#11 Le larcin

14 minutes de lecture

#11.1 – Le larcin - vie réelle

- « Pas mal ce rouge à lèvre. J’aime beaucoup sa couleur. Tu en penses quoi, Sarah ? »

- « Oui très joli ! Et le mien, il te plait ? » me répond Sarah, après avoir tracé un trait sur le dos de sa main à l’aide du tube essai disponible.

- « Carrément. On le prend aussi ! »

Cela fait déjà deux fois que nous venons dans ce petit supermarché.

Nous sommes en Allemagne, en voyage scolaire avec notre classe de quatrième pour un échange avec un autre collège.

Nous sommes partis en car depuis Compiègne, et, avons fait un long voyage d’une nuit plus quelques heures afin de nous rendre au nord de Hambourg. Notre séjour va durer 3 semaines dont une semaine empiétant sur les vacances scolaires de février.

Le nord de l’Allemagne (ex République fédérale d’Allemagne encore à l’époque, le mur n’était pas encore tombé) est évidemment soumis à des températures très froides à cette saison. Notre temps passé à l’extérieur est donc fortement limité.

Je séjourne chez une correspondante pas franchement rigolote. Et vivre à l’heure des collégiens allemands n’est pas non plus une partie de plaisir.

Le premier soir, lorsque je suis arrivée dans la maison de la famille qui m’accueille, nous avons mangé des tartines salées à dix-sept heures trente. Je pensais que c’était le goûter alors je ne me suis pas reservie.

C’est vers vingt heure trente quand la maman nous a dit :

« Es ist schlagenzeit » (c'est l'heure d'aller se coucher) que j’ai compris mon erreur.

Pourquoi mangent-ils donc aussi tôt ? Ils sont pires que des poules… Ok le soleil est couché à seize heures mais tout de même…

Ma correspondante, Olga, ne semble pas surprise car, docilement, elle me dit en français :

- « Viens, je montre à toi le chambre et le salle de bain »

Tiens, donc eux aussi se perdent dans le genre des mots et qu’elle ne se plaigne pas en français, il n’existe que deux genres pour les noms, pas comme en allemand avec leur die, der et das. Je trouve cela d’un compliqué…

Olga me montre le réveil et me dit :

- « Wir wachen morgen früh um sechs Uhr auf

- Und wir gehen um halb sieben zur Schule »

(On se réveille à six heures demain matin et nous partons à l’école à six heure trente)

Je ne comprends rien à ce qu’elle me raconte. J’imagine qu’elle parle de l’heure à laquelle on va aller à l’école mais je n’ai compris que le mot école.

Mon cerveau n’a pas voulu entendre le mot « sechs » (six), c’est certain.

Alors, je lui réponds la seule phrase que je me suis obligée à apprendre par cœur dans le bus avec Sarah, étant certaine de devoir beaucoup l’utiliser :

- « Es tut mir leid, ich verstehe nicht. »

(désolée, mais je ne comprends pas)

Olga prend une feuille et dessine un réveil avec six heures

Et le bus pour son collège avec une autre horloge à côté, les aiguilles indiquant six heures trente.

Ils sont fous de partir aussi tôt. On va croiser des ours à cette heure-là, c’est certain.

Devant ma tête ahurie, elle me dit gentiment :

- « Die Schule beginnt um sieben Uhr »

(les cours commencent à sept heures)

A ce moment précis, je comprends qu’ici, ce sont les poules qui réveillent les coqs !

A moins que les ours ne les ait déjà tous bouffées.

Après la matinée, à assister des cours en allemand pendant lesquels je n’ai franchement pas compris grand-chose, nous nous retrouvons avec Sarah dans la salle du déjeuner pour manger nos sandwichs au pain noir.

Ils ne mangent que du pain dans ce pays, ou quoi ?

J’apprends que nous sommes libres dans une heure avec même quartier libre de 14h à 16H30, ou bien nous avons la possibilité d’aller faire du sport comme nos correspondants allemands.

Devinez ce que nous avons choisi, en un seul regard, avec Sarah ?

