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Une longue phase de baisers et de caresses nous permit de nous exprimer notre belle affection. Je savais qu’il voulait plus. Comme j’hésitais sur ses préférences, je lui demandai carrément :

— Tu préfères être actif ou passif ? Tu comprends ?

— T’es con ! Je ne suis pas un naïf ! C’est quoi le mieux ?

— Ça dépend de tes goûts. Et de ton partenaire.

— On peut faire les deux ? Toi, tu préfères quoi ?

— Moi, je préfère quand je suis passif. Avec toi, je ne sais pas ! Tu me troubles trop ! J’ai vraiment envie de te posséder !

— On commence par là, alors !

— Tu sais que c’est là que tu risques d’avoir mal. Surtout la première fois.

— Je sais ! Mais je crois que j’en ai vraiment envie. Qu’est-ce que tu fais ?

— Je mets une capote ! Je n’ai pas envie de te refiler le Sida ou une autre saloperie !

— Tu es positif ?

— Non ! Je fais le test régulièrement, mais on ne sait jamais. Tu es trop jeune pour choper quelque chose. Nathan, promets-moi de toujours te protéger, toujours !

— Oui, je ferais attention.

— Non, TOUJOURS, sans jamais d’exception.

— Nic, je te le jure !

Je lui refis prendre position.

— Tu m’arrêtes dès…

— Oui !

Je représentais mon doigt. Il avait compris et parvenait à gérer son relâchement. Je lui massais longuement l’anus, introduisis un second doigt pour lui faire percevoir la dilatation à venir. Je me retirai et présentai mon pénis. Une petite pression. Je sentis sa permission et poussai un peu plus fort. Un gémissement d’attente. Quand mon gland le pénétra, un rugissement éclata. J’attendis qu’il accepte la dilatation. Puis je poussai, entrainant un hululement de plus en plus fort. Nouvelle pause, avant de reprendre de longs mouvements de va-et-vient, poussant de plus en plus loin. Il accompagnait de sa voix.

La sensation était extraordinaire pour moi. Pour ne pas venir trop vite, je repassais dans ma tête les rares fois où j’avais été dans cette position. Une fois avec William, quelques fois, au début, avec Paul. Chaque fois, c’était une rondelle vierge, avec toute sa force de serrement. Vraiment intense. C’est peut-être pour ça que je préférais être pénétré ! Ici, celle de Nathan, dans sa fraiche robustesse, était d’un plaisir immense. Je me dis qu’il fallait absolument que j’essaie avec un cul bien rodé…

C’était vraiment trop fort et trop bon ! J’éclatai rapidement. Je le laissai se détendre avant de me retirer.

— Désolé, j’ai été trop rapide ! Il faut dire que tu es tellement bandant qu’il est impossible de se retenir. Ça va ? Je ne t’ai pas fait mal ?

— Si un peu ! Mais je le voulais tellement. C’était formidable ! J’ai aimé, trop. On recommencera ?

— Oui, bien sûr ! Laisse-moi reprendre mes esprits !

— Bon ! Pendant ce temps-là, je vais me préparer. Tu me passes un préservatif ?

— Inutile, je sais que tu es clean, puisque tu es puceau !

— Tu as dit « toujours » ! Il faut que j’apprenne ça aussi.

Je l’aidai. Son membre était d’une belle longueur, plutôt fin et dur comme de l’acier trempé. J’étais curieux du ressenti. Il s’introduisit facilement. Cette fois, je comptais les fois où l’on m’avait pris.

— Ça va, je ne te fais pas mal ?

Il était trop gentil ! Mon calcul me donnait que plusieurs milliers de pénis avaient ouvert la voie. Il n’empêche ! Avec ses quelques centimètres de plus et cette raideur extrême, c’était nouveau et très bien. Il besognait, concentré, essayant de durer. Il ne chanta que quand son flot se déversa.

***

Sa joie faisait tellement plaisir à voir.

— Merci, Nic ! Je savais que ce serait super avec toi.

— Viens !

Je l’enlaçais. Mon affection pour lui était énorme, tellement différente de ce que j’avais éprouvé pour William. Il se blottit contre moi, comme cherchant ma chaleur.

J’avais juste oublié la vigueur et l’inassouvissement de la jeunesse. Il me réveilla plusieurs fois. Et nous recommençâmes. Ne pouvant s’empêcher de vocaliser, je pensais aux commentaires lorsque nous allions descendre pour le petit-déjeuner !

Les remarques gentiment sarcastiques ne durèrent pas longtemps, tellement Nathan exhibait son amour pour moi. Ses camarades étaient venus chercher des émotions fortes, lui était venu chercher l’amour. Il était vraiment différent d’eux.

Nous avions longtemps parlé de William, de ce qui s’était produit. Je lui avais montré mes cicatrices. Il avait été choqué et admiratif. Parler de tout cela m’avait fait du bien. J’avais hésité, ne voulant pas le traumatiser. C’est lui qui m’avait conduit à ces révélations. Il en savait plus que quiconque sur mon âme. Il savait que j’appartenais pour toujours à William. Il fut le premier, en dehors de nos amis, à savoir que nous étions mariés. Il savait notre différence d’âge. Il ne doutait de rien ! Il était amoureux de moi et épanoui de ce que je lui donnais. Je compris vite que ma crucifixion l’interpellait, mais était secondaire dans son élan vers moi. Retrouver un amour lumineux et désintéressé me faisait tellement de bien.

Nous avions passé une nuit ensemble. J’avais veillé, et réussis, je pense, à magnifier son dépucelage. Je pensais qu’il allait me quitter dans des pleurs inconsolables. Avant de monter dans le minibus, il me lança, devant ses camarades et les miens :

— Je sais où tu habites. J’emménage chez toi dans un mois !

— Certainement pas !

Mais le bus était déjà refermé. Mes compagnons me donnèrent de grandes bourrades, me demandant ce que je lui avais fait. Je devais apprendre que je n’étais pas le seul à avoir craqué. Plusieurs petits scouts devinrent des adeptes du Damn’s et des weekends au château. Certains préféraient subir, d’autres donner.

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