Chapitre 1

6 minutes de lecture


  Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville

  ou maison divisée contre elle-même, ne peut subsister.

                  Saint Matthieu.

  1 avril de l'an 33.

  En ce mois, le climat est sec et il ne pleut presque jamais ; soit un mois idéal où il fait 21° avec un bel ensoleillement.

  À côté du camp des Romains à Jérusalem :

  — Il doit mourir.

  — C'est comme si c'était déjà fait.

  — Pas de cette façon, il vaut mieux que cela soit fait par les siens ou par les Romains.

  — À vos ordres ! je monte une intrigue et le résultat sera une vraie tragédie grecque.

  Samaël de son haut de trois mètres et de ses habits noirs profond, il fit signe de la tête et se retourna, puis partit sans dire un mot.

  Le plan de son homme de main a fonctionné sans problème. Il lui a suffi d'influencer le peuple, les prêtres de Jérusalem et tous les Anciens sur le fait que Jésus de Nazareth bafouait la religion juive.

  En l'an 30, Samaël requit à Seth d'aller en Galilée pour surveiller le fils de Joseph et de Marie.   Partout où il allait, il devait le suivre, Judée, Phénicie, Trachonitide, etc.

  Dès que Jésus de Nazareth devint prédicateur, guérisseur et exorciste, l'opposé de Dieu sut à qui il avait à faire. Les autorités politiques et religieuses se méfiaient déjà de lui, Seth n'avait plus qu'à utiliser cette faille et sa ruse pour accomplir sa mission.

  2 avril de l'an 33.

  Après des codes secrets entre disciples et Jésus, le repas de pâque se fit à Jérusalem.       S'ensuivent la célébration avec ses amis, la fin de leur esclavage et la remise des tables de la loi à Moïse, Jésus, Pierre, Jacques le Majeur, Jean, etc. se rendirent au jardin de Gethsémani pour discuter et prier en toute tranquillité. L'apôtre Judas les trouvait malgré l'isolement qu'ils espéraient et une petite armée de Romains à sa suite, cita à Jésus son arrestation ordonnée par les grands prêtres juifs et les Anciens après que Judas montra du doigt le fils de Marie.

  Les gardes arrêtèrent Jésus pour l'emmener devant les prépotences juives afin qu'il soit jugé.   Pierre sortit alors son épée et coupa l'oreille du serviteur du Grand Prêtre et l'accusé lui dit :

  — Rengaine ton glaive ; car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive. Penses-tu donc que je ne puisse recourir à mon Père, qui m'enverrait aussitôt plus de douze légions d'anges ? Comment donc s'accompliraient les Écritures, selon lesquelles il doit en être ainsi ?

  — Comme contre un brigand, vous êtes venus avec épées et bâtons. Alors que chaque jour j'étais avec vous dans le Temple, vous n'avez pas porté la main sur moi. Mais voici votre heure et le pouvoir des ténèbres.

  Ils arrivèrent au Sanhédrin où soixante et onze sages experts de la loi juive l'attendaient, dont le président. Le Grand Prêtre Caïphe interrogea Jésus sur ses élèves et ses activités.

  L'assemblée lui dit :

  — Si tu es le Christ, dis-le-nous.

  Celui-ci debout au milieu de cette foule leur répondit :

  — Si je vous le dis, vous ne le croirez pas, et si je vous interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu.

  Ils dirent tous :

  — Tu es donc le Fils de Dieu ?

  — Vous-mêmes dites que je le suis.

  Ils communiquèrent alors :

  — Qu'avons-nous encore besoin de témoignage ? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa bouche.

Puis notifièrent :

  — Jésus de Nazareth, vous êtes donc condamné à mort à la lapidation pour blasphème.

  Des soldats recrutés en Palestine le revêtent d'une tunique pourpre et lui plaça une couronne d'épines sur la tête et ainsi l'acclamèrent comme Roi des Juifs pour s’amuser à ses dépens puis lui frappa la tête avec un bâton.

  Des rires dans le public se firent entendre et le malin aux dents pointues était parmi eux.   Par la suite, ils l'installèrent sur une colonne afin de le flagellé avec un fouet aux lanières lestées de métal.

  Seth regardant de loin souriait à pleines dents.

  En entendent les cris de la foule, un centurion fit arrêter le vacarme et l'exécution afin de connaître l'histoire de tout ceci avant de les laisser continuer.

  Les soldatesques, l'enfermèrent ensuite dans une cellule dans le Fort Antonia qui renfermait une compagnie de deux cents à six cent soldats ; dans le cachot d'à côté, il y avait deux voleurs : Dismas et Gesmas.

  3 avril de l'an 33.

  Le lendemain, Jésus fut emmené au prétoire devant le préfet Ponce Pilate.