Pas besoin de nous parler : à nous la liberté !

On va pouvoir profiter à fond de deux heures trente de liberté, tous les après midi, pour faire ce que l’on préfère : les boutiques !

Enfin pour être honnête, je ne suis pas très vêtement, maquillage, mode et tout le reste mais Sarah adore tellement faire cela que je la suis avec plaisir.

En plus, elle me montre comment me maquiller et ça j’adore. Cela nous fait paraître plus âgées, vraiment plus âgées.

Cela fait donc deux fois que nous nous retrouvons au rayon maquillage du magasin de centre-ville. Et notre technique est déjà bien rodée : on essaye presque tous les tubes à notre disposition, on en déballe un maximum pendant que l’autre en glisse trois ou quatre dans sa poche.

Au bout de quelques jours, nous pourrions déjà ouvrir notre propre magasin de maquillage.

En fait, on ne se contente plus de ne prendre que ceux qui nous plaisent, on les prend tous car ce qui nous amuse le plus, c’est évidemment, l’adrénaline, que nous procure ce moment où nous passons à la caisse pour payer un produit alors que nos poches sont pleines de tous les autres produits chapardés.

Nous débutons la troisième et dernière semaine. La professeure d’allemand qui nous accompagne pour le séjour, a réuni toute la classe.

Peut-être, souhaite–t-elle nous féliciter pour notre assiduité aux cours obligatoires tous les matins ? Pour une équipe de trois- huit, je me trouve assez efficace pour l’équipe du matin.

Mme Scharwz, la professeure prend la parole :

- « Je vous réunis car la situation est grave. Nous avons été alerté par le magasin de centre ville que de nombreux vols ont été commis dans leur magasin et ils coincïdent avec notre arrivée.

Ils acceptent de ne pas porter plainte si vous vous dénoncez et vous rendez tout ce que vous avez volé. »

Ouille! on aurait sûrement dû ralentir le rythme. Comment allons-nous faire ?

Nous sommes six à avoir volé.

Sarah et moi, savons que nous ne dénoncerons pas les premières. Il y aura bien une autre fille qui va avoir tellement peur qu’elle va se dénoncer, cette bécasse…

Et voilà, Carole se met à pleurer : quelle nunuche !

Heureusement elle ne dit pas qui était avec elle.

La professeure nous dit alors :

- « Demain à la même heure, je veux que ceux et celles qui ont volé, ramènent et rendent tous les produits qui ont été volés. Nous savons exactement quelles filles étaient avec Carole dans le magasin.

- Nous leur avons amené la photo de la classe et les caissières ont désigné 8 filles et garçons qui venaient très régulièrement faire les courses dans leur magasin.

- Je vous rappelle que le magasin ne portera pas plainte si vous restituez tous les produits dérobés. C’est une chance, profitez-en.

- Néanmoins, vos parents seront informés. »

Re ouille ! Là, ça craint.

Dès que Sarah et moi pouvons nous isoler, nous préparons l’étape suivante. Il n’est pas question de ramener tout ce qu’on a volé.

Et cela, pour plusieurs raisons :

- la première il y en a vraiment beaucoup trop.

- La seconde raison : nous avons « travaillé » dur depuis deux semaines pour ne jamais se faire prendre alors ce serait trop bête de tout rendre.

- Et enfin, la troisième raison, très importante quand tu es une adolescente, nous en avons besoin pour nous maquiller !

Notre tactique est simple : on ramène 3 trucs chacune : 2 rouges à lèvres, ceux que l’on aime le moins, et 1 fard à paupière. Ainsi, on aura la paix.

Ah oui ! Lors de notre échange, on prépare le fond et la forme. Nous n’oublierons pas d’ajouter notre petite tête de malheureuses, désolées et navrées d’avoir suivi les autres.

Pas d’état d’âme, quand il s’agit de sauver sa tête et surtout les dizaines de bâtons de rouges à lèvres planqués sous nos lits dans nos maisons d’accueil.

