#10 L’émoi

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#10.1 – L’émoi - vie réelle

Le soleil est au rendez-vous de cette journée de défilé du premier mai.

Ce défilé est celui qui permet de présenter « La reine du muguet », fraichement élue, à tous les habitants de Compiègne et des alentours.

C’est un peu le carnaval de Nice, mais en modèle très réduit : il y a des chars colorés, décorés autour du thème des fleurs et notamment le muguet qu’on honore car il embaume la forêt de Compiègne depuis quelques jours.

Des fanfares défilent, alternant avec des membres des clubs sportifs ou culturels de la ville. Evidemment les pom-pom girls françaises avec leurs petites jupettes et leur lancer de bâton paradent sous les yeux fiers de leurs parents.

Cette année, la couleur fil rouge avec le blanc du muguet, c’est le bleu. Alors elles sont toutes habillées avec des jupes blanches ultra courtes et plissées et un tee-shirt bleu brillant. La plupart ont regroupé leurs cheveux en queue de cheval ou avec un chignon, placé bien haut sur le dessus de leur crâne. La majorette en chef les a classées par taille : les plus petites devant qui se contentent de faire tourner le bâton avec application et concentration, entre leurs petits doigts, et, les plus grandes, derrière qui lancent leur bâton bien haut et le rattrapent avec grâce ou pas, certaines fois….

Ah les majorettes ! Je les ai toujours trouvées ridicules mais il en faut pour tous les goûts, à ce qu’il paraît ! Cet univers doit être proche de celui de l’école de danse. Alors autant dire qu’elles m’inspirent plus de l’indifférence que de l’envie. Même si, je vois bien que certains garçons jettent des regards plus qu’appuyés sur leurs jolies gambettes.

C’est la première année que je prends conscience de ce type de regard : il faut dire que j’ai onze et demi, et j’ai de nouvelles amies qui commencent à me chatouiller sans que j’en comprenne encore grand-chose.

Ces nouvelles amies, appelées hormones, vont accompagner ma vie de femme. Comme pour toute adolescente, c’est un bouleversement physique. Mais c’est surtout le chamboulement psychologique qui finalement est le plus déstabilisant.

Quand tu es une petite fille, tes principales préoccupations sont de jouer, de faire plaisir à tes parents, de travailler à l’école.

Les émotions s’enchainent simplement : tu es heureuse de jouer avec ta copine Sarah, tu pleures quand tu tombes en faisant du patin à roulettes dans ton impasse et que le sang perle sur tes deux genoux, tu es en colère quand ta maman n’a pas voulu t’acheter le paquet de bonbon qui te faisait de l’œil devant la caisse du supermarché. Ou bien, tu as peur des « bêtes » qui peuvent se cacher sous ton lit le soir, quand ta maman ferme la porte de ta chambre après t’avoir dit bonne nuit, et que tu te penches pour vérifier qu’il n’y a personne.

Bref les émotions sont plutôt basiques et prennent vie sans réelle prise de conscience, ni prise de tête.

Voilà qu’avec mes nouvelles amies, les hormones, tout se chamboule : j’ai parfois des moments de tristesse comme jamais je n’en avais ressenti auparavant. La vue d’une simple coccinelle peut être un déclencheur ! A l’inverse, je peux partir dans une crise de fou rire débile avec Sarah à propos d’une simple blague, même celles des carambars peuvent me faire rire, c’est pour dire !

Depuis quelques semaines, je découvre un ascenseur émotionnel impressionnant de rapidité.

Enfin je découvre, c’est une façon de parler car je n’en ai pas vraiment conscience. Les émotions sont juste plus nombreuses, plus intenses et changent beaucoup plus rapidement que la météo dans le Finistère.

Cette entrée dans l’adolescence marque l’arrivée de nouvelles émotions jusque là peu connues et surtout très marquées.

Je suis avec mes parents dans la foule qui regarde passer le défilé. Je suis devant car pas encore bien grande. Cela fait dix minutes que le défilé a débuté.

