Retour aux origines

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Densetsu s’immobilisa devant Argos, lui expliqua qu’il les amènerait vers le port, étant de nouveaux arrivants au village. Il ne put qu’accepter, ne sachant où se situait l’amarrage des vaisseaux. Avant qu’il ne se mette en marche, l’Amazonide lui tendit sa cape de voyage, dévoilant une armure de teinte émeraude qui marquait sa taille, laissant apparaître quelque peu la peau de son abdomen. Son col était ouvert et ses manches courtes dévoilaient ses bras, la manufacture des protections qui couvraient ses hanches et ses jambes était en formes de grandes feuilles de métal dont les contours étaient dorés. Celles de ses genoux étaient en cuivre taillées en pointes ainsi que ses gantelets ornés de motifs arrondis semblables au pelage d’un oiseau et d'un emblème représentant un cheval ailé. Elle portait également une ceinture dont on voyait une cotte de maille.

Le jeune dieu ne put qu’être émerveillé face à cet accoutrement de métal, différent de celui de leurs adversaires étant d’une couleur rouge sang. Il se souvint alors des yeux de l’un des assaillants ayant une lueur verte. Remarquant le regard interrogateur de son compagnon de voyage, Alfirin s’avança ce qui ne manqua à la vision du jeune homme.

- Prends cette cape, son utilité te convient davantage que si je la portais, dit-elle.

- Je t’en remercie, dit Argos qui la mit sur ses épaules.

- Ton argument était justifié avant que nous nous rendons au camp des Amazones, dit alors Alfirin. Nous n’avons pris de précautions pour te dissimuler et nous avons amené la mort à l’intérieur de leur territoire.

- Nous ne savions qu’ils allaient nous attaquer si promptement, dit Argos en se tournant vers les habitants. Je pense qu’il s’agissait de l’empereur.

- En effet, dit Alfirin. Cela ne peut être que lui.

Ils suivirent les villageois dans la rue pavée à plusieurs endroits et tournèrent à droite dans une ruelle. Argos qui se sentait légèrement exténué, fut le dernier à prendre le tournant. Son attention se porta tout à coup sur une ombre qu’il apercevait sur le toit du supposé lieu où résidait leur ennemi, put apercevoir une chevelure blanche et un masque effrayant recouvrir le visage de celui qui les observait.

À cet instant, il ne sut s’il devait en informer l’Amazonide dont l' armure étincelait, menant le groupe en compagnie de Densetsu. Lorsque les maisons en construction ne leur permettaient de continuer leur chemin en une ligne droite qui devint peu à peu une pente, il bufurquèrent, prenant donc plusieurs chemins différents. Ils virent bientôt l’horizon, l'étendue d’eau et des navires ayant accostés. Ils descendirent des escaliers de pierre, se trouvèrent dans le port. Argos qui n’espéra rencontrer de nouveau l’Aspasya et l’un des ses marins, vit à la place du bateau, un vaisseau à la coque orangée large de plusieurs mètres à la forme d’un gigantesque animal des mers. L’avant ressemblant à une trompe avec un œil peint et l’arrière à une queue de poisson. Il possédait également une grande voile tenue par une grande poutre et des cordes qui la retenaient vers l’arrière. Lorsqu’il fut devant le bateau, il put remarquer la hauteur de la coque.

Les villageois diminuèrent leur marche, s’arrêtèrent en laissant Alfirin s’avancer vers une plaque ronde de métal qu’elle souleva après s'être accroupie et poser au sol. Elle se leva, fit alors signe aux habitants de s’approcher qui semblaient très réticents. Malgré cela Densetsu fut de nouveau volontaire ce qui commença à légèrement exaspérer le jeune dieu. Il attendit que le groupe soit complètement descendu avec l'Amazonide afin d’entrer à son tour à l’intérieur de l’obscurité. Il se tourna, mit la semelle des ses sandales sur les barres de métal puis quand il fut immergé dans la pénombre, il remit en place la plaque dans le socle. Il s’agrippa à la longue échelle froide et à la suite de cela, il sentit le frôlement de la terre. Il posa les pieds sur une surface solide et humide, se retourna et perçut soudainement les son de voix de son compagnon de voyage ainsi que d’autres qu’il ne reconnaissait. Il accéléra le pas, se trouva soudainement dans un embranchement, s’immobilisa en regardant à droite puis à gauche les battants de fer qui paraissaient closes de formes arrondis.

Il soupira, entendit brusquement l’accès central se déverrouiller, laissant apparaître une grandes salle où de nombreuses personnes étaient présentes, possédant pour la plupart un taille supérieure à un homme et un vêtement semblable à celui des mortelles que dirigeait Hippolyte. Ne souhaitant y penser davantage, il entra dans la pièce éclairée grâce à des lanternes accrochées au mur de roche. Il observa les lattes de feuilles tressées dans les différents endroits de la salle nettoyée, meublée de paravents qui reflétaient l’ombre d’une bassine. Il y avait des sacs de toiles ouverts montrant des condiments de nourriture, un feu éclairait une partie de la salle, entourée de roches afin de ne laisser échapper les braises dans l'espace environnant. Des chaises, des tables meublaient cet endroit au plafond bas.

- Ceci est notre repaire, dit Alfirin qui surgit tout à coup. Celui des Amazonides.

Il croisa alors le regard de l’une d’entre elles qui conversait, les bras croisés dont les longs cheveux frisés et le teint de peau d’un brun très clair presque doré mettait en valeur ses iris identique à ceux d’Alfirin.

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