C’est passé "crème" comme dirait mes amis marseillais. Nous avons eu le droit à un long sermon de la part de la professeure, madame Schwartz. Elle a mentionné qu’elle était très déçue par notre attitude. Elle a trouvé navrant d’avoir dérobé autant de produits en s’exclamant : « mais pourquoi faire ? »

Ben bécasse, on veut ouvrir notre boutique en revenant en France. Tu crois qu’on va en faire quoi des tonnes de tubes de rouge à lèvres ? C’est pour maquiller nos poupées ?

L’étape 1 est franchie : notre "garde à vue" n’aura pas été trop pénible. Pour l’étape 2, il nous reste encore la frontière à traverser. Si on tombe sur une fouille des valises, on est cuite !

Ensuite, viendra l’étape 3, celle avec nos parents.

L’une des plus délicates, c’est certain, car nos petits numéros de comédiennes, ils les connaissent déjà un peu.

Le retour en France se passe sans encombre. Les adultes qui nous accompagnent sont à mille lieux de se douter que nos valises sont remplies de produits de maquillage volés. Ils sont persuadés et surtout soulagés que le magasin n’ait pas porté plainte.

Ils sont même persuadés qu’ils sont responsables de nos actes : ils n’auraient jamais dû nous laisser autant de temps libre sans surveillance. D’ailleurs, c’est ce que certains parents risquent de leur répondre :

- « Non, mon enfant n’aurait jamais fait cela tout seul. Vous n’auriez pas dû les laisser sans surveillance. »

Pour mes parents, le son de cloche sera tout autre, j’en suis certaine. Ils auront des doutes sur le nombre de produits que j’ai restitués, et ma petite tête de malheureuse ne suffira pas à détourner leur attention.

Alors, je vais sortir le grand jeu.

Premièrement détourner l’attention :

- « Le séjour était formidable. J’ai beaucoup progressé en allemand car j’ai beaucoup discuté avec ma correspondante et ses parents. Les cours étaient vraiment bien rythmés, et j’ai pu les suivre avec de plus en plus de facilité. J’adore l’allemand maintenant. »

Deuxièmement, avouer sa faute :

- « Bon, sinon, il faut que je vous avoue quelque chose… »

Toujours avouer avant de se faire dénoncer, le proverbe faute avouée, faute à moitié pardonnée fonctionne très bien.

Et là, je joue la grande scène, en baissant bien la tête aux bons moments, en expliquant que je n’aurais pas dû me laisser entrainer à voler. Que voler ce n’est pas bien. Que j’ai restitué tout ce que j’avais volé. Et évidemment l’argument coup de massue : « Je ne recommencerai jamais plus ! » Avec une petite larme qui glisse sur la joue, et, hop le tour est joué !

Ce n’est que trois ans plus tard que nous terminerons nos derniers tubes de rouge à lèvres préférés, après les avoir patiemment sortis un à un, tous les mois, en expliquant que la mère d’une copine a un super prix puisqu’elle travaille dans l’usine Bourjois (c) d’à côté.

Les autres tubes se sont fossilisés pendant des années planqués dans un tiroir de ma commode. Quand j’ouvre ce fameux tiroir bien des années plus tard, je souris, en me rappelant les montagnes russes émotionnelles que nous traversions à chaque vol.

D’abord, l’excitation de réaliser un acte interdit, puis la peur en mettant les produits dans nos poches, et enfin, le cœur prêt à jaillir de notre corps lors du passage en caisse. Notre moment préféré étant évidemment quand nous sortions du magasin, faisions quelques pas pour s’asseoir dans le square d’à coté et que nous éclations de rire avec Sarah. Un rire de joie, de fierté d’avoir réussi mais aussi un rire de soulagement de ne pas s’être faites attrapées.

L’adolescence te permet de croire que tu es invincible, maligne et que rien ni personne ne peut te résister.

La morale de cette histoire je la partage avec cette phrase de Noel Audet :

« On a beau dire, le vol ne rapporte jamais, mais la restitution non plus. »

Et au fait !

