Le vocabulaire de la physique est piégeux.

Quand on dit « l’univers est plat », cela ne veut pas dire que l'univers n'a que deux dimensions.

Non, l’univers a bien quatre dimensions (les trois habituelles + le temps), simplement, il ne se recourbe pas, il ne se déforme pas.

Et nous faisons face à l’ultime paradoxe : la courbure de l’espace-temps par la matière est LA découverte fondamentale d’Einstein !

Seulement, à l’échelle de l’univers, la courbure n’existe probablement pas : l’espace est plat, euclidien et probablement infini.

Or, si c’est le cas, notre minuscule univers se répète à l’infini (nous l’avons vu au chapitre 10 puissance 500 multivers ?).

Pour rappel, notre univers est constitué de 10 puissance 85 particules.

Certes, c’est un chiffre gigantesque mais loin , très loin de frôler l’infini.

Du point de vue du multivers, c’est une infinitésimale goutte d’eau !

Ces particules s’agencent de manière à donner notre univers, notre voie lactée, notre soleil, notre terre, notre pays, notre personne, nos pensées.

Et cet agencement se répète des millions , des milliards de fois et pourquoi pas à l’infini.

Ici, le vertige nous prend, si je voyage dans l’univers, je vais me retrouver MOI, strictement identique, avec les mêmes pensées, la même vie, les mêmes amours, les mêmes haines et cela des millions, des milliards de fois, voire plus.

Je crie : « et moi, et moi, et moi », et des milliards de moi reprennent en chœur ce même cri.

Pour certains philosophes la question n’est plus : « qui suis-je ? »,

mais : « Combien suis-je ? ».

C’est extrêmement troublant, déconcertant, mais est-ce bien réel, est-ce la vérité ?