nouveaux sons et de nouveaux rythmes pour bien jouer les chansons. Hormis le rock, mes styles de musique préférés sont la musique populaire des années 2000, le disco et le jazz.

Au bout du compte, il n’est jamais trop tard pour essayer de nouvelles expériences, ouvrir son regard sur des choses nouvelles et faire de belles découvertes pour son corps et son esprit même si ce n’est que quelques fois dans sa vie.

Ce qui m’importe pour avoir du bonheur est la présence de mon entourage et avoir de belles passions pour être heureuse, en santé et active. J’aurai aimé connaître davantage succès en écriture mais c’est l’amour que j’ai pour ma famille et mes intérêts qui m’allume en moi-même. Après-tout, il faut faire dans la vie des choses que nous aimons sinon, personne ne serait heureux.

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