On a déjà vu la fanfare de la ville, celle qui ouvre le défilé avec les gros messieurs qui tapent sur leur grosse caisse accompagné de celui qui souffle dans son tuba ou son cor de chasse. Les premières majorettes, celles des villes voisines sont passées également. Mon moment préféré, je l’avoue : quand une grande qui se prend pour la reine ne réussit pas à rattraper son bâton et qu’il rebondit plusieurs sur le sol grâce à son embout en caoutchouc. Alors la reine majorette est obligée de quitter le rang pour courir le ramasser, en rougissant comme une pivoine car cela fait déjà deux fois depuis le début du parcours.

L’habit ne fait pas tout !

Un premier char passe : dessus étaient présents les élèves de cours d’aquarelle et de dessins. Le char est décoré de leurs chef d’œuvres. Il y avait même un immense dessin qui couvrait tout l’arrière du char sur lequel ils avaient dessiné un champ de muguet : c’était vraiment très joli. Toute la foule a applaudit !

Le char passé, le défilé ne s’enchaine pas directement sur les suivants. Un nuage passe et obscurcit le soleil quelques minutes.

Soudain, en face de moi, je le vois.

Alors que jusqu’ici, j’avais le soleil dans les yeux et je peinais à apercevoir les visages parsemant la foule de l’autre côté de la rue, ce nuage est comme un messager. Il me permet de le voir !

Il est beau, il est grand, il doit avoir au moins quinze ans ! Ses cheveux châtains ondulent doucement autour de son visage. Ses traits sont fins, harmonieux, son sourire laisse éclater des belles dents blanches. Et surtout, ses yeux sont d’un bleu digne des plus belles mers des caraïbes comme sur le poster accroché sur le mur de ma chambre.

Nos regards se croisent, et là tout s’arrête pour moi. Je suis littéralement transpercée ! Mon cœur s’accélère, je me sens rougir, mes mains commencent à chauffer puis à trembler.

Mais que m’arrive-t-il ?

Je n’entends plus rien autour de moi, il n’y a que le silence qui accompagne notre long regard appuyé. Tout à coup, le nuage termine son jeu de cache à cache, le soleil m’éblouit à nouveau, et je ne le vois plus !

C’est la panique !

Je veux, j’ai besoin de le voir encore et encore.

J’ai besoin de lui parler, de savoir comment il s’appelle.

Mon angoisse monte d’un cran quand le défilé repart et me cache complétement la vue sur la foule de l’autre côté de la rue et surtout sur LUI.

Je ne souhaite qu’une chose, qu’ils avancent le plus vite possible, les équipes de football, de danse et de musique de la ville… et même les chars qui montent à plusieurs mètres semblent avancer à la vitesse d’un escargot.

J’aime, je savoure les quelques secondes pendant lesquelles le groupe suivant s’avance : je vois la foule en face de moi, je LE vois, LUI.

Le soleil ne me brûle plus les yeux, j’en ai trouvé un autre bien plus beau, bien plus chaud qui m’a envoutée avec ce regard.

Le char avec la Reine du Muguet vient de passer, c’est le dernier, celui qui clôt le défilé.

J’ai à peine regardé la reine du spectacle qui agite sa main telle la reine d’Angleterre. Je crois qu’elle était blonde, jolie forcément avec une robe de princesse recouverte de son écharpe de reine croisé sur son torse comme celui des miss France.

Autour de moi, j’entends les commentaires habituels, dignes des ancêtres des réseaux sociaux actuels :

- « Ah bien, cette année, elle est jolie, pas comme celle de l’année dernière »

- « Bien sûr, l’an dernier, il parait que c’était la nièce du maire »

- « Ah voilà je comprends mieux pourquoi elle a été élue alors… »

- « Tu ne trouves pas qu’elle a un gros nez quand même ? »

- « Sa robe est ridicule, il pourrait la moderniser un peu quand même, on dirait Sissi… »

- « Moi, je connais ses parents, ils sont sympas mais un peu snobs tout de même. »

Habituellement, je me régale à entendre ces commentaires plus ou moins méchants et justifiés. Mais là, une nouvelle émotion m’assaille : J’ai peur, comment vais-je faire pour parler avec mon inconnu, et surtout, pour ne pas le perdre ?

