Ce qui se passe quand Descartes voyage dans les multivers.

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Lectrice, lecteur, vous m’avez suivi, ô joie !

Revenons à nos moutons.

Dans une perspective scientifique, et plus précisément matérialiste, tout est question d’atomes et de vide.

Certes, cette formulation est « datée » et, en un sens, fausse.

Car l’essentiel se joue , sans doute, à un niveau bien plus bas que l’atome, au niveau des particules élémentaires, selon les lois de la physique quantique.

Ceci dit, quand j’écris ce texte, quand vous le lisez, tout est question de connexions neuronales, donc de réalités matérielles, « d’agencements » de réalités.

Certes, ces « agencements » sont complexes, mais calculables et surtout finis.

Le nombre de particules dans l’univers observable est environ de 10 puissance 80 !

Ces particules peuvent avoir un nombre encore plus important d’arrangements.

Dans tous les cas ce nombre est fini.

Dans un univers infini, ma « réalité », notre « réalité » est donc , infiniment, répétable et reproductible, et ce, des milliards de fois.

J’existe, nous existons des milliards de fois, j’existerai, vous existerez des milliards de fois, j’ai existé , vous avez existé des milliards de fois.

Donc nous sommes immortels.

Mais cette conclusion étonnante n’est rien comparée à toutes les autres conclusions qui s’imposent, si vous considérez que l’existence des multivers est réelle ou, plus modestement, que notre univers est réellement infini.

C’est l’ensemble de la réalité, tout ce que l’humanité a pu construire comme repère stable, toutes les philosophies qui basculent.

Lectrice, lecteur, vous pouvez , si vous souhaitez continuer à vivre dans un monde mental « normal », interrompre votre lecture.

Si ce monde mental vous fait étouffer, si vous voulez échapper à tous les préjugés, vous pouvez continuer votre lecture.

La philosophie contemporaine est cartésienne, elle repose sur l’évidence de la conscience du : « Je pense donc je suis ».

Mais de quel « je » parlons-nous ?

Celui qui a déjà existé, celui qui va exister ?

Mais non, je suis moi, ici et maintenant, l’autre est une fiction !

Mais, lectrice ou lecteur, ton autre « moi » a déjà eu cette pensée , il y a des milliards d’années et il pensait à toi, à ce moment précis : et toi , et moi , nous nous contentons de répéter sa pensée ?

Mais ce n’est pas moi !

Minute, lectrice, lecteur, tu parles de quelqu’un qui a exactement la même apparence corporelle que toi, les mêmes pensées que toi, les mêmes douleurs que toi, les mêmes désirs que toi, le même futur que toi : comment pourrais-tu le renier ?

Dans le cadre des multivers, le mot « je » est piégeux et c’est loin, très loin d’être le seul !

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