"MACUMBA CLUB"

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Samuel et Lino finissent par arriver au Macumba club aux environs de 4 ou 5 heures du matin. Dans la queue que peu de personnes y attendent, très peu, très, très peu d'ailleurs. Avec l'acquiescement du videur, ils entrent dans la boîte. Ils y découvrent tous deux le lieu, pas sublime du tout malheureusement. La musique est très forte dès l'entrée, d'un style décalé, disco, punk, électro, rock, pop, un petit mélange de tout ce qui existe. Ils traversent le long de la piste de danse et partent s'installer à ce bar muni d'énorme néon vers fade et dépravé. Ils s'y installent, prennent chacun commande séparé, l'un deux verres de "jagermeinster", la boisson du chasseur et l'autre un coca, histoire de prendre quelque chose pour accompagner, mais alors un coca bien immonde aussi modique que son prix de 4,50 €, le verre. Lino déguste sa boisson afin de profiter de chaque saveur de ce "coca" si on peut appeler cela comme ça, tandis que Samuel boit d'une traite sa boisson. Aussi vite fini, il se lève, pousse son tabouret en arrière, en le laissant tomber, et propose à Lino d'aller danser ensemble. Lino laisse place à une réponse plutôt hésitante, la musique se finit laissant place à la musique préférée de Samuel, "le son qui tue" de Rohff.

Samuel y crie "c'est ma chanson", et s'en va danser au milieu de tout ces inconnus. Par peur d'être seul, Lino se lève, remonte le tabouret de Samuel et s'en va suivre son ami dans la foule. Il traverse tous ces gens, essayant de s'excuser, mais finit par les pousser en essayant de passer et retrouve enfin Samuel dansant comme un mec bien cuit, ayant vu plusieurs bouteilles durant la soirée. Lino se met donc à danser très gêné et surtout très sobrement. Samuel ne fait que de lui rabâcher qu'il doit se lâcher un peu, se laisser aller et que personne ne va le juger ni le critiquer, "ON S'EN FOUT !", s'écrit-il.

Pour rigoler Samuel propose ainsi à Lino de demander au DJ de changer de musique, car il commence à s'ennuyer vivement depuis que sa musique s'est finie. Samuel le pousse à y aller, de prendre son courage à deux mains et que ce n'est pas ce guignole de DJ qui va lui faire peur et lui dit aussi qu'imaginons qu'il y aurait le moindre souci, qu'il serait quand même là pour l'aider. Donc après, ces belles paroles, il y va sous le regard de Samuel, quand même stressé, mais un peu moins. Les gens de confiance sont vraiment des gens bien, se dit-il. Il traverse, monte et tapote légèrement l'épaule du DJ. Il essaye malgré le bruit de lui faire par de sa requête, il lui dit sa chanson souhaitée et il lui répond : "c'est totalement possible mec, attend juste la fin de celle-là".

Heureux et soulagé d'avoir osé, il retourne donc vers Samuel pour l'avertir de sa réussite. Soudain, la musique se lance, les gens continuent de danser, son stress diminue au fur et à mesure. La musique qu'il avait choisie était "Goofing off" des Sparks, il avait découvert, ce groupe après avoir vu la 47e cérémonie des César, le groupe avait en effet remporté le César de la meilleure musique pour un film et la suite de cela, il s'y est intéressé pris d'un goût à leurs musiques, et Goofing off en particulier.

La musique à l'air de plaire à la salle, les gens dansent et Lino est un peu fier de lui d'avoir osé. La soirée se perpétue convenablement, Samuel est toujours aussi alcoolisé et vers 6 heures, les deux videurs demandent au peu de monde qui reste de partir en raison de la fermeture de la boite. Les gens s'en vont avec très peu de débordement. Enfin sorti Samuel et Lino passent la porte et quittent définitivement le "Macumba Club".

Il reste devant l'entrée, deux derniers gars qui sont sur le côté, mais ils empêchent Samuel et Lino de passé. Donc, Samuel demande avec gentillesse aux gars de se décaler pour ne provoquer d'ennui. Ils le laissent passer et bloquent Lino.

Lino y fait de même en leur demandant de se décaler pour pouvoir aussi passer.

Et l'un des deux garçons répond : "moi, je ne me décale pas pour un p*". L'autre imbécile qu'il est se montre aussi d'accord et pousse Lino en arrière.

Alors, Samuel s'élance vers les deux gars et leur demande de répéter ce qu'ils ont dit. Lino intervient, en les poussant pour pouvoir passer, va vers Samuel et demande se calmer et lui demande de laisser tomber. Ce qu'il refuse, Lino prend donc le bras de Samuel et s'en va pour partir.

L'autre gars attrape le bras de Lino et lui fout une droite en plein dans la joue, Lino tombe assis sur le au sol.

Samuel pas si content que ça, s'approche du premier lui fou deux, trois droites dans le visage pour le calmer et l'autre, il lui met un coup de boule et un coup de pieds bien placés dans les couilles, histoires de limiter la propagation des cons comme lui. Il ajouta "allez bien vous faire foutre, bande de c*nn*rd".

Les deux gars se lèvent comme ils peuvent avec de multiples douleurs un peu partout et reprennent vite fait le leur chemin, en chuchotant : "quelle bande p*".

Ensuite, Samuel tend la main à Lino les fesses au sol. Il lui demande si tout va bien, il lui répond d'un léger "oui" faisant par de sons désarroi. Samuel lui fit une caresse dans le dos en signe de soutien et dit : "ce sont les risques du métier" sous un ton très ironique. Lino ajouta légèrement déçu de lui et de sa réponse et énervé de beaucoup de choses : "mais quel métier, mais de quel métier tu me parles, ce n'est pas un choix, c'est intérieur, c'est personnel, c'est un ressenti, moi, je n'ai rien demandé de tout ça, me faire insulte par un choix propre, mais mdr, pays des droits l'homme, la liberté d'être qui on est, si ton aspect et ta personnalité est jugeable et préjugeable par tous et que l'on ne peut être soi-même à quoi tout cela sert, il faut vivre et s'ouvrir ! Merde ! "Pardon".

"Sa rime", répondit-il, un peu gêné de sa bêtise et voulant apaiser l'instant sous tension.

Samuel regarde son visage et y aperçut du sang y couler. Il essuie avec ses doigts très sales le sang coulant son visage et instantanément, Samuel lui saute à la bouche pour l'embrasser. Lino ne rétorqua guère et ajouta en rigolant " tu te fous vraiment de ma gueule", un sourire et continuèrent.

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