Lienli et Freddy (partie 8)

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. J'étais perplexe. Et s'il ne me parlait pas du gala ? Vers 18h, j'entendis des pas en direction de la porte d'entrée. Il allait rentrer. Il s'avança et ouvrit la porte.

J'avais décidé de l'ignorer. Soudain, il brisa le silence.

-T'as préparé quoi à bouffer ?

Suite à quoi je ne répondis rien (ce qui ne lui a pas du tout plus). Il s'avança vers moi. Mon cœur battais si fort que l’on pouvait l'entendre à 1000km mais je restais impassible, il m'agrippa la mâchoire d'une tellement grosse force qu'une larme coula sur ma joue. T'as pas assez compris hier ? Je ne te laisserai jamais prendre le dessus, tu me respecte. J'ai cru que ces yeux allaient exploser ! Il reçut une notification qu'il l'arrêta net. Ouf sauvez par le gang.

-il y a un gala demain soir commença-t-il. Mais vu ton attitude, tu n'iras pas au Gala. M4AIJE FAIS COMPRENDRE ?

-J'irai au Gala.

-Tu es vachement stupide Lienli, je fermerai bien la porte derrière moi, dit-il en rigolant. A présent, tu es a moi Lienli, faut être stupide pour croire qu'un inconnu qui te propose de venir chez toi c'est pas normal. Il émit un rictus avant d'aller dans sa chambre. J'allais y aller. Je ne savais pas comment j'allais m'y prendre mais j'allais le faire. La journée de demain fut longue. Très longue. Pendant que « monsieur » étais au travail, je réfléchissais à un moyen de m'évader. Ca me rappelait la fois ou Freddy et moi nous étions échappés de l'hôpital psychiatrique. Vers 1h30, je sens la fatigue m'enivrer.

-Freddy, on a encore demain pour réfléchir, j'aimerais dormir.

-Ok, on voit ça demain, me chuchota Freddy.

Je m'endormis en m'enfonçant dans mon matelas. Soudain je me réveillai en sursaut.

Freddy, Freddy, Freddy, criais-je pour que mon petit ami vert se réveille !

-Quoi ? dit-il d'un air faussement énervé, les yeux ébouriffés.

-Tu te souviens la première nuit ?

-Heuuu oui, me dit Freddy d'un air interrogateur.

-Quand Jean-Paul est venu dans ma chambre et que j'ai vu qu'il tenait quelque chose dans la main...C'était une seringue. Il m'as drogué et... il a dépassé les limites de mon intimité...

-Quoi, il t'as violé pendant que je dormais ?

-T'as tapé juste Lienli hehe, me dit une voie sournoise que je reconnaissais parfaitement.

-Je comptais revenir faire ce que j'ai fait le premier jour mais apparemment, tu t'en es rendue compte ! dit-il en se léchant les babines. Il tenait dans sa main une seringue. J'avais confirmation que ses intentions était loin d'être bonnes. Il poursuivit : mais si ma petite créature préférée veut dormir, je vais la laisser. Bonne nuit Lienli.

Je fis une mine dégoutée avant de me retourner vers Freddy qui m'imitait. Il étira ses lèvre avec un petit sourire narquois. J'étais sale, impure et plus vierge.

Un téléphone

Le matin, je pris un yaourt à la banane avant de m'installer sur le canapé. Sur la table basse, il y avait la télécommande. A côté, je vis une boite. Par curiosité, je l'ouvris. Quelle fut ma surprise en découvrant à l'intérieur un petit mot : « coucou Lienli, je savais que t'allais ouvrir la boite, je te connais assez pour savoir à quel point tu es curieuse haha. Bref soulève ce petit papier, tu ne vas pas le regretter ». Je réfléchis 5 seconde. Et si il avait mis du poison ou quelque chose comme ça ? Je me fis tous les pires scénarios possibles et imaginables. Bon, allez Lienli ouvre-le, tu peux le faire. Je pris mon courage à deux main et enlevai la petite feuille où il y avait écrit son petit mot. Un téléphone ! Bon je vais commencer par l'ouvrir et essayer de voir comment ça fonctionne tout ça ! J'allai dans un logo avec un petit téléphone et j'entrai dans un répertoire. Mon premier contact était : « l'homme de ma vie ». J'écarquillais les yeux avant de regarder sa photo de profil. C'était Jean Paul à la plage ! Quel idée stupide de s'appeler sur mon téléphone: « l'amour de ma vie ». C'était mon seul contact. Il y'avais beaucoup trop de touches différentes à mon gout. En bas à droite du téléphone., il y avait une touche « communauté ». J'appuyai alors sur ce bouton. Dessus il était écrit: « Makeup ». C'est le seul mot que je compris. Les autres mots étaient incompréhensibles. C'était du japonais donc il était impossible pour moi de savoir ce que tous ces messages voulaient dire. Il y avait quelques phrases en anglais que j'essayai de comprendre mais ce n'était pas facile. Ca faisait très longtemps que je ne m'étais plus entrainée car j'avais arrêté l'école. Soudain, mes pensées se figèrent. Je n'étais plus allée à l'école. Ma vie s'arrêtait là! A présent, en plus d'être sale, j'étais foutue, je n'avais plus d'avenir. Soudain, mon téléphone sonna: « L'homme de ma vie » était affiché sur l'écran.

-Coucou banane, je suis au travail. J’ai été obligé de t'inviter au gala… dit-il en grognant.

Mon cœur allait exploser de joie ! Je allais pouvoir voir Valentin ! Et il allait me sauver de cette enfer. Enfin je l’espère...

-Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis, lui demandai-je?

-Lui ! dit-il en tournant la caméra vers Lucas qui me sourit. Je sentais qu'il me criait j'arrive te délivrer, je lui rendis son sourire.

-J'arrive bientôt pour te pomponner, m'informa Jean Paul.

Il raccrocha. Je soufflai et regardai l'heure. Mes yeux déveillèrent vers la date du jour.

-Freddy, demain c’est mon anniversaire...

-Demain tout rentrera dans l'ordre, tu seras accompagné de Valentin. Je souris. Freddy avait le don de me remonter le moral. Je l'enlaçai. La porte s'ouvrit.

-Je suis rentréééé ! cria Jean Paul

-Comme si j'avais pas remarquéééé murmurais-je a Freddy.

Bon, on a pas énormément de temps alors on s'y met. Comme la dernière fois, je m'assis sur le rebord de la baignoire et il me maquilla.

-Jean Paul, je n'ai pas de vêtements propres.

-J'ai été faire quelques emplettes. dit-il avec un grand sourire.

Il avait acheté des tas de petites choses. Des plus banales à des vêtements de haute classe.

-Tu mettras celle-ci. me dit-il en désignant du doigt une robe dorée avec une fente jusqu'à la cuisse. Elle faisait un p'tit trop «madame » à mon gout, mais bon ça, c'était le prix pour être sauvée par Valentin. Après qu'il se soit lui aussi préparé, nous pouvons s'en aller, je regardai pour une dernière fois cette chambre et cette prison dans laquelle j'étais restée une dizaine de jours. Et j'étais encore en vie ! Freddy avais raison, je commençais un nouveau chapitre de ma vie. Mes 15 ans allaient être quelque chose de nouveau ! Jean Paul m'ouvrit la porte. Je franchissais le seuil. J'entrai dans cet ascenseur où nous y croisâmes une jeune dame qui me regarda et me fis un clin d'œil. Je me sentis renaître. Nous entrâmes dans cette voiture.

Je reconnaissais le chemin qu'on prenait et je voyais ce magasin de vêtements dans lequel j'ai pu voir des filles de mon âge s'amuser, des gens banaux et heureux. Je regardais par la fenêtre quand soudain je sentis une main arriver sur ma cuisse. Je me crispai. Je regardai Jean Paul qui avait l'air de sentir ma crispation, ce qui eut pour don de le rendre très heureux. Il aimait me voir terrifiée. Soudain, il murmura : « que tu le veuille ou non, je te garderai près de moi toute ma vie ». dit-il avec un sourire mauvais. Je le détestais mais je me demandais qu'est-ce que j'aurai fait si il n'était pas là. J'aurai dormi dans la rue avec des drogués. Même si il était complètement fou, Il allait me manquer... Soudain, la voiture se gara. je vis l' « entrance ». Je m'engageai avec Jean Paul à mes côtés. Je vis Valentin. Quelle joie ! Mais nous devons faire comme si nous nous étions vu une fois seulement au diner de Jean Paul. Jean Paul, qui d'ailleurs, ne me quittait pas des yeux. Ca s'annonçait très très compliqué. Je vis Valentin me faire un signe léger de tête en direction des toilettes. Je compris rapidement qu'il voulait me parler aux toilettes et échafauder rapidement un plan pour que je puisse m’enfuir avec lui. Dès que nous arrivâmes, il regarda en dessous des portes des toilettes pour être certain qu'on est seuls.

-Voilà mon numéro de téléphone si tu l'avais perdu, ça pourrait t'aider au cas où tu le perdrais ou que le plan foirerait, il voulait continuer mais soudain, il se stoppa je regardai à l'entrée des toilettes

-Tiens, Lienli et Valentin quel surprise !

-Coucou Jean Paul, oui je me suis souvenue d'avoir vu Lienli quelque part mais oui elle était chez toi et nous avons préparé un super plat, dit-il naturellement.

-J'en suis ravie. Venez donc boire quelque chose !

Valentin et moi, sentant qu'on devait repartir, je pris son numéro de téléphone que j'enfonçai doucement dans la petite poche intérieure de mon gilet.

-Oh regarde Lienli, ce sont les slows, viens danser avec moi, avant que je n'eus le temps de dire quoi que ce soit, il m'attrapa les côtes sen m'emmenant sur la piste de dance. Il se rapprocha de moi avant de murmurer à mon oreille :

-Tu sais Lienli, je sais ce que tu mijote dit-il en retirant sa main de mes côtes pour remonter vers mon gilet puis il entra dans la poche de mon gilet et prit le numéro.

-Je sais tout Lienli. Tâche de d'arrêter de me mentir. dit-il en se penchant vers l'arrière pour jeter le mot à la poubelle. Il continua le slow, j'espérais que ça passerait vite. A la fin du slow il me prit la main et me dit : Je n'aime pas trop Valentin alors nous allons rentrer à la maison.

Il me tira dehors. Le plan avait échoué. Je m'assis dans la voiture, dégoutée que mon plan soit tombé à l'eau. A l'appartement, exténuée, je me couchai sur mon lit sans même mettre mon pyjama. Soudain quelqu'un frappa a la porte :

-Lienli ?

-Valentin ?

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Une croisière

J'essuyai vigoureusement les larmes qui coulaient à flot sur mes joues.

-Lienli viens. Il avait accroché une échelle. A ma fenêtre.

-Attend 5 minutes. lui demandais-je.

-Non Lienli...

Trop tard j'étais déjà partie. J'ouvris la porte de la chambre de Jean Paul, m'assurai de ne pas avoir de flash et le pris en photo.

Je pris un sac avec mes vêtements, mon téléphone et le doudou de Soumicha avant de m'en aller. Il devait-être aux alentours de 2h du matin. Je allai au côté passager de Valentin. Valentin m'expliqua qu'on avait 7h00 de route, de Tokio jusque Kanazawa. Arrivé à Kanazawa on devrait prendre un bateau. Et on aurai 2 jours de bateau. Je m'endormais lentement, tout doucement pendant que Valentin me parlait d'horaire.

*

5h00 du matin

Je me réveillai doucement à cause de la lumière qui traversait la fenêtre. J'ouvris un œil et je vis le soleil se lever. J'ignorais quelle heure il était. Alors je m'assis correctement pour regarder sur le GPS l'heure indiquée. Quoi ? Il était 5h00 du matin à peine ! Je pensais qu'il serait 8h00 moi ! Je n'ai dormis que 3 heures. Mais bon je n'étais pas fatiguée.

-On arrive dans 4h00. me dit-il en ne quittant pas les yeux de la route.

Je remarquai qu'il avait gardé son costume. Dessus il y avait une petite carte avec écrit dessus : «Valentin Delar». Je souris en voyant ça.

-Pourquoi tu souris me demanda-il ?

-C'est idiot mais tu as le même nom de famille que... un ami… Whalter.

Ses yeux s'écarquillèrent.

-Whalter...Whalter Delar ?

-Heu oui. Dis-je en essayant de comprendre.

-Oh mon Dieu ! Comment vas-il ? Tu le connais ?

-Heu oui mais comment vous le connaissez ?

-Je suis son père.

Donc c'était lui qui l'avait abandonné et l'avait laissé périr chez sa tante. Mon corps se referma violemment.

-Comment va-il ? prononça-t-il comme une dure labeur ?

-Il est mort...

Des larmes jaillirent de ses yeux. Mes poings se desserrèrent et de la compassion commença à m'envahir. Mais il avait peut-être des réponses à mes questions. Ce collier appartienait à Whalter. dis-je en montrant du doigt le collier. Dedans il y a une photo de moi bébé. Savez-vous pourquoi ?

-On va s’arrêter pour acheter un café et je t'expliquerai tout.

*20minutes plus tard station d'essence

-Voilà Lienli. Si j'ai fait tout ça, c'est parce que je suis ton oncle.

Mes yeux s’écarquillèrent. C’était un membre de ma famille. Et donc son fils était mon cousin. C'est pour ça que je l'aimais tant. Si seulement il n'était pas mort...

-Êtes-vous sur de ce que vous avancez ?

-Ton nom de famille est bien Lezuras ?

-Heu oui

-Alors oui. Nous sommes de la même famille.

Je ne savais pas quoi dire à ce moment-là.

-Pourquoi avez-vous pris autant de temps à le me le dire ?

-Je n'étais pas même moi sur que c'était le cas. Et tutoie-moi s'il te plait, ma nièce.