Déjà, la foule se disperse.

Je le vois se faire avaler par la marée humaine qui l’entoure.

Je n’ai même pas le temps de faire un pas dans sa direction que déjà je ne l’aperçois plus du tout.

Plus tard, quand je découvrirai la chanson de Piaf « la Foule », je comprendrais tout ce que je viens de ressentir : mon « inconnu emporté par la foule… »

Ce coup de foudre va durer quelques semaines. Je vais tout faire pour arpenter les rues de la ville afin de le retrouver.

Je soûle mes amies tous les jours avec des phrases répétées en boucle :

- « Comme il est beau »

- « Si tu avais vu comme il est beau »,

- « Ses yeux étaient magnifiques »

- « D’après toi, comment il s’appelle ? »

- « Allez viens, on imagine les prénoms, possible. Tu veux bien, s’il te plait ? »

- « Comment puis-je faire pour le retrouver ? »

- « Si je ne le retrouve pas je vais mourir sur place »

Le soir, couchée dans mon lit, je pleure d’impuissance de ne pas avoir pu lui parler, de ne pas savoir qui il est, où il habite.

Mon cœur saigne d’un amour fulgurant, et si puissant qu’il m’a faite entrer dans le monde de l’adolescence avec fracas.

Sur ma petite radio FM, offerte à Noel dernier, j’écoute le soir en cachette les premières émissions de la bande FM locale.

J’aime bien braver l’interdit : faire semblant de dormir alors que la petite boite orange est collée à mon oreille avec le son au minimum afin de ne pas faire surprendre. Je découvre et écoute les nouveaux tubes à la mode.

J’adore Rick Astley.

Quand je le vois à la télévision, quelques jours plus tard, je trouve que mon inconnu lui ressemble énormément. Mon cœur s’est d’ailleurs emballé en voyant sa tête sur l’écran du téléviseur.

C’est décidé, je vais aller acheter la cassette de Rick Astley au magasin « les Galeries » en centre ville. Ainsi, j’aurai sa photo tout le temps avec moi. Peut-être, vais-je même trouver un poster du chanteur dans le magasin ?

Heureusement pour mon argent de poche, il m’aura fallu attendre plusieurs semaines avant de pouvoir aller avec une copine à ce magasin. La cassette était en rupture, et il n’y avait pas de poster non plus.

Je suis à peine déçue car dans ma classe est arrivé un petit nouveau qui est vraiment pas mal du tout.

D’ailleurs, on ne parle que de lui avec Sarah et les autres copines à la récréation.

L’amour pour mon inconnu s’est envolé aussi vite qu’il m’a envouté !

Je suis bien en plein adolescence !

#10.2 – L’émoi - vie rêvée

Le soleil est au rendez-vous de cette journée de défilé du premier mai.

Ce défilé est celui qui permet de présenter « La reine du muguet », fraichement élue, à tous les habitants de Compiègne et des alentours.

J’ai obtenu des invitations pour être dans la tribune d’honneur : celle devant laquelle tous les chars et groupes composant le défilé viennent saluer le public trié sur le volet.

C’est une véritable chance de se trouver dans cette tribune : la vue est plongeante sur le défilé, ainsi on ne se casse pas le cou à regarder vers le haut des chars, les sièges sont extrêmement confortables. Des hôtesses viennent nous apporter à boire et à manger sur demande. Nous sommes chouchoutés sur cette tribune, presqu’autant que la reine du muguet elle-même.

