Chapitre 3

2 minutes de lecture

Amber

Bon, ça y est.

Aujourd’hui, j’ai enfin accepté de sortir.

Topaze m’a proposé de dîner dans ce petit restaurant italien qu’elle adore.

Je n’y suis jamais allée. Ma foi… ce sera l’occasion de tester.

Je fais bonne figure quand je passe la porte, mais à l’intérieur, c’est toujours un champ de ruines.

Les pensées de maman me hantent.

Parfois, je me surprends à errer jusqu’à sa chambre, juste pour sentir son odeur sur un vieux pull.

Comme si elle allait revenir.

Je repense à tout. À mon père.

À ce qu’il nous a fait subir.

Comment il la battait, comment il nous a abandonnées, toutes les deux, pour une inconnue.

Elle a dû se battre pour survivre… pour moi.

Brisée, mais debout.

Et malgré tout ça, elle a réussi à me construire un avenir. À nous construire une vie.

Parfois, je me dis que la vie est profondément injuste.

Mais j’ai déjà trop pensé à tout ça.

Juste une heure ou deux de répit, ce serait bien.

Allez. C’est parti.

Je suis déjà presque en retard — Topaze doit être sur place.

Le restaurant est chaleureux, avec une certaine élégance feutrée.

Les murs et le sol sont sombres, enveloppants.

Des rideaux en velours bleu profond tombent avec majesté le long des fenêtres.

Les tables et les chaises sont en bois massif, mais ce ne sont pas vraiment des chaises : plutôt de petits fauteuils garnis de velours, aux assises bombées, presque trop confortables pour un dîner.

Je balaie la pièce du regard.

Et là, je la vois.

Topaze me fait signe de loin, un sourire éclatant sur le visage.

Je prends une grande inspiration.

Ça ira. Tiens bon. Ne craque pas ici, pas maintenant.

Je n’ai même pas le temps d’atteindre la table qu’elle se jette dans mes bras.

Topaze —

« Mon amour, tu m’as tellement manqué ! Je suis si heureuse de te revoir… Tu ne peux pas imaginer.

Maintenant on va traverser ça ensemble, toi et moi. Tu sais que je suis là pour toi, hein ? Je ne te laisserai jamais. »

Je suis presque étouffée par son étreinte.

Elle n’a pas l’air si costaud, mais… mon Dieu, quelle force.

Amber —

« Merci… Tu m’as manqué aussi. »

Elle est légèrement plus grande que moi.

Ses longs cheveux, blonds comme du lait, tombent jusqu’au bas de son dos.

Ses yeux d’un bleu presque surnaturel, comme ceux d’une créature marine.

Amber —

« C’est… très compliqué en ce moment, mais je suis heureuse d’être là. Et de te voir. »

Nous nous asseyons.

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