J'étais en contact avec quelqu'un du même sang que moi !

-On va se remettre en route. On a encore 1h30 de trajet. Mais en effet, on se ressemblait. Nous deux ressemblions à ma grand-mère et donc sa mère. Une peau pâle presque sans imperfection et des cheveux noirs entre bouclés et ondulés. Nous quittâmes le café et prîmes place dans la voiture. La voiture redémarra.

-Tu comptes faire quelque chose quand tu arriveras Angleterre ?

-Je voulais faire le tours du monde. C'est pour ça que j'étais à Tokyo.

-J'aimerai que tu restes au moins un peu à la maison en Angleterre avec ma femme et moi. Juste pour faire une pause dans toute tes aventures.

J'haussai les épaules. Il n'avait pas tort, j'avais besoin de repos.

-Ok si tu veux, mais j'ai une question : Comment ça se fait que je ne t'ai jamais vu dans les repas de famille où que nous n'ayons jamais eu l'occasion de se voir alors que tu es mon oncle ? Tu n'es pas un cousin éloigné, juste la sœur de mon père.

-En fait, si tu veux tout savoir, il y a eu un schisme. Et la famille s'est coupée en deux. Un jour, ton grand-père est parti en Australie pour retrouver une perle mauve très rare. Normalement, la société australienne confirmait qu'elle avait été complètement perdue et qu'elle était introuvable. De plus, qu'elle était dangereuse. Il était très courageux et n'y croyait pas. La forêt dans laquelle se trouvait la perle mauve a été barricadée et interdite à l'entrée. Greg, c'était comme ça qu'il s'appelait. Dit-il en ravalant ses larmes. Il a toujours dit que les règles sont faites pour être enfreintes.

-Et ensuite ?

-Les autorités Australiennes l'on retrouvés et l'ont torturés et suite à quoi il est mort. On en a parlé aux repas de famille. Il y a eu des histoires. Après ça, tes grands-parents du côté de ta mère trouvaient qu'il méritait d'être tué ainsi que tes parents. Nous, de l'autre côté, étions pour Greg.

-Pourquoi mes parents ne m'ont jamais parlé de Greg ?

-Vas savoir, ils savent peut-être qu'ils ont tort. me dit-il avec les yeux humides. Nous sommes arrivés dans 10 minutes.

Freddy me chuchota à l'oreille.

-Ce que c'est touchant cette histoire.

Je lui souris, contente d'avoir pu avoir des explications sur ma famille Tout ça était trop complexe. Au moins, je viens d'apprendre que toute ma famille n'était pas comme ça. Je me rendormis quand soudain je sentis une main me tapoter l'épaule.

-Nous sommes arrivé Lienli.

J'ouvris doucement les yeux et quelle fut ma surprise en constatant que devant nous, il y avait un bateau énorme. Cela ressemblait presque à une croisière !

-Désolé, comme nous sommes partis en exprès, le bateau n'est pas très grand…

-Vous rigolez?

-Non et au fait on est de la même famille alors je tiens à ce que tu me tutoie.

-D'accord.

Soudain, la voiture entra dans le grand bateau. Nous nous garâmes et quittâmes la voiture. Nous arrivons sur le ponton où je vis pour la dernière fois Kanazawa. J'étais dans mes pensées quand soudain Valentin s'approcha et dit :

-Déjà nostalgique haha ?

-Ducoup, j'ai pas pu bien profiter du paysage car j'ai quasiment rien vu à part pour aller au Gala et en revenant de l'aéroport. Mais ça semblait être beau. Peut-être reviendrai-je ici dans 40 ans haha.

Valentin sourit et dit doucement :

-Je vais à la cafétéria me chercher un café, tu veux un truc ?

-Non merci. répondis-je.

Il s'en alla et disparut de mon champs de vision. Je regardai devant moi. Pas de Jean Paul en tout cas. dis-je sérieusement.

-Mais j’aimerais bien revenir quand je serais plus vieille, c’est un joli pays. dis-je ( Valentin était de retour avec son café )

-Mhouai c’est vrai, je vais à la cafétéria chercher un autre café, je suis crevé, tu veux quelque chose ?

-Non merci c’est gentil. Je regardais par la barrière la mer avec contemplation. Je le cachais mais Jean Paul allait me manquer. Soudain je reçus une notification.

T’es où ????????

Au revoir Jean-Paul.

Utilisateur bloqué

Je souris, heureuse d’avoir bloqué sont numéro. Soudain, j’entendis le moteur gronder. On allait enfin démarrer !

Valentin arriva avec son autre café.

-En fait j’avais vraiment faim, du coup j’ai aussi pris une grande pizza. Tu peux m’aider à la manger ?

-Haha ok. Nous nous installâmes sur des places, toujours sur le ponton.

Nous prîmes une part de pizza.

-Il était comment Greg ?

-Haha, c’était un bon gars, il aimait beaucoup les enfants. Il était très drôle et aux repas de famille, il faisait rire tout le monde. Sauf...tes parents. Il avait un emblème, l’aigle, tu as déjà remarqué que sur ta maison, il y avait un pigeon ? J’acquiesçai. C’était un signe pour se moquer de Greg, car les gens l’appelaient l’aigle et tes parents l’appelaient le pigeon pour l’humilier. Ça le faisait rire, il aimait beaucoup l’humour.

Il fait une petite pause avant de le regarder puis le médaillon de son fils. C’est à Wh…Whalter…

-Oui, à l’intérieur, il a mis une photo de moi bébé.

-Quand vous étiez jeune, vous étiez proches. Vous jouiez constamment ensemble et c’était le drame pour vous séparer ahaha.

Je bus ces paroles comme un breuvage rassasiant. Mais après le schisme, vous ne vous êtes plus revus ? Enfin si, mais pas dans le même cadre que quand vous étiez petits. Sans même s’en rendre compte, on avait fini la pizza qui étais vraiment très bonne !

-Eh Lienli, ça te tente un petit saut dans la piscine ? demande-il avec un large sourire.

-Oh oui, mais…je n’ai pas de maillot. Il doit y en avoir au magasin en bas.

Une nouvelle vie

Nous descendîmes ensemble dans la grande avenue avec des magasin pour tous les gouts.

-Après, je pourrai aussi t’acheter d’autres vêtements. Mais concentrons-nous d’abord sur le maillot.

Après quelques essayages, nous trouvâmes un joli petit maillot. Puis nous sortîmes de l’autre côté. De l’autre côté du ponton se trouvait une énorme piscine avec des toboggans de partout ! Je les regardai admirativement.

-Bon bah on vas s’amuser !

Nous avons passé tout la journée à rigoler et bronzer sur des transats. C’était la meilleure vie. On avait une cabine à nous avec un lit superposé. Après cette journée, nous étions explosés. On s’était trop amusé et on était très fatigué. En haut dans mon lit j’installai des réseaux ainsi qu’une application pour regarder des films et des séries.

-Eh Lienli, viens, je vais te montrer la trajectoire qu’on va prendre pour arriver en Angleterre.