La majeure partie des personnes installée dans cette tribune ont été invitées par le maire. Et quelques autres dont je fais partie, ont été tirées au sort parmi la population. Pour rappel, Compiègne est une ancienne ville royaliste. Il y avait encore de relents de cet état d’esprit pour certains habitants.

Le défilé débute.

Les fanfares animent en encadrant chaque groupe sportifs et culturels. Les chars sont splendides et décorés avec des couleurs chaudes et chatoyantes.

Les majorettes sont toutes jolies et très douées, aucun bâton ne tombe au sol. Chaque lancer est parfaitement millimétré. Pas moyen de rire pendant leur passage.

Même l’équipe de polo défile sur leurs chevaux sellés d’or et d’argent. Ils ont l’air tellement sérieux avec leur polo Lacoste, avec le petit crocodile vert fièrement exhibé sur leur torse bien dressé sur le haut de leur monture.

Je suis assise sur le bord de l’allée B sur la tribune principale. De l’autre côté de l’allée, est assis un bel inconnu.

Je l’ai vu en arrivant. Son sourire est magique, envoutant.

Il est aussi beau que Rick Astley.

Cela fait déjà trois fois que nous nous surprenons en train de nous regarder. J’ai même réussi à lui sourire et me l’a rendu ! La flèche de cupidon est en train frapper !

J’ai commandé une nouvelle limonade. Mon bel inconnu, voyant l’hôtesse en détresse avec trop de verres sur son plateau, lui propose de l’aider pour servir l’allée B.

Bien évidemment, c’est lui qui me tend ma limonade, celle avec un petit parasol en papier multicolore.

Ses doigts frôlent les miens, quand j’attrape le verre. Ils sont doux, et en même temps tellement puissants, qu’ils m’envoient une décharge dans tout le corps.

Waouh ! C’est donc cela le coup de foudre !

Il me sourit en me disant :

- « J’espère que tu vas aimer cette limonade. Moi, je l’ai beaucoup appréciée. »

Je réponds à son sourire :

- « Merci beaucoup. Oui, elle a l’air savoureuse. Tu assures le service aussi, c’est gentil ! »

- « C’est normal d’aider, et puis, surtout, j’avais très envie de connaitre ton prénom. » me répond - il.

Le temps s’arrête, le silence est tel que j’entends son cœur battre sous son tee-shirt. Je sens son souffle chaud sur la peau de mon visage.

Il est beau, il est charmant.

La scène se déroule comme celle des téléfilms d’amour diffusés l’après-midi pour les femmes au foyer Les deux amoureux qui se découvrent, le silence se fait juste troublé par une douce musique. Leurs regards se mêlent et un énorme besoin de se toucher, de se découvrir prend forme dans leurs gestes.

- « Je m’appelle Céline. Et toi ? »

- « Moi je m’appelle : Gonzague. »

Ouille, il ne doit pas avoir des parents très sympa pour l’avoir affublé d’un pareil prénom.

Je me dis, alors :

Céline, ne t’arrête pas à ce prénom, c’est un a priori. Il est sûrement sympa, intelligent autant qu’il est beau.

Je greffe un beau sourire à mon visage et lui répond en mentant sans vergogne :

- « Quel joli prénom ! Tes parents doivent beaucoup t’aimer pour t’avoir donné un tel prénom ! »

Gonzague ne comprend visiblement pas l’ironie :

- « Oui tout à fait, tu as raison, père m’a donné le prénom de notre illustre grand-père : Gonzague de la Tour qui penche. Ma famille descend d’une branche des capétiens, et, nous avons régné sur une grande partie du domaine de la forêt de Compiègne jusqu’au 16ème siècle. »

Je dois faire une tête d’ahurie. Vite, il faut que je me reprenne.

Mais que me raconte-t-il ?

Et « père » c’est quoi cela, il veut parler de son père, son papa. Il a oublié de dire « mon », cela doit être cela.