Nous n’avons plus jamais rien volé.

Nous avons grandi et pris conscience que nous pouvions booster notre adrénaline de manières bien différentes.

#11.2 – Le larcin - vie rêvée

Quand tu es adolescente, rien ne te résiste, ou plutôt, tu es attirée par l’interdiction comme un moustique par un lampe de chevet allumée après le coucher du soleil un soir de forte chaleur.

Les interdits, les règles, elles sont faites par être testées, non ?

Pourquoi existent-elles, d’ailleurs, toutes ces règles, toutes ces lois ?

Et toute cette société de consommation, elle est faite uniquement pour enrichir ceux qui ont les moyens, afin de les rendre encore plus riches ?

Pourquoi ne pourrais-je avoir tout ce que je souhaite ? Pourquoi devrais-je attendre que je puisse me payer ces objets que je convoite tellement, d’autant qu’ils me semblent indispensables et surtout qu’il est urgent que je les possède.

En plus, je suis ultra bien conditionnée et bonne élève, je te rappelle.

Les publicités diffusées à la télévision, nous vantent un monde beau, facile, si on achète leur produit.

Elles sont pires que des glaces que l’on tend à des berbères en train de traverser le désert, ce sont des évidences, du matraquage et du bourrage du crâne dans les années soixante-dix, quatre-vingt.

Ma préférée, à l’époque, était celle de la purée mousseline © avec son slogan tellement entêtant :

« Quand je fais de la purée de mousseline, je suis sûre que tout le monde en reprend ! »

Cette publicité chantée sur le petit air largement inspiré de Peau d’âne avec la sublime musique de Michel Legrand.

Au-delà de chanter et répéter cette phrase à longueur de journée, j’en ai fait acheter de cette purée à ma mère, je peux vous l’assurer. Et, je n’en suis pas très fière bien des années après !

Tu imagines si dans ma vie rêvée je pouvais avoir tout ce que je veux ?

Et à l’instant précis où je le souhaite, tous les objets désirés apparaissent et je peux les utiliser à ma guise !

Cette vie serait fabuleuse !

Je me rends bien compte qu’il y a un truc qui cloche dans ce rêve mais je ne parviens pas à mettre la main dessus. Avançons un peu plus loin et on verra si la lumière jaillit…

Mon rêve se poursuit, et je suis assise dans ma chambre, devant une montagne d’objet : des jeux, des vêtements à la mode, des disques, des cassettes, des produits de maquillage, des livres, des stylos à paillettes, des appareils pour friser les cheveux, des appareils pour lisser les cheveux, des bijoux, des peluches, des sacs et des cartables de toutes les couleurs, des trousses, des fauteuils pour ma chambre, des posters, des….

Au début, je trouvais cela sympa de voir apparaitre devant moi tout ce que je souhaitais avoir.

Hop je ferme les yeux et Hop l’objet apparait.

Je déballe alors l’objet et l’essaye immédiatement. Au bout de quelques minutes, Hop, j’en veux un autre, puis un autre, puis un autre.

Bientôt, je ne peux même plus rentrer dans ma chambre tellement elle est encombrée d’objets divers et variés.

Cela fait une semaine que je ne suis pas sortie me promener avec Sarah pour faire du shopping. Cela n’est plus la peine, il suffit que je ferme les yeux pour avoir tout ce je veux.

Elle m’a déjà appelée trois fois.

Pour la première fois, je lui ai menti : je lui ai dit que j’étais malade. En fait, je ne voulais pas partager avec elle mon nouveau secret, ni surtout tous ces objets qui s’amoncellent depuis une semaine dans ma chambre.

Une petite lumière s’allume enfin :

Et si je partageais avec elle tous ces objets, cela pourrait être sympa, d’autant que je ne pourrai jamais tous les utiliser. Je vais commencer par lui donner tous ceux que je n’ai pas aimés.

Ben quoi ? Je veux bien être sympa mais il y a des limites, non ?

Au début, Sarah est impressionnée par tous mes cadeaux.

Elle l’est encore plus lorsque je lui apprends la manière dont ils sont arrivés en ma possession.

Elle ne comprend pas mon nouveau pouvoir magique.

Elle n’y croit même pas.

Alors je lui montre.

Je lui dis tiens : j’ai envie d’un disque 45 tours de Rick Ashley (encore lui !). Je ferme les yeux et hop le disque apparait.

Sarah est médusée !

Puis, elle comprend rapidement que ce pouvoir est vraiment un super pouvoir !

Wonder woman a côté de ce pouvoir, c’est une 2 CV à côté d'une Porsche.

Sarah me demande comment j’ai réussi à acquérir ce don.

Elle voudrait le même !

Mais je suis bien incapable de lui expliquer comment il est arrivé là.

Sarah est déçue de ne pas pouvoir développer ce don, et devient rapidement jalouse.

Alors, elle me demande des objets qu’elle souhaite.

Mais bizarrement, les objets n’apparaissent pas. Il faut obligatoirement qu’ils soient désirés par moi, et par moi seule, pour que cela fonctionne.

Nous décidons de vendre les produits qui ne nous intéressent plus au bout de quelques jours. Et là aussi, bizarrement, nos premières clientes reviennent rapidement vers nous, très mécontentes : les objets ont cessé de fonctionner correctement au bout de quelques heures :

Les vêtements se mettent à boulocher, les produits de maquillage empestent une odeur de marée basse bien chargée en algues, les disques se rayent et les cassettes perdent leur film et détériorent les lecteurs.

Je suis obligé de rembourser tout le monde.

Finalement, ça tombe bien car je m’aperçois aussi que mon don à faire apparaitre tous les objets commence à s’émousser.

Je suis obligée de me concentrer nettement plus intensément pour qu’ils apparaissent, surtout ceux que je vais mettre en vente rapidement.

Il y a certainement un truc qui cloche.

Il faut que je trouve.

Je vais changer de stratégie.

Je décide alors de donner les produits.

Au début, tout se passe très bien. Toutes les filles de ma classe et celles des autres classes sont ravies et touchées de recevoir autant de cadeaux.

Et bonne nouvelle, aucun produit ne se détériore ou ne s’abime. Comme il s’agit d’un don, il semblerait que cela n’impacte pas la durée de vie ou la qualité de chaque produit.

Mais rapidement, à nouveau, tout se dégrade : les filles commencent à me donner des ordres :

- « Je veux un sac bleu, pas un rouge »

- « Tu as donné un sweat orange à Clotilde, je veux le même »

D’autres s’arrangent pour être là tôt le matin pour être certaines d’être les premières à me croiser, et ainsi pouvoir choisir leur cadeau.

Bientôt, je n’ai plus un moment de tranquillité, et surtout, je m’aperçois que les filles ne s’intéressent plus qu’aux cadeaux, certaines se disputent à cause de cela.

C’est quoi ce rêve pourri ?

Un rêve dans lequel mes amies se transforment en colle gluante uniquement intéressées par les cadeaux et par rien d’autres.

Même ma famille commence à me demander sans arrêt des choses : mon frère une guitare électrique, mon père une nouvelle voiture, ma mère des billets d’avion pour les caraïbes…

Je suis en train de vivre un enfer, de cauchemarder en fait !

Tout à coup, la lumière fut !

Ou plutôt, le son fut, si je peux m’exprimer ainsi (je vous ai déjà parlé de ma passion pour le latin ?)

J’entends à la radio, la chanson d’un célèbre philosophe, un chanteur adulé par beaucoup de fans depuis des décennies.

Il me fait comprendre ce qu’est le désir à travers les paroles de sa chanson profonde :

« Qu’on me donne l’envie

L’envie d’avoir envie

Qu’on rallume ma vie. »

Merci Johnny de me rappeler que le meilleur dans le désir, c’est bien l’attente et pas le résultat.

Du coup je me réveille de ce rêve pourri, et, maintenant, « je désire, donc j’attends ».

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