Je descendis du lit et pris mon téléphone avant de lui montrer la map sur mon téléphone. Je lui donnai mon téléphone. Il le pris dans ses mains avant d’écarquiller ses yeux et dit rapidement: «merde». Il avait l’air sérieux.

-Prend la carte SIM dans ton téléphone ! m’ordonna-t-il

-la quoi ?!

Il souffla, pris mon téléphone dans ses mains et retira la carte de SIM. Il ouvra la fenêtre et jeta le téléphone par la fenêtre.

-C'est bon c'est fait !

-Pourquoi t'as fait ça ?!

-Jean Paul te géolocalisait jusqu'à maintenant. Maintenant, il sait qu'on est dans un bateau direction Hangzhou. Il va sûrement prendre le prochain bateau, je vais regarder dans combien de temps il passera.

Je culpabilisais, Jean-Paul ne fais jamais rien par pure gentillesse. Valentin qui avait remarqué que je culpabilisais s’arrêta de tout mouvement, sourit et dit :

-T'inquiète pas, c'est pas grave, il n’est pas si intelligent que ça. Donc rassure toi, il ne nous pistera pas. Je me préoccupe d'autre chose là, mon ventre!. On va au resto ?

-Haha ok.

Il se comportait comme si il était mon propre père. Je le sentais vraiment bien. Mais j'avais l'impression d'avoir dit cette phrase un peu trop de fois. C’était génial, on était là assis sur une table avec un brin de soleil juste agréable et un paysage marin merveilleux à rire.

Après ça, nous rentrâmes dans nos chambres. Nous nous dîmes bonne nuit et dormîmes.

Le lendemain matin, je senti une main tapoter mon épaule.

-Lienli, il est déjà midi, réveille toi.

Je me redressai, les cheveux en bataille allons faire un brunch. Café, œufs, ça te va ?

Je souris en sortant du lit. Apparemment il allait faire moins beau aujourd’hui.

*30minutes plus tard au café en train de manger des œufs :

-Sans vouloir te faire culpabiliser, j'ai bien peur que Jean Paul ne sache que je t’emmène dans ma troisième demeure située en Angleterre !

-Comment le saurait-il ?

-La chaîne méga beauty se répartit sur l'Europe et l'Asie. Nos usines sont en Asie mais on vend mieux en Europe et justement, en Angleterre, l'entreprise m'a acheté une maison ,sauf que moi j'avais déjà construit ma vie en Asie et comme tu le sais, avant, j’étais avec la famille, en France. Bref, j'ai refusé leur offre.

-Pourquoi ?!

-Car j'ai été intelligent. Ça ne les aides vraiment pas que je refuse leur offre, je savais que si je refusais, ils allaient me proposer une maison bien plus luxueuse que la précédente, j'ai donc accepté. La technique me permet d’être le chef de l'histoire, j'ai eu ce que je voulais. Et pourtant, ça ne tenait qu'à quelques secondes.

-Waw j'y aurai pas pensé !

Il survola la pièce du regard puis parla moins fort.

-Ce sont des techniques de manipulation. Je ne les utilise que rarement et avec des personnes en particulier. Bref, en tout cas, moi je ne suis pas tout les jours sur un bateau. Aller on va profiter de notre dernière journée. Au fait, tu as déjà joué a des jeux d'arcade ?

-Des quoi ?

-Bahahaha tu vas voir, viens.

Whaouw c’était magique. La meilleure journée de ma vie. On est passés partout ! On a été au cinéma et au bowling, puis on a même acheté un nouveau téléphone et... J'ai pu y mettre ma carte SIM avec...Des photos de Jean Paul. Quand j'étais avec lui, j'étais tout le centre de l'attention. A part son boulot, il était toujours avec moi. Comment est-ce possible d'aimer quelqu'un qui vous a détruite ? Avec qui j'ai fait ma première fois a 14 ans... Il était plus ou moins 22h et nous rigolions en nous dirigeant doucement vers nos cabines pour faire nos valises. Demain, nous arrivons en Chine ! Nous entrâmes dans la cabine, prîmes nos valises et en à peine 20 minutes, tout étais bouclé.

-Allez, il se fait tard, allons dormir !

-Oui. Bonne nuit, à demain.

Il ferma furtivement la lumière et se recouvra avec ses couettes. Dans ma tête, je faisais le point.

-Survivre. Ok. ( pas en santé mentale je crois, mais ça c'est encore autre chose )

-Être en sécurité . Ok

-Avoir retrouvé un membre de sa famille «normale»

Je pense que je peux laisser mon sommeil prendre le dessus sur moi.

*3h00 du matin :

Je me réveillai en sursaut, dégoulinante de transpiration. Je ne me sentais pas bien alors, j'agrippai ma bouteille d'eau qui se trouvait à côté de mon lit et bus une grosse gorgée. Je mis mon peignoir, et quittai la pièce doucement. J'avais besoin de prendre l'air. Sur le ponton, je regardais la traineur du moteur dans l'eau. J'admirai ce paysage splendide.

*4h00 du matin :

Mes yeux n'arrivaient pas à se détacher de ce paysage merveilleux. Le soleil avait commencé à se lever faiblement. Et ce spectacle était si époustouflant... Je pris d'un geste brusque mon téléphone et ouvris l'application « photos ». Je savais que c'était malsain et que cela me faisait du tort mais je n'ai pas pu m'en empêcher.

-Tu ne sais pas te passer de moi. fit une voix rauque que je reconnus.

Mon cœur s'accéléra immédiatement. Mon pire cauchemar était devant moi ! Qu'est-ce qu'il faisait là ? Paniquée, je me retournai rapidement. Ouf, c'était mon cerveau qui me jouait des tours. Je continuai à détailler la photo soudain j'entendis :

-Je ne t'ai pas acheter un téléphone pour ça. Il ricana et se metta contre moi. Lui par contre il était réel et ça ne me dérangeais pas. Je ne répondis rien et rougis.

-C'est ce qu'on appelle le syndrome de Stockholm haha. Tu l'aime encore Lienli. Sa question qui devait être facile m'a semblé difficile et impossible à savoir. Je réfléchissais à cette question.

-Lienli ? Me dit-il comme pour me rappeler à l'ordre.

-Je ne sais pas dis-je encore dans mes pensées.

-Je pense que supprimer la photo serait...La décision la plus juste, déclara-t-il.

Je le regardai comme s’il me demandait de réaliser la plus dure labeur du monde.

Quand tu te sentiras prête si tu préfères. Quand tu le fera, tu seras guérie.

Je souffla bruyamment. Et si tu allais faire une petite sieste? Je lui souris, et m'exécuta.

*12H00 Dans la voiture de Valentin :

-Bref, on aura 2h de route et puis on s’arrêtera dans le restaurant le plus proche. A ce moment-là, on sera dans la capitale et on devra trouver quelque chose, ensuite, pendant que tu dormais j’ai réservé un hôtel. On fermera nos petits yeux et dormira profondément. Pas comme cette nuit. me dit-il avec un regard plein de sous-entendus. Car demain on est repartis.

