— J’ai une idée ! s’écria Maurice.

— Encore ? Raconte !

— Je vais plutôt vous montrer ! José, tu m’aides ?

— Oué ! Qu’est-ce que je fais ?

— Il faut un cobaye.

— Avec plaisir !

Tandis que Maurice allait chercher du matériel, José ordonna aux autres de débarrasser la table. Lorsque le héros revint avec une gigantesque seringue, Josette assoma Georgette et l’installa sur la table.

Le fou-plus-que-savant remplit sa seringue de cannelle et piqua la rousse qui se releva. José procéda ensuite à la phase de tests et la coupa en deux avec son propre katana, mais elle cicatrisa instantanément.

— Ça marche ! jubilait Maurice.

— Quel brillant héros tu es ! s’exclamèrent les autres, à deux doigts de lui demander un autographe.

— Restons prudents, mes amies, il faut faire plus de tests pour voir combien de temps dure l’invulnérabilité.

— Des tests ? se méfia Georgette.

José lui brisa le crâne d’un coup de marteau, projetant sur les murs du sang et, à la surprise générale, de la cervelle. La rousse se reforma immédiatement et attaqua la scientifique qui lui fit une simple prise de judo avant de s'asseoir dessus.

— t +1 minute : résultat positif, nota-t-elle dans un carnet.

— LAISSE-MOI PARTIR CONNASSE ! hurla la naine.

— José… insista Alba.

— Ok cheffe… capitula-t-elle.

Georgette pu se relever et se tourna vers Maurice, l’air un tantinet chafouine.

— TOI ! JE VAIS TE…

José venait de lui planter un couteau dans la tête.

— t +2 : positif !

— Pense à varier les endroits, il faut qu’on soit sûr que l’invulnérabilité soit générale.

— Pas con !

Une ellipse plus tard...

— Là, “exterminer” finit en “er”.

— Ah oui, merci. Et “défoncer” ici ?

— C’est bien “er” aussi.

— Ah. Bon, bah je crois que c’est bon. Merci Kaka !

— Pas de soucis, cheffe !

— Alors, vous avez fini ? intervint José.

— Ouais, la lettre pour Truco Ronavirus est prête. On va l’inviter à se battre, car nous sommes des adversaires loyaux !

— Tu viens de faire de l’exposition ou j’me trompe ?

— Et vos recherches, ça avance comment ?

— Très bien ! On a fini l’essai en la faisant exploser et elle était indemne une seconde plus tard ! Comme ça fait une heure qu’on lui a fait l’injection et que de toute façon notre démarche n’est pas du tout scientifique, on a décidé que l’invulnérabilité durerait jusqu’à que le scénario ait besoin qu’elle meure !

— Parfait ! la félicita la boss. Va dire à Maurice de préparer nos doses. Et ramène-moi Georgette, j’ai de quoi la défouler !

— À tes ordres !

Maurice vaccina tout le monde pendant que Georgette faisait factrice et passait ses nerfs sur un petit millier de soldats covidiens.

Enrico Ronavirus avait accepté le combat. L’affrontement aurait lieu le lendemain, en Australie parce qu’il fallait bien justifier le titre du tome. La cheffe fit son discours motivant :

— Ça fait cinquante deux chapitres qu’on fait n’importe quoi ! Mais cette fois on va défoncer… Euh… Qui c’est déjà ?

— Enrico.

— ON VA DÉFONCER ENRICO RONAVIRUS !

— OUÉÉÉ !

— ET CETTE FOIS IL NE REVIENDRA PAS !

— OUÉÉÉ !

— LES GARC VAINCRONT !

— OUÉ !

— J’ai pas préparé de discours.

— Ah…

— Du coup bah… Bonne nui à tous. Demain, on botte des culs !

— OUÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !