Quelque part
Il fut ce souffle chaud dans l’hiver de mon cœur, cette lumière douce qui a éclairé mes premiers tremblements d’âme. Mon tout premier amour. Celui qu’on ne comprend pas toujours sur le moment, mais dont l’intensité grave une empreinte indélébile dans le silence de nos souvenirs.
C’était un battement, un frisson, un élan. Il est arrivé à un moment où je ne savais pas encore que l’amour pouvait bouleverser jusqu’à l’essence même de qui l’on est. Avec lui, j’ai appris l’attente, les papillons fébriles, le vertige de l’inconnu. J’ai appris à regarder quelqu’un comme s’il contenait un monde entier.
Je ne lui en veux pas. Je ne regrette rien. Il a été ce qu’il devait être : un passage, une initiation, un feu doux mais marquant. Même aujourd’hui, quand son nom traverse mes pensées, il le fait avec une tendresse particulière, un soupir enveloppé d’étoiles.
Il fut le début de mon voyage – et peut-être aussi la promesse silencieuse que l’amour, le vrai, existe quelque part.

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