-Entendu chef !

-Tiens, Lienli, j’ai téléchargé plein d’épisodes d’une série et je me suis dit que ça pourrait te distraire pendant le voyage. Je pris sa tablette dans les mains et lançai l’épisode.

C’était Plutôt étonnant. Ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas regardé un film. En primaire, on nous faisait regarder un film en fin d’année Mais en y pensant, je n’ai jamais regardé de série.

-Tu vas voir, je l’ai regardée, il n y a pas longtemps, c’est une jolie histoire, tu verras. Je pense que ça pourra te plaire. Tu sais, avant, quand j’avais ton âge, j’adorais regarder des films avec ma petite sœur . Ta tante, d’ailleurs ! On pourra aller la voir quand on sera en Angleterre. Dès qu’elle a appris que j’allais déménager en Angleterre, elle a fait de même haha. Tu verras, elle est vraiment gentille. Elle a 25 ans et elle s’appelle Charlotte.

Contente, je lui souris par approbation. Il compris que c’était pour dire oui. Il se fait qu’il ne s’était pas trompé. J’ai adoré cette série, enfin… Les 6 premiers épisodes car nous avons dû s’arrêter pour aller manger.

Nous nous installâmes et prîmes un plateau de sushis. Je voyais que Valentin aimait le luxe. Il portait une chemise bleue dont les premiers boutons étaient ouverts. Ses cheveux étaient encore tout ébouriffés. Ce n'étais pas bizarre avec ses cheveux, cela lui donnait un air enfantin innocent. Il tapait silencieusement sur son téléphone.

-Attend, je reçois un appel Lienli.

Il mis sur haut-parleur.

Coucou Charlotte. Ha c'était m'as tante me dis-je .

Cœur brisé à moitié réparé :

Et voilà, maintenant j'avais retrouvé une famille, une vraie famille... Et même génétiquement. Les choses changeaient. Allais-je revivre comme une fille normale ? Non, c'était impossible. Après...Valentin avait déjà fait des miracles. Alors peut-être que... Non.

-Alors Lienli, qu'est-ce que t'en penses ? me demanda Valentin

-Hein ?? Pardon ? Désolé, je n'étais pas attentive. Ça te va si quand on arrive, on vas chez ta tante Charlotte et son mari ? Avec Marie, ma femme ?

-Ah oui ce serait un plaisir. Dis-je machinalement.

-Parfait, on sera là. dit-il au téléphone.

-Chouette, alors à plus mon agneau haha.

-Charlotte je t'ai déjà dis de ne plus m'appeler...

Rooh elle est têtue cette Charlotte !

J'émis un petit rire. Il me fusilla du regard et rigola à son tours.

-Bon, allez on a de la route.

Nous quittâmes la table et nous nous dirigeâmes vers la voiture.

*18h00 toujours dans la voiture :

- Lienli, tu peux utiliser ton téléphone pour trouver une adresse d'auberge dans laquelle on pourrais dormir ?

-Bien chef !

Il sourit et je m’exécutai. Nous étions un peu perdus sur une grande montagne . Le réseau ne captait pas très bien mais on faisait avec. J'avais trouvé une petite auberge mignonne. A 70 kilomètres de là où nous étions. Bon on aurait pu trouver pire. Une chose me rassurait vachement. C'était que là où nous étions, Jean Paul ne me retrouverait jamais. Etais-je parano? Peut-être, mais au moins je préférais ça que d’être prise au dépourvu face à Jean Paul. Enfin, je ne pense pas que si j'étais face à Jean Paul, je m'y attendrais. En fait, je suis matrixée me dis-je.

-Tu as l'air bien dans tes pensées me dit-il.

-Je pense encore à Jean Paul.

C'est normal, les événements que tu as vécus sont difficiles à surmonter. On ne s'en remet pas du jour au lendemain. Ça prend beaucoup de temps d'oublier ça. D'ailleurs, je peux toujours t'emmener chez un psy quand on arrivera en Angleterre. Ça te tente ?

-Mhmm pourquoi pas, ça peut peut-être m'aider. Mes parents me disaient très souvent que c'étaient des sorciers qui te faisaient dépenser de l'argent inutilement.

-Eh bah tu pourras en juger par toi-même.

Valentin faisait tout pour moi. Je lui en étais tellement reconnaissante.

-J'aimerais vraiment pouvoir en savoir plus sur Greg.

-Je peux te proposer d'aller chez Isabella. C'est sa femme. Enfin, si je peux dire sa maintenant qu'il est mort.

-C'est un amour cette dame et elle acceptera très certainement de t'aider. Elle est vieille. Elle t'adorera. Mais....Avant de prendre des décisions comme ça et d'organiser un voyage en Australie, j’aimerais que ta vie soit un peu plus calme et que tu pauses un peu toutes tes aventures. Tu seras bien dans ma maison avec ma femme et mon chien.

-Il s'appelle comment ton chien ?

-Confiture

-Je m'éclaffa quoi ?! Haha je ne te crois pas !

-Ce chien était une vraie calamité, dès son arrivée à la maison. Il a cassé un pot de confiture.

-J'en ai vu des prénom d'animaux bizarres à cause d'un comportement, mais celui-là ! Haha désolé mais il est nul.

Il prit un air faussement offusqué et rigola avant de dire :

-Je ne suis pas sûr que Confiture aimerait ce que tu dis là. Whalter l'adorait...

L'ambiance relaxante qui s'était installée dans la voiture s'envola rapidement.

Il regarda le GPS et dit un peu plus sèchement: «Nous arrivons dans 10 minutes. Range tes affaires».

Je m’exécuta sans broncher.

Arrivés à l'hôtel, nous vidâmes le coffre de tous nos sacs et nous nous présentâmes à la réception.

-您好,兩人一房 ( une chambre pour deux s’il vous plaît )

-202 室,這是您的鑰匙 ( chambre 202, voici vos clef )

Arrivés dans la chambre, nous défîmes nos affaires en silence. J'entendis un reniflement de Valentin.

-Merci Valentin, osais-je dire malgré le blanc.

-De rien Lienli. dit-il entre deux sanglot. Je pense que Whalter n'aimerait pas qu'on passe le reste de notre vie à pleurer. Alors...Je pense qu'on devrait s'occuper. Allons regarder cette endroit. Nous descendîmes jusqu'à arriver dans une salle ni grande ni petite. Deux garçons se tenaient là. Ils devaient avoir 4 ans. Il jouaient au billard. De l'autre côté de la pièce se trouvait un distributeur avec des petits encas. A côté se trouvait un fauteuil qui avait l'air très confortable. A côté, des flammes crépitaient dans une grande cheminée. Cela apportait un côté chaleureux à la pièce. J'ai toujours adoré le feu. Magnifique mais dangereux.