  L'assistance dit au magistrat :

  — Nous avons trouvé cet homme perturbant notre nation : il empêche de payer les impôts à César, et se présente comme Christ, roi.

  Pilate l'interrogea :

  — Es-tu le Roi des Juifs ?

  — Tu le dis.

  Le préfet dit alors aux Grands Prêtres et à la foule :

  — Je ne trouve aucun motif de condamner cet homme.

  Puis les accusateurs lui dirent :

  — Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici.

  Un peu plus tard, après une petite visite au souverain d'Izraël.

Pilate leur dit :

  — Vous m'avez présenté cet individu comme détournant la population. Or voici que je l'ai interrogé devant vous, et je n'ai trouvé en cet homme aucun des motifs de condamnation dont vous l'accusez. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il l'a renvoyé devant nous. Bref, il n'y a rien dans ses agissements qui méritent la mort. Je le fais donc corriger et je le relâche.

  Mais l'assemblée vociféra :

  — Mort à cet homme, et relâche-nous Barabbas !

  — Je vais libérer cet innocent.

  Et Seth hurla :

  — Crucifie-le, crucifie-le !

  — Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la Faucheuse. Je le fais donc corriger et je le relâche.

  Toute l'assistance répétait les mots de Seth à grands cris durant un long moment, puis en ayant assez de leurs hurlements, jugea que finalement Jésus devait être condamné à mort par le supplice de la croix qui satisfaisait enfin leur demande et tout particulièrement l'investigateur de ce sinistre trépas.

  Tous les condamnés furent obligés de porter sa propre croix comme quelqu'un qui creuse sa propre tombe. Leur lieu d'exécution choisit était le mont du Golgotha, les femmes disciples le suivaient et pleuraient sur son destin aussi les hommes hurlaient.

  L'heure fatidique arriva, les soldats lui proposèrent du vin avec de la myrrhe pour atténuer la douleur, mais Jésus refusa le présent. Sur le poteau du mort, le menuisier avait clouté un écriteau écrit dessus « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ».

  Les deux voleurs à côté de lui parlèrent, l'un des deux ne pourrait atteindre le paradis suivant les paroles de Jésus puis les païens s'exécutèrent à leur tâche, ils l'accrochèrent sur la croix avec des clous comme s’ils accrochaient une babiole sur leur mur de leur habitation ; la souffrance endurée eut raison de son cœur.

  Le serpent présent à la mise à mort se rendit au point de rendez-vous qui avait été convenu. _   C'est fait, il est mort, vous avez eu une partie de votre revanche !

   — Oui Seth, mais la guerre sera gagné le jour où je prendrais sa place !

  — Si vous avez encore besoin de moi, vous savez où me trouver.

  — Absolument !

  Puis Samaël fit un grand sourire envers son acolyte avant de s'en aller. En Égypte, celui-ci avait encore une grande influence sur le gouvernement.

  Le jour suivant, une mauvaise surprise fit blanchir la peau de Seth ainsi que son humeur fut exécrable ; Jésus de Nazareth, fils de Dieu avait ressuscité.

  Une garde avait été laissée devant le tombeau, celui-ci fut retrouvé vide et les grands prêtres, ainsi que les Anciens tinrent un conseil après la nouvelle par certains soldats puis ceux-ci donnèrent de l'argent aux gardiens et leur disent :

  — Déclarez au peuple : « Ses disciples sont venus de nuit et l'ont dérobé, pendant que nous dormions ».

  Mais les soldats avaient été témoins d'un fait inexplicable.

  Les onze élèves restants étaient partis en Galilée sur la montagne où ils retrouvèrent Jésus et il leur dit :

  — Toute puissance m'a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc ; de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai ordonné.

  Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps !

  Pendant que le fils de Marie devenait Jésus-Christ et que le Christianisme voyait le jour, Seth prenait la fuite en quittant Jérusalem pour se faire tout petit vers la fin de l'an 33.

  Dans tous l'Enfer, le hurlement effroyable de Lucifer (le nom de Samaël sur terre) en colère se fit entendre, de la vallée de la mort jusqu'à la fosse de schéol. Celui-ci perdit pour la deuxième fois une bataille.

  — Non.............Maudit sois-tu ? Mais ce n'est pas fini, loin de là. Furcas..........!

  Un vieillard aux cheveux longs et une barbe blanche avec un regard montrant sa cruauté arriva en courant.

  — Maître ?

  — Seth a échoué, exécute-le !

  — Avec plaisir, mon Prince !

  Avec le sourire en coin des lèvres, il prit la porte en sens inverse montrant son dos et son arme tranchante rangée dans son fourreau.

Annotations

Vous aimez lire Bethany T. ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0