Et il enchaîne :

- « Mère est dans le défilé sur le char des aquarelles, et, c’est ma sœur, la reine du muguet cette année.

- Nous sommes tous beaux dans la famille. C’est ainsi !

- Père a financé une grande partie du char de la reine car celui de l’an dernier n’était pas à la hauteur pour faire défiler ma sœur. Père dirige de nombreuses banques d’affaires, et je joue avec lui au polo quand il rentre au domaine.

- Heureusement qu’ils ont installé cette tribune, cette année. Sinon je ne serai pas venu, il aurait fallu que je me mêle au peuple. J’aurai du attendre debout comme les autres. C’est inimaginable.

- Mais il faut bien faire plaisir au peuple. C’est un cadeau qu’on leur fait avec ce défilé. Ainsi ils ont la chance de voir les derniers nobles de la région.

- Père m’a envoyé dans une école en Angleterre pour j’apprenne la finance et la gestion d’une entreprise. Le niveau des écoles en France n’est vraiment pas suffisant. D’ailleurs, Il va me passer une de ses sociétés à gérer dès que je serai majeur dans 3 ans. J’aurai au moins 400 personnes à gérer et la société fait déjà 800 millions de francs… »

Euh, c’est qui cet abruti ? Il est complétement autocentré sur sa petite vie. Il ne parle que de lui.

Lui et sa famille sont formidables, beaux, riches.

Et « bla bla bla ».

Je fais un rêve, là, pas un cauchemar !

Normalement mon bel inconnu devrait être aussi beau qu’intelligent, modeste, spirituel, drôle.

Déjà, je ne l’écoute plus, je retourne la tête vers le défilé pour lui faire comprendre que notre conversation est terminée. Mais il n’est pas très subtil, en plus de ne pas être modeste.

Il décide de s’asseoir sur la marche juste à côté de ma chaise et continue de pérorer son monologue.

Je capte un mot sur dix :

- « Polo. Oxford. Roi. Seychelles. Millions. Noble. Directeur. Serviteurs. New-York. Domaine. Costume. Concorde. Banque. Rallye… »

Hein ? Il a déjà son permis ? A quinze ans ?

Je tends l’oreille pour être certaine de bien comprendre et me tourne vers lui.

Il enchaîne imperturbable malgré mon silence, et même ravi d’avoir capter mon attention à nouveau :

- « D’ailleurs, j’organise un rallye samedi prochain au domaine. Je conçois à t’y inviter. Tu pourras ainsi rencontrer tous mes amis français. Tu verras, il y aura un DJ renommé, pour l’alcool, ce ne sera que du champagne car père et mère sont très vigilants pour ce genre de soirée. La tenue exigée est classique pour ce rallye : robe longue pour les femmes et smoking pour les hommes.

- Le traiteur sera « Le Notre » certainement. De toute façon, mère ne jure que par eux.

Et puis, tu rencontreras ma sœur et mon grand frère. Si tu souhaites dormir au domaine c’est possible. Marie, notre domestique préparera les chambres. Et, … »

Ce n’est pas vrai !

Pauvre de moi !

Tout ce qui brille n’est pas or ! Ce proverbe est donc vrai !

Ok, il est très beau, mais, purée qu’est ce qu’il est pédant, prétentieux, vaniteux. Il jacasse, enchaine des phrases sans même s’intéresser deux secondes à qui je suis, ce que je fais, ce que je veux.

Il m’a bien dit : « je conçois à t’inviter ». Mais pour qui se prend-il ? Il pense qu’il peut décider à ma place ? il pense que c’est lui qui fournit l’effort de me recevoir ?

Non, ceci n’est pas un rêve mais bien un cauchemar : le bel inconnu avec lequel tu as imaginé une belle et longue vie, avec pleins d’enfants est en fait un sombre et jeune abruti prétentieux.

Et bien, pour une fois, je préfère nettement gérer ma frustration de la vie réelle et continuer à imaginer qui était ce bel inconnu.

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