En nous approchant, on peut sentir cette chaleur et au fur et à mesure qu'on avance, on la sent de plus en plus picoter notre peau. Mais on arrive pas à s'en détacher. On continue à avancer malgré la sensation de brulure sur la peau. Nous sommes hypnotisés par cette image et cette beauté. Tellement que nous passons outre de cette douleur. On avance jusqu'à... Tomber dedans. Nous même nous sommes jetés dans la gueule du loup. Et cela fait culpabiliser, c'est nous qui nous tuons à petit feu. C'est nous qui sommes responsables de ce malheur incoercible. Parlais-je toujours de feu ?!

*20 minute plus tard :

Nous étions partis chercher du thé et la tablette pour se poser dans le fauteuil dans la salle commune tout en regardant un film. Ça nous a changé les idées. Après ça, nous avons décidé d'aller se mettre quelque chose dans le ventre pour aller dormir.

Nous arrivâmes à la cafétéria. Il n’y avait personne. Valentin appuya donc sur une sonnette présente pour appeler le serveur s’il était présent. Un monsieur se présenta et nous dit :

您好,您想要功能表嗎 ( Voulez-vous le menu ) ?-

-是的,謝謝 ( oui, merci )

Ce n'était pas très difficile de comprendre la carte car il n'y avait pas 2000 choix. Que des nouilles. Valentin prit des nouilles au champignon. Quant à moi, j'ai opté pour des nouilles natures.

Après le diner, nous sommes retournés dans notre chambre.

Je lisais quelques magazines que Valentin avait acheté.

-Allez Lienli, demain on a de la route, allons dormir, dit-il en baillant.

-Bonne nuit.

Il éteignit les lumière et alla se coucher.

*9h00 dans la voiture de Valentin, prête à démarrer :

Aller, en route vers l'aventure. Valentin s'était réveillé d'excellente humeur. Nous étions sur des paysages merveilleux. Incroyable, j'étais obnubilée par ce que dégageait ces montagnes fleuries. J'étais comme un enfant devant un magasin de jouets. C'était magique. Chaque paysage étais différent. Voilà comment ma galerie s’est remplie peu à peu.

Après 3h00 de route, nous nous arrêtâmes près d'une station-service pour déjeuner.

Nous entrâmes dans une petite station-service où l'on acheta des sandwichs.

-Eh Lienli, tu veux jouer à un jeu ? m'interpella Valentin.

-Tu sais quoi ? Achète les trucs les plus bizarres du magasin. On va tout tester !

Valentin était un grand enfant. Il était vraiment gentil. Malgré ce qu'il vit, il fait tout pour me donner le moral .

Freddy, toujours sur mon épaule me fit signe d'accepter le défi. Ça allait-être très drôle. Freddy n'était pas très bavard ces temps-ci. Il lui arrivait de me dire quelques trucs. Pour le moment je n'osais rien dire à Valentin à ce sujet. Pour une fois que quelqu'un me respectait et me donnait de l'affection, je n'allais pas tout gâcher. N’empêche, c'était un sujet qui me tracassait. Je vois des choses. Alors, suis-je folle ? Je m'invente des choses. Et si j'avais une maladie grave ? J'y ai déjà pensé mais au fil du temps sans jamais en parler, je commencer à encrer cette idée tout doucement dans ma tête.

Nous sortîmes du magasin les bras remplis de courses. Dont 80% de choses totalement inutiles. Nous nous installâmes dans la voiture.

-Je te propose qu'on mange d'abord nos sandwichs et qu'après on teste les trucs bizarres.

-Ok ça me va. dis-je en rigolant.

-Madame Lienli, que pensez-vous de ces sandwichs à 30 yens ?

-Mhmm pas très bon. dis-je en rigolant malgré le goût infame qu'avait ce sandwich. Et vous ? Aimez-vous ces sandwichs bas de gamme ?

-C'est particulier ! dit-il en s'esclaffant. Mon cœur brisé et détruit se réparait grâce à ces petits moments joyeux où on rigole et on oublie tout. Mais...La réalité nous rattrape rapidement . Je reçus une notification que j'ignorai.

-Goûtons à présent ces parfums bonbons ! dit-il comme si c'était un présentateur TV.

Nous deux appuyâmes sur le bouton pour goûter cette chose qui semblait tout à fait chimique et ignoble

-Beuuuuuuurk. s'exclama Valentin, c'est hideux. Pire que les sandwichs.

Je m'esclaffai également en crachant dans un mouchoir cette substance.

-Prochaine étape, la souris en gelée !Nous fîmes un croc. Etonnamment, j'ai bien aimé. En revanche Valentin, lui n'a pas aimé.

-Bon aller, il est temps de reprendre la route, je passe d'abord aux toilettes.

Il s'en alla de la voiture vers les toilette. Moi, pendant ce temps, j'ouvris le message que j'avais vu là tout à l'heure. La réalité me rattrapa vite. Je posai une main sur ma bouche. J'étais effrayée parce que je lisais le message. Mes larmes coulaient à flot sans que je le décide. Je n’arrivais plus à respirer ni à me calmer. Ma gorge était sèche. Le message disait : «Tu crois pouvoir m'échapper aussi facilement Lienli ? Je te retrouverai et te tuerai. Ne t'avise pas de dire quoi que ce soit à Valentin car je te retrouverai et ce ne sera pas pour abuser de ton corps de déesse mais je te tuerai à mains nue. J'espère avoir été clair la folle. Jean Paul».

Je relut le message dans le but de trouver une faille. C'était bien réel. Comment cela pouvait-il m'arriver ? Je ne pensais plus qu'à ce message. Il fallait que je me calme avant l'arrivée de Valentin. Je ne sais pas comment je fis mais je pensai à pleins de choses comme le doudou de Soumicha, les bonbons et je vis Valentin !Je repris le contrôle de mon corps tout de suite. Je me regardai dans le rétroviseur. Une goutte descendit aussitôt de ma joue, ce qui me rappela les coups de Jean Paul. Non je ne peux pas laisser à nouveau cette angoisse prendre le dessus et je résistai à l'envie de me laisser aller. Ma gorge serrée et mon ventre en boule. Il ouvrit la porte.

-Ça va ? T'es toute pale et tes yeux sont rouge ?

-C’est rien, j'ai dû faire une allergie ! dis-je sur le ton de la rigolade.

-Mhmm bizarre, on est en nature. Aller gooo on avance.

Je suis restée bien silencieuse durant tout le trajet. Nous étions proche du Kazakhstan quand il brisa le silence.

-Que se passe-t-il ? me demanda-il sans détacher les yeux de la route.

J'hésitais à lui dire… Lienli, tu me semble bien silencieuse ! m'informa-il.

Pour le message de Jean Paul, j'ai préféré me contenir et dire que j'étais simplement fatiguée. Il bailla et acquiesça me laissant seul dans mon coin. Je vis le panneau avec écrit Kazakhstan. On était arrivés à la frontière. J’avais toujours ma carte d'identité au cas où. Mais nous la passâmes sans problème.

*Hôtel Sergey 23h00 :

Après avoir dîné une sorte de paëlla réaménagée vraiment pas bonne, nous nous rendîmes dans un grand espace avec pleins de lits. A mon avis, on doit-être dans un refuge au beau milieu de rien. Au moins, c'est sûr que Jean Paul ne me retrouvera pas ici.

Valentin se trouve juste au-dessus de moi dans le lit superposé. Les lumières étaient déjà éteintes quand Valentin émit un petit «psiiiit» pour attirer mon attention

-Quoi ? répondis-je.

-Au repas, t'as pas parlé et dans la voiture non plus, Lienli ! Tu peux cacher à n'importe qui qu'il y a un problème mais pas à moi !

-тыныштық! ( silence ! )

-Pas de soucis Valentin, dors.

Il souffla fortement et s’endormit. Mais moi pas. Je regardais le message de Jean Paul, j’avais peur, j’étais terrorisée. Les larmes recommencèrent à jaillir contre mon gré. Je mis une main sur ma bouche pour étouffer mes sanglots. Et je m'endormis, de peine. Le lendemain, des grosses cernes se sont dessinées sur mon visage, j'avais mal au ventre et soudain, je sentis que ça montait, je courus vite aux toilettes et vomis tout mon système digestif. Mon estomac retourné, je ne mangeai pas de petit déjeuner, je préférai aller ranger mes valises. Après avoir été à la cafétéria, il monte.

-J'ai eu mal au ventre toute la nuit. m'annonça-t-il

-Oui, moi aussi, j'ai vomis

-Ça va mieux ?

-Oui, merci.

-J'ai un médicament si tu veux ?

-Non merci Valentin.

-Allons bon, reprenons la route alors ! Les paysages que j'ai rencontré sur la route m'ont aidé à me calmer. De toute façon, je suis accompagnée de Valentin, tout va bien se passer, il va me protéger. Cette phrase, je me la répétais en boucle. Je pense qu'il faut que je parle à Valentin pour ne pas qu'il ne se doute que quelque chose ne vas pas.

-Alors, contente d'aller en Angleterre ? Dis-je en espérant être crédible.

-J'avoue que ma femme me manque, j’ai pas trop envie de lui parler de la mort de Whalter. Mais elle me manque. Ma sœur aussi. Tu verras, ce ne sont que des personnes gentilles et aimables.

*Astana 22h00 :

Nous arrivâmes sur un grand parking en plein centre d’Astana, la capitale. C'était un hôtel luxueux. Nous entrâmes et arrivâmes à l'accueil. Il demanda en anglais une chambre. Cet endroit semblait propre et agréable. Après une discussion brève avec une dame maigre et aux cheveux blonds de la réception, celle-ci lui tendit des clefs que Valentin saisit. Nous prîmes nos valises et montâmes à l'étage. Même si nous partagions une même pièce, cette petite chambre était chaude et apaisante avec une vue magnifique sur la ville. Il y avait une salle de bain.

-Après cette route, j’ai envie d'aller à la douche. Tu la prendras après moi, ok ?

-D'accord. Il prit sont pyjama, s'en alla vers la salle de bain et ferma la porte me laissant seule dans cette chambre. Je me baladais lentement les mains derrière le dos dans la pièce. Je vis un petit bureau. Dessus se trouvait des crayons, des colles et une paire de ciseaux. Je pensais à Jean Paul. Sans réfléchir, j'agrippai les ciseaux et fis un vif trait sur ma peau. Du sang s’échappait de ma peau. J'émis contre mon gré un sourire de satisfaction. Pour la première fois, je pensais à autre chose. Ce trait m’a fait penser à une douleur physique et non plus mentale. Qu'est-ce que ça m'as fait du bien. C'était presque instinctif. Et c’était moi qui l'avait fait. Je me sentais libre. J'ai eu le choix de faire ce trait. Était-ce mal, mauvais? Peut-être pas… Ça m'a fait du bien. En tout cas, ça ne pouvait pas être bien grave. Je l'entendis tirer la porte je pris vite mon pyjama que je mis sur ma plaie pour ne pas qu'il la voie. Le champ et libre ! dit-il avec une serviette enroulée autour de la taille.

-Merci. dis-je dans un gloussement.

J'entrai dans la salle de bain, me déshabillai et entrai dans la douche chaude. Ce qui me fit beaucoup de bien. Mes cheveux absorbaient toute l'eau. Tellement relaxant… Je sortis de la douche et pris le pyjama que m'avait acheté Jean Paul. C'est comme si une force supérieure m’empêchait de la mettre. Ce pyjama a déjà été en contact avec Jean Paul. Sur ce lit... Je ne pouvais pas le mettre. Mais il fallait bien que je trouve un moyen d'éviter de mettre ce pyjama. Je sortis de la salle de bain. Avec mes habits. Et mon pyjama dans la main. En me voyant sortir, Valentin souffla et me fis un triste sourire.

-Je comprend pourquoi tu ne veux pas mettre se pyjama. C'est tout à fait normal. J'ai une chemise qui te ferais une robe si tu veux hahaha.

-Merci beaucoup Valentin ! dis-je.

Il me comprenait et m'aidait pour que je me sente toute légère. Je retournai dans la salle de bain pour me changer. Valentin avait vu juste. C'était beaucoup trop grand pour moi.

Je sors de la salle de bain. Valentin me regarda avant d’exploser de rire.

-Bhahahahah on dirais une soeur.

Je rigolai aussi.

-Allez, on a encore de la route demain. Il faut se reposer. Bonne nuit Lienli !

-Bonne nuit.

Je m'assoupis facilement.

*8h50 au restaurant pour prendre le petit déjeuner :

-Attend et c'est pas tout, je devais garder Charlotte une fois et, elle m'avait embêté Je l'ai enfermé dans le placard jusqu'à ce que Greg et Théodora, ta grand-mère ne rentre.

-Arrête, tu mens, et vous aviez quel âge ?

-Moi j'avais 12 ans et elle en avait 9.

-Jamais j'aurais fait un truc pareil il y a deux ans.

-Tu n'avais pas Charlotte comme sœur.

J'adorais quand Valentin me parlait de ma famille. En particulier de ses bêtises quand il était enfant avec ma tante Charlotte.

-Bon allez on va remettre nos plateaux et on va filer ! Je sais pas toi mais j'ai envie de retrouver un équilibre en retournant dans mon chez moi. Aujourd’hui, nous ferons beaucoup de route quitte à ce que je roule la nuit. J'aimerais qu'on passe la Russie et qu'on arrive en Ukraine. Enfin on sera arrivés en Europe et la nourriture sera plus normale.

-Haha OK pas de soucis

*30minute plus tard :

-Direction la Russie ! criâmes nous en cœur.

Nous quittions peu à peu la ville pour se diriger vers la campagne. C'était un pays magnifique. Merveilleux. Je pris pleins de photos.

Ce fut une vraie aventure. La journée se passa normalement. On blablatait, on mangeait, je dormais, je regardais un film. Et çe jusqu'à 22h00 ! Nous étions à Rostov. Nous nous arrêtâmes pour acheter à manger. Il faisait doux et les lampadaires révélaient une lumière tamisée. Nous entrâmes dans un night shop. Un monsieur enveloppé était à la caisse, une mains posée sur sa joue. IL dégageait une fatigue extrême. Valentin acheta des wraps tout faits et des chamallows. Nous payâmes et sortîmes du magasin.

-On s'arrête à la prochaine aire d'autoroute.

-Ok.

Quelque minute plus tard, notre voiture se stationna près de deux camionnette. Une noire et une jaune. Nous sortîmes de la voiture. Il faisait nuit, par conséquent, on ne voyait pas grand-chose Valentin avait deux frigos pour tenir au frais les aliments. Il le prit et nous nous installâmes dessus. Nous avions nos petites pitas, assis dans l'air humide. Je me sentais relaxée. Nos respirions et papotions 2 minutes. Soudain, un monsieur arriva vers nous.

-Bonjour, vous parler français n'est-ce pas ?

-Oui, comment le savez-vous ? dis-je sur mes gardes.

-Je suis camionneur. Je viens de Belgique.

-Nous venons d’Angleterre. Je suis bilingue et elle parle juste français.

-Waw, ça vous dérange si je m'installe avec vous ?

-Non non, installez-vous. dit Valentin.

-J'ai une bière et un jus de pomme. Ça vous intéresse ?

-Envoie tout ! dit Valentin en rigolant .

Le camionneur s'en alla me laissant seule avec Valentin

-Valentin, il faudrait se méfier !

-Pourquoi ? Les camionneurs restent loin de leur famille longtemps et n'ont plus personne avec qui communiquer quand il font des longs trajet. Quand ils trouvent des personnes qui parlent français, ils en profitent pour parler et entrer en contact avec le monde extérieur.

-Mmm et imagine qu'il ait empoisonné la bière et le jus de pomme. dis-je.

-Tu te fais des idées. Tu n'es tout de même pas obligée de boire.

Le camionneur arriva et tendit une bière à Valentin. Il me tendit un jus de pomme que je refusai poliment sous prétexte d'avoir déjà bu. Ce qui n'est pas faux. Dans la voiture, j'ai bu de l'eau. Il accepta et nous passâmes une soirée tranquille à discuter. Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus passé une soirée tranquille avec un autre humain que ma famille. Juste des amis.

-Bon, je vais me coucher, merci pour cette soirée, nous dit le camionneur.

Tu gères

Valentin décida de reprendre la route. Moi, je m'endormis dans la voiture. Le lendemain, on avait roulé toute la nuit Quand nous arrivions, nous étions en Pologne. Le but était maintenant de rouler sans pause jusqu'à Dunkerque, en France, où nous prendrons le tunnel sous la manche

-Attend, c'est qui la manche ?

-Hahah, comme dirait Greg, la culture c'est comme la confiture, moins on en a ,plus on l'étale.

-Quoi ?! dis-je en rigolant. Mais du coup, ça veut dire quoi?

-Le tunnel sous la manche c'est un tunnel qui passe sous la mer, et cette mer s'appelle la manche.

-Ah bah fallait prévenir !

il émis un petit rire.

-Je sens qu'on aura des visites culturelles à faire. Tu sais parler anglais ?

-J'ai eu des cours depuis toute petite. On peut-dire que je me débrouille.

-Bah de toute façons dans notre ville, la plupart des gens parlent super bien français

-Ok, ça me rassure.

En réalité je m'en tartinais les aisselles au beurre de cacahuète du fait que les gens parlent français ou non ! J'ai frôlé la mort et me suis faite violée et battue et je suis censée m'inquiéter du fait que des personnes ne parlent pas français dans l'endroit où on va ? Un vrai truc pour lequel je peux réellement m'inquiéter, c'est si Jean Paul arrivera à me retrouver… Était-ce vraiment normal d’être obsédé sur quelqu'un comme ça ?

Finalement, je me rendormis. Il était 7h00 du matin. Valentin était vraiment très fatigué. Il avait roulé toute la nuit. Mais moi, je n'avais pas bien dormi. Alors j'ai décidé de me rendormir. Valentin, lui, luttait contre l'envie de dormir.

Je me réveillai. Nous nous garâmes dans un parking. Valentin, après s'être garé, me dit qu'on est en Allemagne.

-Nous sommes dans une auberge. Il y a diverses activités comme du tennis et il y a une grande piscine avec un tobogan. Moi je vais dormir. Mais si tu veux, toi, tu peux aller t'amuser. Allons à la réception !

Je le suivis, bagage dans les mains. Même fatigué, Valentin faisait tout pour mon bonheur. Il aurait bien pu nous emmener dans une veille formule 1 crasseuse. Mais il a pensé à mon confort.

Après qu'une dame nous ait administré une clef, nous nous dirigeâmes vers un petit cabanon. Il y en avait pleins de petits. C’était super mignon. Une fois devant notre cabanon, Valentin ouvrit la porte et me fit entrer. Il y avait deux chambre. Valentin pris une des deux et dit rapidement :

-Désolé Lienli, mais là je suis en mode off. Ton maillot est dans ta valise, on se revoit ce soir. Il ferma la porte et je l'entendit tomber littéralement sur le lit. Il était du genre à défaire d'abord les affaires, à plisser le lit et à tout déballer, mais pas cette fois. En l'entendant s'engouffrer dans le lit, je m’assis sur le lit et je pris mon téléphone. Quelqu'un m'a envoyé un message ? Ma respiration devint brutale. Lienli, tu gères, allez, t'es forte, ouvre ce texto. Je ne stressais pas pour rien. Ce message venait du même numéro que celui qu'avait utilisé Jean Paul pour sa menace. Je suis une femme forte ! criais-je très fort dans ma tête.

Alors, vous avancez bien pour aller en Angleterre ? Hihi hâte de te revoir pour te tuer mon amour : )

Je sentis que j'allais vomir tout mon intérieur. Je courus aux toilettes et vomis très fort. J’halétais Je me rinçai la bouche et me dirigeai dans ma chambre déboussolée, pleine de sueur. Penser à sa tête, me dire mon amour. Jamais je n'ai été aussi dégoûtée de ma vie. Mon amour. Ce mot. On appelle pas mon amour quelqu'un qu'on veut tuer à mains nues, non ? Je n'étais pas rassurée. A présent, j’avais la certitude qu'il savait où j’allais et connaissait même l'adresse dans laquelle j'allais. Je me dirigeais littéralement vers la mort. Et on me demandait même si j'étais stressée à l'idée de ne pas savoir la langue dans laquelle j'allais aller ! Je vis sur le bord de la table un cutter avec un morceau de carton à côté. Je le pris et sans réfléchir, ouvris un peu de mon corps. Je pleurais à vives larmes. Une goutte de larme se mélangea avec mon propre sang J’allai aux toilettes me faire une compresse. Le coton s'imbiba immédiatement de sang. Etais-ce mal ? Maintenant, je ressentis de la honte. Je me rappelai du fait que Valentin s'imaginait que j'étais déjà dans l'eau de la piscine. Je devais y aller.

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